Auteur : SiziF Date : 27/04/2002 14:57
Je pensais que le modèle de J.P. Petit était sur son site ( il y figure bien tel que publié en anglais dans la revue scientifique Modern Physics : J.P. Petit et M. Viton : "Gauge cosmological model with variabal light velocity ) mais c'est dans un de ses livres pour le grand public que je l'avais lu, le voici :
Le phénomène d'expansion est loin d'être clair dans la cosmologie classique. On a coutume de représenter celle-ci didactiquement en dessinant des galaxies sur un ballon et en le gonflant.
Mais cette image ne correspond pas au modèle standard : les galaxies sont supposées ne pas se dilater. Pour l'illustrer, il serait donc plus indiqué de coller des petits confettis sur le ballon, puis de le gonfler.
[...] Bref l'univers se dilate, mais pas son contenu. S'il était vide de matière, il n'y aurait pas de problème. Hélas cette matière est partout, raide comme de l'amidon. Si on voulait paver l'univers avec ses super-amas il faudrait recouvrir le ballon de confettis plus vates, quasi jointifs.
Mais alors, comment gonfler le ballon ? Comment assurer cette dilatation cosmique ? Les spécialistes n'ont pas de réponse toute prête à cette question (en fait ils évitent soigneusement de lever ce lièvre).
Ici nous allons supposer que tous les objets contenus dans l'univers se dilatent avec lui : de l'amas de galaxie au proton, en passant par le trou noir.
[ je passe la démonstration par les équations ]
Nous voyons qu'à ce stade nous avons purement et simplement éliminé le problème de l'expansion, puisque tout se dilate avec l'univers lui-même. Un géant qui mesurerait un grand bout d'univers avec un mètre à ruban ne pourrait constater cette expansion, puisque son mètre se dilaterait au même rythme que son support.
Mais alors, ceci serait-il incompatible avec l'observation du red shift, du glissement vers le rouge des objets lointains ? Pas du tout. [...] Ce modèle possède un red shift, mais cette fois l'interprétation que l'on en donne est différente. [...] le glissement vers le rouge n'est plus imputé à l'effet Doppler, à une vitesse d'expansion, mais à un effet de la dérive séculaire de la constante de Planck. L'univers n'est plus en expansion. Ce fantasme de l'expansion cosmique doit être remplcé par un phénomène de jauge.
[...] Mais le modèle n'a d'intérêt que s'il peut rendre compte des observations disponibles. Pour ce faire il faut introduire de nouvelles relations de jauge issues des équations de Maxwell. On trouve alors que tant que le red shift reste modéré la vitesse de la lumière se confond avec la valeur qu'elle a actuellement et les prédictions du modèle sont pratiquement identiques à celles fournies par la cosmologie classique. Mêmes indications de distance, de luminosité. la différence s'accuse pour les objets à z fort, essentiellement les quazars.
La comparaison est actuellement en faveur de notre modèle (compte tenu de l'incertitude des mesures effectuées à de telles distances). La cosmologie classique prévoit que le diamètre apparent d'un astre, qui est une donnée directement accessible localement, doit varier de façon extrèmement paradoxale. Cette grandeur doit passer par un minimum z=1,25, puis se mettre à croître...jusqu'à l'infini. Ceci doit être considéré comme un pur effet de la relativité générale. Lorsque nous observons des sources lumineuses dans le cosmos, nous les voyons telles qu'elles étaient dans un passé lointain.
Revenons à notre modèle du ballon. Dans le modèle cosmologique classique les objets sont des confettis collés sur le caoutchouc. Lorsqu'on observe un objet extrêmement lointain, on le perçoit dans un passé également lointain, lorsque le ballon était tout petit et que les confettis étaient serrés les uns contre les autres. C'est la raison pour laquelle on s'attend à ce que ces confettis-quasars présentent des diamètres apparents d'autant plus importants qu'ils sont distants de l'observateur. La planche de la figure 32 est extraite de notre dernière publication dans Modern physics letters.
La courbe pointillée indique cette croissance théorique du diamètre apparent des quasars en fonction du red shift, du rapport des fréquences z. Comme apparemment cette croissance ne correspond pas aux données observationnelles, modulo leur imprécision, les cosmologistes classiques concluent que "plus les quasars sont loin, plus ils sont petits". Exact, disons-nous. Cette observation du diamètre apparent nous met directement en contact avec le phénomène de jauge. Nous voyons en direct cette dilatation des objets du cosmos.
L'affaire n'en est qu'à ses débuts, mais dans les décennies à venir les données observationnelles, qui fournissent des informations sur les objets à très fort z, permettront de trancher.
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