SociÈtÈs d'arthropodes maternels
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Voici des sociétés d'insectes et d'arachnides (araignées, acariens) fonctionnant selon le même principe que les loups, les lions et autres animaux à organisation sociale comparable.

 

ARAIGNEE_SOCIALE.JPG (32954 octets) Les araignées sociales vivent dans des bourses où elles s'associent pour la chasse notamment. Les nids les plus volumineux, en forêt équatoriale, peuvent atteindre la hauteur d'un immeuble de plusieurs étages, et recouvrir entièrement de grands arbres, un peu comme un chapiteau. En Inde, les toiles de ces araignées peuvent recouvrir la végétation sur plusieurs km! Ces araignées sont hospitalières et acceptent des punaises et des papillons dans leur toile, un peu comme nous le ferions avec des animaux de compagnie.

Jusqu' à présent, les différentes espèces d'araignées coopératives n'ont pas organisé de sociétés basées sur la division du travail, comme c'est le cas chez les termites et les hyménoptères sociaux, mais ce pourrait devenir le cas dans le futur. Les chercheurs évolutionnistes des universités de Londres et de Leeds considèrent comme tout à fait possible que, dans 100 millions d'années, les conditions existant sur terre permettront à des araignées, vivant sur la chaîne de montagnes créée par la collision entre Australie et Asie, de constituer des sociétés comparables à celles des fourmis, et d'élever, sur des tapis de graines qu'elles récolteront spécialement dans ce but, les derniers mammifères encore vivants, qui seront deux fois plus petits qu'elles. Elles mangeront ceux-ci, la survie de l'une et l'autre espèce reposant sur la récolte de graines par les premières.

En France, une araignée nourrit ses enfants avec des oeufs non embryonnés dans un premier temps, puis, à la fin de la troisième semaine après l'éclosion, elle s'immobilise et secrète une substance (fabrique un produit) qui oblige ses enfants à la dévorer.

 

NID_D'ACARIENS_SOCIAUX.JPG (22536 octets) Plusieurs générations de cette famille de mites sociales (acariens) vivent ensemble dans ce "hamac" de soie.

On connaît aussi une mite dont les enfants vivent, se reproduisent et meurent (à l'exception des femelles) dans le ventre de leur mère, qu'ils utilisent comme matrice, maison et garde-manger.

GRILLON_MATERNEL.JPG (12005 octets)    Cette mère criquet communique avec son enfant par l'intermédiaire de ses antennes.

 

PUNAISE_MATERNELLE.JPG (19916 octets) Cette punaise prend le plus grand soin de ses dizaines d'enfants. On retrouve un phénomène homologue chez le perce-oreille, la courtilière, et, dans le monde de vertébrés, une grenouille tropicale qui se jette sur les oiseaux quand ceux-ci s'attaquent à la colonne de marche de ses enfants.

NECROPHORE.JPG (19157 octets) Le nécrophore fabrique un nid pour ses enfants, avec l'aide de quelques congénères, àpartir d'un cadavre de souris, qu'il enterre progressivement, façonne en boule dans laquelle il pond ses oeufs, puis en "marmite" peu avant l'éclosion. De nombreux scarabées (bousiers) agissent de mÍme à partir des excrêments de gros animaux. Ils restent en contact avec la boule, sans manger, pendant des mois. Ils débarrassent celle-ci des champignons ou des petits animaux qui pourraient mettre en danger leur progéniture.

Pour sa part, le nécrophore nourrit ses petits à la becquée, comme un oiseau. Ses bébés l'appellent en stridulant. Contrairement aux petits hommes ou oiseaux nidicoles, ils sont pourtant aptes à se débrouiller par eux-mêmes.