Auteur : #l-@nge
Date :
L’Être humain est un grand angoissé. Il cherche sans fin les clés du bonheur.
N’est-ce pas le drame de l’homme en quête d’infini, du « toujours plus »?
Plus de pouvoir, plus de richesses, plus d’amour et de liberté, plus de sens de la vie et de Dieu.
N’est-ce pas cette soif de l’infini qui pousse l’humanité, de génération en génération, à aller plus loin, à faire de nouvelles découvertes, à évoluer vers le nouveau?
Ce qui permettra de s’affranchir de l’angoisse de la mort, pense l’homme.
La plupart des hommes disent que le bonheur ne va pas sans le plaisir. "Aristote"
À chaque activité correspond un plaisir maximal lié à la perfection de l'acte.
Désir et plaisir sont intimement liés. Le plaisir jaillit du désir rassasié, un désir qui atteint son objet ou son bien.
L'homme, être de désir, est donc orienté ou fait pour le plaisir et le plaisir maximal.
Il y a des plaisirs bas et des plaisirs plus nobles, plus grands, plus extatiques.
Pour l'alpiniste, il s'agit de prendre un chemin aride, difficile, pour atteindre les joies du sommet et sa vue sublime.
Le bonheur se conquiert aussi au prix de luttes.
Disons que le plaisir parachève ou couronne l'acte, comme la maturité couronne le fruit.
Sous sa forme la plus commune, l'homme utilise le plaisir comme détente, comme remède au stress.
Ce sont les plaisirs curatifs.
Tout le monde cherche le plaisir comme moyen de fuir les côtés pénibles de la vie.
Nous consommons un nombre incalculable de plaisirs corporels telles la nourriture, les relations passagères (Sexuels) sans liens d'amour etc. Plaisir immédiat donc, et peu durable, sauf si l'on pousse à l'excès comme dans les cas de drogue.
La consommation de drogue s'ancre dans cette attitude d'évasion poussée à l'extrême à l'égard du réel.
Dans ce cas, les plaisirs du corps prennent le pas sur les autres plus élevés, ceux de l'âme ou de l'esprit. Cette passion du plaisir, qui marque une grande partie de notre culture contemporaine, me paraît à la fois une limite et un atout.
Cette dérive vers la recherche du plaisir comme une fin est une impasse. La répétition de la consommation du plaisir le tue.
Au contraire l'homme qui est capable de goûter le plaisir est celui qui sait désirer.
Le désir est ouverture à l'objet. Autant le plaisir est fusionnel, autant le désir est orienté vers l'objet.
C'est donc une culture du désir qu'il faut restaurer. Pour être rendu à la vie.
C'est la valeur de l'objet poursuivi qui fait l'intensité et la profondeur du plaisir. (voire exemple du plaisir de l'alpiniste)
|