Titre : une mission très spéciale

Auteur : Aakanee

Genre : c’est fini, ouiiiiiiinn !

Base : Weiss Kreuz

 

Laissant Schuldich se démener avec son possessif compagnon, Aya alpagua un Ken qui jonglait entre l’envie de le massacrer et celle de lui sauter dans les bras après la scène à laquelle il venait d’assister.

_ Alors, c’était comment ? Demanda-t-il froidement.

_ Très instructif !

_ Ah oui ?

Devant le ton dangereusement calme de son compagnon, Aya choisit de ne pas faire de mauvais humour, au risque de perdre définitivement ses dernières chances.

_ Oui, j’ai réussit à avoir la clé. Bombay, tu m’entends ! Nous allons dans la chambre récupérer la disquette. Bombay ?

Il entendit un grognement dans ses écouteurs et étouffa assez difficilement le sourire qui lui monta aux lèvres.

_ Oups ! On dirait que je dérange ! Je vous laisse à vos petits jeux !

_ ABYSSINIANNNN ! Cria la voix de son cadet. C’est pas ce que tu crois ! Nous sommes tombés en panne.

_ Mais je ne crois rien Bombay, dit Aya cette fois franchement mort de rire, je constate. Rhoooooo, Balinese, franchement, tu aurais pu trouver mieux que le coup de la panne !

Il entendit plus que distinctement le cri de protestation d’Omi, alors que Yohji, s’étouffant à moitié de rire, reprenait le micro.

_ Bah tu sais, souffla-t-il entre deux hoquets, ce sont toujours les plus vieux trucs qui marchent le mieux.

Aya jeta un petit coup d’œil à Ken qui se fendait la poire près de lui et lui sourit franchement, en répondant :

_ Je saurais m’en souvenir la prochaine fois.

Le brun stoppa net, leva son regard vers lui et vira tomate avant de se détourner et de grimper quatre à quatre les escaliers.

_ Mamamia, c’est pas encore gagné.

_ Quoi ? Demanda Balinese.

_ Non rien, occupe-toi plutôt d’Omi.

_ Compte sur moi !

_ YOHJIIIII !

_ Bah quoi ?

Aya soupira et suivit Ken.

***

Lorsque Crawford vit Aya quitter rapidement la table, il sut que quelque chose n’allait pas. Une prémonition s’imposa alors à lui, montrant les deux membres de Weiss parvenant à s’emparer de la disquette. La vision s’évanouie rapidement le laissant furieux et près à casser de Schuldich.

Enfin pas trop quand même.

Fallait pas qu’il l’abîme avant d’avoir pu en profiter.

Mais à quoi je pense ! C’est que je vais lui donner raison en plus !

Tentant, d’endiguer le flot d’émotions contradictoires qui l’envahissait, il se retourna, près à sauter sur son compagnon pour l’enguirlander copieusement, lorsqu’il avisa la cible en train de lui rouler une énorme pelle. Il vira instantanément du rouge au blanc.

NON MAIS, POUR QUI IL SE PREND CELUI-LA ???

Oubliant mission, Weiss et disquette, Crawford bondit sur le couple enlacé, posa une main sur l’épaule de sa " compagne " et l’arracha aux griffes du jeune homme, qui grogna d’un air menaçant.

Malheureusement pour lui, tout terroriste qu’il était, il ne faisait pas le poids face à un Brad dans une colère noire et se fit petit, mais alors tout petit, sous son regard de feu.

Schuldich retomba pantelant et toussant dans les bras de son sauveur, bien content qu’il l’ait extirpé des pattes du jeune homme.

Aya a raison, il a vraiment mauvais goût.

Il regarda alors Brad qui n’avait pas lâché l’homme des yeux et sourit de contentement devant sa visible possessivité.

Note pour plus tard : ne JAMAIS le rendre jaloux, sauf si je veux voir la personne en face mourir !

" ON PEUT SAVOIR A QUOI TU JOUAIS ??? " Demanda Brad en tournant soudain son regard vers lui.

Renote pour plus tard : ne JAMAIS le rendre jaloux sous peine de se faire massacrer !

" Méheuuuuuu, crie pas ! Si tu crois que ça m’amusait de me faire dévorer ! "

" T’avais l’air pourtant plutôt heureux tout à l’heure ! "

" Mais c’est qu’il est jaloux ! " S’exclama Schuldich d’un air joyeux.

" Et si c’était le cas ? "

Pour la première fois, le rouquin se trouva à cour de paroles devant cette déclaration à mi-mot.

" Bah… euh… "

Laissant de côté une réponse bafouillante, Schuldich se rapprocha dangereusement du visage de Brad, bien décider à mettre les choses à plat. Leurs souffles s’emmêlèrent un instant, leurs lèvres s’effleurèrent et…

Crawford s’écarta d’un coup.

_ La disquette !

Et %$£/§ ! Pensa trèèès fortement le rouquin. Brad, c’est sûr, t’as décidé de me tuer !

_ Il faut la récupérer avant les autres, vient !

Crawford, à moitié soulagé, à moitié déçu d’avoir coupé l’herbe sous les pieds de Schuldich, entraîna rapidement son compagnon grinçant et furibond vers les escaliers, sous le regard halluciné d’une cible qui n’avait rien compris.

***

Lorsqu’il rejoignit son compagnon, celui-ci se tenait déjà devant la porte, regardant avec une intensité navrante le malheureux morceau de bois qui menaçait ainsi de s’user.

_ T’essayes de faire un trou dedans par la force de la pensée ? Demanda Aya, amusé.

_ Ouvre au lieu de dire des bêtises.

_ Vi chef ! Bien chef !

Aya introduisit la clé qui tourna parfaitement dans la serrure et la porte s’ouvrit aussitôt. S’avançant prudemment, armes en main, des pistolets une fois n’est pas coutume (bah vi, vous avez déjà essayé de cacher un Katana dans un short court vous ?), ils allumèrent la lumière, prêt à riposter.

Une fois sûr qu’il n’y avait aucun risque, ils rangèrent leurs armes et entreprirent de fouiller rapidement la pièce. Il ne leur fallut pas longtemps pour trouver l’objet de leur recherche planquée derrière les rideaux de la fenêtre qui donnait sur le balcon, accroché avec du scotch.

_ Pas très original pour un terroriste professionnel. Pas très bien caché non plus, souligna Ken.

_ Oui, ben, il s’attendait sûrement pas à ce que quelqu’un vienne le voler ici et puis d’après ce que j’ai pu en voir, il n’est pas franchement très intelligent. C’est étonnant qu’il ne se soit pas encore fait prendre.

_ Bah justement en parlant de ça…

Il n’eut pas le temps de terminer, un bruit de serrure forcée attira leur attention.

_ Oh merde ! On fait quoi ?

_ Le balcon, souffla Aya, en ouvrant la fenêtre pour pousser son compagnon à l’extérieur.

Il la referma rapidement et plaqua Ken sous lui pour se faire le plus petit possible. Parfaitement conscient de leur position des plus embarrassantes, les deux garçons rougirent violemment.

***

_ C’est ici ?

_ Oui !

_ Tu es sûr ?

_ Oui !

_ Et ils sont là ?

_ Oui !

_ Bonjour la conversation. T’as quelque chose à me reprocher ou quoi ?

_ Moiiii ??? Rien ! A Ton avis ???? Grrrrrr !

Schuldich se retint à grand peine d’envoyer une image cauchemardesque dans l’esprit de Crawford.

Quelque chose à lui reproché, qu’il osait demander ! Après l’avoir envoyer sur les roses ! Il en avait de bonnes lui !

_ Ils ont la disquette ? Demanda Brad le ramenant à la réalité.

Schu se concentra un petit instant, avant de rougir légèrement et de répondre :

_ Je sais pas.

_ Comment ça, tu sais pas ?

_ Bah, ils ont autre chose en tête que la disquette pour l’instant.

_ Hein ? Quoi ?

_ Je suis pas sûr que tu tiennes vraiment à la savoir.

_ Ok et où sont-ils.

_ Beuuu, sur le balcon.

_ Alors ils ne l’ont peut-être pas encore, on va fouiller, dit Brad en entrant dans la chambre.

Schu le suivit immédiatement et referma la porte derrière lui.

Ils n’eurent malheureusement pas le temps de faire grand chose. A peine une minute après leur entré, un nouveau bruit de serrure se fit entendre.

Réagissant au quart de tour, Crawford saisit Schuldich par le col bac et l’entraîna à l’intérieur du placard le plus proche, collant son corps au sien, pour ne pas risquer qu’il prenne appuie sur une porte quelque peu branlante.

Ils retinrent leur respiration, alors que la cible, accompagné d’une jeune femme, entrait dans la chambre.

***

Le balcon

Parfaitement inconscient de ce qui se jouait à quelques mètre d’eux, Aya fixa Ken, qui n’avait plus aucun moyen de s’enfuir.

_ Tu t’apprêtais à dire quelque chose, souffla-t-il.

_ Hein ?

_ Tout à l’heure, juste avant que quelqu’un n’essaye d’entrer, tu allais dire quelque chose.

_ Ah oui.

_ On peut savoir ce que c’était.

_ Euuuuh… Je me demandais… je voulais savoir… enfin…

_ Oui ?

_ Estcequetuétaisvraimentsérieuxaveclui,parcquej’étaisunpetitpeubeaucoupjalouxetqueje

croisquejesuisuneptitbeaucoupamoureuxdetoi !

Rougissant à ce qu’il venait de dire, le jeune homme détourna les yeux, devant un Aya médusé. Lentement un immense sourire naquit sur son visage.

_ Ken ?

Doucement, il effleura la joue de son cadet pour le forcer à le regarder.

_ Ken ! Tu n’es qu’un idiot !

Et avant même que le brun n’est un quelconque moyen de protester, Aya colla ses lèvres aux siennes et lui ouvrit la bouche pour approfondire le baiser.

Pendant quelques secondes Ken fut incapable de faire quoi que ce soit, puis, réalisant enfin ce qui se passait, il rendit son étreinte à son aîné, entraînant leur langue dans un véritable combat.

Ils se séparèrent au bout de quelques minutes, pantelant, avant de reprendre cette lutte sans vainqueur, alors qu’Aya se faisait plus entreprenant.

Ken sentit sa chemise lui être complètement déboutonné et une main agile se balader doucement sur sa peau frémissante de son torse, pour descendre en ronde folle vers son pantalon.

Il fut bien à peine de protester sous les caresses de son amant, qu’il lui rendait sans vraiment sans rendre compte, oubliant toutes pensées cohérentes.

***

 

Le placard

_ Rhoooooo les cochons ! Souffla Schuldich.

" Hein ? Quoi ? Qui ça ? "

" Ah ton avis ? "

" Je sais pas… Attend, tu parles de… Non ! "

" Si ! "

" Sur le balcon ? "

" Bah vi ! "

Le rouquin n’eut aucun mal à imaginer la tête de Brad, lorsqu’il lui imposa une image qu’il avait cueillit, très indiscrètement, dans les pensées d’Aya. Il l’entendit ravaler un hoquet et sourit machiavéliquement.

***

Retour sur le balcon

 

CENSURE !!!

Ah, bon, bah tant pis !

***

Donc, retour dans le placard

Inconsciemment Brad resserra son étreinte sur Schuldich.

Flûte ! Pourquoi c’était toujours les mêmes qui avaient de la chance. C’est vrai quoi, cela n’aurait pas pu être eux sur ce maudit balcon. Non ! Bien sûr ! Au lieu de quoi, ils étaient bloqués dans ce placard à peine capable de bouger et de respirer.

Bon c’était un peu beaucoup sa faute aussi. Quel imbécile il avait été.

Flûte ! Flûte ! Et reflûte ! J’aurais du saisir ma chance tout à l’heure !

" Hein ? "

" Quoi ? "

" Qu’est-ce que tu viens de penser ! "

" Rien, rien ! "

" Vilain menteur… " Sourit Schuldich.

" Oui, bon, ça va, d’accord ! "

" D’accord quoi ? "

" Schuldich !!! "

" D’accord quoi ? "

" Tu… Tu me plais ! "

" YATAAAAAAAAAAAAA !!! "

" SCHUUUUU! "

" Aya ? "

" Non le pape ! Grrrrrr ! Ch’uis content pour toi, mais DEGAGE DE MES PENSEES ! Ca gâche un peu le moment, là ! "

" Oups ! Entschuldigung ! "

" Vi, vi, on lui dira ! Félicitation quand même ! "

" Marciiiiii, toi aussi ! "

" Schu ? "

" Oui, Brad ! "

" Qu’est-ce qui se passe ! "

" Rien, rien, embrasse-moi plutôt. "

Crawford ne ce le fit pas dire deux fois et captura sans attendre la bouche qu’il désirait depuis si longtemps sans se l’avouer.

Le baiser dura de longues et merveilleuses minutes avant qu’ils ne se séparent.

" Et maintenant, on fait quoi ? " Demanda Schuldich.

" Ils ont la disquette ? "

" Probablement ! "

" Alors on s’en va ! On a des choses à terminer ! "

" Eeeeeeeeh, mais attend, la cible est toujours dans sa chambre en train de faire mumuse, tu l’entends pas ! "

" M’en fous ! " Dit Brad en sortant du placard et entraînant son compagnon derrière lui.

Schuldich grimaça un sourire heureux au couple qui venait d’arrêter leur gymnastique au lit pour les regarder passer, éberlué et jeta un petit coup d’œil amusé à la fenêtre en grande partie cachée par le rideau où il pouvait quand même voir deux corps évoluer à l’unisson. Heureusement pour eux qu’il s’agissait de double vitrage.

En quelques instants, ils se trouvèrent à l’extérieur, grimpant dans leur voiture pour démarrer en trombe et regagner leur planque.

***

Ken retomba dans les bras d’Aya, le souffle court et épuisé, mais heureux comme jamais auparavant. Doucement, il effleura les lèvres de son compagnon pour remonter jusqu’à l’oreille et lui souffler tendrement :

_ Ai shiratu, Ran !

Aya sourit, étrangement heureux que son cadet l’appelle par son véritable nom et l’embrassa à son tour.

_ Ai shiratu, Koi !

Quelques minutes plus tard et pour la deuxième fois de la soirée, le couple de la chambre vit passer deux jeunes gens.

Lorsque la porte se fut refermer derrière eux, la jeune femme, qui avait le sang chaud, arma son bras et décrocha la plus belle claque de sa vie à une cible qui décidément n’avait rien compris.

Ken étouffa un rire en entendant le hurlement de protestation suraiguë de l’homme et se laissa entraîner par Aya vers la sortie où ils retrouvèrent Omi et Yohji qui venaient à peine d’arriver.

La mission accomplie au-delà de toute espérance, les quatre jeunes regagnèrent leur appartement pour fêter dignement la soirée.

***

Nagi qui s’était endormit sur le canapé, Farfi confortablement pelotonné à côté de lui, sursauta lorsque la porte du logement claqua.

Il vit alors entrer en trombe Brad et Schuldich, main dans la main, un curieux éclair dans le regard.

_ Et la mission ? Demanda-t-il, alors qu’ils passaient devant lui pour se diriger vers les chambres.

Crawford n’émit qu’un faible grognement, alors que le rouquin haussait les épaules, un grand sourire aux lèvres et lui soufflait en penser un mot :

" Raté ! "

Nagi sourit pour lui-même, comprenant, que tout n’avait pas été complètement vain dans cette soirée et regarda avec un amusement certain la porte de la chambre de Brad se refermer sur les deux silhouettes.

Pas trop tôt ! Je crois que j’ai pas intérêt à dormir dans ma chambre moi ce soir ou je risque d’avoir des problèmes de tapages nocturnes ! Eheh !

Il voulut gratouiller Farfi qui ne s’était toujours pas remis, mais à sa place, ne trouva que du vide.

_ Farfi ? Farfarello ?

***

Crawford entraîna Schuldich avec lui dans le lit et le déshabilla rapidement, alors que le rouquin faisait de même. Vêtements expédiés à l’autre bout de la pièce, les deux hommes se glissèrent sous les couvertures et entreprirent de se découvrir mutuellement dans une danse des corps sensuelle et charmantes.

Brad embrassait doucement la base du coup de l’allemand, s’apprêtant à descendre sur son torse lorsqu’il se figea soudain.

_ Mamour ? Demanda Schuldich en faisant une moue enfantine.

_ Hum ?

_ Pourquoi tu t’arrêtes ?

_ Tu n’as rien senti ?

_ Oh que si ! Sourit le rouquin en titillant les mèches de son compagnon.

_ Rhoooo, je ne parle pas de ça ! On dirait qu’il y a quelque chose qui tripote le lit.

_ Vi… t’as raison, je dirais même que ça monte dessus…

_ Et…

_ …que…

_ … ça…

_ RONRONNE ! S’écrièrent les deux hommes en cœur. FARFIIIIIIIIIIIIIIII !!!!

_ Miaou !?

The End

Je sais ! Ch’uis sadique !

 

 

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