LA CONFESSION D'UN ENFANT DU SIECLE






Introduction

Ce texte est tiré de la confession d'un enfant du siècle de Musset. L'auteur se met en scène et tente entre autre d'analyser le mal du siècle qui s'est emparé de toute une génération.

Lecture

Plan du texte

1èr paragraphe (l.1 à l.9) : justification de l'écriture
2ème et 3ème paragraphe (l.10 à l.26) : la nouvelle génération prise entre un passé disparu et un avenir imprécis
3ème paragraphe (l.27 à la fin) : le présent : une époque invivable

Thème du texte

Incapacité d'une génération à se situer dans le temps : source de maladie.

Annonce des axes

I - Une incapacité à être dans le temps
a) le refus du passé
b) l'incertitude de l'avenir
c) le dégoût du présent
II - Une jeunesse en proie à une maladie mortelle
a) une jeunesse aux ancêtres héroïques capables d'action
b) les connotations de la maladie
c) un désir de mort

Etude

I - Une incapacité à être dans le temps

a) le refus du passé

Le passé est sans valeur pour une génération qui ne s'y retrouve pas.
" Fossile des siècles de l'absolutisme " : Vision du passé négative, il rappelle la tyrannie des anciens rois. Musset fait parti de sa génération. Il a des idées libérales. Champs lexical de la vieillesse : " fossile, débris... ". Refus de la modération, du passé.

b) l'incertitude de l'avenir

Avenir décrit par des termes extrêmement vagues qui connotent l'immensité et la lumière. L'avenir est une promesse, un rêve. Pensées banales de l'avenir. L'excès de rêverie amène à la déception.

c) le dégoût du présent

Le présent est lui aussi marqué par l'incertitude. Il est vu de manière hyperbolique : " une mer houleuse et pleine de naufrage ". Métonymie : " quelques blanches voiles lointaines ". Vocabulaire de l'incertitude, négation : " je ne sais quoi... ". Adjectifs : " vague, flottant ".
Incapacité à être dans l'action. Ils sont contemplatifs, loin de l'action. La fin du texte est marquée par le dégoût. Métaphore filée : " l'ange du crépuscule ". Champs lexical de la mort très important : " ossements, spectres, momies ".
Vocabulaire marqué par la gradation, de la momie au fœtus : symbole de la mort à la représentation la plus horrible. Le présent est source d'angoisse, c'est une société bourgeoise. La société exclus l'art, les excès. C'est une société où les artistes n'ont par leur place. Epoque de l'ordre moral.


II - Une jeunesse en proie à une maladie mortelle

a) des états successifs répétés

Le mal du siècle est une maladie morale. Par leur hérédité, ils sont pleins d'énergie : fils de l'Empire, petits-fils de la Révolution. Synecdoque qui crée un raccourci et qui associe une personne à un événement historique. Filiation frappante. Ils sont pleins de force et d'audace. Rien ne les prédestine à être mélancoliques. Une énergie débordante est inemployée. Explication morale et physique à cette maladie.
" Le présent est serré dans le manteau des égoïstes ". " Serré " : étouffement car ils n'ont pas leur place. " Egoïstes " : société avide d'argent et de réussite. " Manteau " : avarice.
L'auteur critique le goût de l'argent de sa société. En 1970, Tiers a dit : " enrichissez-vous ".
Champs lexical de l'éloignement, l'action n'est plus pour eux.

b) les connotations de la maladie

Un texte connotant la maladie. L'introduction toute entière caractérise la mal de vivre comme une maladie morale abominable. Champs lexical de la maladie très important : " souffrant, guérit ". Cette maladie touche l'âme et les gens jeunes donc les gens innocents.

c) un désir de mort

La mort se lit dans plusieurs choses : refus de tout, esprit négatif. Multiplicité de la négation : " la foi en rien ne se donne, ils n'en voulaient plus... ". Champs lexical de la destruction : " détruire, ruine, fossile ". Cette destruction donne l'impression qu'il y a eut une catastrophe. Allusions à la mort extrêmement nombreuses : chrétienne avec l'ange, l'idée de la mort avec le spectre, la décomposition, réalisme avec les ossements. La mort dans toute son horreur est habillée en blanc. La mort a trop vécue.


Conclusion

Au contraire des autres textes, celui-ci est une analyse sous forme de discours argumentatif sur les caractéristiques du mal du siècle. Musset l'envisage comme une maladie morale avec des causes sociales et historiques. Il conclut sur cette maladie par ces mots : " Tout ce qui était n'est plus. Tout ce qui sera n'est pas encore. Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux ".



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Merci à Spinner (spinner2019@multimania.com) qui m'a envoyé cette fiche...