Le lecteur est directement interpellé et tutoyé. Il est interpellé de façon impérative "t'avertit", "lecteur". Il est interpellé et mis à l'écart. Montaigne n'a pas écrit pour lui.
Le projet de Montaigne paraît être défini négativement "ne … que", "nulle … ni". Le but est strict, ce livre est placé sous le signe de la vérité et de la sincérité et Montaigne le précise en toutes lettres. Ne souhaitons pas accroître sa renommée ou sa situation il explique ironiquement qu'il ne demande aucun commentaire aux lecteurs curieux.
DEUXIÈME PARAGRAPHE
Montaigne veut donc limiter ses lecteurs à ses proches "domestique et privée" se précise par " parents et amis". Il donne une première justification à cette autobiographie; il veut lutter contre la mort. L'antithèse entre "perdu" et "retrouvé" met en valeur sa justification. En quelques sortes l'écriture permettrait de survivre
Il se justifie une seconde fois en expliquant qu'il ne veut pas que l'on est une fausse image de lui, l'autobiographie, selon lui, met en jeu une communication entre les êtres, il peut ainsi mieux se faire connaître, mieux faire savoir ce qu'il est vraiment. "entière et plus vive", il veut tout faire connaître sur lui
TROISIÈME PARAGRAPHE
Montaigne définit son projet comme un système d'opposition entre ce qu'il a fait et ce qu'il n'a pas fait. Il le met en valeur par une opposition entre les formes temporelles (subj. Imparfait et conditionnel pour ce qu'il n'a pas voulu faire et présent et conditionnel pour ce qu'il a fait).
"marche étudiée", "mieux paré", "artifice" sont les adj employés pour montrer qu'il ne se présente pas de cette façon, mais de celle ci : "façon simple, naturelle et ordinaire", "sans contention et artifice", 'tout entier et tout nu".
Il veut se présenter le plus vrai, le plus simple possible. Il oppose son moi que l'on présente aux autres (moi social) et son moi profond (celui qu'il présente).
Cette communication brise le superficiel. Aux lignes 14, 15 et 16 il donne des limites à l'écriture autobiographique, si Montaigne avait vécu ailleurs (il veut dire dans un pays de censure moins sévère), il aurait écrit sur lui encore plus de choses car il est occidental et doit respecter certaines règles de la bienséance;
QUATRIÈME PARAGRAPHE
Montaigne pose la forme la plus logique de le conclusion "adieu donc". Il congédie le lecteur.
Il récapitule le projet dans une formule "je suis moi même la matière de mon livre".
Il se pose le problème auquel il est confronté, et c'est lui le premier écrivain à y être confronté, comment un sujet particulier peut il interresser un public ? il est conscient du paradoxe de l'autobiographie.
CONCLUSION
A travers cet avertissement Montaigne se pose tous les problèmes de l'autobiographie.
Les problèmes d'écriture (pas assez sincères ou trop personnel) et les problèmes de public visé (sera t'il intérressé par la vie privée d'un individu ?)
Merci à Emily qui m'a envoyé cette
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