OEMES et ETTRES

ANS RONTIERES

NUMERO 27

Table des matières

- EDITORIAL Bernard HAUDUC

 - Le jardin d’Evelyne Charles BARONCINI

 - CELLE QUE L'ON NOMME Henri HEINEMANN

 - L’AMI Bernard HAUDUC

 - NATURE MORTE André BUCHUARD

 - MON CŒUR Emilienne COTTRELLE

 - ROSE D’ESBLY Charles BARONCINI

 - ATTENTION LA VOICI Jean-Pierre GHIO

 - L’ARBRE Marcel BRUN

 - L’origine du Feu Andrée CERDAN-JARA

 - QU’EST-CE QUE PARDONNER ? Jacqueline CENREAUD

 - LES DON QUICHOTTE CARTOUCHE

 - SIDA " LUMIERE " CHRISTINE DELFOSSE

 - MOI - MIROIR - TOI Joël VALARCHER

 - FIEVRE POETIQUE JEAN-LOUIS ROUX

 - RENCONTRE Jacqueline CENREAUD

 - LE SQUELETTE MARJAN

 - RENCONTRES ARTISTES et ECRIVAINS FRANCAIS ASSOCIES

 - MYSTERE DE LA VIE Edith DESCHAMPS

 - LA JOLIE COLOMBE EDITH DESCHAMPS

 - L’ŒIL MARJAN

 - DIEU Georges-Gabriel HOSTINGUE

 - Oser fantasmer, c’est oser être Jean-Yves REVAULT -

 - NON ! AUX ENFANTS SOLDATS Yannick GUEDON

 - LES RIVAGES PERDUS Richard RENAUDIN

 - MAMY Céline, Kévin, Sébastien, Audrey

 - CELLE QUE L’ON NOMME Henri HEINEMANN

 - MES AMIS Marc VELLA

 - HAIKU DUVIVIER Elie

 - L’EVANGILE DE L’AN 2000 Georges-Gabriel HOSTINGUE

 - UN SAINT HOMME MARJAN

 - NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU, Emilienne COTTRELLE

- NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU Charles BARONCINI

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 EDITORIAL

Evénement d’ampleur nationale que le " Printemps de la Poésie ". Chacun est invité à devenir le maillon d’une grande chaîne de la poésie. Le Printemps de la Poésie attire de grandes administrations ou de grandes surfaces. La poésie ne reste plus dans l’ombre. Le public y accède plus facilement, même si cela n’est que passager. De nombreux prix couronnent cet art épistolaire. L’inspiration chère aux artistes de différentes disciplines met en activité leur hémisphère cérébral droit, alors que dans la vie quotidienne nous utilisons, à quelques exceptions près, notre hémisphère gauche, celui de l’intellect.

Depuis plusieurs années nous pouvons lire des poèmes dans les stations du métro parisien ainsi que dans les rames des voyageurs. Le succès non démenti de ce concours organisé avec la participation de tous s’affiche chaque jour sous nos yeux,

Cette fois nous pouvons saluer l’initiative des mairies, des bibliothèques et de grandes surfaces comme les hypermarchés Carrefour qui ont invité leurs clients, du 21 au 28 Mars 1999 à participer au premier " Printemps des Poètes ". Chaque personne qui participe à cette chaîne de la poésie, envoie un poème de son cru ou recopié depuis un livre à deux autres personnes qui font de même. A l’entrée des magasins, dans les librairies, théâtres, cinémas, bibliothèques, bureaux de poste des poèmes sont mis à la disposition des personnes désirant participer. Pendant cette semaine de nombreuses animations sont organisées avec comme point commun : la poésie. Une anthologie de poésie contemporaine sera co-éditée par La Poste et les éditions Gallimard. Pour cet événement existe également une adresse internet : http://www.printempsdespoetes.com. Autres manifestations : " des cafés Poésie " (bars, mjc, bibliothèques) avec ouvrages poétiques à disposition.

La RATP avec la collaboration de Télérama organise son 2ème concours de la Poésie. Il faut envoyer un (seul) poème dactylographié de 3 à 16 vers avant le 11 avril à Concours de la Poésie / Post’up - cedex 3997 - 99399 Paris Concours. Les 100 poèmes retenus seront édités sous forme d’une anthologie. Un numéro de téléphone : 08.36.68.77.14.

Comme il est écrit en première page de notre revue : " La poésie est une thérapie " et, afin qu’elle profite au maximum, nous souhaitons que cet art, trop longtemps mis de côté comme négligeable par les médias puisse trouver une noble place dans la vie de tous les jours.

Bernard HAUDUC

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Le jardin d’Evelyne

Le jardin d’Evelyne
En novembre décline
Les belles impatiences
Plus que la déficience
Que la gelée leur donne
Sont passées cet automne...

Et sans que tu le veuilles
S’en sont allées les feuilles
Qui paraient tes arbustes
La nature est injuste !

De ton Paris cinquième
Dans la cour que tu aimes
Une fleur japonaise
Semble seule à son aise...

Les rosiers se démembrent
Dans le mois de décembre
S’en vont les marguerites
Ma fille sème vite
Des pensées délicates
Tu attendras sans hâte
D’avril les primevères
Les myosotis... le lierre
Qu’il neige, vente ou gèle
Te restera fidèle !

Moi, j’ai mis mon écharpe
Près de la Contrescarpe,
Des rimes féminines
Au jardin d’Evelyne...

Charles BARONCINI Paris, décembre 1998

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CELLE QUE L'ON NOMME

J’aurais pu la nommer
l’adolescente aux yeux cernés
qu’un reflet gris eût parfois assombris

J’aurais pu la nommer
la demoiselle aux cheveux blonds
pincés d’un papillon de corne

J’aurais pu la nommer
à la mieux détailler
la femme déjà faite aux lignes de félin

J’aurais pu la nommer
Ophélie Marianne Elvire Eléonore
mais je n’ai plus vingt ans
les lauriers sont coupés

J’aurais pu la nommer
de noms et d’adjectifs
qui conjuguent l’aimer
et colorent le verbe qui nous vient aux mots

Pourtant j’ai préféré
la nommer après son départ
sans emphase ni fard
la jeune fille aux bottines d’un autre temps.

Henri HEINEMANN

Dans le cadre des prix de l’Ile des Poètes, Henri Heinemann organise le Prix du Vimeu.
Ancien maire de Cayeux sur Mer, Henri Heinemann offre 600 francs avec un diplôme.
Pour tous renseignements écrire à M.Henri Heinemann 59 avenue Carnot 80410 Cayeux sur Mer.

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A Marcel BRUN

L’AMI

IL a mis ses mains dans les miennes
Puis il est parti dans le vent Divin
Mais je l’ai oublié.

Elle a mis ses mains dans les miennes
M’a parlé de lui, parti au loin
Le visage tourné vers la lumière
Mais je l’ai oublié.

Son coeur coulant comme une source,
Les mots de ses poèmes nous réchauffaient,
Nous aurions voulu que cela ne cesse
Mais je l’ai oublié
Et vous ?
Depuis ce matin j’étais triste
Et ce soir il a frappé à ma porte.

Quinze ans déjà !
Je reste là, pétri et torturé
Le visage enfoui dans l’ombre
Dans l’ombre de mes doutes
Cherchant à tâtons la flamme
Qui donnait vie à son Amour.

Quinze ans déjà
Le monde continue de tourner
Dans ses toujours
Et le chant du poète
Résonne dans nos cœurs
Pour nous faire entendre la voix
La voix oubliée
La voix qui nous donne la main
Pour nous emmener sur le chemin
Sur le chemin qui guide vers Toi,
Seigneur.

Bernard HAUDUC Esbly, le 9/06/1988

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NATURE MORTE

Pris entre la voie de l’habitude
et celle du coeur,
Pris entre les incertitudes d’autrui
et ses propres réflexions
...le rouge-gorge ne chante plus
bien que sa gorge demeure rouge,
mais d’un rouge d’énergie bloquée,
du chant qui n’arrive plus à sortir.
Pris entre un amour
d’un vaste espace intérieure rêvé,
une tendresse à tire d’ailes
qui l’emmenait très haut dans les cieux,
le rouge gorge ne chante plus.
Le poète étonné.... que dire...
reste assis devant le tableau de la muse rêvée,
de la muse envolée...
le tableau devenu nature morte.
Le rouge gorge ne chante plus.

André BUCHUARD

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MON COEUR

Quand, plus tôt vient la nuit,
Et que souffle le vent d’automne,
Au long des jours monotones
Tu t’ennuies, mon coeur, tu t’ennuies.

Si, dans la brume hivernale
Tu crois voir surgir l’être cher
Qui a depuis longtemps quitté la terre,
Tu t’emballes, mon coeur, tu t’emballes.

Trop souvent, lorsque dans la paroisse
S’élevant dans le petit matin
Résonnent les coups, tristes, du tocsin,
Tu t’angoisses, mon coeur, tu t’angoisses.

Depuis si longtemps, c’est anormal,
Bousculé, malmené, par tant de vicissitudes,
Tu as trop pris l’habitude
De te faire mal, mon coeur, de te faire mal.

Tu n’es plus jeune et je te crie : " Gare! "
Vis tes derniers jours sans penser à rien,
Heureux et comblé parmi les tiens
Sinon, tu t’égares, mon coeur, tu t’égares.

Et puis, quand viendra l’heure, tu verras,
Arrivé au bout du chemin
Apaisé et serein, enfin,
Tu t’endormiras, mon coeur, tu t’endormiras.

Emilienne COTTRELLE Montry, le 8 septembre 1993

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ROSE D’ESBLY

D’un rosier mal taillé, elle est pourtant éclose
Elle n’est pas baccarat, c’est une simple rose
Une rose d’Esbly...

Il naîtra, l’an prochain, pour peu que l’on s’acharne
D’autres fleurs, alignées sur ce chemin de Marne
Peut-être plus jolies...

Elles auront la couleur que Vilmorin peut vendre
L’éclat d’un rouge vif, rose ou jaune tendre
Mais si tu veux chérie...

Nous garderons toujours ce pied de fleurs sauvage
Devant notre portail, la délicate image
D’une rose d’Esbly...

Charles BARONCINI (Esbly - Seine-et-Marne)

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ATTENTION LA VOICI

Attention la voici !
La voici toute étrange, la folle aux cheveux d’ange !
Hargneuse sans pareille qui la nuit nous réveille.

Putasse qui se colle
Au corps de chaque artiste
La voici qui racole
A peine entrée en piste.

Franchement exécrable, elle allume à la diable des feux
follets
frimeurs pour les âmes crédules. Elle se glisse, sournoise,
jusqu’aux
creux des pensées et cherche doucettement à les
empoisonner.

Divine et vaporeuse
Alerte
Aguichante vénéneuse
La voici toujours prête
La bougresse
Subtilement fardée
Et toute emparfumée
Comme une sous-maîtresse

Elle attaque elle cogne
Puis sème le vent odieux
D’un espoir fallacieux
Et sans nulle vergogne
Maquille le malheur
Dans de la poudre aux yeux

Compagne de l’échanson
Commère du maquignon
Virtuose du catimini
Elle
Fille d’hypocrisie
Pour un oui pour un non
La voici
Belle
Qui fait fuir la raison

Attention

Elle a mille visage qu’on ne saurait sérier
Et malgré tout cela, on se prend à l’aimer !

La Poésie.

Jean-Pierre GHIO

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L’ARBRE

Il est né dans la terre et monte vers le ciel,
millimètre par millimètre,
ne voulant se soumettre
qu’à l’attrait de l’immatériel.

Il écoute dans son silence
la voix du vent qui parle haut
et le langage de l’oiseau
qui, sur les branches, se balance.

Il monte, monte, et dans l’azur,
afin d’apprivoiser l’orage,
sait caresser chaque nuage
d’un geste lent et combien sûr.

Chaque soir, le soleil lassé
de sa course à travers l’espace,
entre ses bras qui lui font place,
se couche et se laisse bercer.

Il est debout, quoi qu’il arrive,
sans vouloir le manifester,
ne vivant que pour écouter
ceux qui parlent et ceux qui vivent.

Et malgré moi je lui ressemble ;
il est bon de lui ressembler :
si calme quand tout est troublé,
si solide lorsque tout tremble.

Ainsi, planté au coeur du vent
dans la terre de mes ancêtres,
être de chair parmi les hêtres,
immobile quoique vivant,
j’enracine profondément
tout ce qui puise de la sève,
afin que survive mon rêve
en ce monde, éternellement.

Marcel BRUN (De Zéro à Un)

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" L’origine du Feu " (extrait)

Ceux qui attendaient les voyageurs ameutèrent les Cyclades
griffant la pierre de leurs ongles longs.
Après avoir longuement vaticiné, ils composèrent un hymne
en l’honneur des nomades.
Sans vraiment en connaître, ils sentaient leur devenir
vibrer en plein centre de leur être.
" Je ne suis rien pour vous ", fut sur le point de murmurer
l’hésychaste, mais il se tut.
Alentour, des lueurs méditatives fécondaient la part
tremblante des pétales écarlates.
L’attente avait fui comme un oiseau trop content d’échapper à sa cage

---------------------------------------------------------------------------------------------

C’est un sourire en marche, nul doute,
une jubilation matérielle.
Au milieu du pré en javelle c’est une enfant qui court, devenue pâle à force
de crier pour effrayer les animaux.
A force d’oublier notre présence.

Andrée CERDAN-JARA

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QU’EST-CE QUE PARDONNER ?

Pardonner, demande un effort !
Pardonner, ne n’est pas oublier,
Pardonner, ne n’est pas être faible,
Ni tout laisser passer,
Mais c’est être assez fort,
Pour vaincre le mal !
Pardonner, c’est refuser la rancune,
L’exaspération et la vengeance !
Pardonner c’est accepter la faute,
La regarder en face à deux,
La partager avec amour,
Sans juge ni victime !
Pardonner c’est redonner ma confiance,
Sans réserve, à celui qui m’a offensée !
Lui dire " tu es meilleur que ce que tu as fait "
Pardonner c’est redonner la confiance à " l’autre ",
C’est l’aider à ma pardonner à son tour
Pardonner, c’est accueillir le repentir,
Afin de vivre en parfaite harmonie.
Pardonner c’est s’oublier au bénéfice d’autrui,
Enfin, pardonner... c’est AIMER !

Jacqueline CENREAUD

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LES DON QUICHOTTE

Nous sommes des nuées
à agiter les ailes de nos moulins
Ou s’accrochent nos soleils.
Notre vie est un feu incandescent
Nous sommes des indomptables
Montés sur nos chevaux de résignation
Et nous bravons les silences
Les silences qui étouffent et tuent

Nous sommes des poètes
Les amants de l’Absolu

CARTOUCHE

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SIDA " LUMIERE "

Il y a quelques années, est né " l’enfant-sida ". Monstrueux et sans pitié, le monstre s’est répandu si rapidement qu’il a été impossible de le stopper.

On dit qu’il est peut-être né en laboratoire, une expérience malheureuse ! Un petit virus qui s’échappe de son éprouvette ! En fait, personne ne sait d’où il vient, sauf... On n’a pas tout de suite pris conscience du danger que représentait ce très photogénique virus. Au début, on l’a un peu ignoré, négligeant le préservatif. Puis, on a eu franchement peur ! Trop tard ! Aujourd’hui, il touche des millions de personnes. Il est plus puissant que toutes les armées de la terre, car nous ne connaissons par d’armes pour le combattre. Mais mon propos n’est pas scientifique, loin de là, je n’ai aucune connaissance dans ce domaine. Ce que je crois, c’est que ce mal des ténèbres porte la Lumière en lui. Je ne pense pas que le Sida soit une punition divine. Dieu ne punit pas l’amour, quelque soit la façon qu’on ait d’aimer ! Ce que j’ai constaté, c’est que les malades atteints de ce virus dévastateur se trouvent revêtus d’un habit de Lumière qui les rend beaux et les oblige à une compréhension spirituelle qui dépasse de loin la compréhension des individus qui ignorent cette maladie. Ils parlent subitement avec des mots différents, ils se trouvent habités d’un être immense qui s’appelle la foi et qui leur donne une force surhumaine. Ils deviennent des génies, se mettant à chanter, à écrire, à donner des conférences, à propulser leur amour vers les autres, comme si, soudain, ils n’étaient plus eux-mêmes, qu’amour. Ce n’est pas vrai au début, car ils commencent par se révolter, ils en veulent à Dieu et au monde entier, mais passé ce stade, ils savent ! Ils savent ce que nous ne savons pas, parce qu’ils perçoivent ce que nous ne percevons pas. Ils se mettent à croire à la vie parce que la vie les fuit. Nous ne voyons pas les arbres comme ils les voient, nous n’aimons pas comme ils aiment et nous mentons comme ils ne mentent pas. Il restera du passage du Sida sur la terre (car il n’est heureusement que de passage !) des livres, des chansons, des discours, des prières, des vérités nouvelles qui marqueront les siècles à venir. Des personnalités tels que le chanteur du groupe Queen, Freddy Mercury, ou encore l’acteur Cyril Collard, ont découvert qu’il fallait parfois descendre au plus profond des Ténèbres pour rejaillir enveloppé de Lumière. Ils ont porté un message, un message cosmique, immense qui a ébranlé la voûte des Cieux, et qui se traduit en un gigantesque tout petit mot : Amour.

CHRISTINE DELFOSSE

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MOI - MIROIR - TOI

Les apparences sont parfois trompeuses
On n’est pas toujours ce que l’on voudrait être
Derrière le miroir se cache un être qui nous ressemble
mais que l’on a oublié

Il nous regarde et nous contemple
Les larmes lui viennent quand on s’éloigne de lui

Il nous crie : -regarde-toi !
Moi je suis toi, et tu ne me vois pas
Regarde-toi, moi je suis toi et tu ne m’entends pas,
et tu t’éloignes de ton image indélébile

Et tu te caches pour mieux paraître aux yeux
Des gens qui n’ont rien à faire de toi

Seule une image restera de toi
Un peu jaunie par le temps qui passe
Mais regarde-toi et méfie-toi de ton image

Qui suit ta trace derrière la glace
Elle suit ta trace
Ne l’oublie pas ou elle se brisera pour toi.

Joël VALARCHER (auteur-compositeur-interprète)

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FIEVRE POETIQUE

- Dame nature dans tes yeux
Reflète de doux jardins
Ton Eden est plus qu’merveilleux
Le flirt de tes pores sains
Echauffe mes doigts puritains
Sans toi que ferai je si ma vie s’couvrait de neige
Même quand j’ai froid sans romance ni émoi
Je n’cesse de croire en toi

- C’est ainsi mon ange que nous nous sommes connus
Depuis ce glorieux jour les verbes sont nos élus
Grâce à ma fièvre poétique
Je t’ai magnétisé étrangement apprivoisé

- Fort sensuel est ton cœur
Il brille même s’il n’est d’or
Ce bijou possède une valeur
Plus forte qu’un météore
Frappant aux portes de l’aurore
Il brillerait davantage face à de magiques alliages
Mais n’t’inquiètes pas ce qui compte pour moi
C’est que tu as la foi

- C’est ainsi mon ange que nous nous sommes connus
Depuis ce glorieux jour les verbes sont nos élus
- Grâce à ma fièvre poétique
Je t’ai magnétisé étrangement apprivoisé

- Ne point t’aimer serait dément
Ton jeu épouse le ciel
Tes larmes s’envolent dans le vent
Comme l’élan du Père Noël
Muni d’un poil transparent
Notre avenir est un thème il n’est pas l’ombre de lui-même
J’attends l’alliance hors d’1’écrin de faïence
Qui implore mon essence

- C’est ainsi mon ange que nous nous sommes connus
Depuis ce glorieux jour les verbes sont nos élus
Grâce à ma fièvre poétique
Je t’ai magnétisé étrangement apprivoisé

- Et voilà mon amour c’est ainsi qu’nous sommes nus
Que nos caresses fusent en direct sans l’mot vertu
Grâce à la fièvre poétique
Nous sommes magnétisés loyalement sympathiques...

JEAN-LOUIS ROUX

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RENCONTRE

La notre ne fut pas due au hasard,
L’amour de " DIEU " guida nos pas !
Les mots nous réunirent,
Et nous nous comprimes !
Par la communication,
Chacun de nous peut évoluer,
L’échange peut être enrichissant
Ou avilissant,
A nous d’en choisir la voie,
Nous avons le choix !
Tout être, assoiffé de bonheur,
Recherche en son coeur,
Un modèle a qui il serait fidèle,
Cependant, l’Homme n’est qu’un vil égoïste
Qui ne concède aucun sacrifice !
Ami, je t’en prie, considère ton prochain,
Respecte-le bien,
De crainte qu’à ton tour,
Il ne t’arrive un jour,
Que tu sois détruit par autrui,
Sois charitable et véritable,
C’est en ton coeur qu’est le bonheur,
Sois sage en ton langage,
Honnête en tes gestes,
Si ton coeur " aime ",
Tu ne feras de peine, et banniras la haine !
AIMER se conjugue à tous les temps,
Mais il est bien plus beau au présent.

SI TU VEUX ETRE " AIME ", IL TE FAUT ALORS DONNER PUISQUE
DONNER... C’EST RECEVOIR !

Jacqueline CENREAUD

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LE SQUELETTE

Le fossoyeur de ce cimetière
m’a dit qu’il y a ici en terre
le squelette d’un politicien
qui, grâce au traitement
subi de son vivant,
a gardé intacte
sa langue de bois...

MARJAN

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RENCONTRES ARTISTES et ECRIVAINS FRANCAIS ASSOCIES

31ème Concours Rencontres/Ile des Poètes 1999
Fondateur : Paul Chevassus
Président : Paul Jolas
Secrétaire général : Henry-Claude Buret

Les différents prix de l’association Rencontres Artistiques et Littéraires -
Prix Rencontres, Prix Terre Natale, Prix du Souvenir, Présence des Arts, Jean de La Fontaine
section Arts : Prix Bosco Tatsuya Hirata, Prix de la Meilleure Photographie, Prix de l’année du Maroc 1999

pour recevoir toutes les informations détaillées écrire à : Rencontres Artistiques et Ecrivains Français 18 rue Janvier - 91700 Sainte Geneviève des Bois.

Les différents prix de l’Ile des Poètes :

Prix de L’édition -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Rencontres 18 rue Janvier - 91700 Sainte Geneviève des Bois.
Prix de la Nouvelle -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à :Mr H.C. Buret 84 rue Vitruve 75020 Paris
Prix du Récit Fantastique ou de suspense -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme D.Rocher 1 av. Pierre Grenier 92100 Boulogne
Prix de Poésie de l’Ile des Poètes -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mr Varjav résidence le Vauban, les Edelweiss, Chemin du Puits 06600 Antibes
Prix A.Thromas Desage -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme A.Thromas-Desage 137 bvd de la Reine 78000 Versailles
Prix du Vimeu -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mr Henri Heinemann 59 av. Carnot 80410 Cayeux sur Mer
Prix Jane Moine -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme Jane Moine 95 rue Haute 14600 Honfleur
Prix du sonnet -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme Moulin 38 av. Ch.Tellier 78800 Houilles
Prix Fusée de poésie Aimé Seveyrat -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme A.Seveyrat 6 rue de l’olivier 84000 Avignon
Prix Lathière-Lavergne -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme G.Sapin, la Pichardière, Celle l’Evescault , 85600 Lusignan
Prix Messidor -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme B.Maynadier 91 quai d’Artois 94170 Le Perreux
Prix Rose Andrée Rattin -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme Rattin 52 rue Guillermin 02 Saint-Quentin
Prix Les Mots Secrets -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Rencontres 18 rue Janvier - 91700 Sainte Geneviève des Bois.
Prix Anne Baudet-Lallement -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme A.Baudet-Lallement 2 rue C.Colomb 78200 Mantes la Jolie
Prix Delteil -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme M.Allenet 10 bis rue de la Maison Neuve 78600 Maison-Lafitte
Prix Contes pour enfants -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme Latorre, al Planche, 86370 Vivonne
Prix Danielle Richard -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme D.Richard 14 rue Bequigny 76370 Neuville-les-Dieppe
Prix du Journal " La Braise et l’Etincelle " -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : A.et F.Boisset 69/89 rue Jules Michelet 92700 Colombes
Prix Marc Daubrive -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mme Hullet-Briere 12 rue Jean Herrard 55000 Bar-le-Duc
Prix Jean Aubrun -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : M.r P-M Semat 9 chemin de Piégu 86280 Saint-Benoît
Prix du Cepal -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Cepal 1 rue Nonnenfels 57920 Kedange sur Canner
Prix Wanda des Annelles -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mr A.Podevin 4 rue de Basseux -Hameau de Bellacourt 62173 Rivière
Prix Louis Braille -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : M. Pierre-Yves Leroy 10 rue Adrien Pasquier 76000 Rouen
Prix Atelier Union 16 -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mr Van Hamme, atelier 16, 16 rue de l’union 30130 Pont-Saint-Esprit
Prix Poètes d’Aujourd’hui -- pour recevoir toutes les conditions de ce prix écrire à : Mr Van Hamme, atelier 16, 16 rue de l’union 30130 Pont-Saint-Esprit

Les montants et conditions des prix de l’Ile des Poètes variants de l’un à l’autre, vous pouvez également obtenir des informations à : Prix de l’Ile des Poètes, Rencontres 18 rue Janvier - 91700 Sainte Geneviève des Bois.

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MYSTERE DE LA VIE

Nous naissons de la nuit, peu de temps ou longtemps,
selon notre destin.
Les jours et les nuits se succédent avec leur cortège
de bonheurs et de malheurs, de joies et de peines,
de jours et de nuits, dans l’attente de la mort où
nous resterons longtemps, dans la nuit des temps,
ou peut-être, une autre vie nous attend.

Edith DESCHAMPS

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LA JOLIE COLOMBE

Tu t’envoles heureuse en pensant
que tu vas atteindre le ciel,
au dessus des arbres remplis de verdure,
et des branches où tu peux te reposer,
quand un chasseur passant par là
brandit son fusil et tire sur toi.
Tu tombes blessée à mort,
gisant dans l’herbe tendre.
Jolie colombe,
c’est fini pour toi !

EDITH DESCHAMPS

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L’OEIL

Le grand toubib
avait perdu son oeil...
C’était d’autant plus grave
pour sa conscience
que cet oeil tout frais
légué à la science
ne lui appartenait pas...

MARJAN

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DIEU

Dieu ! Qui c’est celui là ? Pourquoi le définir ?
Pourquoi l’identifier sous les traits d’une image
alors que l’univers sous ses mille visages
nous affirme sa présence et son devenir ?

Je suis la branche animée qui vient de fleurir ;
je suis le chat qui dort et je suis cette page.
Je n’ai ni lieu, ni heure, et je n’ai pas d’étage
quand je parcours la vie afin de m’épanouir.

Pourquoi me désigner ? Pourquoi me mettre en cage ?
Il n’est pas dans le jeu de me prendre en otage.
Lorsque vous osez m’annexer insolemment,

Je pleure tristement, car je suis le partage...
Celui qui me place en son coeur, tout simplement...
connaîtra la joie de vivre intensément.

Georges-Gabriel HOSTINGUE

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Fantasmes et quête de soi -- L’imaginaire intime de la femme

Oser fantasmer, c’est oser être

Bien sûr, toute la question est de savoir ce que veut dire être ! Comment nos fantasmes peuvent-ils nous aider à répondre à cette question, essentielle depuis toujours, capitale en cette fin de millénaire ? Qu’est-ce au fond qu’être femme aujourd’hui ?

En s’appuyant sur de très nombreux témoignages recueillis en thérapie par l’écriture, Jean-Yves Revault nous montre comment les fantasmes féminins - qui ne sont jamais ni laids ni grossiers - finissent toujours par relier le ciel et la terre. En distinguant trois types de fantasmes : psychologiques, viscéraux et spirituels, il nous invite à découvrir comment notre imaginaire intime exprime nos trois niveaux d’être : animal, humain et divin.

Pour la première fois, les fantasmes féminins apparaissent comme une voie privilégiée de libération et d’éveil à soi-même.

Né en 1948 en France, Jean-Yves REVAULT a consacré toute sa vie professionnelle à l’écriture. Conseil en communication pendant 17 ans, animateur d’ateliers d’écriture, fondateur de la Thérapie par l’Ecriture, auteur de Ecrire pour se guérir, son but est d’aider chacun(e) à se (re)trouver au moyen de sa propre écriture libérée.

Prix de vente TTC : 65 francs. Ces ouvrages peuvent être achetés en librairie, commandés à l’éditeur (Editions 3 Fontaines - 613 avenue Ch. de Gaulle 01330 Villars les Dombes), ou commandés à l’auteur. (adresse ci-dessous).Port 8 francs pour un ou deux livres. Centre d’Ecriture de Niort -- Jean-Yves REVAULT -
2 Parvis Notre-Dame -- 79000 NIORT

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NON ! AUX ENFANTS SOLDATS

On envoie au combat
Des petits écoliers
Que l’on retrouvera
Morts au bord d’un sentier.
Ils nous montrent du doigt
La structure d’un mortier.
Ils élèvent avec joie
Leurs engins pour tuer.

Non aux enfants soldats,
Aux coeurs pétrifiés !
Dieu ! Que ces images-là
Soient à jamais gommées.

Nous n’avons pas le droit
D’avoir les bras croisés.
Arrêtons tout cela
Au nom d’l’humanité.
Il est temps, y-a des lois
Une chaîne d’amitié
-Alors !- s’élèvera
Et nous aurons gagné.

Nous gagn’rons ce combat
Par solidarité.
Alors, ces p’tits soldats
Red’viendront écoliers !

Yannick GUEDON

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LES RIVAGES PERDUS

JE REGARDAIS LA MER IMMENSE
LES VAGUES SEULES BRISANT L’ABSOLU SILENCE
UNE ETRANGE OISIVETE, COMME UNE ATTENTE...
ET SI QUELQUECHOSE VENAIT TROUBLER CETTE QUIETUDE ?
UN MESSAGE DE DETRESSE ARRIVERAIT JUSQU’ICI
LE MESSAGE DE DESESPOIR D’UNE AME EN AGONIE
LA-BAS, AU LOIN, SOUS DE SI BEAUX NUAGES
PUIS-JE IMAGINER QUE SE DESOLENT DE TRISTES RIVAGES ?
UNE MAIN FRELE QUI S’IMPATIENTE JETA CETTE BOUTEILLE DANS LA SOLITUDE,
SYMBOLE D’UN CRI PERDU DANS LA MASSE LIQUIDE,
LE CRI DE CEUX D’ENTRE NOUS SOUFFRANT D’UNE EXISTANCE MORBIDE.
POURQUOI CETTE PAUVRETE INTERIEURE, AU MILIEU DES PLUS RICHES DECORS,
UNE MALADIE QUI RONGE SANS RELACHE, PAREILLE A LA MORT ?

LOIN DE VOUS, JE RESPIRE LA BEATITUDE,
MAIS L’AMOUR VEUT QUE JE CONSENTE
A VOUS AIDER,
A VOUS ELEVER !!!
CHER AMI JE VOUS INVITE A VIVRE
CETTE LIBRE GRANDEUR DONT JE M’ENIVRE.
PLUS FORT, PLUS HAUT !
ENCORE !
JUSQU’AU SOMMET ULTIME D’OU TOUT NOUS APPARTIENT !
PLUS HAUT !
QUE TON CORPS VIBRE DE SON INTIME
JUSQU’AU BOUT DES MAINS !
QUE LA PASSION T’ENFLAMME
ET LEVE LES BARRIERES DE TON AME !

MORTEL SANS LIMITE !
QUEL SENS A CE JEU ?
PUIS-JE ME SOUCIER DE TOI,
CYNIQUE ET DANGEREUX ?!
ATTENDS-TU QUE LA VIE TE QUITTE ?

CONNAIS CE BONHEUR, MON FRERE,
D’HABITER EN CES SPHERES
OU TA CONSCIENCE ENGLOBE LE MONDE !
ET RIS DU MALHEUREUX DESTIN AUQUEL TU TE CONDAMNAIS SI ADROITEMENT,
VERS LEQUEL TU AVANCAIS, TREBUCHAIS, AVEC ACHARNEMENT,
INEXORABLEMENT !

FRERE QUE J’AIME
VIENS AVEC MOI REGARDER
CES FALAISES ET T’EMERVEILLER
DE LA BEAUTE QUE LE VENT SEME.

Richard RENAUDIN,
dédié à Richard BACH et Jean-Sébastien BACH

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(pour la fête des grands-mères du 7 Mars 1999)
MAMY

Il n’y a rien de plus beau
Que le regard de notre grand-mère
Avec ses beaux yeux bleus
C’est comme un coin de ciel bleu.

Il n’y a rien de plus doux
Que le baiser de notre grand-mère.

Il n’y a rien de plus charmant
Que le sourire de notre grand-mère

Il n’y a rien de plus grand
Que le coeur de notre grand-mère
remplit d’amour
et tout cela pour ses petits enfants.

Et pour toutes ces qualités
nous voulons dire
à cette grand-mère exceptionnelle
que nous l’aimons
de tout notre coeur.

Céline, Kévin, Sébastien, Audrey

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CELLE QUE L’ON NOMME

J’aurais pu la nommer
l’adolescente aux yeux cernés
qu’un reflet gris eût parfois assombris
J’aurais pu la nommer
la demoiselle aux cheveux blonds
pincés d’un papillon de corne

J’aurais pu la nommer
à la mieux détailler
la femme déjà faite aux lignes de félin
J’aurais pu la nommer
Ophélie Marianne Elvire Eléonore
mais je n’ai plus vingt ans
les lauriers sont coupés

J’aurais pu la nommer
de noms et d’adjectifs
qui conjuguent l’aimer
et colorent le verbe qui nous vient aux mots

Pourtant j’ai préféré
la nommer après son départ
sans emphase ni fard
la jeune fille aux bottines d’un autre temps.

Henri HEINEMANN

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MES AMIS Le 12 Janvier 1999

Nous avons partagé ensemble un peu de l’air du Temps, nous avons Touché et regardé les mêmes désirs, soufflé les mêmes instants, bu les mêmes soleils, les mêmes silences nous ont entourés... Qu’avez vous vécu, ce depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ?

Quels brouillards vous ont enveloppés ?, et lorsque ceux-ci se sont dissipés, ils vous ont donné l’illusion de voir juste et clair.

Quelles ont été vos joies, vos misères ?

Tout passe, le Temps lui aussi s’éteindra, mais oublions nous vraiment ? .... Je n’oublie pas vos mains qui m’ont saluées un jour, je les aime, ni vos regards qui se sont posés sur moi, le fait de venir partager la musique à Outre Mesure, a fait naître le lieu - le 26 rue du Touarte existe parce que vous êtes venus.

Il y a parfois des silences qui font mal, parce que des espérances se greffent dessus... Il y a parfois des mots qui circulent comme des balles perdues et qui vous touchent, il s’agit de guerres lointaines que certaines personnes se livrent à elle même, il y a aussi des reconnaissances, des remerciements sans lendemain, des caresses légères comme un vent de printemps, tout cela mes amis nous habille et nous nourrit. Je vous invite encore à venir partager l’étreinte, car là est le sens de la vie toute la maison ouverte et allumée, le frigo plein de musique et de rire. Et que les esprits jaloux, mesquins et frileux se rassurent, ils font naître l’exigence, l’exigence dans le travail, l’accomplissement de soi, afin de grandir, s’élever et leur être inaccessible.

Mais tout cela mes amis vous le savez aussi bien que moi. A bientôt en espérant que tout soit pour le mieux.

Amis qui chassent les nuages, merci de votre fidélité, de votre Amour, la vie est bonne à vivre lorsque je vous vois sourire, la maison vous attend.

Tous mes voeux pour 1999 de joie, de sérénité.

Marc VELLA

Marc Vella, pianiste, organise des soirées dans la salle de son association : salle Outre-Mesure ,26 rue de la Touarte -77 Villiers sur Morin.( 01.64.63.60.39.

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HAIKU

L’ombre et son soleil
Sur les vagues déchaînées
Pleurent du vermeil.

Le vent dans la nuit
D’une tendresse infinie
S’évade sans bruit.

L’ange des ténèbres
Phantasme sur le bonheur
Des moines célèbres.

La pluie est au jour
Comme la mort à la vie :
Elle use l’amour.

Aller de l’avant
Vers les courbes de la vie
Au fil du levant.

DUVIVIER Elie

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L’EVANGILE DE L’AN 2000

Les Maîtres ne s’expriment donc pas eux-mêmes... parce qu’ils ne sont pas exactement de la même argile que celle du monde auquel ils s’adressent. Les Français parlent aux Français en français, sans quoi ils seraient mal compris. Pour bien s’adresser à l’argile, il faut être et avoir été l’argile, et de meilleure qualité si possible ; sans quoi l’argile comprendrait mal. Rien ne se mélange aussi bien que l’eau à l’eau, l’air à l’air ou l’argile à l’argile. C’est pourquoi, les Maîtres sélectionnent et choisissent à travers l’argile humaine. Bien des argiles sont semblables ou presque, aussi pures, aussi riches, aussi épurées, aussi capables ou presque d’exprimer la même chose. Mais la foudre lorsqu’elle tombe, ne tombe pas au hasard, elle choisit bien le meilleur conducteur. Le meilleur conducteur en fait n’est pas un conducteur de type unique. Il n’est que le convecteur de mille courants ou forces semblables qui sont à maturité pour s’exprimer et qui se sont assemblés sous l’effet d’une loi de sympathie. Les Maîtres choisissent ce point d’émergence pour dire ce qui doit être dit : et c’est ce qui nous est expliqué clairement au jour J de notre chapitre 11 individuel. Le " je " qui vous parle n’est que l’expression d’un nous collectif, il est le canal par lequel s’expriment un ou des Maîtres au nom de cette collectivité. Personnellement, je ne suis rien: rien d’autre que quelqu’un comme vous ; rien qu’une argile un peu plus perméable qui s’adresse à une argile un peu moins perméable. En fait, de devrais toujours dire et écrire " je, moi, l’outil, le convecteur... " Comprenez-le toujours ainsi chaque fois qu’une Individualité n’est pas capable de se déplacer partout indépendamment du monde physique. Mon " je " vous appartient, car il est aussi le vôtre, c’est pourquoi je me donne à vous.

Soyez persuadés que personne n’est l’alpha ou l’oméga qu’il faut absolument suivre ou réaliser. Ceux qui se construisent en sectes et désignent un alpha qu’il faut absolument suivre ne sont que des BETAS potentiels. Chacun de nous porte en lui les dimensions de l’alpha et de l’oméga : il doit les parcourir à travers les douze travaux d’Hercule.

Georges-Gabriel HOSTINGUE Extrait de l’Evangile de l’An 2000

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UN SAINT HOMME

On vient de torturer
un saint homme...
Pour qu’il renie sa Foi !...
Que lui importe !
La tête entre les mains,
il était déjà... abîmé
dans la prière !...

MARJAN

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Dans le cadre de la rubrique NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU, nous vous proposons le point de vue de la poétesse Emilienne Cottrelle dont vous pouvez apprécier les poèmes dans chaque numéro de notre revue.

Dans son livre : " POUR MIEUX EDUQUER NOS ELEVES, NOS ENFANTS " aux éditions " L’Archipel des amis ", Henry FEY se penche sur les enfants avec un regard très expert en passant par la famille, l’école, pour les amener sereins dans la société.

L’enfant est né actif ; sans que cette activité ne devienne une gêne, il faut se laisser se défouler et, parfois, à la maison, comme à l’école, provoquer ces activités qui prépareront à l’immobilité, surtout en classe.

Les activités scolaires seront le sport surtout en plein air dans un cadre approprié ; seuls, les enfants ne pouvant y participer pour raison de santé (certificat médical) en seront dispensés.

A la maison, surtout dans les appartements exigus, ne pas encombrer sa chambre pour qu’il puisse y évoluer. Il pourra s’exercer à des jeux calmes de découpage ou d’adresse. Il prendra l’air le plus possible. Si le trajet n’est pas dangereux, le laisser aller et revenir à pied.

Eviter le plus possible la télé qui fatigue ; lui proposer de prendre part aux travaux ménagers, acceptés et exécutés de bon coeur même si au début ils sont maladroits, ne pas rebuter l’enfant ; il aime se rendre utile. L’initier aux travaux du jardin, en créer un sur le balcon à l’occasion, il y fera pousser des graines hâtives qu’il aura le plaisir de voir germer ; lui laisser la responsabilité de son travail tout en le guidant gentiment.

Pour qu’il soit moins excité, le laisser gribouiller, il le fait dès la maternelle, heureux de rapporter son chef d’oeuvre ; le laisser continuer à la maison sans se moquer ni le traiter de génie ; tenir cas de son travail, le valoriser en accrochant une de ses " oeuvres ". Cette activité calme l’amènera à un sommeil réparateur et bénéfique. Le dessin stimulera son imagination et lui sera indispensable pendant toute sa scolarité : (mathématiques, géographie, sciences...). Pour le récompenser, le maître pourra faire une exposition des dessins les mieux réussis ; ils pourront être accompagnés d’une légende, d’un petit commentaire et même d’un poème.

LE DESSIN : Employer les crayons de couleur de préférence aux feutres. Amener très tôt à la peinture, pas en tubes (trop chers) mais en pots ; quelques nuances seulement pour apprendre à créer des couleurs ; travailler sans salir ; ce sont des qualités qui, lorsqu’elles seront acquises, resteront toujours.

D’autres matériaux pourront être employés : plâtre, glaise, vieux papiers journaux qui, avec un peu d’imagination, serviront à fabriquer des objets (exposition vente).

RELATIONS : La relation parents-maîtres se fait ou devrait se faire pour connaître le milieu intellectuel de l’enfant. Certains sont doués, d’autres moins, il ne faut pas en faire un drame, leur intelligence se trouve souvent au bout des doigts : (ouvriers manuels de qualité, artistes). Mieux vaut un bon ouvrier manuel qu’un intellectuel raté, il n’y a pas de honte à cela.

Si l’élève a des difficultés, il peut être question de santé, de nutrition mal équilibrée.

Pour se développer harmonieusement, l’enfant a besoin de calme, de sécurité, d’attention, d’amour; un enfant difficile s’améliorera dans un tel climat.

Suivre le développement physique, psychologique et intellectuel sans forcer.

Des devoirs seront faits en classe, les résultats seront communiqués aux parents ; les devoirs à la maison seront une simple révision, quelques leçons, pas de surcharge. Les parents éviteront de critiquer le maître devant l’enfant, ils demanderont une entrevue. Ils soutiendront le maître lors de sanctions justifiées.
Créer une bonne entente parents-maîtres sera bénéfique à l’enfant.

LA LECTURE : Dès son jeune âge, mettre entre les mains de l’enfant des livres très illustrés afin qu’il devine l’histoire. Dès qu’il sait lire, augmenter le texte mais toujours facile à comprendre. Eviter les bandes dessinées et les bulles, c’est un moyen de deviner l’histoire mais non de lire. L’école ne développe plus suffisamment la lecture, il faudra que la famille compense en développant le vocabulaire, en s’attachant à la prononciation des mots et surtout à l’orthographe ; bien des règles peuvent être acquises dès le cours préparatoire. Faire appel à la mémoire visuelle, à la mémoire auditive ; apprendre à syllabes, à épeler, cela peut s’acquérir dès la première année scolaire.

EN ECRITURE : L’enfant est plus ou moins doué, toutefois il faut lui apprendre à s’appliquer, à être soigneux, lui donner de bons outils, lui donner la fierté de faire du bon travail.

MATHEMATIQUES : très simplifiées au C.P. (addition) au C.E.1 et 2 (addition et soustraction) au C.M.1 et 2 (produit et quotient) peu de calcul mental, de système métrique et de géométrie : dommage !
Ce sont les parents qui donneront à l’enfant le sens de l’opération en le faisant participer aux courses, en lui faisant peser, mesurer (longueur et capacité) en lui apprenant l’heure.
L’exercer au calcul mental sans avoir recours à la calculette. Apprendre très tôt le mécanisme de l’opération.

Rôle important de l’école : Les premières notions acquises, l’école doit former l’enfant à se comporter en société, sans l’endoctriner, lui apprendre ce qu’est la Liberté, la sienne et celle des autres ; liberté de penser, d’agir, le respect de soi-même, des autres, des animaux et de la nature.

LES SCIENCES : Que les leçons de choses au C.P. et au C.E. mettaient en éveil sont désormais remplacées par la Télévision surtout en ville où il serait difficile d’observer des animaux par exemple, sauf si des parents attentifs aident l’enfant à apprendre aux cours de promenades à la campagne. Quant à l’étude de l’homme ce sont les parents qui en apprennent le mécanisme et la santé.

L’HISTOIRE : S’apprend dans le livre, les Musées, les excursions.

LA GEOGRAPHIE : S’apprend dans le livre, en voyage (réapprendre ce qu’est un cap, une presqu’île, une colline, etc...).

LA TELEVISION : Remplace les gravures, l’animation la rend plus plaisante et plus instructive ; elle ne doit pas servir à obtenir le calme dans la maison, elle est cause de tension nerveuse, de fatigue, d’isolement et souvent de mauvaise position (colonne vertébrale).

L’EMOTIVITE : Il faut en tenir compte chez l’enfant, elle est très importante. Sa manifestation peut épanouir mais aussi déprimer et certains enfants peuvent rester marqués toute leur vie. Le maître doit savoir reconnaître le degré d’émotivité chez l’enfant et essayer de réparer les dégâts qu’a pu causer une famille grossière ou brutale, ou, au contraire avoir traité l’enfant en " bébé ". Il faut diriger cette émotivité afin qu’elle ne devienne pas hyperémotivité mais qu’elle virilise l’enfant afin qu’il ne craigne pas de passer à un acte " réfléchi ".

L’enfant doit être heureux en famille et se sentir bien à l’école, éprouver de l’amitié, de la sympathie, du respect envers le maître, les compagnons et inversement.

Il y aussi l’enfant trop sage, renfermé, timide, contrairement au chahuteur. Il n’arrive pas à se débarrasser de ses soucis et il a besoin qu’avec douceur on s’occupe de lui : un sourire, une responsabilité le feront s’épanouir.

LA PEUR : En ces temps d’agression, lui apprendre la prudence et non la peur ; l’inciter à porter plainte, se sachant aidé le sécurisera ; lui donner cette assurance qu’il est fort et solide.

Des événements familiers peuvent parfois déstabiliser l’enfant, le mêler le moins possible à ces discordes.

Lui apprendre à chercher et à analyser la raison de sa peur c’est le rôle des parents qui doivent éviter de montrer à des tout petits des dragons, des fantômes et autres violences. Exalter par des récits, des films, la vie des héros, des braves, des courageux, mais non des casse-cou.

En cas de maladie, les parents, même s’ils sont anxieux, ne doivent pas communiquer leur crainte à l’enfant, mais le rassurer, sans lui cacher la vérité ; agir de même façon à l’école en cas d’accident.

L’OBEISSANCE : Sans être trop autoritaire et sans élever la voix, faire comprendre à l’enfant que tout le monde obéit à quelqu’un et que l’obéissance n’est pas seulement réservée aux " petits ". Il serait souhaitable de remplacer " autorité " par " fermeté ". Le cadre familial, l’exiguïté des logements peuvent créer un climat de nervosité qui nuit à l’éducation des enfants. Par lassitude, par sensiblerie, on laisse tout faire : l’obéissance commence à la naissance. L’enfant habitué à obéir avec discernement, sans soumission, le fera sans contrainte toute sa vie.

LE SOMMEIL : Très important pour la réussite scolaire ; y veiller : coucher à une heure régulière, pas trop tardive, après un repas léger et digéré ; ne pas avoir recours à des calmants. Les parents doivent se soumettre à ces quelques principes car ils sont parfois responsables de couchers tardifs (mauvais exemple); Un temps de sommeil est nécessaire à l’enfant pour qu’il ait un bon rendement scolaire. Ce qui montre bien qu’il y a lien entre le famille et l’école.

L’ALIMENTATION : Il faut un petit déjeuner copieux mais équilibré qui permettra à l’enfant de tenir jusqu’à midi. Il pourra emporter quelques fruits secs qu’il grignotera à la récréation. Lui apprendre à bien mastiquer, à manger de tout ; ne pas grignoter de friandises avant les repas, ils coupent l’appétit. La maman devra apprendre à équilibrer les repas : 60 % de végétaux, crus ou cuits - 20 % de farineux et sucres , 20 % de viande, de poisson et fromages. La boisson sera le lait et l’eau. Entretenir la santé en surveillant la nature et la composition de la nourriture.

LES VACANCES : L’air et le soleil sont indispensables ; les rechercher dans des sorties, des promenades, des appartements bien aérés. Ce sera plus efficace que des médicaments.

Les vacances ne correspondent pas toujours avec celles des parents ; on peut alors avoir recours aux colonies (changement d’air, d’activités, de milieu social). Bien souvent, l’enfant en revient plus aguerri, plus indépendant aussi. Il existe aussi les groupements de jeunes, les centres aérés. Si l’enfant a la chance de passer ses vacances à la campagne avec ou sans ses parents, il en gardera un souvenir inoubliable et sa santé s’en trouvera améliorée.

POUR CONCLURE : L’école prépare à la vie, fournit les connaissances à l’enfant pour qu’il s’intègre et s’adapte à notre monde ; pour qu’il devienne lucide et prépare son avenir d’intellectuel ou de manuel, en touchant un peu à tout : à la maison, à l’école, en atelier ; susciter l’esprit d’initiative et de critique ; respecter les créations ; le mener vers un idéal.

TOUT EST-IL FAIT POUR LE BIEN DE L’ENFANT ?

Logements plus spacieux - écoles moins chargées - cours de récréation plus vastes - terrains de sports -

Alimentation plus saine et non frelatée.

Distractions moins violentes.

Beaucoup de choses seraient à faire pour améliorer le développement harmonieux de l’enfant.

Emilienne COTTRELLE

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NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU par Charles BARONCINI

L’AME et le COEUR n° 30 - dossier : Le Souffle. c’est gratuit et diffusé à 100.000 exemplaires, et c’est très bien. Beaucoup de publicité, certes, pour le bio, la spiritualité, les thérapies énergétiques, mais surtout des reportages, des découvertes, de la poésie qui viennent des lecteurs engagés dans une recherche spirituelle. Témoignage pathétique d’Anne Chevert " le dernier souffle de mon père " - un interview de soeur Thérèse réalisé par Aurore Gauer dont le couvent des ursulines en plein coeur de la forêt de Dourdan offre une oreille et un coeur pour réconforter un havre de paix.

" Sa lettre ouverte " s’est fermée , mais Marie-Hélène Renaud-Fontes ouvre " Histoire de Pierres n°1 ". Tout est lumière dans cette revue - M.H.Renaud-Fontes croit en la mémoire des pierres qui portent en elles la mémoire de l’humanité. Ruines, elles nous remémorent les Cathares que l’histoire avait un peu oublié; disposées en rond dans le pays de Caux ce sont les colombiers du moyen-âge, reportage de Jacques Guillerm; énormes dolmens et menhirs, les lutins par Serge Facchini; les palais des Maharadjahs, un carnet de voyage dramatique et optimiste pour nous initier au chemin qui mène à l’âme de l’Inde; un coin pour les poètes :

Petites pierres noires ou grises
rondes ou plates
t’accompagnent au fil du voyage
le roulis charmeur de notre union
empreint l’air de fraîcheur et de mirage
(extrait de l’eau vive d’Olivia Navicet)

il y a 30 ans " la joie de penser " d’Atarax, dans un bulletin toujours disponible - Denis Ausset Saint-Eudes a de la suite dans ses -Idées Pour Tous- puisqu’il publie aujourd’hui " la vraie liberté " du même auteur - des notes de lecture pour nous inciter à découvrir " A traduire du charabia " de Jean Dutourd, les dénonciations du Rivarol pour l’argent attribué aux associations GA5 - le nouveau rdv de Radio-France le dimanche à 17 heures : va-t-on changer le calendrier - possibilité de clonage humain - féminisation de Dieu... hou ! là-là .... gare au Rivarol !

nous n’avons pas tout lu mais nous lirons tout - aujourd’hui quelques titres pris au-dessus de la pile - nous présentons des ouvrages édités à compte d’auteur dans diverses collections par Jacques Bersez, auteur de plus de 70 ouvrages spécialisés dans la géobiologie, les ondes de forme, différents domaines occultes.

Les souvenirs s’endorment mais ne meurent jamais - de Gisèle Sicaud (éd. Abaca) - c’est un récit simple et émouvant riche de banalités - née en 1935 l’auteur a connu l’école du Maréchal, les alertes, les tickets d’alimentations, les vacances à la campagne au bon temps des moissons où les enfants glanaient, où une première idylle pouvait se cacher dans un jardin -- Et puis à 14 ans la fin des études que l’on pouvait prendre pour de la rigolade... le dur apprentissage des dèbuts de la vie... bonne chez un docteur... arpète chez Nina Ricci... les trains de banlieue... les bals du Moulin Rouge et La Varennes... de tendres et douloureux souvenirs - à lire d’un trait comme un reportage.

Au fil du temps - de René Paul Pax Pineau (éd. Ciel et Terre) - l’amour de l’amour, la haine de l’argent, des vers libres mais aussi un pur sonnet et d’impeccables alexandrins, et ces quelques mots qui à eux seuls sont un chef-d’oeuvre :

à la fin du chemin il faut rendre son âme
abandonner à tout jamais
ce qui coûta tant d’espérance et tant de peine
Et finir
comme on était venu,
les mains nues.

La comète ou le chant du crapaud - de Martine Brisson Voisin (éd. Ciel et Terre) .des images évocatrices surgies de son enfance dans la ville blanche... une poésie empreinte d’une délicate sensibilité mêlée à une profonde sensualité féminine - des mots recherchés, inspirés :

près du ruisseau
je sens la présence douce et forte
j’hume l’odeur du temps
Mois de mai finissant
je suis d’humeur accorte
j’hume l’odeur d’amour
exhalée par la terre

De mes coups de coeurs

à mes coups de gueule

en passant par mes ras-le bol - d’Ephemere (éd. Ciel et Terre) - l’auteur a choisi un pseudonyme pour préserver sa vie de famille - pour son éditeur l’humour n’est pas absent pour des sujets qui marquent l’actualité - un livre où l’on ne s’ennuie pas - pour notre part nous préférons le début et la fin de l’ouvrage où l’auteur exprime sa douleur de la perte de l’être aimé :-l’absence de ta présence- Pour sa fille, un hommage au petit prince qui quelque part rit aux éclats. Enfin son coup de gueule dans une quête d’universalité : " Liberté / Mais aussi / Egalité / Et surtout / Fraternité "

Réflexions - d’André Gerald (ed. Ciel et Terre) - avec une émouvante naïveté, ces choses là sont dites - Prières à Dieu, à la Vierge Marie, à la femme . A Jerusalem pour une réconciliation d’Ismaël et d’Israël - André Gerald est guadeloupéen et fier de l’être. Ecoutons le

Prie A Neg
Bon Dié, Ba nou foce et pi courage pou Lité,
Ba Nou l’An Mou, patience et pi volonté.
Nou toute cé iche ou Bon dié, couté prié, Nou
Pa donné nou bon Dié ou cé papa l’Anmou
.
traduction : La Prière du Nègre
Mon Dieu, donne nous de la force et du courage pour lutter
Donne nous de l’amour, de la patience et de la volonté
Nous sommes tous tes enfants, Mon Dieu écoute nos prières
Pardonne nous bon Dieu, tu es le Père de l’amour.

Mincir de Gérard de Saint-Amand (éd.du Kiosque) - allons jetons aux orties, les bons de commande pour maigrir des magazines, les crèmes miraculeuses qui font disparaître la graisse en 48 heures et même l’ananas dont les tiges seulement contiennent la substance amaigrissante - Pour mincir ? cet ouvrage d’un expert en nutrition du ministère de la santé sera vraiment efficace.... et si l’on a pas besoin de perdre du poids ? pour la culture qu’il nous apporte c’est un livre à lire à tout âge... on y évoque même les cathares (encore eux...) qui savaient utiliser les compétences de chacun pour éviter les ravages de la famine.

La naissance des dieux grecs - de Claude Guillaume de Maso (ed. Ciel et Terre) - extrait : " Géa, descendait la nuit et le jour, de son royaume céleste, pour venir les nourrir et leur apprendre le peu de choses qu’elle savait sur ce monde encore très primitif. Titan et Xronos apprirent rapidement à se débrouiller seuls, sans l’aide de leur mère - on ne sait pas comment ils réussirent à se nourrir, à dormir, à grandir, car il n’existait pas d’hommes capables de raconter ce qui se passait et pas encore de lettres pour écrire des mots et des phrases, pas de papiers pour rédiger des manuscrits. " -- c’est un récit écrit avec infiniment de fraîcheur et d’humour. Une mythologie écrite pour des enfants de 11 à 12 ans nous dit-on, mais comme pour le petit prince ou fantasia, chacun y trouvera de l’émerveillement - et puis nous serons prêts à affronter -questions pour un champion-

Un homme de Benoît Lacroix (éd. Ciel et Terre) - le désir d’écrire des mots pour sculpter une idée, la recherche de l’humain, son vrai Dieu sensible - je reprends la préface : ce peintre des passions qui déifie l’amour total caché entre la lune et l’eau, ses poèmes survolent un temps qui passe :

Dans la fontaine dont l’eau saigne
sur ma paume jamais emplie
et sur la pierre au goût de lié,
un songe creux, tout nu se baigne

songe échappé de mes deux tempes
prends garde de ne pas couler,
car si tu coules
s’arrête le temps !

Annapurna, journal de voyage d’Alain Lecourt (éd.Abaca) - ouvrons ce carnet : " En cette fin d’après-midi, le monde s’enchevêtre avec les cyclo-pousse et les voitures dans les ruelles bondées de Katmandou.

De la musique d’abord lointaine, provient à nos oreilles, une parade militaire apparaît et, au sommet d’un char lourd en bois hâlé par une dizaine de Népalais agrippés à d’épais cordages, trône la Kumari royale, déesse vivante de moins de dix ans... " Plus tard il faut s’enfuir du Tibetan, hôtel qui s’effondre suite à un glissement de terrain - courageux touristes qui traversent de nombreux villages du Népal pour atteindre l’altitude de 5416 m - heureux d’avoir pu atteindre ce fameux thorung la.

L’été céleste de Francis Domont (éd.Abaca) - il tape ses poèmes sur une machine qui chante parfois ses rimes sans compter les syllabes. Francis Domont est bien présent dans le monde actuel avec ses douloureux problèmes (chômage,sida) voire son star système (Deneuve, Platini...). Mais il vit, il aime, il bosse : " le joug capitaliste réveille en moi un refrain amer ... " - son regard est tourné vers autrui - pour lui Dieu ce sont les autres - il bourlingue... ses nombreux voyages lui inspire des vers en anglais - du voyage aux Indes il ramène des richesses : " celui qui regarde dans les autres est intelligent, mais celui qui regarde dans lui-même est un sage "

 

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