Présentation:

L'association a été fondée en 1994 par un groupe d'amis qui avaient vécu au Togo, des résidents, d'ex-VSN (volontaires du service national ), des coopérants, d'horizons et professions divers, qui voulaient garder un lien fort avec l'Afrique et singulièrement ce pays, et ses habitants, qu'ils avaient aimés. Durant leur séjour à Lomé, ils avaient l'occasion de voyager dans le pays, durant le week-end ou les petites vacances, et les uns et les autres "montaient" à Baga se ressourcer en brousse, découvrant de là la vie rurale africaine, le pays Nawdm, le pays Kabyè...Et puis les séjours ont pris fin, certains sont rentrés en métropole, d'autres sont repartis sur d'autres postes, à Dakar notamment, et ont tissé de nouveaux liens. Apatam compte actuellement, en cette fin 2004, une trentaine de membres. C'est une association loi 1901 à vocation humanitaire. Le siège social est à Angers depuis l'élection du nouveau bureau durant l'été 2003. L'assemblée générale de l'association a lieu au mois d'août (puisque c'est en été que les expatriés rentrent en France). La dernière assemblée générale s'est tenue le 3 août en Charente. Vous en trouverez le compte-rendu ici. Le bureau est composé du président, Jean-Claude DRUNET, professeur au Lyçée Jean Mermoz de Dakar, du trésorier, Olivier GESLIN, médecin à Angers, d'un secrétaire, Josette DROGUE, institutrice en retraite, Dakar, et d'un secrétaire-adjoint, Marie-Thérèse DRUNET, institutrice en retraite, Dakar. Le projet de l'association est de soutenir concrètement et sur le long terme des structures agro-pastorales déjà existentes, afin de promouvoir le développement local; cela peut passer par le financement de groupes coopératifs de femmes, des aides à la réhabilitation de cases, des financements de structures scolaires ou de formation, etc....Aide financière directe, mais également participation physique à des projets techniques, comme l'acheminement ou le montage de materiel electrique, hydraulique, etc. Notre fil rouge, c'est le lien direct avec les projets que nous accompagnons, ce qui nous est rendu possible par la présence de membres de l'association sur le terrain; nous ne passons pas par des correspondants-tiers, ou des relais. L'apatam est l'abri, la case ouverte, la case à palabre; cela represente l'endroit ou l'on se retrouve pour parler, échanger des idées, se mettre en accord et décider d'agir. De ce mot, notre association tire son nom, un acronyme :"association pour agir dans les terres d'amitié du monde". Notre monde à nous, c'est l'Afrique, mais rien ne dit qu'Apatam n'ira pas agir ailleurs...

Le groupement des jeunes éleveurs de N'Guelakh:

Ce village est situé à une vingtaine de kilomètres de Saint-Louis du Sénégal, près du fleuve, en pleine zone sahélienne. Les conditions de vie y sont dures, comme le sont l'agriculture et l'élévage. Outre la sécheresse, la nature y ajoute parfois la crue du fleuve Sénégal ou des invasions de criquets, comme en fin d'année 2004.

Notre rencontre avec le groupement des jeunes éléveurs, à l'initiative de la famille Drunet,de Dakar, date de 1996, et s'est tout d'abord concrétisée par une aide financière destinée à l'achat de semences pour les campagnes de 1997 à 1999, . Vingt personnes en ont bénéficié, et la récolte a permis de dégager quelque profit; le maraichage est à présent une activité autonome à N'Guelakh. Les années suivantes, Apatam a participé au financement dans divers domaines: création d'un centre de formation de jeunes apprentis artisans ( confection de batiks, menuiserie, maçonnerie etc...), réfection de groupes electrogènes pour maintenir l'activité fromagère (chaîne du froid), pompes hydrauliques, fabrication de parpaings pour la vente, moyens pour l'école, entre autres. En octobre 2003 ont débuté les premiers parrainnages scolaires d'enfants du village. L'objectif était de fournir aux enfants de l'école primaire qui viennent souvent de fort loin un goûter matinal, leur permettant de suivre les cours dans de meilleures conditions physiques; actuellement, 45 enfants sont ainsi parrainés; notre aide porte également sur la santé des enfants, l'entretien ou la réhabilitation des locaux scolaires et l'achat de matériel pédagogique.

Le centre agro-pastoral de Baga:

Le village de Baga est situé à proximité de Niamtougou, préfecture de Doufelgou,Nord-Togo, sur l'axe routier Lomé-Burkina Faso.
Les habitants sont d'ethnie Nawdm, comme pour les deux villages voisins de Koka et Ténéga (16000 hab.environ). Crée en 1984,l'établissement que nous soutenons est le centre international de développement agro-pastoral (CIDAP). Il s'étend sur 14 hectares environ. Ses promoteurs, Séda et Tiyéda BAWIENA, ont pour ambition de démontrer qu'il est possible aux populations locales de vivre de et sur cette terre peu fertile.

De 1995 à 1999, l'action d'Apatam a consisté à abonder un fond rotatif de crédit pour un groupe de paysannes du pays Nawdm, groupe dit des femmes "Bakoté" (de Baga, Koka et Ténéga). En 2000, s'y est ajouté une "prime", la bonification de l'épargne des femmes s'étant le plus investi dans leur travail et leur participation au groupe Bakoté. A partir de 2001, nous nous sommes attachée à la résolution d'un problème foncier à Baga: pour pouvoir continuer d'exploiter certaines parcelles, le centre Cidap a du procéder à un échange selon des modalités coutumières, échange de jouissance de terres contre réhabilitation de cases familiales. Des familles parfois exilées ont ainsi vu le domicile ancestral restauré et de fait retrouvé une certaine place dans la communauté villageoise, en échange de quoi le Centre peut exploiter les terres desdites familles. Echange de bons procédés, avec parfois une soulte financière. Apatam à recolté des fonds qui ont pu permettre de verser une somme de 4000 FF par case réhabilitée. Deux cases ont été gracieusement restaurées par nos amis togolais au profit de femmes démunies.

Notre action actuelle est de nature différente, et rejoint en quelque sorte celle que nous menons au Sénégal. Le centre agro-pastoral CIDAP a crée en septembre 2003 une structure péri-scolaire, type collège agricole, destinée à poursuivre la formation agricole des élèves de l'école primaire locale. C'est une opportunité pour ceux qui abandonnent leur scolarité après le primaire, et une alternative pour ceux qui peuvent accéder au collège d'enseignement général secondaire. Trois filières d'études sont proposées: filière agricole, économie familiale et administration . Les élèves sont admis à partir de 14 ans, Certificat d'Etudes en poche. La formation est prévue pour durer 4 ans et doit conduire à l'obtention d'un Brevet d'Etudes Professionnelles. L'encadrement se compose de 4 animateurs-formateurs de niveau universitaire appuyés par des intervenants extérieurs, enseignants de métier, affectés dans les établissements environnants. La structure est dénommée Institut de formation agricole et d'économie familiale IFAEFa-BASANTE, du nom d'un vieux sage local qui a accompagné le CIDAP depuis sa création. Le rôle qu'APATAM s'est donné est de parrainner les élèves afin de subvenir aux frais d'intendance, alimentation, santé, etc... Comme pour le Sénégal, le niveau d'engagement financier pour chaque parrain a été fixé à 15 euros par mois ( soit 100 FF ou 10000F CFA). L'année scolaire 2003-2004 a vu l'inscription de 5 élèves, mais cette année ce sont 23 élèves qui ont été admis ! Certains qui viennent de loin sont logés dans des familles d'accueil. L'institut qui comble ainsi un manque de structures d'Etat, connait un démarrage fulgurant. Que notre contribution permet de le pérreniser, c'est là notre objectif.

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Vous y trouverez de nombreux clichés. Nous y montrons l'environnement, les hommes, les réalisations passées. Nous y voyons bien-sûr les élèves Sénégalais et Togolais qui sont ceux pour qui nous agissons.

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