Congrès départemental 2001      

Rapport moral du 42ème congrès

Un congrès départemental représente un moment important. S'il permet de retrouver les représentants de nos sections de Moselle afin de dresser un bilan des actions menées au cours de ce mandat, il ne se résume pas seulement à cette idée. Il sert également à définir les orientations de notre mouvement, les actions à mener afin de promouvoir l'UTAN de sorte que nous ne ressemblions pas à une simple association technique, anonyme parmi bien d'autres.

Néanmoins avant d'aller plus en avant, je voudrais avoir une pensée pour tous ceux qui m'ont précédé dans cette fonction. Au bout de ce mandat exceptionnellement long, puisqu'il a duré un an de plus qu'à l'accoutumée, je suis plus à même de mesurer l'ampleur de la tâche. J'ai adhéré aux Amis de la Nature en 1983 à la section de Petite-Rosselle, y ai occupé quelques responsabilités depuis lors, sans interruption. En mars 1996, j'ai été élu secrétaire départemental et à la demande de certains, pris  la présidence en 1998. Je pensais connaître les rouages du mouvement. Ces 3 années m'ont toutefois permis de constater que je suis loin d'avoir fait le tour du problème. Elle m'ont seulement permis de franchir un nouveau pallier. Cette fonction, comme beaucoup d'autres, coûte un investissement considérable mais apporte heureusement son lot de satisfactions. Je sais qu'il faut s'attacher à chaque tâche avec humilité et courage, consacrer beaucoup d'énergie à chaque idée nouvelle.

A force de persévérance ces actions finissent par payer. Notre association a su traverser plus d'un siècle et ce bien au-delà de notre hexagone. Peu d'associations peuvent se vanter d'une telle longévité. Mais nous nous devons maintenant de passer au stade suivant. Nous devons reconnaître qu'il n'est plus possible de gérer une association comme il y a 15 ans à peine. A l'époque, la demande était forte, nous comptions en Moselle 1036 membres et les actions, sorties et manifestations diverses, suscitaient un engouement réel. Pour bon nombre de nos sections ce furent autant d'heures de gloire. Aujourd'hui, rassembler, fidéliser et fédérer est une tâche beaucoup plus difficile. A travers vos invitations à certaines réunions de travail, festivités ou assemblées générales, j'ai appris à mieux cerner les besoins et les objectifs de certaines sections. Les dernières assemblées générales ont vu 3 présidents passer le relais : ici même à Forbach "les Mélèzes", Joseph Portha a cédé sa place à Bernard Gorges,  à Stiring-Wendel Albert Fersing a succédé à Antoine Procopio et à Blies-Ebersing, la situation est encore incertaine, puisque l'après Francis Gross n'est pas encore clairement défini. Ce dernier cas illustre parfaitement mes propos. A leurs successeurs maintenant de tout mettre en œuvre pour pérenniser leurs sections. Définir des objectifs, s'entourer d'une équipe afin que l'esprit Ami de la Nature reprenne le dessus. La fédération départementale tentera de les épauler au mieux de ses moyens.

Mais il faut bien entendu prendre en considération toutes les sections de Moselle. Avec 5 sections localisées dans le Bassin Houiller, le potentiel est réel. Parmi les 3 restantes, bon nombre de membres font preuve d'un vrai désir de participer à la vie du mouvement. Il faut les y encourager. Ce n'est qu'en unissant tous ces efforts que nous parviendrons à nous rapprocher et à un rayonner davantage encore. Car, et il faut le souligner, lentement, nous redorons notre blason.  Au creux de la vague en 1998 avec seulement 699 adhérents, nous remontons la pente. Franchir le cap des 800 membres à la fin de cette année paraît un objectif réalisable, si nous nous mobilisons non pas pour faire de "la vente de timbres", mais bien pour proposer des activités sociales, culturelles, touristiques et environnementales variées.

Nous savons depuis longtemps que la société s'individualise, les loisirs se diversifient, les distances ne cessent de diminuer, les technologies évoluent. Dans cette optique, le congrès national de Blainville sur Mer a su adapter les idées fondamentales de notre association en redéfinissant nos statuts. Il est cependant hors de question d'oublier l'origine sociale du mouvement et ses buts : permettre au plus grand nombre d'accéder à une forme de loisirs et développer le sens de l'amitié et de la solidarité.

Pour cela, nos chalets sont une aubaine car ils symbolisent tout autant un point de ralliement qu'un point de chute pour les Amis de la Nature venus de toute part.  Même si leur gestion, leur gérance coûte en temps et en argent, ils représentent un patrimoine que d'autres associations nous envient. Enfin, il doivent aussi servir de point de départ vers la Nature, celle que nous nous devons de protéger et de sauvegarder, car nous sommes responsable de l'état dans lequel nous transmettons ce patrimoine aux générations futures.

Toutefois si nous voulons réaliser des projets, aller de l'avant, un apport d'énergies nouvelles est indispensable. Si vous me renouvelez votre confiance, je souhaiterais également m'entourer d'un large éventail représentatif de nos sections. Il n'y a qu'ainsi que nous pourrons resserrer nos liens, rapprocher nos idées, en débattre ensemble afin de construire notre mouvement du XXIème siècle.

 

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