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Herman Planque

Herman Planque

1915 : dès le début du conflit, l'Allemagne réquisitionna toutes les matières premières et les machines restant dans le pays.

De ce fait, en Belgique, le nombre de chômeurs involontaires augmenta considérablement. Cette situation, initialement destinée à affaiblir le pouvoir économique de notre pays, allait servir la cause allemande et fournir à l'occupant une armée de chômeurs nécessaire à sa victoire. La main-d'oeuvre faisant défaut chez l'ennemi, le Commandement Général aux armées allait franchir une étape supplémentaire dans son lot d'infortune : la déportation et l'emprisonnement.

Malgré les menaces qui planaient sur le monde ouvrier, la population ne consentait toujours pas à se livrer à ces travaux forcés d'utilité de guerre allemands. Par wagons, les cohortes de déportés prenaient le chemin de l'Allemagne où, dans les camps, ils étaient contraints aux pires humiliations.

Parmi ces voyageurs d'infortune figurait Herman Planque, chaufournier défourneur arrêté chez lui, à Allain, en 1916 et jeté en prison. Il refusera toujours de travailler pour l'occupant.

Après 6 mois de bagne, il rentra chez lui très affaibli. Peu après, il mourut, âgé de 27 ans. Quelques moments avant sa déportation, il avait clamé :

"SI LES ALLEMANDS VIENNENT,
JE NE SIGNERAI PAS !
ILS NE FERONT PAS BRANLER UN ROCTIER."

Son courage et son héroïsme ont traversé les âges et à sa mémoire, un monument fut érigé sur la place qui porte désormais son nom. Ce mausolée est devenu un hommage à tous les déportés de 14-18 et 40-45.

place Herman Planque monument Herman Planque

défourneur : ouvrier carrier ("roctier") qui déchargeait la chaux vive -brûlante- des fours dans des brouettes munies de récipients en tôle, le bois ne résistant pas quant à lui.

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