L'ASSOMMOIR
Excipit
Introduction:
L'Assommoir (1877)
- le 7ème roman de la série des Rougon-Macquart, grande œuvre de Zola (qui publie depuis 1872).
- Roman naturaliste sur le petit peuple. Héroïne principale: Gervaise Macquart, héroïne misérable et désemparée dès les 1ères pages du roman ( voir l'incipit).
- Ce roman illustre la théorie de Zola dans Le roman expérimental.
- L'excipit -> la mort de gervaise après la mort de Coupeau.
Lecture
Méthode -> lecture méthodique
Axes:
1- Une mort lente, interminable et dégradante
2- Une destinée pitoyable
3- Une parodie d'oraison funèbre
Plan:
I - Une mort lente, interminable et dégradante
A- La lenteur
temps de la narration une page, en opposition au temps de la fiction ( " des mois").
imparfait durée + habitude ->"mourrait" un peu tous les jours. Tous les jours, Gervaise per un peu de vie.
l.18 mort annoncée, mais on ne voit pas la mort elle-même. l.15-16, même vivante, elle est morte.
La mort lente occupe les 25 premières lignes, ensuite c'est le père Bazouge qui est au centre du récit.
B- Les conditions dégradantes
- " mourrait de faim", "mangeait quelque chose de dégoûtant", Gervaise "devenait idiote" l.14. Elle se dégrade peu à peu " la mort la prenait par morceaux".
- Le froid :" les os gelés" l.13, " le froid et chaud" l.20.
- La pauvreté: Elle est à la recherche de quelques pièces, la caisse des pauvres.
- Dégradation mentale: elle n'a plus sa raison, on se moque d'elle.
- Saleté: "sales"l.5, "ordures"l.22, "ça sentait mauvais"l.23, "on la découvrait verte"l25.
- Animalisation: "le bec"l.19, "la niche"l.11. On la compare à un objet:"l'emballer"l.27.
C- La mort
- Personnification de la mort l.16
- Mystère sur sa mort, personne ne la vue: on ne sait pas de quoi "elle crève"
- Mort escamotée par le roman lui-même
II - Une destinée pitoyable
A- Le rôle du quartier
- Pronom indéfini "on" (anonymat), on ne sait pas qui a trouvé Gervaise. Absurdité de cette mort.
- Mr Marescot, le propriétaire
- Les Lorilleux
- Les gens qui l'humilient "on avait parié"
- Attitude générale: indifférence, mépris, moquerie, méchanceté.
B- Le père Bazouge
- Il est saoul, l'alcool l'aide dans sa besogne
- il est gai: l.29-30.l.39-44:" Bibi la gaieté ", cette attitude banalisa la mort, accentue l'indifférence ( par antithèse)
- "le béguin" de gervaise qui est fascinée par le croque-mort
Le narrateur laisse à un soûlard l'honneur de faire ses adieux.
III - Une parodie d'oraison funèbre
A- Les pensées philosophiques l.32à 35
"tout le monde y passe"; "on"; "les uns après les autres" =des généralités sur le report des hommes avec la mort: tout de suite ou pas, l'accepter, la refuser.
Les réflexions sur la vie passée de Gervaise:
"misère des ordures et des fatigues de sa vie gâtée"
"la sacrée existence qu'elle s'était faite"
B- Derniers mots à Gervaise
- au discours direct l.45-46:"ma belle", tendresse, consolation
soin paternel l.42
- Le père Bazouge s'adresse à Gervaise comme à une dame. Gervaise n'est plus anonyme.
- Mise en valeur de Gervaise "morte et heureuse". Gervaise retrouve l'estime des autres à travers le père Bazouge et la paix ( pour elle).
Conclusion:
Parallèle à l'incipit: effet du réel, tonalité réaliste, plus portée symbolique.
- la fin lente, terrifiante de Gervaise est en continuité avec son destin.
- bilan de la vie de Gervaise déjà fait au chap.12 où les motifs que dans l'incipit reviennent: l'hôtel Boncoeur, la rentrée des ouvriers, Gervaise en attente.
- Zola naturaliste, déroule le destin tragique programmé de Gervaise. L'argument de la victime par son milieu, son hérédité, fatalité moderne.
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Merci à Alain qui m'a envoyé cette fiche...