Recherches et textes rédigés par  Benoît Théolat 
PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE 
A.S.P.T.T.  POITIERS  NATATION
 par Benoît Théolat, directeur technique  d'après Benoît Théolat
 
 
I -  PRÉSENTATION DE LA  STRUCTURE
 

A - L'A.S.P.T.T. OMNISPORTS 

L'A.S.P.T.T. Poitiers Natation est un sous ensemble de l'A.S.P.T.T. Poitiers Omnisports qui est une association à but non lucratif selon le modèle de la loi de 1901. L'objectif premier de l'Association Omnisports créée en 1931 doit être de répondre à une demande sociale vis à vis des agents de la Poste et de France Télécom. Cependant cet objectif n'est pas restrictif et notre association répond aussi aux attentes de la Fédération Française de Natation par son affiliation. De ce fait, l'adhésion à notre association est ouverte à tous. 
 

Le financement de l'association est basé sur la participation de France Télécom & de La Poste et sur les aides financières respectives aux associations à but non - lucratif ( F.N.D.S, subventions municipales, etc...). Cependant, chaque section doit s'autogérer ( donc s'autosubvenir ) et le financement le plus important provient des cotisations des adhérents ( avec des prix moindres pour les familles des agents de La Poste & de France Télécom). 
 

B - L'ASPTT POITIERS NATATION 

1- Fonctionnement global. 

        Notre section compte approximativement 700 adhérents (98-99) pour une vingtaine d'éducateurs diplômés ou non. Les éducateurs sont majoritairement des bénévoles, quelques sections comme la nôtre arrivent à employer un éducateur (1 temps plein plus 1 mi temps pour la Natation). 
L’association est dirigée par un bureau restreint ( président, trésorier, secrétaire dont les postes sont réservés à des agents La Poste & France Télécom ) et un bureau ouvert aux adhérents par le biais des Assemblées Générales. La section reste cependant sous la tutelle de l'A.S.P.T.T. Omnisports. 
 

2-  Historique 

        En 1964, Marcel Sacre et Albert Jeunehomme créèrent une école de natation dont le but était d'apprendre à nager aux jeunes enfants d'agents de La PosteFrance Télécom en vue de l'obtention d'un brevet de natation. 
        Les cours se déroulaient au lieu dit " Le Fleuve l’été " chez Jouteau, Promenade des cours à Poitiers. L'A.S.P.T.T. organisant aussi des stages, l'été, dans les piscines de Gouex et dans le bassin de Vouillé

        Face à la demande grandissante de cette formule ( entre 200 et 250 diplômés par saison), une poignée d'enragés se met en tête de "creuser" le premier bassin de la ville de Poitiers. La mairie étudie un projet sur l'emplacement de la piscine de la Ganterie, les "Postiers" eux pensent à une solution moins onéreuse :  un bassin découvert sur la nouvelle acquisition de l'A.S.P.T.T. Poitiers, le stade Serge Gatefait route de Parthenay au Nord Ouest de Poitiers. 
        Les deux  M.N.S.  n'arrivent plus à gérer la demande et décident par le biais de l'A.S.P.T.T. de monter la section natation. 
        Celle ci voit le jour le 4 Février 1965, le Président Ruet prend la tête du mouvement aquatique. Le club organise des stages pendant chaque période scolaire mais se rend vite à l'évidence: la vie sportive est impossible à Poitiers sans piscine. Après réflexion, l'association va consulter tous ses membres afin de repérer ceux qui pourraient par leur profession agir pour  la création du bassin découvert. 

       L'accord est passé, la piscine verra le jour, l'aide de la fonction publique sera conséquente mais il faudra aussi mettre la main à la pâte pour baisser la facture. Les dirigeants du club creusent le trou, cherchent des fonds pendant que la première génération de nageurs sportifs s'entraînent à la piscine du CREPS sous la houlette du tout nouveau C.T.R. Natation, Robert Menaud . On notera dans les adhérents le jeune Jacky Gendron entraîné par Michel Ribereau.  

        L'été  66  approche,  la  piscine  ouvre  ses  portes  et  compte 25000 entrées sur la saison. La mairie de Poitiers quant à elle ne reste pas en marge, l’énorme complexe de la Ganterie ouvre ses portes à la rentrée scolaire. La section natation de l'A.S.P.T.T. va désormais pouvoir s'entraîner une partie de l'hiver. Soutenue par une aide importante de l'Omnisports elle se dote de deux entraîneurs détachés, AIbert Jeunehomme et Giovanini
En fin de saison, Norac vient en renfort. Une équipe de water-polo se met en place et Françoise Michon est classée Internationale en Catégorie 12 Ans avec 1 '32"05 sur 100 mètres Brasse. 
        La carrière administrative d'A. Jeunehomme l'éloigne de Poitiers à Pau, et le club, loin d’être défaitiste, fait alors appel à P. Robin dit ‘’Binus’’ ainsi qu’à un jeune "produit" du Club, F.Mureau. C Labarutias termine 3ième au championnat de la Vienne, lère en  ASSU 
( ancêtre de l’UNSS ) et le club compte 250 adhérents. La place du club est dans les 100  premiers sur 400 au Niveau National. 

        Dans les années 1970, une fusion au niveau des entraînements se fait avec le Stade Poitevin pour les groupes élites de la Ganterie. L'A.S.P.T.T. participe désormais aux Championnats et Critériums de France, la SSE, Session Sport Études va naître et bouleverser les données. Les nageurs d'été sont sollicités et doivent en une saison prouver le bien fondé de ce centre unique en France. Les progrès sont fulgurants, mais certains vont quitter le club pour le Stade Poitevin, nouvelle figure d'une natation moderne. Le club perd alors tous ses nageurs de haut niveau qui même s'ils ne changent pas de club, s 'entraînent ailleurs. 

       Binus s'engage alors dans la formation de jeunes talents, laissant le soin aux dirigeants de trouver une solution pour les retenir. Chantal Schertz à 12 ans est sélectionnée, suite à un an d'entraînement avec Ph. Fourneau en SSE, aux Championnats du Monde à Cali. (Colombie) 
Elle quitte le club, un an après, et représentera  la France aux Jeux Olympiques. 
 

       En 1975, le club compte une vingtaine de dirigeants qui veulent lui redonner un nouvel élan  Il compte 275 inscrits, la formation est assurée par 2 M.N.S. à plein temps, 6 éducateurs, 11 anciens nageurs et 18 stagiaires U.E.R.E.P.S. ( ancêtre de l'U.F.R.A.P.S. ). Un groupe élite est constitué, 8 nageurs sont choisis et devront subir la pression des deux entraîneurs. Pour gagner du temps, les parents s'organisent pour effectuer un ramassage scolaire avec un minibus de l'A.S.P.T.T., les dirigeants oeuvrent à la création d'une grande compétition où  les catégories d'âges correspondraient à celles des nageurs du Club. Après une saison de 55 compétitions, les nageurs de l'A.S.P.T.T. se présentent fin prêts au Premier Meeting International Espoir de la Ville de Poitiers où 55O nageurs de 83 clubs vont s'affronter. Le club aligne un relais vainqueur et finaliste aux Critériums de Vittel, composé d'un certain petit Fred Guignard et de Th. Schertz . Christine Caummaut détient un curieux  record : à douze ans, elle possède tous les records régionaux de sa catégorie. 
 

         En 1976, les trois meilleurs nageurs du club ( Ch. Caummaut, Cl Lemaire & Fred Guignard) partent à la SSE. On note une lassitude des encadrants techniques du club, qui cherchent  leur voie. 
 
         En 1977, arrivée de Ch. Florek à la direction technique du club et de A.Vanacker pour le seconder. Fred Guignard décroche 2 ans plus tard sa sélection en équipe de France avec 2'00"23 au 200 NL et 55"57 au  100 NL. 
 

      Christine Caron  vient aider le club à organiser le 4ième Meeting, le problème des nageurs d'élite se pose toujours. Le club compte encore en 1979,  6 Nageurs de niveau National: 
Fred Guignard,  JF Guinot,  J Ch Galenne,  B. Gaisne,  S. Hervé,   J Ch Clerjaud et 9 interrégionnaux. 

      La direction du club décide alors sous l'impulsion du Président Labarutias de se ré-orienter vers le water-polo. Appel d'Alain Blanchet comme entraîneur. Deux internationaux cadets arrivent au club, L. Lancereau et B. Mérienne. 

       L'année suivante, le club se qualifie en Nationale 2 et finit 17ième club français, tous championnats confondus. Les Nationales se composaient alors de 10 clubs. 
Cet élan poloïstique redonne vie au club, la partie natation se restructure et donne un relais qui finit 5ème au Meeting dont la gestion a été alors concédée au Stade Poitevin

       Pour les années 80, le club décide une politique tout water-polo. L'idée est que si tous les nageurs partent vers le club voisin à partir d'un certain niveau, le phénomène inverse peut s'opérer pour le water-polo. La situation financière du club étant bonne grâce aux aides de l'Omnisports, le club pense pouvoir s'engager sur cette voie. Les départs de nageurs (...) se sont accélérés (une génération de 10 nageurs va rentrer en SSE et signer au Stade Poitevin, 5 auront un niveau national parmi lesquels 4 seront sélectionnés en équipe de France Cadets ) mais il n'y eu jamais le retour espéré, le Stade Poitevin s'étant aussi engagé dans l'aventure du water-polo
      Cependant, cette année là, trois jeunes poloïstesB. Mérienne, D. Sarrazin et N. Prat furent présélectionnés pour le Championnat d' Europe Juniors. S. Hervé et A. Challot, entraînées par F. Guignard sont sélectionnés en équipe de France A
 

      Une fois de plus, le club prouve qu'il sait  former d'excellents nageurs et d'excellents poloïstes mais ne peut offrir les services suffisants à un entraînement de haut niveau. 
      F. Bastière, nouveau président déclare en 1984 qu'il n'y a pas de place à  Poitiers pour deux clubs de haut niveau. 

      C'est le début des années noires, on parle plusde la rivalité A.S.P.T.T. - Stade Poitevin que de natation. Le nombre d' adhérents tombe à 120, Bellejouanne perd 90% de ses adhérents en une saison. L. Lancereau part jouer à Marseille. Le club ne forme plus et vit au rythme des transferts. 
 

      Quelques années plus tard, le club fait alors appel à Henri Théolat, la situation sportive est au plus bas et le nombre d'adhérents limité. Un vaste programme de restructuration est lancé. La Poste & France Télécom sont en pleine réforme et les A.S.P.T.T. doivent désormais s'autosubvenir. Il faut rentabiliser la section par le biais des activités loisirs pour permettre un nouvel essor sportif. En quelques années, les adhésions quadruplent et une politique plus sportive peut alors s'appliquer. 

      Depuis les années 90, le club se maintient à un bon niveau régional, que ce soit en natation, en water-polo ou bien natation synchronisée
 

      Aujourd'hui, il faut tirer des leçons du passé.(...) Il faut définir les objectifs en fonction de ses moyens et  répondre aussi aux souhaits des adhérents. 
 
 
 

II- L'ASPTT NATATION AUJOURD'HUI

A -  OBJECTIFS 

Les objectifs de notre section sont multiples car elle comporte 5 activités différentes. 

* La Natation Sportive 
* La Natation Synchronisée 
* Le Water - Polo 
* La Natation Loisirs (natadultes, école de Natation ) 
* L' Aquagym. 
 

Les membres de chaque activité ont donc des objectifs communs mais aussi distincts, le but de l'association est de (...)  mettre à profit le nombre pour mieux répondre aux besoins de chacun. Certaines activités orientées vers la compétition, comme les trois premières, sont coûteuses : elles s’appuient donc sur les deux autres pour survivre. En échange, elles forment des éducateurs pour les deux dernières activités. 

Outre vouloir participer et finir au mieux, à chaque fois la saison, on note à l'A.S.P.T.T. Poitiers une volonté presque inconsciente car toujours existante d'organiser de nouvelles manifestations sportives. 
 

B-  LES MANIFESTATIONS 

Sur l'ensemble d’une saison, les manifestations donnent aux clubs la possibilité de se rencontrer et de s'affronter. Par ailleurs, elles sont  la vitrine du club et démontrent ainsi son dynamisme. La création du Meeting International Espoirs de Poitiers en a été  le premier fruit. Puis ce fût l'organisation des premiers matchs nationaux avec l'équipe de Nationale 2 où pendant deux saisons tout le monde de la natation venait encourager une nouvelle discipline. Désormais, c'est la section Natation Synchronisée qui  reprend le flambeau par l'organisation d'un gala annuel -depuis deux ans - et  avec cette année,  les Interrégionaux Juniors. 
Il faut noter que seules ces grandes réunions arrivent à remplir les tribunes de la piscine de la Ganterie. 
 

C - LE CADRE RÉGLEMENTAIRE 

Notre section  est soumise à différents règlements: 

- Celui de la Fédération 
- Celui de l'A.S.P.T.T. Poitiers Omnisports 
- La législation sportive 
- Le règlement des manifestations sportives 

D - L'ORGANISATION INTERNE 

        (...)de l'A.S.P.T.T. Natation

       Face au nombre grandissant d'adhérents, le bureau de l'association a toujours désigné une, voire plusieurs personnes responsables de tâches distinctes. Des commissions oeuvraient pour des buts tels que l'organisation du meeting confié à M. Jorandon ou bien encore la restructuration de la section water-polo par A. Blanchet. 

      Un poste, celui de responsable sportif ou directeur technique, même dans les "années noires" (terme reprit à Michel Ribereau), a cependant toujours existé. Le premier fut A. Jeunehomme qui était détaché de sa fonction. Puis ce fut P. Robin qui s'organisait lui en un mi-temps de secrétariat et la gestion des groupes élite et espoir, le soir. Ensuite ce furent Ch. Floreck, A. Blanchet, Jacky Gendron, Henri Théolat. Une courte pause puis Jean Charles Galenne et actuellement Benoît Théolat. 
      Tous ne se sont pas organisés de la même manière, mais  les résultats du club ont toujours été à la hauteur des orientations décidées. 

        Le rôle du directeur technique du club, est de se donner les moyens d'appliquer les orientations de chaque activité et de les faire cohabiter: 

- attribution des lignes d'eau 
- nomination des éducateurs 
- liaison avec le bureau 
- liaison avec la fédération 
- gestion des adhérents (récupérer les dossiers d'inscription, informer) 
- proposer et organiser les projets sportifs (stages interne et externe, compétitions, repas) 
- Préparer la formation des jeunes éducateurs 
- Encadrer les groupes clés de la section. 
 

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(Note du Webmaster. remerciements à Benoît pour cette page; le mail est à votre disposition si vous aussi souhaitez apporter votre contribution ou précisions complémentaires sur tel ou tel point, car les historiens ne sont pas toujours d'accord entre eux...)  
 
 
 
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