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Sujet:   Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : arc-en-ciel
Date :   

Pour rebondir sur le sujet de Merin qui citait Montherlant : "Chacun de nous- c'est là tout son effort intellectuel- se construit une philosophie qui a pour but de justifier sa façon d'être, c'est à dire ses lacunes, ses défauts et ses vices..."

Qu'est-ce qu'un défaut ? Si je demande "1+1" à un ordinateur et qu'il me sort "3", je peux concevoir qu'on appelle cela un défaut (encore qu'on pourrait imaginer que quelqu'un s'est amusé à l'altérer, ou qu'on pourrait expliquer pourquoi ce 3, que les électrons, eux, n'ont pas fait d'erreur, donc que le défaut n'en est un que pour ceux qui attendent UN RESULTAT EXACT etc. mais passons), mais qu'entend-on par "défaut" chez quelqu'un exactement ?
A part dans le sens "quelque chose qui me gêne moi", je ne comprends pas bien ce terme, qui me semble tellement subjectif...

Et "un vice"... N'importe quoi ne peut-il pas être considéré comme un vice ?
Qu'est-ce qui est "un vice", à part "quelque chose qui doit sûrement déranger untel ou untel" ? C'est-à-dire quelque chose de subjectif ?

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Discussion courante
Sujet:   Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : arc-en-ciel
Date :    27/03/2002 23:04

Pour rebondir sur le sujet de Merin qui citait Montherlant : "Chacun de nous- c'est là tout son effort intellectuel- se construit une philosophie qui a pour but de justifier sa façon d'être, c'est à dire ses lacunes, ses défauts et ses vices..."

Qu'est-ce qu'un défaut ? Si je demande "1+1" à un ordinateur et qu'il me sort "3", je peux concevoir qu'on appelle cela un défaut (encore qu'on pourrait imaginer que quelqu'un s'est amusé à l'altérer, ou qu'on pourrait expliquer pourquoi ce 3, que les électrons, eux, n'ont pas fait d'erreur, donc que le défaut n'en est un que pour ceux qui attendent UN RESULTAT EXACT etc. mais passons), mais qu'entend-on par "défaut" chez quelqu'un exactement ?
A part dans le sens "quelque chose qui me gêne moi", je ne comprends pas bien ce terme, qui me semble tellement subjectif...

Et "un vice"... N'importe quoi ne peut-il pas être considéré comme un vice ?
Qu'est-ce qui est "un vice", à part "quelque chose qui doit sûrement déranger untel ou untel" ? C'est-à-dire quelque chose de subjectif ?

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : #Atil
Date :    27/03/2002 23:47

Les vices et les vertus sont subjectifs puisque inérants à chaque culture.
"Vérité en deça des pyrénées, erreurs au-dela".
On appelle "défauts", chez son adversaire, les qualités qu'on ne possède pas.

En fait, les seuls défauts objectifs (et donc réels) sont, effectivement ceux qui sont de nature logico-mathématique comme 1+1=3.

Il n'existe aucun défaut dans l'être des gens.
Les seuls défauts apparaissent dans les actions et dans les processus logiques qui conduisent ces actions vers leur but.
Une action peut être mal conduite.
Elle peut être faite au mauvais endroit.
Elle peut être faite au mauvais momment.
Elle peut être faite avec trop de force.
Elle peut être faite trop faiblement.
Toute action qui n'atteint pas son but a un défaut.
Toute opération logique qui débouche sur un résultat erronné a un défaut.
Un défaut c'est ce qui correspond à une erreur, à une chose fausse.

Notre univers peut être appréhendé de deux manières :
Du point de vue épistémologique, les phénomènes sont vrais ou faux. (faux = défectueux = avec défaut)
Du point point de vue ontologique, les choses sont existantes ou non-existantes.
Je ne pense pas que l'existance ou la non-existance d'une chose puisse être appréhendée comme un défaut. Juger qu'une chose est "mauvaise" du seul fait de son existance porte un nom : le racisme.

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Sujet:   Défaut dans une action... Et encore...
Auteur : arc-en-ciel
Date :    28/03/2002 11:08

Et encore Atil, un défaut dans une action me semble toujours subjectif, et parlant de but, chacun me semble poursuivre SON PROPRE BUT en général ; il est rare que l'on se consacre aux buts des autres.
Imaginons qu'on menace une maman de faire disparaître son enfant, quelle action est-elle prête à accomplir sous cette menace ? Cela dépend des gens, mais beaucoup de ces actions pourraient être considérées comme un "défaut". Pourtant, du point de vue de la mère (ou du père), ce n'en n'est pas un, elle ne fait que défendre son petit. Il est très rare que l'on accepte de sacrifier ses propres enfants si d'autres gens sont menacés, et c'est normal car inscrit dans nos gènes. Même si des millions de personnes risquaient de périr, peu de parents en tiendraient compte dans un cas pareil et ça se comprend.
Imaginons un enfant qui a reçu beaucoup de gifles. Pour lui, c'est un moyen de communication "normal", une réaction logique, il a appris que lorsque quelqu'un nous contrarie, nous déplaît, nous déçoit, nous "fait honte", etc. on y remédie de cette façon. Donc, confronté à un enfant qui lui résiste, ce ne sera pas un "défaut" de faire de même. Seul le maître (le professeur, etc.) peut essayer de lui faire comprendre à quel point de vue ça peut être un défaut, mais ce sera délicat, car c'est remettre en cause ses propres parents, qui lui ont donné un certain modèle d'univers. Cela ne veut pas dire que personne ne peut se sortir du cercle de la violence, que les gens ne peuvent pas découvrir eux-mêmes l'avantage de la maîtrise de soi, de l'écoute, de l'attention au prochain, le bonheur qui peut en découler pour tout le monde etc. mais que parler de "défaut" est souvent JUGER. Alors que nous jugeons qu'à travers notre propre expérience, subjective.

Que savons-nous de ce qu'ont compris les gens de la vie ? Et il se peut même que du point de vue de l'enfant giflé, il n'y ait pas de "défaut" en ce sens qu'il aura découvert que notre monde n'est pas un monde d'amour, qu'il est bon de savoir ménager les gens susceptibles, etc.

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Sujet:   Re: Défaut dans une action... Et encore...
Auteur : Merlin
Date :    28/03/2002 15:15

Je comprends pas bien l'idée.. tu veux en venir où?
Au fait qu'il n'y ait pas de vices, que ceux-ci ne sont que relatifs, n'existant que par rapport au regard des autres?

Est vice ce qui dérange les autres?
Ben moi que des gens aiment se faire chier dans la bouche ou copuler avec des chiens ca me dérange pas des masses .. mais il semble toutefois que ce sont des vices non? des dérèglements du comportement...
L evice ets l'acte révélateur d'un déséquilibre ou d'une maladie mentale( l'alcool pou rl edépressif, la masturbation frénétique pour l'obsédé sexuel..etc.. etc..)

Qu'on veuill ebien me pardonne rla crudité des exemples cités... :)


Enfin c'est peut-être une vision étroitemen tmoraliste... :)

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Sujet:   Dérèglements, jugement. Sentiments, gestion de stress
Auteur : arc-en-ciel
Date :    28/03/2002 22:08

Une HISTOIRE VECUE, plus bas...

Des dérèglements vis à vis d'une NORME Merlin, effectivement, mais tu trouveras des exemples tels que ceux que tu as cités à foison dans la nature : des lapins qui copulent avec des poules, qui sont homosexuels, des animaux qui n'étaient pas coprophages et qui le deviennent.
OU JE VEUX EN VENIR Merlin :
Mais lorsqu'on parle de "VICE", on raisonne par rapport à une MORALE, il y a une idée de "bien et de mal", or il existe d'autres façons d'apréhender le monde, en particulier une vision non dualiste. Je ne prétends pas qu'elle soit "meilleure", mais je voulais la mentionner, la proposer comme un autre paradygme.
De même, ce qu'on appelle "défaut" n'est juste que par rapport à un RESULTAT ATTENDU : si une voiture ne parvient pas à rouler, on dit qu'elle a un défaut (à moins qu'elle ne soit bloquée par un obstacle sic !), parce que "sa fonction est de rouler", mais ce n'est pas toujours associé avec un jugement à l'égard des constructeurs, à une certaine colère, alors que lorsqu'on dit de quelqu'un "qu'il a un défaut", il y a parfois une charge émotionnelle attachée, on sort souvent de l'objectivité pure, ON EN VEUT à cette personne (pas toujours !).
Je peux comprendre cette attitude ; je crois qu'elle est liée à l'instinct de préservation de l'espèce initialement, mais j'ai le sentiment que nous pouvons la changer et découvrir une source de bien-être intérieur...
Je ne suis pas pour l'absence totale de sentiment, comme je l'ai déjà dit, je crois que les sentiments sont un bon terrain d'expérimentation et contrairement à Atil d'après ce qu'il m'avait répondu en tous cas, j'aime m'y plonger totalement à mes heures, mais ne pas devenir "une éponge" me paraît capital aussi.
Pour illustrer ce que je veux dire, voici une petite histoire vécue...
Nous nous baladions avec des amis dans les Vosges, sur des montagnes vivifiantes, et tout à coup des gens ont fait irruption pour faire du moto-cross. Sur le moment, je me suis senti "agressé" évidemment. Mais, comme quelques uns, j'avais appris des techniques de gestion de stress, que j'ai appliquées. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, mais je me suis senti beaucoup mieux. Certains hurlaient "qu'il faudrait appeler les flics", mais ça ne servait strictement à rien car personne n'avait de téléphone et que dire de gens qui passent en coup de vent, qu'on a à peine vus ? Je ne sais plus exactement ce que nous avons dit à ceux qui s'énnervaient, mais nous leur avons transmis cette paix intérieure, et la balade a pu se poursuivre normalement, exactement comme elle avait commencé. Plus personne n'était en train de les juger. Il me semble avoir dit qu'à cet âge là, j'étais aussi inconscient du bien-fait du silence, du respect de la nature, etc. et qu'en l'occurence, seule comptait à mes yeux, à présent, là, ici et maintenant, la suite de notre balade puisqu'ils étaient partis...
C'est vrai que c'était d'une certaine façon un peu imposer mon point de vue aux autres : après tout, si quelqu'un avait envie de ruminer tout le reste de la journée, d'avoir mal au ventre et à la tête, de ne pas profiter de la nature qu'il parcourait, c'était son droit le plus entier. Mais il se trouvait néanmoins que le thème de la balade était quand même intialement la relaxation et la découverte de la nature.
On peut NE PAS APPROUVER une attitude, et pour autant ne pas s'encombrer de trop de charge émotionnelle. Si la colère peut déboucher sur quelque chose, se manifester et réellement apporter un changement, alors pourquoi pas ne faire usage de la colère (ok c'est pas Zen mais je m'en fiche), mais sinon... A QUOI BON ???

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Sujet:   Re: Dérèglements, jugement. Sentiments, gestion de stress
Auteur : Merlin
Date :    28/03/2002 23:24

Je ne vois pas bien la portée de ton exemple car "faire du motocross" n'est pas un vice.... en faire n'importe où peut devenir une agression, un manque de respect, une infraction.. mais pas un vice...

Tu prônes une forme de "distanciation", de "recul"... etc... qui me parait très bien...( bien qu'elle puisse tendre à la passivité...) mais en rien lié aux "vices"... ou à leur prétendue inexistence...

Comment dire... téléphoner vingt-cinq fois dans le train en parlant super fort c'est une marque de manque d'éducation, d'impolitesse( et sans doute également de connerie congénitale mais bon..).. aimer des petites filles ou des petits garçons, ca c'est un vice... il y a une marge.. on ne parle pas de la même chose...

D'autre part, je vois mal comment on peut aborder un fait social sans parler de "morale".. car dès lors que plus de deux individus vivent en commun nait forcément un ensemble de règles et de conceptions qui les lient et rend leur cohabitation viable...

Je ne vois pas bien l'intérêt de faire de la philosophie désincarnée, in "abstracto"... sinon on en arrive rapidement à dire "Si tout le monde était gentisl il y aurait pas besoin de morale, de règles.. etc..", "Si l'homme était resté à l'état originel"( d'ailleurs qui connait ce qu'était l'homme à l'état originel??)... et autres sophismes..

C'est pour cela qu'il ne faut pas raisonner en terme de bien et de mal maie de "socialement acceptable ou non"..

Ainsi de nombreux comportements sont tout à fait acceptables dans la sphère intime mais deviennent insupportables et condamnables dès lors qu'il veulent s'ériger en norme, en modéle ou jouer un rôle sociétal ou se mettre au même niveau que la "norme" commune...( hé oui, la "norme".. terme abhorré mais qui est un minimum vital pour une société.. sans doute pas intellectuellment totalement satisfaisant mais indispensable...)...

Accepter une norme morale commune ne veut pas dire mettre au bûcher tous les comportements déviants mais simplement ne pas les mettre sur le même plan...

C'est d'ailleurs ce qu'ont compris et défendus de nombreux homosexuels par exemple..


Par exemple si je bois ou me drogue c'est mon choix et mon droit absolu... je n'ai pas de jugemnt de "valeur" par rapport à cela..

Qui est du côté du bien: celui qui se soumet, accepte tout et mène une vie décérébrée et passive ou celui qu ise détruit ca ril n'accepte pa sun monde qu'il n ecompren dpas et dont il rejette les rites abjectes?
Perso, je n'en sais rien...

Par contre, faire la promotion de l'alcoolisme ou de la toxicomanie est une aberration insupportable qui doit être combattue car elle met en cause la pérennité même de la société...

Dans un autre domaine, que des mecs aiment voir leur femme se faire baiser par d'autres types( chacun son truc contre l'enfer conjugual...), que d'autres aiment se faire cracher dessus et ramper avec une laisse au cou.... ok, très bien... vraiment cela ne me pose aucun problème, chacun ses trips... mais que l'on fasse de multiples émissions de télé consacrées spécialement cela.. ou l'on étale le struc sle splsu dégueus ave ccomplaisance et amusement( car bien sûr "il ne faut pas juger"!!! et ceux qui se permettent d'émettre quelques réticences face à la célébration de ces "gens super cools qui vivent librement leurs désirs" d'être immédiatement ridiculisés, ringardisés voir fascisés... ce ne peuvent être que de sfrustrés et des impuissants, des tenants de "l'odre moral" of course...)), qu'il n'y ait pas une émission qui n'invite pas sa star ou ex-star du porno... etc... cela me fait un peu gerber et cette banalisation me parait terriblement néfaste... aboutissant à rencontrer des ados ou pré-ados qu se comportent comme des stars du X, des jeunes qui ne percçoivent la sexualité qu'au travers de ce prisme, des gens qui se sentent diminués quand ils n'ont pas une multitude de partenaires et ne se font ni sodomiser ni fister.. etc.. etc..

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Sujet:   Tableau noir
Auteur : arc-en-ciel
Date :    29/03/2002 01:51

Le tableau que tu dresses là est un peu noir quand même...
Tout d'abord, les émissions auxquelles tu fais référence sont diffusées il me semble à des heures où le jeune public est censé dormir, les parents ont leur rôle à jouer, les professeurs aussi... Faut-il vraiment rejeter la faute sur les médias ? Même Internet peut être contrôlé par les parents. C'est surtout la démission des parents qui pose problème dans le cas "d'incitation" que tu cites, qui à mon avis n'est pas une règle générale.
Dans la plupart des bouquins de psycho il me semble figure le fait qu'un homosexuel recherche un père qu'il n'a pas eu (ou pas psychiquement du moins) ou a subi des sévices qui ont pu le perturber, et, ce comportement n'a en soi rien de "nuisible" sauf à considérer la seule problématique de la reproduction de l'espèce humaine, qui n'est pas le seul bien dont elle puisse bénéficier il me semble !
La pédophilie est elle aussi souvent liée à une transmission parentale, ce n'est un secret pour personne, et ce n'est pas un "vice" mais une maladie mentale. Je doute fort qu'un individu "sain d'esprit" puisse perdre de vue qu'il brise une enfance, qu'il brise un bonheur, un être qui est capable de souffrance comme lui par la pédophilie.
La haine qu'on ressent envers les pédophiles se comprend dans la mesure où, touché dans sa famille par ce malheur, on les considère comme des individus sains d'esprit, où l'on ne désire plus faire l'effort de les imaginer autrement tellement notre chagrin est fort. Elle se comprend, et moi-même je ne peux affirmer que je ne la ressentirais pas si un de mes enfants devait en être la victime un jour, mais je crois qu'il existe une autre façon de voir, à laquelle nous pouvons travailler.
Regardons ce qui s'est passé près de Nanterre récemment, cet attentat contre des élus locaux qui il me semble n'avaient même rien de franchement "agressifs" qui plus est... Finalement, cet homme a été relaché d'un centre psychiatrique avec un dossier indiquant qu'il pouvait être dangereux... La colère ne devrait-elle pas être plus légitime envers les responsables de ce centre qu'envers cet homme ???
Même si, comme dit, "sur le moment", la nature fait que nous réagissons contre lui en premier lieu...

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Sujet:   Re: Tableau noir
Auteur : #Atil
Date :    29/03/2002 07:47

"....ce comportement n'a en soi rien de "nuisible" sauf à considérer la seule problématique de la reproduction de l'espèce humaine, qui n'est pas le seul bien dont elle puisse bénéficier il me semble !3

Ce comportement n'a rien de nuisible car il ne concerne qu'une petite partie de la population.
Si tout le monde devenait homosexuel, le problèm serait trés grave pour la survie de l'espèce humaine.
la gravité des dérèglements humains est donc bien relative ;0)

"...La pédophilie est elle aussi souvent liée à une transmission parentale, ce n'est un secret pour personne, et ce n'est pas un "vice" mais une maladie mentale...."

Tout ce que l'on appelle des "vices" peuvent aussi être considérés comme des maladies mentales + ou - graves.
Étant donné que le cerveau dirige notre comportement, toute "déviance" comportementale nuisible à notre survie, à celle de notre entourage (voire à celle de toute l'humanité) peut être considérée comme un dérèglement mental.

Nous sommes des sortes de machines bien règlées. dés qu'il y a un dérèglement, il y a danger.
Mais il y a deux sortes de "déviances" possibles :
-Celles, objectives, qui s'opposent aux "lois ne la nature". Ce sont les plus nuisibles à la vie.
-Celles, subjectives, qui s'opposent aux coutumes sociales. Celles-ci ne sont pas toujours des déviances dangereuses pour la société mais, parfois, des facteurs d'évolutions. Jésus et Socrate ont été mis à mort car ils refusaient de s'intégrer sans faire trop de vagues... pourtant on ne peut pas dire que leurs intentions étaient mauvaises.

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Sujet:   Danger relatif
Auteur : arc-en-ciel
Date :    29/03/2002 11:09

Tu veux sans doute faire la distinction entre les attitudes qui menacent la vie et les autres Atil.
Vis à vis de l'espèce humaine, mettre en danger les êtres humains est effectivement un comportement nuisible, mais vis à vis des autres animaux par exemple, cela pourrait être considéré comme "un bien", si l'on considère que l'homme leur nuit (pollution, menace d'élimination...), donc c'est tout relatif AUSSI non ?!

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Sujet:   Re: Danger relatif
Auteur : #Atil
Date :    29/03/2002 11:25

Ce qui est un défaut pour un homme peut être considéré comme une bonne chose pour ses ennemis, puisque ca les arrange.
Mais c'est la un point de vue assez cynique de leur part.

Lorsqu'un homme s'écarte des voies de la "normalité" voulue par la nature, il provoque une situation dangereuse... mais cette déviance et le danger qu'elle provoque peuvent apparaitre à différentes échelles :
Ainsi le comportement déviant d'un homme peut mettre sa propre vie en danger (ex : un homme ivre au volant) ... à une autre échelle c'est tout son entourage qui peut être menacé (ex : un terroriste kamikaze)... ou toute une société (ex : Hitler qui répendait une idéologie haineuse)... voire même la totalité des êtres vivants (ex : la pollution et la création d'armes nucléaires).

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Sujet:   Point de vue cynique ?
Auteur : arc-en-ciel
Date :    29/03/2002 14:13

Ou "programmation" de la vie ?
A laquelle nous avons, en tant qu'êtres humains peut-être la capacité d'échapper...

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Sujet:   Re: Point de vue cynique ?
Auteur : at7760
Date :    29/03/2002 15:11

L'intelligence de l'homme permet à celui-ci d'essayer de secouer le joug des automatismes, des instincts et des émotions.
L'homme essaie de dominer la nature... mais ca aboutit à quoi si ce n'est à tout détraquer, tout polluer et tout détruire ?
La nature a créé l'écosystème qui nous entoure en procédant par essais et erreurs pendant 4 milliards d'années. L'homme ne peut pas comprendre et maitriser toute cette réalisation en quelques siècles !
L'écosystème est réglé trés finement. Chacun de ses constituants interragit avec tous les autres? Il est donc difficile de toucher à quoi que ce soit sans tout boulverser !
Les hommes sont pris dans un vaste filet d'intéractions. C'est comme s'ils étaient en équilibre sur une branche : s'ils essaient de modifier celle-ci pour la rendre plus confortable, ils risquent de la casser et de tomber.
Dans notre orgueil nous croyons pouvoir mieux faire que la nature alors que celle-ci a des milliards d'années d'expérience de plus que nous !

Devons-nous prendre le risque de tout anéantir en essayant de faire mieux ?
ou devons-nous suivre servilement les lois de la nature et avancer aussi lentement qu'elle ? (ce qui, à notre échelle de temps, équivaut à stagner).

#Atil

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Sujet:   Re: Point de vue cynique ?
Auteur : Merlin
Date :    02/04/2002 16:07

Ben oui évidemment, cette citation parle sans doute d'abord de lui-même.. et c'est cette honnêteté et cette lucidité qui est rare et extraordinaire..

Contrairement à beaucoup de philosophes ou d'apprentis-philosophes, il ne fait pas que des citiques ou des constats censés ne concerner que "les autres"... il s'englobe dan sl'objet de sa recherche et de sa réflexion, au lieu de se considérer "au dessus"...

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : Atil kélvé
Date :    28/03/2002 12:14

C'est ce que je disais :
Rien n'est un défaut en soi, dans son essence.
On ne peut jamais dire qu'un but visé est "mauvais" en soi puisque ce serait un jugement subjectif.
Par contre on peut dire qu'une action qui n'atteint pas son but est "mauvaise" car elle est ratée, mal calculée. Une action qui échoue, cela se constate objectivement.

Dans le cas de la mère, toute action qu'elle fera qui pourra sauver son enfant sera bonne. Toute action qui échouera à le sauver sera mauvaise.

Dans le cas des giffles, si la violence permet d'atteindre son résultat alors elle est bonne. Si elle ne le permet pas alors elle est mauvaise.

Bien entendu, il ne faut pas regarder ces résultats à atteindre du point de vue égoïste et étriqué de celui qui agit mais dans celui de l'intérèt du plus grand nombre possible d'êtres.

Tuer un homme c'est "mal" puisque ca s'oppose à son but qui était de continuer à vivre. Tuer un homme qui allait commettre un attentat c'est "bien" puisque ca permet à de nombreuses victimes de continuer à vivre.

En fait, on peut dire que les "défauts" sont les grains de sables qui s'opposent à la bonne marche de la grande machine de la vie.
Chaque être vivant est comme un rouage ou un ouvrier qui a son poste avec une tache précise à accomplir. Tout homme qui fait mal son "travail" est nuisible pour le fonctionnement de la machine : il est un "défaut" dans le système et mérite d'être réparé ou remplacé.

En gros, on pourrait donc dire qu'un défaut et ce qui s'oppose aux "lois de la nature".

Ainsi, être homosexuel peut être considéré comme un défaut.... non pas parceque c'est "mal" (puisque ca ne cause aucun tort à autrui) mais parceque ca ne correspond pas au but de la vie qui est que les hommes se reproduisent.
Ce qui n'est pas un défaut au niveau individuel peut le devenir au niveau global.

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : arc-en-ciel
Date :    28/03/2002 14:58

L'homosexuel, à défaut de pouvoir avoir des enfants peut avoir d'autres sortes "d'enfants", comme de sauver des vies humaines, d'aider des enfants à naître, de soulager des souffrances, de rendre heureuses certaines personnes etc, donc il peut très bien "aller dans le sens de la vie" d'une autre façon. Son homosexualité n'est donc qu'un "défaut" vis à vis de la seule considération biologique. En outre, il n'est pas impossible qu'un jour on trouve un moyen pour remédier à ce "problème", en considérant que ce serait réellement un "problème".
Je sais pour t'avoir lu souvent que tu ne t'opposes pas à l'homosexualité, et que tu étais d'accord sur le fait que la dénoncer avec beaucoup de hargne peut cacher quelque chose.
En fait, il doit sûrement exister un milieu entre banaliser cette attitude au point qu'elle menace la survie de notre espèce et l'équilibre psychique des enfants (jusqu'ici, il est étali qu'un enfant est mieux construit avec un père ET une mère), et chercher à l'interdire, la classer définitivement comme "dangereuse"...

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : Atil kélvé
Date :    28/03/2002 15:49

On ne peut pas être parfait en tout :
Celui qui a des défauts dans un domaine peut les compenser par des qualités dans un autre. Cela fonctionne bien chez les êtres vivant en société et qui se complètent les uns les autres. Mais ca ne marche pas ainsi chez les animaux solitaires : s'ils ont un "défaut de fabrication" alors ils meurent rapidement sans descendance... c'est ainsi que la sélection naturelle permet à la nature de se débarasser des êtres qui, de son point de vue, sont inutiles.

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : Crystal
Date :    28/03/2002 21:41

Alors pourrais-tu nous expliquer pourquoi la
nature n'a pas aplliqué cette règle pour nos
politiciens...?
Bon, bon, elle était facile!

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : Atil qui prépare le thé...
Date :    28/03/2002 23:58

Les politiciens, contrairement à ce que nous croyons souvent, sont trés bien adaptés : pour atteindre les premières places et s'y maintenir il faut être trés habile... surtout dans cet univers impitoyable qu'est celui de la politique.

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Sujet:   Montherlant était-il vicieux ?
Auteur : Manu II
Date :    29/03/2002 17:01

Un exemple édifiant de " l'éclatante et terrible lucidité " de Montherlant :

" La pédérastie a peu d'importance puisqu'elle est l'amour sensuel pour les enfants et adolescents (jusqu'à leur première barbe, selon les principes rigoureux tant des Anciens que des Orientaux modernes), c'est-à-dire l'amour de la féminité qu'il y a en eux, c'est-à-dire qu'elle est l'hétérosexualité à la petite différence près." (Tous feux éteints-Carnets)

Montherlant fait partie de ces écrivains ( avec Gide et quelques autres) qui ont pu en leur temps passer pour des homosexuels, échappant ainsi à l'opprobre. C'était en réalité un pédophile, drappé dans un élitisme dédaigneux, invoquant " l'hellénisme " pour justifier ses actes.( Je me suis gardé de citer la correspondance Montherlant-Peyrefitte, on trouvera de biens meilleurs vomitifs dans les pharmacies)

C'était ça Montherlant : dans la lumière la posture (déjà discutable) du défenseur des valeurs morales, le chantre de l'héroïsme et du patriostisme et dans l'ombre le prédateur pédophile, arrêté plusieurs fois et qui échappa aux poursuites grâce à son statut et ses relations.

Sa maxime appliquée à lui-même pourrait donner ceci : " Montherlant, c'est la tout (comprendre " unique ") son effort intellectuel, se construit (interprète) une philosophie qui a pour but de justifier sa façon d'être (un soi-disant " esthète "), c'est à dire ses lacunes, ses défauts et ses vices (sa perversion abjecte)."

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : at7760
Date :    29/03/2002 17:59

Le plus marrant c'est cette citation : "Chacun de nous- c'est là tout son effort intellectuel- se construit une philosophie qui a pour but de justifier sa façon d'être, c'est à dire ses lacunes, ses défauts et ses vices..." (Montherlant)

Montherlant a dit la une chose qui le décrit trés bien lui-même !

#Atil

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : Merlin
Date :    02/04/2002 16:10

Ben oui évidemment, cette citation parle sans doute d'abord de lui-même.. et c'est cette honnêteté et cette lucidité qui est rare et extraordinaire..

Contrairement à beaucoup de philosophes ou d'apprentis-philosophes, il ne fait pas que des citiques ou des constats censés ne concerner que "les autres"... il s'englobe dan sl'objet de sa recherche et de sa réflexion, au lieu de se considérer "au dessus"...

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Sujet:   Re: Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'un vice ???
Auteur : Manu II
Date :    30/03/2002 18:06

Cette citation prend en effet tout son sel quand on connaît la face cachée de Montherlant, qui ne fut vraiment dévoilée qu'après sa mort.

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Sujet:   Lucidité ?
Auteur : Manu II l'ataraxique
Date :    03/04/2002 23:35

La vraie lucidité aurait été que Montherlant assume sa perversion (en plein essor de la psychanalyse, les outils conceptuels existaient) plutôt que de se penser comme un néo-pédéraste hellénisant....

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