AUTORITE POLITIQUE





INTRODUCTION :

LECTURE DU TEXTE

STRUCTURE DU TEXTE

Ligne 1 à 8 : définitions des différentes autorités : autorité paternelle : naturelle

: autres autorités : non naturelles

Ligne 9 à 13 : autorité par la force.

Ligne 14 à 16 : transition entre l’autorité par la force et celle par le consentement

Ligne 17 à 34 : autorité par le consentement des peuples

ANNONCE DE LA METHODE D’EXPLICATION

Recours à une explication linéaire.

EXPLICATION LINEAIRE

1er paragraphe Lignes 1 à 8

Ligne 1 à 5 :La notion d’autorité n’appartient pas à la nature, ton très affirmatif voir péremptoire du texte : " aucun homme ", " chaque homme a le droit "Ligne 2, " toute autre autorité " Ligne 5. La répétition du mot droit Lignes 1 et 2 souligne l’idée que l’autorité n’est pas naturelle. Il y a une marque de concession dans cette affirmation " si la nature (...) paternelle " Lignes 1,2 et 3. Cependant cette autorité a des limites : " mais " Ligne 4, " bornes " Ligne 5, " elle finirait aussitôt que " Ligne 5. L’emploi de " quelques " Ligne 3 minimise l’importance de cette autorité : Diderot pense en effet que l’autorité naturelle n’existe pas.

Ligne 5 à 8 : Il est question de l’autorité non naturelle qui est de deux sortes :

la violence et la force

le consentement du peuple

Le ton est toujours péremptoire avec le subjonctif à valeur d’ordre : " qu’on examine bien " Ligne 5 " toujours ".

2éme paragraphe : Lignes 9 à 14

L’autorité par la violence : champ de la violence " violence ", " force ", " les plus forts ". Mise en évidence d’un rapport de force entre l’individu qui domine tous les autres et ceux qui sont dominés : " celui qui " s’oppose à " ceux qui ", " ces divers ", " ils "

Pour Diderot cette autorité est contestable : " usurpation " Ligne 9, " joug " (poids) Ligne 11, " n’est qu’une.. et ne dure autant que " pouvoir arbitraire, illégitime qui renvoit au mot " tyran " Ligne 16. Cette autorité a des limites qui découlent de sa nature même, c'est à dire de la force Ligne 10 à 13. Le rapport de force peut s’inverser. Diderot évoque une situation de renversement politique.

3ème paragraphe : Ligne 14 à 16

Ces lignes servent de transition : termes qui renvoient à l’autorité par la violence : " violence " Ligne 14, " ceux qu’on a soumis " Ligne 15, " tyrans " Ligne 16 ; termes qui renvoient à l’autorité par consentement : " change de nature " Ligne 14, " consentement exprès " Ligne 15, " prince " Ligne 16

On passe d’un pouvoir autoritaire à un pouvoir accepté par le peuple.

4ème paragraphe : Ligne 17 à fin

Ce dernier paragraphe est consacré à l’autorité avec le consentement des peuples. Cette autorité est celle à laquelle Diderot donne le plus d’importance.

Ligne 17 à 21 : l’origine de cette autorité est le consentement Ligne 17. Il faut qu‘elle ait une certaine utilité : " utile à la société ", " avantageux à la République " Ligne 18 (République = chose publique) et des limites pour qu’elle puisse fonctionner " qui la fixent et la restreignent entre des limites " Lignes 18-19, " nécessairement " Ligne 17 indique que ces conditions sont indispensables. " car l’homme... " Lignes 19 et 21 sert à justifier les limites de l’autorité par le consentement : justification de type religieux : on ne peut pas se soumettre entièrement à un autre homme car seul Dieu a le droit de recevoir cette soumission Ligne 19 : " se donner entièrement et sans réserve " est une attitude que condamne Diderot dans cette forme d’autorité. Logique du passage avec l’expression : " suppose nécessairement " Ligne 17, " car " Ligne 19 et " parce que " Ligne 20

Ligne 22 à 26 : Ce passage définit l’attitude qu’on doit avoir face à Dieu d’une part et face à l’homme qui exerce l’autorité d’autre part.

DIEU : " pouvoir toujours absolu sur la créature ", " maître absolu toujours " Ligne 21, " ne perd jamais ses droits " Ligne 22, " aveuglément et sans réserve " Ligne 24

L’antithèse Ligne 25 montre cette séparation entre la créature et le créateur.

HOMME QUI A AUTORITE : " par raison et avec mesure " Ligne 24, " véritable crime de l’idolâtrie " Ligne 26, la soumission totale à une personne est en fait une injure faite à Dieu.

A la Ligne 22 " il permet (...) mais " est une concession : Dieu autorise l’autorité parmi les hommes à condition qu’elle ne se transforme pas en idolâtrie.

Ligne 26 à 34 : Ce dernier passage est l’illustration par l’exemple de l’idolâtrie que condamne Diderot : attitude physique (prosternation) qu’on a devant le roi qui est une double condamnation : l’attitude devrait être réservée à Dieu et pas à l’homme, de plus, même pour lui, Dieu ne souhaite pas ces signes de soumission (sans importance) : " n’est qu’une cérémonie extérieure " Ligne 27. Ici Diderot critique très fortement l’étiquette (le cérémonial) de la cour qui était en vigueur à l’époque. " Un anglais... " Ligne 31 est une nouvelle concession avec une allusion à l’Angleterre. Le fait de fléchir le genou en Angleterre devant le roi est acceptable parce que ce n’est qu’un " cérémonial " Ligne 31 ce qui s’oppose au crime de " lèse majesté " Ligne 34 en France. Le régime monarchique parlementaire qui protège les individus est prise en exemple.


CONCLUSION :

    C'est un article de L’Encyclopédie qui définit l’autorité mais qui est aussi une critique de la monarchie absolue de droits divins. Le postulat de Diderot est que l’autorité n’est pas naturelle. Il existe deux sortes d’autorité : celle qui émane de la force et celle qui émane du consentement. C’est à cette dernière que Diderot donne le plus d’importance de manière à critiquer la monarchie française de l’époque. Cet article est construit très rigoureusement.

    Cette critique du pouvoir est également faite dans Lettres Persanes de Montesquieu.



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Merci à Marie de m'avoir envoyé cette fiche...