Ce sonnet de Pierre de Ronsard reprend un thème fréquend chez les les pétarquistes. Sa composition est assez remarquable. Il est en effet constitué que d'une seule phrase distribuée entre les quatrains et les tercets.
Annonce des axes
I/ Les caractéristiques de la nature :
C'est d'abord une invocation émue, adressée aux différents aspects du paysage auxquels se confie le poète. Il leur expose l'incident qui cause son désarroi et ses regrets malheureux puis les supplie d'intercéder en sa faveur.
Lecture du texte
Etude :
Cette évocation de la nature est très subjective car l'importance est donnée à ce que les sens lui transmettent.
L'auteur évoque ce qui ce montre. Mais ce qui se cache, ce qui se dérobe, ce qui se refuse, il l'oppose dans sa description. Ce jeux d'opposition dans la description de la nature imite la séduction. Lorsque que le poète s'adresse à la nature, c'est donc indirectement qu'il s'adresse à la femme.
II/ La stratégie du détour.
Il convient donc d'étudier les moyens détournés que le poète utilise pour s'adresser à la femme.
Le poème constitue une question sur l'écriture poétique. En effet, l'expression poétique est le seul mode d'expression.
Le " je " est en effet prisonnié, enfermé dans le centre du texte, incapable d'exprimer son amour.
Les pouvoirs du poète, il devient ainsi par l'écriture un interlocuteur prévilegié de la nature avec laquelle il instaure un dialogue.
Conclusion
Dans la tradition pétrarquiste, Ronsard s'adresse à la nature pour devenir son interprête auprès de la femme aimée à propos d'un incident qui, pour un soupirant malheureux, prennent les propositions d'un drame et bouleverse sont coeur.
Malgrès la recherche qui pourrait paraître conventionnelle, le poète laisse une impression de vérité, elle est dûe à l'art avec lequel Ronsard exquise en quelques mots les traits essentiels d''n paysage qui lui est cher ( c'est " l'anjou " ) et à l'éloquance d'une phrase ample et cadencée.
Merci à Alain qui m'a envoyé cette fiche...