La violence au collège

L'école est aujourd'hui confrontée au développement des violences et des incivilités mais il est difficile de les évaluer et d'en dresser un tableau d'ensemble. En effet, il n'existe des indicateurs précis que depuis peu et pendant longtemps ce sont les enquêtes de l'Inspection générale de l'Éducation nationale de 1979 sur la violence dans les collèges et de 1980 sur les lycées d'enseignement professionnel qui ont constitué la principale base d'information. Mais si les sources d'information sont plus importantes, elles restent encore très partielles. Ainsi les premières statistiques générales et fiables sur la violence scolaire devraient être analysées à partir de novembre 2001.

Malgré tout, depuis 1979, les enquêtes semblent démontrer que le problème de la violence est plus présent au collège que dans les autres types d'établissements. Ainsi, selon une des rares estimations, le rapport de l'Inspecteur général Fotinos, du 1er septembre 1993 au 7 avril 1994, 215 incidents avaient été signalés dans l'Académie de Paris dont 75,5% dans des collèges. De même, selon les données statistiques de la Direction centrale de la Sécurité publique entre 1996 et 1997, 60% des collèges se déclarent concernés par des violences verbales contre 56% des lycées professionnels et 34% des lycées généraux.

Le développement des problèmes de violence dans les établissements scolaires a amené le ministre de l'Éducation nationale à renforcer sa collaboration avec le ministre de l'Intérieur. Cette coopération a abouti au classement, à partir de 1992, de 174 établissements en "établissement sensible" dont 111 sont des collèges sur un total de 7496 établissements publics du secondaire. Ce qui ne veut pas dire que la violence n'est présente que dans ces quelques lieux. Cinq critères sont retenus pour classer un établissement comme "sensible" :

- le taux des catégories socioprofessionnelles défavorisées,
- le taux d'élèves boursiers,
- le taux d'élèves étrangers
- le taux d'élèves en retard de plus de deux ans à l'entrée en 6ème ,
- le taux de demi-pensionnaires.

Les établissements sensibles bénéficient comme les ZEP de mesures spéciales comme des moyens supplémentaires en personnel d'encadrement, de surveillance, des bonifications financières pour les personnes y travaillant.

D'autre part, des contrats locaux de sécurité ont été mis en place. Ces contrats, grâce à un partenariat entre la Justice, la police, l'Éducation nationale et les municipalités, visent à développer la sécurité dans les communes en particulier autour des établissements scolaires.

Enfin, le 16 mai 2001, Jack Lang, ministre de l'Éducation nationale, a annoncé des mesures pour favoriser la stabilité des équipes d'enseignants dans 101 collèges difficiles de banlieue parisienne afin de lutter contre la violence et l'échec scolaire dans ces établissements particulièrement touchés.

Pour la violence au collège lien vers : http://www.education.gouv.fr/bo/1998/hs11/lutte.htm (cadre juridique) http://www.education.gouv.fr/syst/pav/default.htm (accueil sur le plan anti-violence)

Retour collège | Aide | Liens | Contact | Haut