POLICE DE LA ROUTE

L'automobiliste se sent souvent floué par la loi sur la circulation routière et certains vouent une antipathie très prononcée envers la police. Pourtant, on ne soulignera jamais assez l'importance de pouvoir compter sur une police de la circulation proactive et efficace. Certains pensent que les policiers qui dénoncent leurs infractions le font pour rapporter de l'argent à l'Etat. Le policier n'est pas un vendeur et il ne reçoit heureusement aucune commission sur les amendes qu'il inflige. Son devoir et de faire respecter la loi sur la circulation routière et les règles en vigueur. Sa priorité absolue reste la sécurité routière.

L'acceptation sociale de la loi pourrait être influencée positivement par la presse et pourrait aboutir à des meilleurs résultats sur la sécurité. Malheureusement, il suffit parfois d'un article mal placé dans les journaux pour créer une polémique inutile. Les actions essayant de discréditer le travail des policiers avec des arguments souvent dénudés de sens sont navrantes au vu des drames occasionnés par des accidents de la route.

Beaucoup d'automobilistes interceptés souhaiteraient plus d'indulgence de la part du policier. Lorsque la sanction tombe, on entend souvent cette éternelle rengaine :

"Vous pourriez me faire une prévention pour être sympa !".


Faut-il rappeler que des campagnes de prévention routière sont effectuées régulièrement dans tous les médias, sur des panneaux au bord des routes et à la télévision.

Quotidiennement, nos journaux consacrent des rubriques sur les accidents de la route. Chacun est conscient du danger que représente la route et la multitude d'imprévus qui peuvent survenir. Le policier qui sanctionne le fautif le fait en son âme et conscience et en parfaite connaissance de cause. L'automobiliste ne supportant pas cette idée devrait nous accompagner sur des accidents graves pour constater en direct les drames qui s'y jouent. Malheureusement, force et de constater que tant que le malheur ne le touche pas personnellement, le conducteur a tendance à hausser les épaules sur son comportement dangereux. Les chauffards sont heureusement une minorité sur les routes mais n'oublions pas qu'on peut tous, un jour ou l'autre, en être la victime. Quand un conducteur en faute se fait verbaliser, les mêmes remarques ressortent souvent :

"J'ai jamais eu d'accident - Je sais conduire - Je suis pressé - Je fais toujours attention - J'habite à 100 mètres - Je ne savais pas que c'était interdit - Vous n'avez rien d'autre à foutre que d'ennuyer les gens - etc...".

La mauvaise foi de certains conducteurs pris en faute est affligeante. Ils pensent souvent que le policier leur en veut personnellement. D'autres par contre, acceptent la sanction avec philosophie et reconnaissent leur faute de circulation. Ils assument et font attention de ne pas la renouveler.

   Motard en escorte d'un convoi spécial
   
Outre la présence d'agents en uniforme, la police dispose de moyens techniques tels que radars fixes automatiques ou radars itinérants, appareils de prise de vue des usagers brûlant des feux, ainsi que des patrouilles avec des voitures banalisées, procédé si controversé par les autorités et contesté par la majorité des associations d'usagers.

Pourtant, la présence policière quasi constante sur les routes est indispensable pour freiner les ardeurs des plus téméraires et protéger les autres usagers qui respectent des lois.

L'attitude de ceux qui s'insurgent d'avoir été pris en excès de vitesse par une voiture banalisée, d'avoir été pris en état d'ébriété au volant ou encore d'avoir été intercepté pour une conduite agressive paraît surprenante face à la tragédie sociale qu'est devenu l'accident de circulation.

Et n'est-il pas paradoxal de désarmer si aisément et sous des prétextes moraux discutables face aux tueries quotidiennement de la route.

Au-delà des mesures de prévention et des contrôles habituels, admis à ce jour, il devra bien une fois se créer un climat psychologique de totale incertitude pour le chauffard, avec en sus l'adoption de mesures d'une exemplaire sévérité.


Les différentes polices de la route


Suisse




Etats-Unis, Californie :
la traque des chauffards
highway patrol California   
En Californie la voiture est un mythe. Cet état détient un record : celui du plus grand nombre de voitures par habitant. Résultat, le code de la route est l'un des plus strict des Etats-Unis et la répression est impitoyable. Pour les chauffards en état d'ivresse : c'est au minimum un programme choc de rééducation, au pire, trois ans de prison ferme. Des mesures qui font réfléchir.

Pour ceux qui tuent sur la route, c'est la prison à vie. Contrairement aux pays d'Europe, causer un accident mortel aux Etats-Unis peut s'apparenter à un meurtre.

Pour traquer les chauffards, l'état de Californie a créé dans les années trente une patrouille des autoroutes : la Californian Highway Patrol, composée aujourd'hui de 6'500 policiers qui chassent jour et nuit le moindre excès de vitesse et la moindre faute de circulation.

Pour l'anecdote, lorsque l'armée Suisse a acheté les nouveaux avions F-18 Hornet, les pilotes de chasse américains qui sont venus former les pilotes hélvètiques ont déclaré avoir plus peur sur les routes suisses qu'en volant à mach 2 dans leurs avions de combat. Ceci en constatant le manque de respect des règles de la circulation de certains conducteurs.


Canada
Canada : l'objectif avoué d'avoir les routes les plus sûres du monde.
Certains membres réguliers de la Gendarmerie Royale Canadadienne (GRC) sont affectés à temps plein à la circulation routière. La police de la circulation a pour mandat de rendre plus sûres pour les conducteurs les voies d'accès qu'elle patrouille. Elle y parvient en appliquant les principes de la police communautaire à la prestation des services, selon les besoins de la communauté et des contractants.
Gendarmerie Royale Canadienne
On emploie pour les patrouilles des voitures identifiées ou banalisées et on fait intervenir le programme d'application sélective - circulation. À l'heure actuelle, près de 1'200 personnes sont affectées à la circulation routière, ce qui représente environ 40% de l'effectif total des divisions contractantes de la Gendarmerie Royale Canadienne.

Malgré la présence de personnel spécialement affecté à ces fonctions, la circulation routière fait quand même partie des responsabilités de tous les policiers.

C'est l'officier divisionnaire responsable de la Police criminelle qui supervise l'application du programme provincial de circulation routière par l'intermédiaire d'un officier ou d'un sous-officier supérieur. Ce dernier doit amener chaque centre de décision à faire diminuer le nombre d'accidents et à accroître le respect volontaire du code de la route.

Les infractions au code de la route sont souvent la cause d'accidents qui entraînent des dommages matériels et des blessures parfois mortelles. Afin de s'assurer que ces accidents font l'objet d'enquêtes minutieuses, la Gendarmerie Royale Canadienne dispose d'enquêteurs, d'analystes et de spécialistes en reconstitution. Formés à l'université ou au Collège canadien de police, ces policiers sont en mesure d'analyser et de reconstituer les accidents dans les moindres détails.

Police scientifique
La conduite en état d'ébriété est une des principales causes d'accident. Dans une étude nationale effectuée par Transports Canada sur le comportement des conducteurs tard le soir et tôt le matin, du jeudi au dimanche, on a constaté que 23% des conducteurs impliqués dans des accidents avaient bu et que 5,9% affichaient une alcoolémie supérieure à 0,80 pour mille. Dans une autre étude portant sur les conducteurs impliqués dans des accidents mortels, 51% avaient bu et l'alcoolémie de 40% d'entre eux dépassait 0,80 pour mille.

La Gendarmerie Royale a donc mis sur pied divers programmes afin de faire baisser ces pourcentages très élevés. En Saskatchewan, à la fin des années 1950, la GRC a commencé à se servird'éthylomètres de constat pour obtenir des preuves corroborantes. En 1960, en vertu d'une modification apportée au Code criminel, tout conducteur ayant un taux d'alcool dans le sang supérieur à 0,80 pour mille se rendait coupable d'un délit. La Gendarmerie a donc accéléré son programme d'acquisition de matériel d'éthyloscopie, de telle sorte que presque tous ses détachements disposent maintenant de ce type d'équipement. De plus, l'élaboration d'un programme utilisant des fourgonnettes équipées d'éthylomètres de constat a permis de couvrir un territoire beaucoup plus vaste.

L'excès de vitesse vient au second rang des problèmes à résoudre en matière de circulation routière. Pour lutter contre ce fléau, la GRC a recours aux appareils radar (fixes ou mobiles) les plus récents. Dans certaines régions, elle fait aussi appel à la détection aérienne, qui lui permet de relever d'autres infractions (par exemple : franchir une ligne continue, conduire dangereusement et suivre de trop près).
Hélicoptère

Dans l'ensemble, les programmes de la GRC en matière de circulation visent à prévenir les accidents et à faire en sorte que le public respecte davantage le code de la route. Il faut espérer que ces programmes inciteront les gens à conduire prudemment et qu'ils permettront ainsi de réduire le coût social des accidents de la route.

Il ne fait aucun doute que les policiers et les organismes de sécurité doivent constamment s'efforcer de convaincre les conducteurs que l'ivresse au volant constitue un grave problème social qu'il faut résoudre à tout prix. Au début de 1993, la GRC a approuvé l'achat et l'utilisation de systèmes de télévision en circuit fermé pour ses voitures de patrouille. Ils consistent en une caméra VHS installée à bord du véhicule et un microphone sans fil que porte le policier. Ces systèmes ont une fonction de lecture et peuvent être reliés à un radar qui affiche la vitesse du véhicule intercepté. Les avantages que comporte cette nouvelle technologie pour l'application du code de la route sont nombreux. On a constaté par exemple une baisse importante du nombre de plaidoyers de non-culpabilité enregistrés à la suite d'accusations d'excès de vitesse et de conduite avec facultés affaiblies.


France
France : plus de 20 morts par jour.
La France est un des pays d'Europe qui compte la plus haute mortalité sur les routes. Malgré les gros efforts développés par la police et la gendarmerie pour la sécurité routière, plus de 8000 personnes décèdent dans un accident de la circulation. Chose intolérable, l'amnistie proclamée par le nouveau Président de la République à chaque élection. C'est coutume est scandaleuse car elle anéanti les efforts de tous les professionnels de la route. C'est une insulte à la mémoire des victimes et de leur famille. Une chose intolérable sur quoi les français comptent un peu trop à l'approche des élections présidentielles.

Les sanctions prises en France pour les infractions de la route

Bouclez votre ceinture de sécurité.
Sinon vous vous exposez, comme conducteur, en plus de l'amende forfaitaire de 35 E, au retrait automatique d'un point sur votre permis de conduire.

Motards, mettez votre casque homologué.
Le défaut de port de casque homologué est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 E, minorée à 90 E si elle est payée dans les trois jours, et par le retrait d'un point sur votre permis. Votre véhicule peut etre immobilisé. Le port du casque est obligatoire pour les passagers de cyclomoteurs.

Conducteurs novices.
Pour les nouveaux conducteurs, la limitation de vitesse est désormais modulée :

-110km/h sur autoroute

-100km/h sur les routes à quatre voies

-80km/h sur les routes.

La durée de la limitation est portée à deux ans.

La période d'apprentissage est matérialisée par un disque autocollant portant la lettre A, et fixé à l'arrière du véhicule.

Ne buvez pas si vous devez conduire.
Le nouvel article R234-1 du code de la route abaisse le taux maximal de l'imprégnation alcoolique des conducteurs à 0,5g/l d'alcool dans le sang ou 0,25 mg/litre d’air expiré.

Un délit est prévu par l'article L.234-1 du code de la route pour les conducteurs présentant un taux d'alcool dans le sang égal ou supérieur à 0,8g/l ou 0,40 mg/litre d’air expiré. Cette infraction entraîne la rétention immédiate du permis de conduire, et un retrait de six points sur ce permis.

Respectez les limitations de vitesse.
Si vous dépassez la vitesse maximale autorisée, vous devrez payer une amende forfaitaire, et vous perdrez des points sur votre permis de conduire (6,4, 3, 2 ou 1 point en fonction de l'importance du dépassement).

En cas d'accident, celui-ci risque d'être plus grave pour vous-même, votre entourage, pour les autres conducteurs. Vous en serez responsable.

Si vous dépassez la vitesse maximale autorisée de 40 km/h ou plus, vous risquez de faire l’objet d’une rétention immédiate de votre permis de conduire et votre véhicule peut etre immobilisé (loi n°2001-1062 du 15/11/2001 relative à la sécurité quotidienne).

Respectez les distances de sécurité.
Lorsque vous suivez un véhicule, vous devez maintenir une distance de sécurité suffisante pour pouvoir éviter une collision en cas de ralentissement brusque ou d’arret du véhicule qui vous précède. Cette distance doit etre d’autant plus grande que la vitesse et plus élevée. Elle correspond à la distance parcourue par le véhicule pendant un délai d’au moins deux secondes.

Sur les dispositions relatives à la responsabilité des propriétaires de véhicules
Le titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule est redevable pécuniairement de l’amende encourue pour des contraventions à la réglementation sur les vitesses maximales autorisées et sur les signalisations imposant l’arrêt des véhicules, à moins qu’il n’établisse l’existence d’un vol ou de tout autre événement de force majeure ou qu’il n’apporte tous éléments permettant d’établir qu’il n’est pas l’auteur véritable de l’infraction.

Sur les dispositions relatives à la création d’un délit en cas de récidive de dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 50 km/h
Est puni de trois mois d’emprisonnement et de 3750 E d’amende tout conducteur d’un véhicule à moteur qui, déjà condamné définitivement pour un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 50 km/h, commet la même infraction dans le délai d’un an à compter de la date à laquelle cette condamnation est devenue définitive.


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