Le XVIIème siècle a consacré la gloire de Molière, et fixé, avec Racine, les règles immuables de la tragédie. Le XVIIIème siècle est marqué par l’activité philosophique et le théâtre suit ce changement de mentalité. Il s’offre comme une peinture sociale. La société est progressivement modifiée par des réalités économiques nouvelles. Ici, la cause des femmes.
Lecture
Annonce des axes
Etude du texte
I. Une critique de départ qui fait évoluer une situation.
1. Une défense qui vire à l’attaque.
Marceline se défend en accusant dans un discours compact et vif.
Alors qu’au début, le rythme monte avec l’indignation, le dernier dialogue de Marceline s’adoucit. Exclamations et apostrophes aux hommes font place aux déclaratives et impératives. Le vocabulaire fort est remplacé par un vocabulaire plus doux " tendres ", " chérirons ", " indulgent ", " libre ". Une fois qu’elle a convaincu, Marceline propose une solution pour le bonheur " il ne manquera rien à ta pauvre mère ".
II. Les procédés de l’argumentation.
1. Opposition homme/ femme.
Exclamatives, interrogatives, apostrophes aux hommes ( 12, 16, 23), hyperboles, etc… "tant d’ennemis", "c’est vous qu’il faut punir", "sous tous les aspects", "Ah!", "si vains", "est-il un seul", "mille ouvriers"
3. Des antithèses, parallélismes qui révèlent la condition injuste des femmes.
"leurrées de respects apparents dans une servitude réelle", "traitées en mineures pour nos biens, en majeures pour nos fautes", "les rangs les plus élevés/ considérations dérisoires"
III.Une comédie inspirée du drame.
Beaumarchais a retenu la leçon du drame par Diderot en 1757, à savoir :
1.le mélange des genres : le sérieux dans le comique, défense d’une cause.
2.la prose : il donne à la parole une fonction performative. Un langage action qui permet la défense et l’attaque.
3.Mise en scène réaliste : image fidèle de la condition des femmes, victimes des inégalités.
Conclusion
Beaumarchais profite du genre et dénonce cette inégalité à travers un texte véhément, faisant parler une femme. Mais c’est une comédie, tout doit rentrer dans l’ordre à la fin.
Merci à Camille qui m'a envoyé cette fiche...