Lettres à Sophie Volland du 1er Novembre 1769

"Et je fermais l'oreille aux conseils austères des philosophes…"





INTRODUCTION



LECTURE

ANNONCE DES AXES

I/ Un dialogue entre les philosophes et l'épistolier
1. Le Système d'opposition
2. La reprise d'un même schéma syntaxique
3. La matérialisation du dialogue
II/ L'éloge du bonheur et de la passion de vivre
1. Expression du lyrisme
2. Emploi d'un voc d'une affectivité heureuse
3. Les images du corps


ETUDE

I/ Un dialogue entre l'épistolier et les philosophes

Ces lettres sont souvent marqués par la tendresse, Diderot laisse paraître ses sentiments intimes. Il célèbre les charmes de son amante. Dans ce passage cette célébration va prendre la forme d'un dialogue entre ceux qui prône une austérité rigoureuse et peu attrayante et Diderot. Ce dialogue va lui permettre de définir un art de vivre reposant sur une soumission à la passion amoureuse.

1. Ce dialogue entre les philosophes et l' épistolier met en parallèle des points de vue différents. D'ou les multiples antithèses qui structurent la lettre.
L1 : "sagesse ; folie " L2 : " discours ; parole " (discours : propos abstrait, préparé ; parole : naturel et spontanée)
L3 "la vertu , peindre " (construction qui connote l'artéfact) cela s'oppose à la présence physique de Sophie Volland. L4 : il pleurt devant sa maîtresse
L6 : " décrier la volupté son ivresse, je brûlais "puis ensuite un effet de parallélisme. Donne l'idée de quelque chose qui dure. De plus l'adj. dépréciatif " passagère " s'oppose à " renouveler "L7 ; " trompeuse " s'oppose à " droit " et " vrai "L10 " vous mourez "s'oppose à " je serai heureux "et àL14 " qui ne change point "

2. Ce jeu d'opposition constant est conduit selon un même schéma syntaxique. Le procédé hyperbate : La phrase est prolongée de façon inattendue est c'est dans ce second élément de phrase que réside l' opinion de l 'auteur : la polysyndète met en relief cette hyperbate.
Il donne d'abord l'opinion des philosophes puis il prolonge sa phrase
Ex : L3-4 :… " mais "…
L2 : … " et "…
L6 : … " et "…
D'ailleurs la polysyndète est général. Ces procédés opposent donc toujours les philosophes et Diderot

3. Ce dialogue exprimé par les oppositions finis même par se matérialiser. On peut observer des éléments de discours direct de la L9 à 14. La lettre devient un échanges de répliques : " je disais " ; " je répondais ".
Le dialogue devient vivant car Diderot donne une voix à une abstraction , on peut parler de prosopopée car la parole est donné à une entité qui peut la prendre.(façon d'actualiser)

Conclusion :

Le dialogue fictif de Diderot avec les philosophes nous révèle une conception de la vie qui donne toute sa place à l'émotion et au sensible. La célébration de son amante lui permet d'exposer les principes d'un art de vivre lié au monde terrestre.


II/ L'éloge du bonheur et de la passion de vivre.



CONCLUSION

Un éloge enthousiaste et émouvant de la passion. De plus l'auteur refuse de dissocié plaisir et vertu. C 'est aussi un aveu touchant d'un philosophe qui sait maintenir à distance les systèmes philosophiques lorsqu'ils deviennent trop contraignants.
A travers l'aspect anecdotique de la lettre à une amante on assiste à une mise en scène de la philosophie matérialiste de Diderot.
Ce texte s'inscrit dans le groupements sur le libertinage car il prône un bonheur de vivre terrestre.





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Merci à Marie-Pierre qui m'a envoyé cette fiche...