Sujet: Dérèglements, jugement. Sentiments, gestion de stress | Auteur : arc-en-ciel Date : 28/03/2002 22:08
Une HISTOIRE VECUE, plus bas...
Des dérèglements vis à vis d'une NORME Merlin, effectivement, mais tu trouveras des exemples tels que ceux que tu as cités à foison dans la nature : des lapins qui copulent avec des poules, qui sont homosexuels, des animaux qui n'étaient pas coprophages et qui le deviennent.
OU JE VEUX EN VENIR Merlin :
Mais lorsqu'on parle de "VICE", on raisonne par rapport à une MORALE, il y a une idée de "bien et de mal", or il existe d'autres façons d'apréhender le monde, en particulier une vision non dualiste. Je ne prétends pas qu'elle soit "meilleure", mais je voulais la mentionner, la proposer comme un autre paradygme.
De même, ce qu'on appelle "défaut" n'est juste que par rapport à un RESULTAT ATTENDU : si une voiture ne parvient pas à rouler, on dit qu'elle a un défaut (à moins qu'elle ne soit bloquée par un obstacle sic !), parce que "sa fonction est de rouler", mais ce n'est pas toujours associé avec un jugement à l'égard des constructeurs, à une certaine colère, alors que lorsqu'on dit de quelqu'un "qu'il a un défaut", il y a parfois une charge émotionnelle attachée, on sort souvent de l'objectivité pure, ON EN VEUT à cette personne (pas toujours !).
Je peux comprendre cette attitude ; je crois qu'elle est liée à l'instinct de préservation de l'espèce initialement, mais j'ai le sentiment que nous pouvons la changer et découvrir une source de bien-être intérieur...
Je ne suis pas pour l'absence totale de sentiment, comme je l'ai déjà dit, je crois que les sentiments sont un bon terrain d'expérimentation et contrairement à Atil d'après ce qu'il m'avait répondu en tous cas, j'aime m'y plonger totalement à mes heures, mais ne pas devenir "une éponge" me paraît capital aussi.
Pour illustrer ce que je veux dire, voici une petite histoire vécue...
Nous nous baladions avec des amis dans les Vosges, sur des montagnes vivifiantes, et tout à coup des gens ont fait irruption pour faire du moto-cross. Sur le moment, je me suis senti "agressé" évidemment. Mais, comme quelques uns, j'avais appris des techniques de gestion de stress, que j'ai appliquées. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, mais je me suis senti beaucoup mieux. Certains hurlaient "qu'il faudrait appeler les flics", mais ça ne servait strictement à rien car personne n'avait de téléphone et que dire de gens qui passent en coup de vent, qu'on a à peine vus ? Je ne sais plus exactement ce que nous avons dit à ceux qui s'énnervaient, mais nous leur avons transmis cette paix intérieure, et la balade a pu se poursuivre normalement, exactement comme elle avait commencé. Plus personne n'était en train de les juger. Il me semble avoir dit qu'à cet âge là, j'étais aussi inconscient du bien-fait du silence, du respect de la nature, etc. et qu'en l'occurence, seule comptait à mes yeux, à présent, là, ici et maintenant, la suite de notre balade puisqu'ils étaient partis...
C'est vrai que c'était d'une certaine façon un peu imposer mon point de vue aux autres : après tout, si quelqu'un avait envie de ruminer tout le reste de la journée, d'avoir mal au ventre et à la tête, de ne pas profiter de la nature qu'il parcourait, c'était son droit le plus entier. Mais il se trouvait néanmoins que le thème de la balade était quand même intialement la relaxation et la découverte de la nature.
On peut NE PAS APPROUVER une attitude, et pour autant ne pas s'encombrer de trop de charge émotionnelle. Si la colère peut déboucher sur quelque chose, se manifester et réellement apporter un changement, alors pourquoi pas ne faire usage de la colère (ok c'est pas Zen mais je m'en fiche), mais sinon... A QUOI BON ???
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