Les personnages célèbres

L’ouvrage de Jacques Ducos,  "Aspet et son canton" (voir brochures), contient des notices biographiques sur plusieurs célébrités d'Aspet.
Les notices qui suivent en reprennent l'essentiel. Pour de plus amples informations, voir :
- André Bouéry, musicien et poète gascon (brochures)
- Le cardinal Romain Sourrieu (brochures)
- La famille Bartier (article dans Bulletin 15)

Le général Barès

Une place d'Aspet porte son nom. Le général Barès n'est pas né à Aspet : il y a simplement passé les dernières années de sa vie. Il est inhumé dans le cimetière de la commune.
Edouard Barès est né à Azul (République Argentine), où ses parents, issus de Pointis-Inard, s'étaient établis. Il fait ses études à Toulouse, entre à Saint-Cyr et devient pilote dans l'aviation. Pendant la guerre de 1914-1918, c'est lui qui est le véritable organisateur de la guerre aérienne.
En 1927, il est inspecteur général de l'armée de l'air et général d'armée en 1929. Il sera décoré de la médaille militaire, distinction rare pour un officier supérieur.
A la retraite, il se retire d'abord à Toulouse, puis à Aspet dans la maison de sa femme, Jeanne Buffelan, veuve de Joseph Ruau. Il meurt à Aspet en 1954. Une rue de Toulouse porte son nom.

Jean-Etienne Bartier, baron de Saint-Hilaire

Il est né à Aspet en 1766. Dès juillet 1789, il part comme volontaire et participe à la campagne d'Italie. Sa carrière militaire, brillante en ses débuts, connaître des éclipses. Il se fait remarquer aux batailles d'Austerlitz et de Wagram. C'est sur le champ de bataille d'Essling qu'il sera fait par l'Empereur "baron de Saint-Hilaire". Il est aussi à la Bérézina. Il est aussi à la bataille de Montréjeau le 19 août 1799
Il passe les dernières années de sa vie à Huos, près de Montréjeau, village d'origine de sa femme, dont il sera, un temps, le maire.

André Bouéry

Musicien et poète gascon.
Issu d'une vieille famille d'Aspet, il naît à Luchon en 1821, mais c'est à Aspet qu'il passe son enfance et sa jeunesse. Il meurt à Pamiers en 1879, après une carrière dans l'administration. Il est inhumé à Nestier (Hautes-Pyrénées), village d'origine de sa femme.
Il est l'auteur des Cansous det campanè d'Aspetch, recueil de chansons gasconnes (lui-même disait "pa-toises") qui constituent encore aujourd'hui le répertoire principal de carillon de l'église paroissiale. On lui doit aussi de nombreuses chansons profanes en français qui ont figuré longtemps dans la plupart des manuels scolaires.
Son souvenir est honoré grâce à un buste, oeuvre du sculpteur Maurice Abbad, qui orne une place de la ville.

Jean-Pierre Latour

Issu d'une vieille famille aspétoise, Jean-Pierre Latour est né à Aspet en 1733. Il exercera la profession de médecin.
Elu à l'Assemblée de Muret, préparatoire aux Etats généraux, il siège à la Constituante, mais il aban-donne vite sa fonction élective pour revenir à Aspet.
Parmi ses onze enfants, on retiendra Armand, notaire, qui laissa par testament les fonds nécessaires à la construction d'un groupe scolaire (qui porte son nom) et à la création d'une bibliothèque publique.

Joseph Ruau

Né à Paris en 1865, d'une famille originaire de Juzet-d'Izaut.
Jeune avocat, il s'inscrit au parti de la "gauche radicale" et c'est sous l'étiquette "radicale" qu'il mènera sa carrière politique, trop tôt interrompue par de graves ennuis de santé.
Il épouse une aspétoise : Jeanne-Marie Buffelan.
Il sera maire d'Aspet, député de la Haute-Garonne et ministre de l'agriculture entre 1905 et 1910.
Aspet lui doit le "petit train" qui reliera entre 1906 et 1936 Aspet à Saint-Gaudens, la construction d'un hôpital rural (aujourd'hui Maison d'enfants), de la Mairie, de l'Abattoir (aujourd'hui Foyer rural), etc.
La ville d'Aspet a fait édifier, sur la Place de la République, un buste à sa mémoire œuvre du sculpteur carbonnais Abbal..

Le train Aspet-Saint-Gaudens

Aspet a été relié à Saint-Gaudens par un "petit train" entre 1905 et 1936.

Train (189 Ko)La ligne partait de Sarradère (la Gendarmerie est installée dans l'ancienne gare) et elle aboutissait à Saint-Gaudens, en face de la gare SNCF. Elle desservait Soueich, Pointis-Inard et Miramont. Une deuxième gare se trouvait Fontagnères (actuelle scierie Vve Louis).

Aspet était, à la fin du siècle dernier, le seul chef-lieu de canton de la Haute-Garonne à ne pas bénéficier d'une desserte ferroviaire. C'était un handicap certain. C'est seulement en 1900 que le projet fut sérieusement mis à l'étude, grâce, en particulier à Joseph Ruau, maire d'Aspet, député et à cette époque ministre de l'Agriculture. Les travaux commenceront en 1903. Ils dureront trois ans.

C'était un chemin de fer à voie étroite (1 mètre entre les rails), qui empruntait, sur la majeure partie de son parcours, la voie publique.

Outre le service des voyageurs, il assurait  le transport du beurre (de Couledoux surtout) de la viande (grâce au nouvel abattoir), du bois (entreprise Tovo), du marbre d'Arguenos, du plâtre (surtout de Milhas) du plomb argentifère de Pal de Raze;, etc.

Il fut même question un temps de prolonger la ligne jusqu'à Cazaunous pour faciliter le transport du marbre d'Arguenos et du bois de la forêt du Gar).

Malheureusement, il ne desservait ni la station thermale d'Encausse-les-Thermes, ni celle de Ganties.

Les rails furent enlevées en 1942-1943.

Augustus Saint-Gaudens

Augustus Saint-Gaudens est un des plus grands sculpteurs américains de la fin du siècle dernier. Après la fin de la Guerre de Sécession, l'Etat américain et plusieurs grandes villes lui ont fait des commandes pour perpétuer les hauts faits de cette guerre.
Il n'est pas né à Aspet. Son père, qui y exerçait le métier de cordonnier, s'était expatrié en Irlande, où il s'était marié. Augustus est né à Dublin, en 1848, juste avant que ses parents ne partent pour les Etats-Unis d'Amérique. Il est mort à Cornish (USA) en 1907.
La ville de Saint-Gaudens avait édifié un monument à sa mémoire, qui a été enlevé pendant l'Occupation.

Le cardinal Romain Sourrieu

Né à Aspet en 1825. D'abord missionnaire diocésain à Toulouse, il devient ensuite chapelain de Roca-madour. Evêque de Châlons-en-Champagne en 1882, il sera  nommé archevêque de Rouen en 1894.
Fait cardinal par Léon XIII en 1897, il mourra peu après, en 1899.
Très attaché au pays natal, il sera le principal artisan de la restauration de la chapelle de Miègecoste. Il participera aussi à la création de deux écoles congréganistes (garçons et filles).
Une rue et une place d'Aspet portent son nom. Le monument-souvenir, édifié en 1902, orne la place de l'Eglise d'Aspet.