POEMES et LETTRES
SANS FRONTIERES
NUMERO 34
Table des matières

Avec tous les meilleurs vœux
De Poèmes et Lettres Sans Frontières Pour 2001

 EDITORIAL Bernard Hauduc
Le poète Saint-John Perse
OU VAS-TU ? Jacqueline CENREAUD
Usurpation Jean-Pierre Ghio
LE NOEL DE SAID Charles BARONCINI
La mer Serge Lapisse
La Flaque Marjan
Rayon de larme Duvivier Elie
Le temps de la primaire Marjan
Nenesse Joël Valarcher
Si l'on savait, Bernard Hauduc
Sophrologie - Dauphins Geneviève Hassenforder
ACTUALITE du MULTIMEDIA
L'EVANGILE DE L'AN DEUX MILLE Georges Gabriel HOSTINGUE
Le Vieux Fauteuil (suite et fin) Pierre - Marie Sémat.
Retour aux sources Marjan
30 ème anniversaire de " La Pléiade Pictave "
NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU Charles BARONCINI
LE SIMPLE LAI Marcel Brun

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EDITORIAL

Les poètes sont des personnes qui ont des pensées différentes, qui sont sensibles aux différentes manifestations de la Vie et des hommes, ayant en général l'espoir que tout aille mieux, que tout soit plus beau. Ils manifestent donc leurs idées en dénonçant les injustices comme Théodore de Banville dans Gringoire ou bien ils décrivent tout ce qu'ils apprécient de beau, que ce soit dans les manifestations de la nature, ou dans les qualités de chacun comme l'amitié, l'amour, la fidélité, la grandeur d'âme…… nous ajouterons à cela les poèmes spirituels qui permettent à de nombreuses personnes, par la lecture, de pouvoir intuitivement deviner ce que beaucoup ignorent soit par leur propre choix, soit parce qu'ils subissent des influences négatives qui les détournent vers d'autres voies. Heureusement, par rapport à ces influences négatives, la pensée positive se développe aujourd'hui dans tous les domaines, y compris celui des entreprises et des affaires. Ainsi chacun d'entre nous en fonction de sa propre vision de la vie, de ses propres systèmes de croyances (tout acte de la vie étant mu par une croyance) vit dans un monde positif ou négatif, tout comme nous pouvions le lire dans la bande dessinée des "Tristus et Rigolus" du journal "Pif gadget".

Une personne positive ne juge pas, ne condamne pas, ne critique pas. Bien au contraire, elle aide ceux dont la pensée est obscure à éclairer un peu mieux leur vision des choses. Et quand le négatif assombrit les pensées, cela apporte la peur, la peur de tout et de rien comme les gaulois qui avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête. Cette peur est signe de l'ignorance, car nous savons tous que le ciel ne peut pas tomber, tout comme nous savons que la terre est ronde et non plate. Cette peur et cette ignorance a fait qu'autrefois on brûlait des sorciers et sorcières. Pardon je rectifie car là aussi il y a erreur, on brûlait des sourciers, c'est à dire des personnes qui avaient la possibilité de trouver de l'eau et bien d'autres choses. L'ignorance et l'intolérance de l'époque a fait que l'on a même brûlé Jeanne d'Arc comme sorcière, simplement parce qu'elle gênait.

De nos jours cette ignorance et intolérance existe toujours. Certaines personnalités politiques ou du commun des mortels font la chasse aux idées, aux nouveautés car ils sont ignorants et intolérants. Ils vivent dans un monde fini alors qu'il est infini, dans des idées déterminées et sclérosées alors que notre cerveau n'appréhende qu'une petite partie de ses possibilités. Ils se réclament du terme "cartésien" alors que Descartes n'a jamais été cartésien dans le sens qu'ils utilisent. Mais ils n'ont pas su lire le fameux Discours et s'en réclament comme si cela donnait plus de valeur à leurs propos, alors qu'en fait ils ne font que montrer qu'ils ont des idées communes aux autres, idées emprisonnées dans un carcan auquel il est bon que pas une tête ne dépasse.

Mais tout cela vous le savez déjà et progressivement sur terre les choses changent. Une conscience planétaire est en train de naître, dans la souffrance comme toute naissance, par le biais des tempêtes, de la vache folle, de Tchernobyl et des pollutions diverses. Ce qui confirme que le vol d'un papillon bouleverse l'humanité et que la mort d'un oiseau appauvrit l'Univers.

Les auteurs de notre revue sont des auteurs positifs, aux nombreuses qualités, tout comme ceux de la revue amie que je salue "La braise et l'étincelle", revue à laquelle s'est joint notre ami Georges Chillon. Aux auteurs des deux revues je souhaite une excellente année 2001 ainsi qu'à tous nos lecteurs.

Vous trouverez dans ce numéro 34 un texte particulièrement intéressant "Le Dauphin" qui permet de comprendre ce que certaines personnes peuvent expérimenter. Et ce n'est que la partie visible d'un iceberg.

Poétiquement et Positivement,

Je vous embrasse,

Bernard Hauduc

(*) Les thèmes développés dans "Kinésiologie et Poésie", dont certains mots ont été extraits dans cette critique, sont des thèmes devenus courants pour plusieurs centaines d'associations, revues, thérapeutes voire médecins, pour plusieurs milliers d'auteurs, rien qu'en France. Il suffit à chacun de chercher pour comprendre.

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LE POETE

Le poète existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges atomiques parce qu’il est part irréductible de l’homme.

De l’exigence poétique, exigence spirituelle, sont nées les religions elles-mêmes, et par la grâce poétique, l’étincelle du destin vit à jamais dans le silex humain.

Quand les mythologies s’effondrent, c’est dans la poésie que trouve refuge le divin ; peut-être même son relais.

Saint-John Perse

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OU VAS-TU ?

 

Où vas-tu mignonne,
Cheveux à la garçonne ?

Tu vas, le pas léger,
Par bois et prés !

Ton petit minois,
Me mets en émoi,

Et sous le vent vilain,
Ton air paraît coquin ;

Violemment il pousse,
Ta jolie frimousse,

Où vole ton jupon,
Tel un papillon,

Tandis que tu disparais,
Un beau matin de mai !


Jacqueline CENREAUD

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Usurpation

Il s'est mis sur la tête
La couronne surfaite

Il a dit je suis Roi
Holà
Vous autres à genoux
Et obéissez-moi
Craignez donc mon courroux
Car vous êtes mes sujets
Et vous m'appartenez

Je vous prendrai ma foi
Ce que bon me plaira
Je posséderai vos femmes
Pillerai vos trésors
Engrangerai votre or

Vos corps et vos esprits
Me seront asservis
Je régnerai en maître
Sur vos viens sur vos vies

J'aurai de belles armées
A ma botte dévouées
Et de grandes prisons
Pour enfermer les traîtres
Mater les trublions

Des fortunes dans mes caves
Pour vous faire plier
Quelque honneur à donner
Pour mieux vous enchaîner

Et je nommerai Etat
Mon système de Roi
Qui vous fera esclaves
D'un recueil de lois.

Jean-Pierre Ghio (Thaïlande)

(Chutes d'Automne)

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LE NOEL DE SAID

La plus belle histoire que je pourrais imaginer ne serait pas plus bouleversante que celle que je vécus, en 1956 en Algérie. Voici, extrait de mon journal, "Le Noël de Said" noté le lendemain même, comme en direct :

24 décembre, un jour comme les autres, rien ne chantait Noël !

Nous revenons au cantonnement, et l'après-midi commence. René et moi avons la mission d'organiser le spectacle de Noël. Nous réunissons nos artistes pour la répétition. Soudain Pierre surgit :

Je cours vers l'écurie. La répétition, je m'en fous maintenant !

Je pense qu'il y a deux mille ans, un homme a été flagellé… Jésus…. Vous connaissez ?

Je vais trouver le lieutenant. Je lui raconte….

Rien ne chantait Noël dans le cœur de cet homme rempli d'indifférence.

C'est l'aspirant qui a tout entendu :

Rien ne chantait Noël… rien ne chantait Noël… rien ne chantait Noël…

Et tout à coup l'idée me vint. Pourquoi parler toujours ? des actes. Voilà ce qu'il faut ! Alors, ce soir, j'irai voir Said et partager avec lui mon colis de Noël.

L'instant arrive, je pénétre discrètement dans l'écurie…. et que vois-je… que vois-je… ils étaient tous là les copains, ils avaient tous eu la même idée que moi. Chacun apportait à Said une part de son colis. Chacun offrait un présent comme jadis les bergers à l'enfant DIEU.

24 décembre en Algérie, les étoiles brillaient si jolies… Et ce soir là, cette nuit là qui n'était pa scomme les autres, tout, tout chantait Noël !

Charles BARONCINI
Algérie 24 décembre 1956

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La mer

J'aime la tête vide… d'un pas tranquille,
Observer la mer, cette mystérieuse fée,
Le soir au crépuscule…et
Regarder le soleil s'engloutir à l'horizon.

Des myriades d'oiseaux… s'envolent
Tout d'un coup,
Pour me laisser seul sur cette plage
Contempler l'infini.

Ces mouettes blanches
Comme la robe
Qui enveloppe le corps
De la vierge promise,

Elles se jettent dans les bras de la mer,
Tels dans ceux d'un fiancé,
Qui fait éclater
Leur premier cri de joie.

La mer est pour l'homme
Cette envoyée du ciel,
Qui reflète sur la terre
La lumière de l'éternité.

La vague grandissant…claque
Sur la roche escarpée,
Comme pour rappeler…par sa présence
Notre petitesse… ici bas.

Ténébreuse déesse, la mer crache
Sur les rivages désolés,
Les pollutions des hommes
Venues…de leur vie déchirée.

Démontée… elle devient
Cette force rageuse,
Qui lance sur les hommes
La colère des cieux.

Déchaînée, elle me fait peur…je pense
A tous ces marins qu'elle a emportés,
Tous ces cris de femmes délaissées,
Tous ces enfants effondrés.

Parfois la mer… reposée et calme,
Comme une femme enjôleuse,
Nous fait pénétrer dans sa volupté.
Le soleil y accroche ses rayons.

Enfant…, la mer me berçait
dans des rêves… lumineux,
Emplissant mes moments de solitude,
Comblant mon désir d'absolu.

Etudiant, la mer…
Me prenait dans ses bras,
Comme ceux d'une mère,
Qui son enfant rassure.

Adulte…, la mer me réconforte,
Telle une présence amie…, fait sentir
Cet absolu… qui donne aux hommes
La paix pour leur vie ici bas.

La mer m'a plongé dans la mémoire du temps
Pour m'emporter sur ses ailes… découvrir
Des trésors, des bateaux fantômes, des îles, des féeries marines.
Je me retrouve… allongé sur le sable,
Dans le silence de la nuit… sous le regard des étoiles.


Serge Lapisse

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La Flaque

Près de sa mère
un gamin gambade gambade…
Devant un homme en badauderie
le gosse glisse dans une flaque…
Réaction de la mère :
Une claque, une fort belle claque…
A ce badaud-cantonnier
qui ne fait pas son métier…

Marjan

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Rayon de larme

Petit rayon de larme
Ruisselle élégamment
Sur la courbe de charme
De tous ces innocents.

La guerre ou la famine,
Enfants du capital,
Sans limite, exterminent
Ces gouttes de cristal.

Près de la cheminée,
Au-delà de l'écran,
Cette chair gangrenée
Vous laisse indifférent.

Duvivier Elie
(Poésie néo-classique)

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Le temps de la primaire

La blouse noire de ma Mère
Son café noir
Mon sarrau noir
Mes chaussettes noires
Le proche noir
qui menait vers les rubans noirs
des réglisses de l'épicerie
à l'enseigne noire
Et puis l'Ecole et son tableau noir
Le Maître à barbe noire
tout habillé de noir
veuf à brassard noir
qui racontait l'histoire
du fameux Prince Noir
et qui parlait de Magie Noire
et de la paresse des Noirs…

Dans la classe, il n'y en avait pas un seul !…

Marjan
(7 juin 1988)

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Nenesse

En me promenant j'ai rencontré Nenesse
Qui promenait son chien sans laisse,

Il habite au 4ème étage,
Où il ne se passe jamais rien,

Nenesse n'a pas d'amis dans la vie,
Seul son petit chien l'aime bien,

Les chemins décousus sont les siens,
Les chemins de sa main sont les tiens,

Nenesse se promène le long des canaux,
Même s'il ne fait pas très beau,

Les oiseaux chantent des refrains,
Si tu leur tends les mains,

Les chemins décousus sont les siens
Les chemins de sa main sont les tiens,

Nenesse n'est pas toujours heureux,
Mais il se contente de peu,

La vie lui donne le sourire,
Mais il aime se souvenir,

Les chemins décousus sont les siens
Les chemins de sa main sont les tiens,

Nenesse est tout simplement,
Seul avec ses sentiments,

Il vit un monde différent,
Où il faut être élégant,

Les chemins décousus sont les siens
Les chemins de sa main sont les tiens,

Joël Valarcher (Esbly)
Auteur, compositeur, interprète.

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Si l'on savait,

Si l'on savait,
si l'on pouvait savoir
qui nous sommes,
retrouver notre identité réelle
face à l'Univers,

Combien parmi nous
se posent des questions,
se tourmentent,
cherchent à comprendre
leur vie et la Vie ?

Combien parmi nous
souffrent de ce qu'ils vivent,
de ce qu'ils voient,
de ce qu'ils lisent,
de ce qu'ils entendent ?

Si l'on savait,
si l'on pouvait savoir
qui nous sommes,
retrouver notre identité réelle
face à l'Univers,

Combien parmi nous
sont partagés entre
les bas attraits de certaines pensées
et l'élévation des autres,
se trouvant alors, perdus ou errants ?

Combien parmi nous
ressentent quelque chose
d'indéfinissable, d'impalpable,
mais quelque chose qui les fait
chercher au fond d'eux-mêmes ?

Combien parmi nous
ont peur, s'inquiètent,
regardant un monde
qui semble s'affoler
à la mesure des tempêtes ?

Combien parmi nous
déjà vivent en eux
cette tempête qui les traque
et les fait descendre parfois
dans un gouffre intérieur ?

Si l'on savait,
si l'on pouvait savoir
qui nous sommes,
retrouver notre identité réelle
face à l'Univers,

Combien parmi nous
savent déjà
que la nuit précéde le jour
que la tempête précéde le calme
que les ténèbres précédent la lumière ?

Combien parmi nous
savent déjà
que derrière leur identité terrestre
leur vraie réalité est différente
plus belle, pleine de lumière ?

Combien parmi nous
vivent déjà
le début des temps nouveaux
prêts à aider ceux
qui sommeillent encore ?

Si l'on savait,
si l'on pouvait savoir
qui nous sommes,
retrouver notre identité réelle
face à l'Univers,

Combien parmi nous
savent que la chenille qui devient papillon
doit abandonner son enveloppe
tout comme nous devons, mutation oblige,
laisser nos vieilles croyances ?

Combien parmi nous
sont rassurés
car le voile de notre identité
car le voile de la Vie
vont bientôt se lever ?

Si l'on savait,
si l'on pouvait savoir
qui nous sommes,
…………………..
que l'on se rassure
nous allons bientôt reNaître
communier avec nos Frères
les différents Règnes,
avec la Vie et l'Univers.


Bernard Hauduc
1er Janvier 2001

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Sophrologie - Dauphins

Je viens de rentrer de mon travail sur LES DAUPHINS (expansion de conscience).

Je suis encore dans toutes ces énergies merveilleuses que je viens de vivre. Au début il m'a été difficile de dépasser mes peurs pour entrer dans la mer. Je travaille déjà de nombreuses années avec la même personne et le travail s'est bien fait. A un certains moments des sirènes sont venues à ma rencontre pour m'aider à entrer dans les profondeurs. Et je suis devenue moi-même sirène, génial cette sensation de posséder une queue à la place de pieds. J'ai dû les suivre et puis petit à petit il en restait de moins en moins jusqu'à en suivre qu'une sirène qui m'a amené à un endroit : plage, eau et devant moi un trou plein de lumière où je devais descendre (si je voulais bien-sûr). J'y entendais des bruits de vagues, et puis je m'y suis glissé toute seule. Alors là, quelle découverte !!!!!!!!!!!UNE CITE EN CRISTAL SOUS L'EAU !quel régal aux yeux, j'en ai encore toute la vibration dans mon coeur. J'ai vu des nurserys avec des bébé dauphins, j'ai continué et puis un ascenseur de lumière est venu me chercher. J'y suis monté pour arriver dans une salle magnifique, translucide, on y voyait dans la mer, quel BEAUTE ! je me suis reposée assez longtemps j'ai l'impression pour ajuster les énergies du lieu et les miennes. Et quand je me suis réveillée dans cette salle j'ai vu un DAUPHIN MAGNIFIQUE devant moi qui commença sa mutation. Il m'a montré sur un écran venu de je ne sais où son origine et son travail sur terre. A la fin il est devenu UN ETRE SPIRITUEL d'une splendeur je ne saurai vous l'a décrire tellement c'était BEAU. Et je voudrai que vous puissiez ressentir en lisant ces lignes ce que j'ai pû ressentir c'était merveilleux ! Après tout ce partage d'énergie d'Amour il est parti et je suis ressortie de la cité où une sirène m'attendait. Que c'est génial de nager avec une queue de poisson ! Et puis je me suis vu aller à l'endroit où le bateau italien vient de couler et coule encore sur les côtes du Cotentin en France, quel désastre. J'ai essayer de colmater avec ma main de lumière la brèche où des produits s'écoulent, je n'avais plus peur de nager dans la noirceur. J'ai fait pareil pour le pétrolier coulé près de la Bretagne. Le message qui me resta alors était : Continuez votre travail de lumière et d'amour, continuez à partager et à en ouvrir d'autres, LE TEMPS EST COMPTE !

Alors je me suis dépêché de rentrer et de vous faire partager !
Dans la JOIE, LA PAIX et l'AMOUR !

Geneviève Hassenforder (Sophrologue) le 31/10/2000

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ACTUALITE du MULTIMEDIA

Poèmes de pierre - Rémy Prin directeur des éditions Cosei est également un poète. Il a conçu les textes et réalisé les photos de "Visages, l'imaginaire des pierres romanes". Ce cd-rom, porté par une musique originale et la lecture de poèmes, s'attache aux sculptures des sites romans aussi bien français qu'espagnols. Les visages de pierre scintillent à l'écran comme des étoiles. Les sculptures sont visibles en détail. Visage sans visage, la pierre danse. Les images sont des rêves. Des écrans situent géographiquement chaque œuvre.

Cosei - tél : 05.46.32.16.87. (cdrom 249 francs) www.cosei.com

La cité des Echos - Aider les enfants de 9 à 13 ans à améliorer leur expression écrite par le biais d'un jeu d'aventure constitue le pari osé par Jériko. L'apprentissage par le jeu doit être soutenu par un projet pédagogique. Difficile aussi d'imaginer que l'on puisse travailler son expression écrite à l'aide d'un programme informatique alors qu'aucun logiciel ne maîtrise parfaitement l'orthographe et la grammaire. Le principe de "La Cité des Echos" est pourtant efficace. Les enfants suivent l'enquête d'une journaliste qui recherche son fiancé disparu. Au fil de l'aventure, celle-ci doit écrire un courrier, créer une affiche, etc.. Autant d'activités que réalisent les enfants. Loin des ennuyeux cours d'orthographe, le programme leur apprend à prendre en compte les éléments importants pour la réussite d'un texte : destinataire, niveau de langue à utiliser…. Valorisants et bien rythmés, les exercices soutiendront les élèves en difficulté.

Jériko : tél : 01.49.29.41.61. (cdrom 249 francs) www.jeriko.fr

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L'EVANGILE DE L'AN DEUX MILLE

Quand j'emploie le mot Dieu, c'est par facilité verbale. Je ne crois absolument pas en un Dieu personnel. Mais, je suis convaincu que des énergies en gestation gouvernent les univers amoureusement et intelligemment.

Rien n'existe qui n'ait d'abord été pensé. Seules les formes de la nature se modifient et évoluent d'elles - mêmes, selon les nécessités cosmiques. Mais ce sont seulement les formes qui évoluent: leur composition physique, minérale ou spirituelle demeurent la même et éternellement, bien que ce dernier mot revête quelque chose que nous ne pouvons pas encore comprendre, et qui peux être inexact. Certaines formes complètement inadaptées disparaissent pour un cycle, sait - on de quoi on parle tant les cycles sont enfermés dans des cycles plus grands. Ces formes transitoires peuvent aussi bien être des planètes que des plantes ou des animaux. Il semble qu'en dehors des formes illusoires, passagères et conditionnées, en fait des sortes d'habitat, trois types de vérité demeurent: la matière, ivre de vie jusqu'à l'atome, l'homme ivre d'espérance dans sa démarche vitale, et puis le Soleil qui gouverne tout cela sans que rien ne se brise ou se collisionne. Le merveilleux est que ces trois choses sont en harmonie vitale, qu'elles existent simultanément, qu'elles sont de même essence. En un mot, on est parfaitement en droit de penser qu'elles ne forment qu'un même objet. Pas si fous ces chrétiens avec leur Trinité, mais tellement peu loquaces! Le temps des catéchismes est enfin terminé et vous êtes tous conviés à être vous - même votre propre instructeur, la nature étant le plus merveilleux et le plus parfait des livres.

Tout se passe dans la vie comme s'il était bon que nous soyons incapables de tout embrasser. Certains génies exceptionnels, disons plutôt quelques individualités très avancées en âge et en sagesse, embrassaient une large partie du savoir humain. Il est permis de penser à Paracelse, Léonard de Vinci, et bien sur les grands maîtres de l'Antiquité, Plotin, Amonius Saccas, Platon, Pythagore. Malgré tout, aucun d'eux, si grandes étaient ses connaissances, n'embrassait l'ensemble du savoir. Leur vision de l'univers, si fantastique soit-elle, a toujours comporté une part d'ignorance. En un mot, on peut affirmer que d'abord, ils ont vécu leur banalité, un point c'est tout, et ils en étaient conscients. Tous ces gens-là étaient modestes et dénués d'orgueil, sans quoi ils n'auraient pas été ce qu'ils sont. D'autre part, il est certain que cette sorte d'occultation en ce qui concerne une partie des connaissances humaines est une nécessité, une loi, qui gouvernent le déroulement de la vie sur la planète. On peut affirmer que vouloir comme Pic de la Mirandole écrire " de omni re scibili " est une vanité impossible à réaliser; d'ailleurs, qui le tenterait serait sans doute à défaut de nous diriger. Et puis, celui qui saurait tout et comprendrait tout, n'aurait plus aucune raison d'être là. Il ne ressentirait plus rien et complètement neutre, il n'aurait plus aucune raison d'habiter cette vallée de larmes et de joie.

Ce besoin impérieux, ce désir violent qui nous porte à vouloir être à la fois peintre, musicien, poète, mathématicien, physicien, chimiste, botaniste éclairé et expert en toute choses minérales, animales et humaines, cet impérieux cheminement de l'homme vers d'où il vient à travers ce qui existe, est notre raison d'être. Mais nous ne pouvons acquérir l'ensemble de tout ce qui vient d'être cité que morceau par morceau : et ce en travaillant chaque discipline séparément et à l'aide des acquis précédents. L'homme cristallise alors dans la partie supérieure. Il n'a plus besoin ni de repeindre, ni de remusiquer, ni de reversifier, ni de réaligner des chiffres, ni de scruter le ciel, ni de se pencher sur les cornues… Tout cela est en lui-même et brille du plus vif éclat. Avec un très léger effort, et même sans effort lorsqu'il est entraîné, l'homme peut alors par simple effet de la vision, voir et embrasser tous les arts et toutes les sciences parcourues. Mais à cet instant, il est à la fois si près de Dieu et si désireux d'aimer et d'aider ses frères les hommes, qu'un combat déchirant éclate… pour savoir s'il doit aider, s'il doit demeurer, s'il doit témoigner, ou s'il doit partir… " To be or not to be ".

Avant de réintégrer le nid, je ne pense pas que quiconque puisse partir sans faire un geste magnifique et exceptionnel pour ceux qui restent, ceux qui luttent et ceux qui grimpent. Nous savons que c'est par l'effort personnel que l'ascension est possible mais il n'est pas interdit de tendre la main, même si cela nous crée un très léger retard ; c'est même de toute évidence dans l'esprit de la Loi. Qui pourrait se vanter de n'avoir jamais été aidé.

Georges Gabriel HOSTINGUE
Extrait de l'Evangile de l'An 2OOO-
En vente chez l'auteur 11 rue Etienne Metman, 21OOO Dijon

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Le Vieux Fauteuil (suite et fin)

Un matin, Roger se leva avant l'aube: il voulait absolument terminer son projet le soir même. Il se mit au travail immédiatement après son brin de toilette.

La journée fut dure pour Roger qui ne s'accorda comme répit que l'heure du repas de midi avec Pancro et Raïna. Vers seize heures, Zirka vint le voir alors qu'il terminait ses plans. Tout heureux, il lui présenta le projet au complet. Zirka était au comble de la joie.

Roger accepta avec d'autant plus de plaisir que c'était la première fois qu'il sortait de la villa. Dans le village, il remarqua cependant la froideur des habitants vis - à - vis de Zirka. Elle l'amena dans une habitation aussi pauvre et rudimentaire que les autres où vivaient une amie de Zirka et sa famille de trois enfants. Ne voulant pas s'immiscer dans la conversation des deux femmes, Roger pris congé d'elles et se dirigea seul vers la villa.

A peine Roger eut - il franchit la grille que des cris de douleur féminins parvinrent à ses oreilles ainsi que des bruits de coups de fouet. Devinant que tout cela venait du logis arrière, l'architecte contourna la villa. Ce qu'il vit le glaça d'horreur.

Raïna était attachée nue, pieds et poings liés, ses vêtements étaient épars autour d'elle. Déléna la fouettait sauvagement avec une ceinture de cuir. En apercevant Roger, la patronne se cabra, le fouet en l'air, cessant de frapper. Alors, Pancro apparut derrière Roger, une bêche sur l'épaule, visiblement épuisé par sa journée de labeur.

- Pancro, murmura Déléna en guise d'explication, ta femme a négligé son travail, cassé une potiche, et répondu grossièrement à mes observations. Je l'ai corrigé, voilà!

Pancro demeura quelques instants indécis, puis, ses yeux lancèrent des éclairs et, en grommelant, il répondit:

- Femme sauvage! Dans l'état où vous l'avez mise, n'attendez pas que Raïna vous serve votre repas ce soir!

Bouillant de colère, les poings serrés, il s'approcha de sa femme. Roger, qui reprenait de l'assurance, le suivit. Tous les deux se mirent à détacher délicatement Raïna tandis que Déléna, après avoir lancé un regard plein de haine à ses domestiques, rentrait dans sa villa par une porte de la façade arrière.

Avec précaution, Pancro rhabilla sa femme et la conduisit dans le logis, toujours secondé par Roger. Ils l'allongèrent sur sa couche.

Contrairement à toute habitude, le repas du soir fut animé. Abandonnant toute crainte et toute prudence, Pancro manifesta froidement l'intention de tuer Déléna le soir même. Ses yeux brillaient de fureur. Roger se rendait bien compte que Déléna, à force d'abuser de la patience de son dévoué domestique, avait fait "déborder la coupe ". Plus aucune crainte, fut - elle celle des six gardes qui, chacun le savait, surveillaient constamment la villa, n'arrêterait le désir de vengeance de Pancro. L'architecte, lui non plus, n'aimait pas Déléna à cause de son autorité abusive, de son ton sans réplique. Il plaignait en secret Zirka d'avoir eu à supporter une telle mère et mesurait tout le mérite du couple de domestiques, toujours dévoué en dépit des vexations qu'il subissait.

Mais, était - ce une raison pour laisser commettre un crime? Dans sa fureur, Pancro oubliait que son attentat projeté contre Déléna pouvait très bien échouer! Dans ce cas, la vengeance de Déléna serait terrible! De plus, Roger se rappelait cette interdiction divine, vieille de plusieurs millénaires: TU NE TUERAS POINT! Sous - entendu: même si la personne que tu as envie de tuer est une crapule! Cette personne, en effet, est un être humain qui a reçu la vie du Créateur, comme chacun de nous tous, la Vie qui n'appartient qu'à Lui, ainsi que la Justice et la Vengeance.

Mais comment faire admettre ce principe moral à Pancro en fureur? Roger ne risquait - il pas de voir se retourner contre lui la colère du domestique? Il allait se décider à rester neutre dans cette affaire quand une idée géniale lui vint à l'esprit.

-Pancro, commença - t - il, as - tu réfléchi à ce qui se passerait si tu étais pris par les sbires qui gardent Déléna?

Un éclair de terreur passa dans les yeux des deux époux. Ce fut Raïna qui, regardant Pancro, joignit ses deux mains et lui murmura:

-Que le ciel nous en préserve! Nous serions torturés à mort et peut - être brûlés vifs! Oh non, Pancro! Ne prend pas ce risque!

-Mais alors que faire? S'exclama Pancro; courber le dos sous les coups de fouet de Déléna?

-Pancro, intervint Roger, il y a mieux à faire! Mon projet étant terminé, je pourrais, demain, veiller discrètement sur vous deux!

* * *

La nuit était douce et, vers vingt trois heures, Roger ne fut pas étonné d'avoir la visite de Zirka. L'incident de l'après-midi fut, bien sûr, le sujet de conversation. Zirka le déplorait ouvertement, amèrement même; ajoutant que sa mère avait l'habitude de dépasser les bornes du respect de la personne humaine.

Je crois, ajouta Zirka, que ma mère envisage de corriger Pancro demain de la même façon que Raïna aujourd'hui. Il a, en effet, une allée à empierrer et il ne peut pas le faire en une journée!

Le lendemain, Roger ne dérogea pas à ses habitudes: il mangea avec Pancro et Raïna et passa sa journée à vérifier ses plans. Vers seize heures, il sortit de la villa, traversa le village et se rendit sur le rivage où Pancro achevait de charger un chariot avec de gros cailloux qu'il devait amener au village pour empierrer une allée conduisant à la villa.

Soudain, surgissant de derrière un arbre, Déléna, très agressive, une ceinture de cuir à la main, bondit sur son domestique et lui asséna un tel coup de fouet que Pancro chancela.

Pour t'apprendre à te dépêcher! Lui lança-t-elle.

Sans pitié, elle leva encore le fouet. Elle ne frappa pas.

Poussant un cri de douleur, la patronne lâcha la ceinture, porta la main à sa poitrine, se courba, puis s'affala sur le sable .D'abord surpris, Pancro s'approcha d'elle, les yeux brillants de joie devant le spectacle qui s'offrait à sa vue: sa persécutrice en proie à la douleur!

Très calme, les mains dans les poches, Roger s'approcha des deux personnes.

Toujours les mains dans les poches, Roger se concentra. Soudain, Déléna cessa de gémir, resta quelques instants à terre, puis se redressa lentement, demeura à genoux et se tourna vers Pancro.

-Pardon, Pancro! Lui murmura-t-elle. J'ai été injuste envers toi et ta femme! Je te promets devant Roger de réparer mes erreurs!

* * * *

Déléna tint parole. Le soir même, Roger, Pancro et Raïna prirent leur repas dans la salle à manger de la villa, en compagnie de Déléna et de Zirka qui tint à faire le service. Au cours du repas, Déléna annonça qu'elle chargeait Roger d'étudier un plan d'amélioration du village, où les baraques de bois feraient place à des maisons en maçonnerie. Puis, à la surprise générale, Zirka annonça qu'elle choisissait Roger comme fiancé. Le vaillant Pancro se proposa pour réaliser les travaux d'agrandissement de la villa que Roger avait étudié, sans se douter sue le logement qu'il concevait pouvait être le sien! En bref, ce dîner fut celui de la réconciliation.

Quand Roger et Zirka furent isolés, Zirka lui demanda en secret:

Roger se mit au projet de restructuration du village avec encore plus d'entrain qu'à celui de l'agrandissement de la villa. Il établit les plans pendant que le logement de Zirka fut construit.

Un soir, Roger et Zirka se promenaient dans la campagne. Ils se trouvèrent soudain face à la cabane où Roger s'était réveillé. Le vieux fauteuil était toujours là; ils s'y assirent tous les deux. Au bout d'un moment, une étrange torpeur les envahit et ils sombrèrent dans un sommeil mystérieux.

A leur réveil, Roger reconnut le chalet annexe de la maison de sa tante Adélaïde. Il présenta à cette dernière éberluée sa fiancée Zirka. Puis, il lui raconta son incroyable aventure.

Pierre - Marie Sémat.

Cette nouvelle a été particulièrement remarquée par le jury du concours littéraire Christian Vidal, cercle international d'expression littéraire et artistique, 33610 CANEJAN, en octobre 1999.

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Retour aux sources

Tombé dans les eaux
le Berger à la Flûte de Pan
se débat…
parmi les roseaux…

Marjan 25.01.1988

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30 ème anniversaire de " La Pléiade Pictave "

A l’occasion de la commémoration de son 30 ème anniversaire en l’église Sainte Radegonde de Poitiers, l’académie littéraire " La Pléiade Pictave " a procédé comme chaque année à la remise des prix et récompenses aux lauréats du concours.

Le grand prix a été attribué à Jacqueline Delpy, poète et présidente de l’association " Art et poésie de Touraine ". Elle est également sociétaire des Gens de Lettres et lauréate de l’Académie Française.

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NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU
par Charles BARONCINI

&  " IDEES POUR TOUS " - 27 Octobre 2000 - 178 route de Bagard 30140 Boisset et Gaujac

De Rivarol hostile à l'entrée de la Turquie dans la communauté européenne, mais qui nous apprend que 3% de son territoire est sur notre continent.

La semaine de Radio-France nous révèle, via Internet, que l'avenir du voyage spatial dépend de sa démocratisation, puisque des milliers de particuliers sont prêts à payer très cher pour un petit tour dans les étoiles…

6 milliards d'hommes au 12 octobre, 9 milliards en 2050, nous annonce "Population et Société".

Autrefois Dieu était partout et voyait tout. Aujourd'hui on voit partout Depardieu ! dénonce "L'ère nouvelle, numéro 34" qui ajoute que la nature n'existe qu'à travers le comportement de l'électron.

Denis Ausset Saint-Eudes nous offre aussi des vers inédits du poète idéiste Maurice CAREME, c’est pas de refus :

Et pourtant rien qui vaille
Le cœur frais du matin,
La miche que l’on taille,
La tasse chaude aux mains.

 

Rien qui incite à croire
Au soleil, à la vie
Comme une lourde poire
Sur la nappe fleurie.

 

& "LA BRAISE ET L’ETINCELLE " - 69-89 rue J.Michelet 92700 Colombes

On voit aussi Depardieu dans la rubrique de télévision de Georges Pastre. Très à son aise dans la double peau de Jean Valjean et de monsieur Madeleine. Jeanne Moreau qui joue avec justesse, Charlotte Gainsbourg dans le rôle de Fantine est une grande.

Oh ! un peu d’indulgence pour Jullien Lepers. S’il ne sait pas prononcer l’italien, son émission est attachante. Nous partageons par contre la révolte et l’indignation de Yves-Fred Boisset pour le mépris des télespectateurs de l’émission " Qui veut gagner des millions , " - Mieux vaut nous réfugier dans la lune avec mélanie Lafonteyn, où dans le temps grâce à Emma Michel - La lune et la terre qui forment un couple de bal sur une piste cosmique ! – Le pont du Gard, 19 ans avant Jésus-Christ, assemblé sans mortier, les cathédrales qui ont été, pour leurs bâtisseurs des symphonies inachevées, Emma Michel qui n’oublie ni Schubert, ni Baudelaire :

" La nature est un temple où de vivants piliers
Font entendre, parfois de confuses paroles
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers "

 

& AN+ ,revue trimestrielle n°3 – Elie Duvivier 22 rue du cimetière – B-7340 Wasmes

" Le poète, dans sa période de création, se trouve à la tête d’une fortune. Ce capital, au contraire de bien d’autres, il s’empresse de le partager avec ses confrères et amis ". Elie Duvivier nous invite au banquet des amitiés nouvelles.

On y vient de France, de Belgique, mais aussi du Québec, de Roumanie et des Pays Bas

" la confiance se regarde avec des yeux fermés. " maxime du regretté Pierre Mattey.

" Pénétre-moi douce lumière,
Que je naisse de ta clarté ;
Laisse couler sous ma paupière
La promesse d’un bel été ! " Louis Delorme

" La terre est ronde et bleue,
Comme mes yeux
Le ciel est illuminé,
Comme mon nez "

c’est un début de richesse pour Camille Duvivier, 12 ans.

 

& TRACES numéro 68 an 20 – La grande ourse de Michel-François Lavaur (M.F.Lavaur 44330 Le Pallet)

"  Le poème doit être provocation et, à la fois, apaisement.
Remettre en cause, forcer les inerties mais, surtout diffuser des ondes fraternelles " M.F.Lavaur.

" Là-bas
peut-être n’ai-je pas le droit
De fermer mes yeux
Pour voir grandir les feuilles
Mais comment refuser
Au peuple sous les arbres
La fraternité des ombrages retrouvés " Speranza.

" La Grande Ourse " de Michel-François Lavaur, une plaquette de 118 strophes. Le mode d’emploi, à mon avis, est de s’y promener au hasard pour y cueillir de la musique, de l’érotisme, de l’esprit :

" La nuit fleure Traversière
Les blés doux Elle joue
De cybèle L’aria même
A cette heure De l’amour
La nuit d’août ……………
Est si belle Sol ou ut
Son exquise voix
Module

 

& J’AIMERAI TANT VOUS REVOIR de Philippe A.Boiry – Collection Nouvelle Pléïade diffusée par l’Etrade, chemin des Fontanilles 15510 Fitou.

Romantique, nostalgique, parfois sensuellement très érotique, de la poésie avant toute chose…. Philippe A.Boiry sait aussi peindre avec des mots :

" Dans mon œil vitré par la mort
J’aimerai bien qu’un rayon rouge,
Au crépuscule où rien ne bouge,
Me vienne de l’horizon d’or.

Le soleil est plus beau le soir,
Incandescent dans les lointains,
Annonçant déjà le matin,
Sa renaissance et son espoir.

L’astre du jour, par connivence
Me jetant ce dernier regard,
M’indiquera qu’il se fait tard
Et que nous sommes en partance. "

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Poésie Classique LE SIMPLE LAI

Alors que le petit lai est composé de deux tercets et d'un quatrain, le simple lai - appelé aussi balade layée - comporte quatre tercets, avec la disposition strophique dénommée par les rhétoriqueurs "rythmus tripertitus caudatus" : une même rime revenant de trois vers en trois vers.

En son centre, l'ordonnance des rimes se renverse: la rime a devient la rime b, la rime b devenant la rime a.

Le poème roule donc sur deux rimes, et peut se schématiser ainsi:

ab ab ba ba

a a b b

Mais, il peut également comporter trois rimes, ce qui donne alors:

ab ab bc bc

a a b b

Les vers employés sont de deux mètres. Dans les schémas ci - dessus, les rimes décalées correspondent aux vers plus petits.

SIMPLE LAI

Alors que j'étais dans ma garçonnière,
A l'heure première,
Mais oui, voyez - vous, la belle a osé.

J'ai eu sa visite: elle était légère
Et n'avait pour plaire
Que le plus troublant et plus long baiser.

Dieu! Qu'il était bon d'en être embrassé,
De favoriser
Une telle ardeur de telle manière.

Mais puisqu'il est temps de tout préciser,
Sans poétiser,
Cet ange ou démon : c'était la lumière!

LE GRAND LAI

Par contre, dans ce qui fut appelé le GRAND LAI, ou la COMPLAINTE AMOUREUSE, la forme layée a été adoptée. Mais, il déroge à la forme ordinaire des lais qui semble vouloir les poèmes bâtis sur deux rimes seulement. Il y a, en effet, changement de rime à chaque strophe, en adoptant celle proposée par le petit vers qui termine la précédente.

Les mètres généralement employés sont, pour les grands vers, de l'octosyllabe à l'alexandrin, et, pour les petits, le tétrasyllabe.

En mettant entre parenthèse les tétrasyllabes, on peut schématiser ainsi:

aaa(b) bbb(c) ccc(d) ddd(e) eee(f) fff(g) g.

Le grand lai se compose donc de cinq quatrains et un quintil. Ce quintil répond à une nécessité : celle de ne pas laisser la dernière rime en suspens. Toutefois, le poème pourrait - en bousculant la tradition - se terminer par un quatrain et retrouver ainsi son équilibre. Il suffirait pour cela de rattacher son tétrasyllabe aux grands vers du quatrain précédent.

On pourrait même finir sur un quintil, mais en faisant rimer le dernier vers avec les grands vers du quatrain précédent, afin de garder l'équilibre des rimes sans promettre autre chose, ainsi que le rythme ordinaire des strophes du grand lai a toujours l'air de faire. Dans l'exemple qui suit, dont les traditionalistes pourront évidemment ne pas tenir compte - et si facilement corriger - , j'ai adopté cette formule ( transformable en celle du quatrain final, en supprimant le dernier vers).

GRAND LAI

Les heures du passé doivent rester en cage
Et le fou seulement part en pèlerinage.
Ce n'est pas à rebours que l'on fait un voyage,

Fut - ce en amour.

Trop de bon temps se perdre à choisir le détour,
L'ombre attend les regrets qui vont à contre - jour,
Alors que tout sourit lorsque l'on dit bonjour

A chaque chose.

Bonjour à toi soleil qui nous métamorphose,
Bonjour à toi fauvette et bonjour à toi rose,
Bonjour à toute paix, bonjour même sans cause

Et sans écho.

Quand le chant du matin est un cocorico,
La chute du soleil n'est pas un fiasco.
Il faut s'épanouir comme un coquelicot

Dans la lumière.

Si lorsqu'elle a vécu sous sa forme première,
La chenille voulait revenir en arrière,
Connaîtrait - elle enfin l'existence princière

Du papillon.

Aux neiges du passé doit suffire Villon,
Le bonheur, près de nous, chante comme un grillon;
Alors que ce qui vit vive comme un rayon

Sur la terre,

Jusqu'à ce que chacun la prénomme Cythère.

Marcel Brun (les techniques de Poésie Classique)
Suite du numéro 31 de Poèmes et Lettres Sans Frontières.

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