La tourelle verte du cochon, à l’entrée de Concarneau, n’a pas toujours connu le passage pacifique des hauturiers qui rentrent de la marée, ou des plaisanciers partant en weekend aux Glénan.
Lors de la dernière guerre, de nombreux navires de guerre allemands mouillaient à cet endroit.
Le Pietro Orseolo lui même fut attaqué non loin de là, en décembre 1943, avec les conséquences que l’ont connaît.
Six mois plus tard, le 30 juin 1944, il y a là trois vitailleurs ainsi que trois chalutiers armés par le Kriegmarine.
En début d’aprés midi, un groupe de quatre chasseurs bombardiers de la R.A.F fond sur le 6 bateaux : le plus gros ravitailleur est touché par une torpille et coule par l’arrière.
Une vingtaine d’années passe, les premiers plongeurs se retrouvent souvent sur l’épave.
Pour ceux dont c’est la premiere fois, les consignes sont strictes : " les gros bidons sur le pont sont des grenades anti sous-marins, on ne touche pas aux boutons, sinon ça saute !"
Le temps de récupérer quelques quelques souvenirs * sur le bateau et, en 1965, la marine nationale découvre (?) cette épave, et la jugeant dangereuse, la dynamite.
Aujourd’hui sur 13 m, le bateau est encore reconnaissable, l’étrave bien droite, la chaudière remplie de crevettes, et l’arrière avec ses lignes d’arbre d’hélice, abrite une faune interessante.
C’est une plongée agréable quand le vent d’Est est assez fort.
Attention cependant au trafic du chenal tout proche.
* Si d’aventure, vous prenez le café chez un des vieux plongeurs locaux, jetez un coup d’oeil sous votre tasse, vous y découvrirez peut-être représenté un aigle hitlérien peu comparable à une marque de Limoge…