GUERNICA

Eluard







PICASSO, Guernica, Paris 1937


Introduction :

    Ce poème a été inspiré par un fait historique. Le 26 avril 1937, les avions de l’armée allemande bombardent Guernica pendant 3 heures. Bilan 2000 morts. Ceci est le symbole de la guerre dans son horreur. Paul Eluard va écrire ce poème pour dénoncer cette barbarie pendant la guerre en Espagne.

    Picasso de son côté mettra un mois pour faire un tableau.

Lecture du texte

Annonce des axes

I)Peuple héros et victime

1-Le beau monde et les valeurs morales

2-L’injustice qui le frappe

II)Les vainqueurs

1-Une ennemi sans visage

2-Un ennemis hypocrite et monstrueux

III)La présence de la mort

1-L’obscéssion de la mort

2-Le gâchis

 

Etude méthodique

I) Peuple héros et victime

Le titre peut surprendre : " Victoire " étant ici utilisée antinomique(antithèse). C’est la victoire du peuple alors que c’est celle des Allemands. Ce poème n’a pas de ponctuation. Strophe hétérogène, distique, tercet, quatrain, quintile donne un rythme tantôt lent, tantôt haché qui traduit bien l’indignation d’Eluard.

1-Le beau monde et les valeurs morales

L’expression " beau monde " est située en tête de vers : insiste sur la beauté du peuple. Il parle du monde ouvrier pauvre. Anaphore + parallélisme avec "visage bon". Allitération en f : feu froid , condition difficile du peuple. Ce sont des gens qui peuvent tout encaisser : traités comme des bêtes qui assument

des taches difficiles. Strophe VIII et IX : peuple beau représenter par les femmes et les enfants. Enfant, pureté des femmes : source de vie : avenir et espoir mais en même temps fragile et inoffensif. "Vert" = espoir et " lait " = source pour vivre. Mise en valeur de leur pureté. Pause dans le poème. Toujours thème des yeux, le peuple a un visage, une beauté, une identité. Répétition des strophes. Ces quelques vers sur la nature : dans ce monde d’horreur, la nature est toujours belle.

Ainsi peuple déjà vulnérable mais il montre le courage de vivre.

2-L’injustice qui le frappe

La beauté, l’avenir, la douceur, pourtant il subit l’injustice et le mépris : v1 monde beau s’oppose à masure. Injustice : privé de condition, de travail digne plus il supporte le froid etc. : des maîtres qui les accables, ils ont des marginaux de la société et ils en sont exclus.

Strophes V, pain aliment de base avec l'eau, le sommeil, on tire le peuple

 

II) Les vainqueurs

1-Une ennemi sans visage

Face au peuple, on a des bourreaux des ennemis sans identités désignés par " ils " dans la strophe V et dans le reste du texte : répété 8X. Ce sont des gens sans visages qui se masquent : l’inconnu utilise la peur. Quand on ne connaît pas l’ennemis on ne sait pas à qui s’en prendre : pouvoir sans limites, pouvoir masqué  " disait " " désirait " " s’accabler de politesse "+v15 antithèse.

2-Un ennemis hypocrite et monstrueux

V14 hypocrisie " rationnait " donnait le strict minimum + " jugeaient les fous " impossible. Accumulation de verbes d’actions ce qui traduit l’étendu de leur pouvoir. Hypocrisie et abus de pouvoir. A ce quintile succède une strophe à un vers pour résumer et prendre position. Verbe " persévèrent " pris à contre-emploi, on passe de ’imparfait = généralité + gradation des verbes à " ils ne sont pas de notre monde " ceux sont des monstres.

III)La présence de la mort

1-L’obscéssion de la mort

Vers long traduit la mort : ils ne sèment que de la destruction et de la mort. Image de la mort dépouillé presque obsessionnel arrive par des phrases. Possessif strophe III montre le peuple image du vide = néant physique et morale + sonorités du " v ". Strophe IV " la mort cœur renversé " est une oxymore, " mort et cœur " exprime une impression de gâchis dû à la mort + image renversée fait penser au tableau de Picasso.

Strophe X " rose rouge " + " sang " mort qui à la couleur du sang image rose rouge qui est normalement la passion. Strophe IX X, espoir défait puisqu’il n’y a pas d’avenir : impression de gâchis car le trésor se transforme en sang : la réalité de la mort. Cette réalité abouti à la XI. LA fin revient de +en+ à la réalité de la mort, un peur. Strophe XI il joue sur les antithèses. Thème de la mort s’agrandissant.

2-Le gâchis

Strophe XII hommes en début de vers, impression de gâchis + il rend hommage à un peuple qui a une identité. Strophe XIII mort de + en + présente. Il croit quand même en l’avenir +  " espoir " image poétique avec le feu. Homme communiste qui al foi en l’homme + " bourgeon " avenir qui portera ses fruits.

 

Conclusion :

    Ce poème de Paul Eluard à un titre quelque peu provocateur ce qui exprime l’indignation du poète. Cependant il y a beaucoup de retenue dans ce poème, il exprime la douleur du peuple à qui va toute sa sympathie. Une telle prise de position vient d’une part de la générosité de l’homme, d’autre part de son communisme, enfin du surréalisme qui juste après la première guerre mondiale va affirmer sa révolte contre l’absurdité de la guerre. Quant à Guernica c’est le prélude aux horreurs nazies contre lesquelles Eluard s’élèvera à la résistance.



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