NTM
"Paris sous les Bombes"

1-Intro

2-Plus Jamais Ca

3-Tout N'est Pas Si Facile

4-Come Again

5-Qu'est Ce Qu'on Attend

6-Nouvelle école (recherche)

7-Le rêve (recherche)

8-Old Skool (recherche)

9-Intro Paris sous les bombes

10-Paris sous les bombes

11-Pas Pass le Oinj (recherche)

12-Qui paiera les dégâts ? (recherche)

13-Sista B. (recherche)

14-Est-ce la vie ou moi ?

15-La Fièvre

16-Popopop !! (recherche)

17-Outro

1-Intro (son)
2-Plus jamais ça

Ah non, cette non, plus jamais ça, seulement voila la

Il semblerait que des cas d'amnésie caractérisée soient

Relevés, tendant a prouver, qu'avec facilité

Les erreurs du passé peuvent se renouveler

Et faire l'affaire des supporters de la croix de fer

Le bras tendu en l'air, le sigle rebelle en bannière

BOUM BOUM BANG, BANG shoote-moi ça, double "R",

Avec plaisir, je les shoote dans la tête, même à terre

National est ce front, international est l'affront

Voila pourquoi je fais front, fronçant les sourcils

Quand le sénile s'amuse à faire un score de 25 % dans ma ville

Non plus jamais ça, stoppons tout ca

Stoppons l'hémorragie, cérébrale est l'embolie

Vous avez compris

Vous avez saisi, ressaisissez-vous

La jeunesse se doit d'être à l'heure, au rendez-vous

Fixer, en effet, pour pisser sur la flamme tricolore

Le putain d'étendard du parti des porcs,

Moi trop harcore ?

Mais j'aimerais les voir morts

Je rêve parfois de les voir en victimes, martyres dans un film gore

Oui, oui, vous avez compris qui je suis

Je combats ceux dérangés par les odeurs et les bruits

Car on est tous las de ce retour au même schéma

Auquel on avait déjà répondu : plus jamais ça !!!

 

{Refrain:}

Mais on est tous las de ce retour au même schéma (x4)

 

Ah non cette fois non, pas question, ils n'auront non, pas de pardon, non,

Ni d'indulgence, non, quand ma faction passe a l'action

Tous furibonds prêts à bouffer ces tronches de cons

Ah non, cette fois non, je leur fais encore front

Nationale est la lobotomie que nous acceptons

De toi, mais aussi de toi, vous qui restez sans voix

Pendant que ces pourris s'octroient continuellement le droit

De tenter, de morceler la populace par leurs idées,

Puis d'essayer d'amputer certains éléments de notre passé

Alors ne laissons pas le temps, prendre les devants

Ne laissons pas le temps aller en refermant

Toutes les blessures de ce cas de figure

Qui n'en avait pas simplement l'allure, mais qui furent :

L'apogée d'une idéologie de mort

Que fut l'épuration ultra-ethnique dès lors,

De nos jours cette bannière est encore là,

Assurée par les nouveaux butors...

ah ah (viens enculé... Pang pang pang)

 

{Refrain:}

Mais on est tous las de ce retour au même schéma {x4}

 

Les honneurs, la patrie, les conquêtes et les colonies,

On a déjà vu le résultat de ces conneries

Alors va-t-on continuer à se laisser manœuvrer

Par la haine d'un déséquilibré mental

Je vous rappelle qu'il prône la ségrégation raciale

Je vous rappelle encore que cet homme n'est pas normal

Et ce, depuis la déconvenue de la guerre d'Algérie

Qu'il n'a pas digérée

Mais nous, on s'en bat les couilles, on n'était pas la

Et on est tous las de ce retour au même schéma

Mais on est tous las de ce retour au même schéma

Mais on est tous las de ce retour au même schéma

Mathématiquement c'était sur, ce passé chargé d'injures

Mais, ce qui est plus sur pour le futur

C'est qu'on aura droit a ce même climat

 

{Refrain:}

Mais on est tous las de ce retour au même schéma {x4}
3-Tout n'est pas si facile

Tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'a un fil

1983, il y a plus de dix ans déjà

Le Hip Hop en France faisait ses premiers pas

Il n'y avait pas de règle, pas de loi

Non surtout pas de contrat

Pas de problèmes entre toi et moi

Tout était clair, du but à la manière

Dont tout devait se faire, naïf, novice, mais tellement fier

D'évoluer dans un système parallèle

Où les valeurs de base étaient pêle-mêle

Peace, Unity, Love and Having Fun

Le Hip Hop n'a jamais eu besoin de gun

Ni de gang, de toys ni de bande

Mais plutôt de la foi de ce qui en défendent

La mémoire et l'éthique, les valeurs essentielles

Celles qui créent encore l'étincelle lorsque je me rappelle

Des premières heures du terrain vague de la Chapelle

A l'époque les héros s'appelaient Actuel

Lucien, Dee Nasty, Tecol et Meo

Big-up, big-up pour être resté aussi longtemps tout en haut

De l'affiche, aussi haut que le flot de mes mots

Il en aura fallu du boulot, des heures et des heures

Des jours et des jours, et des années même

Pour que le Hip Hop tienne

Tout ne fût pas si facile pour le suprême

 

{au Refrain}

 

Tout ne tient qu'à un fil donc on se doit d'être habile

Car l'amitié mais aussi la sincérité

Sont des choses qui à tout moment peuvent déflagrer

C'est le côté obscur, que cache notre nature

Ouais ! J'en ai l'exemple, ça m'a foutu une trempe

Qui m'a ouvert les yeux sur ce sujet bien épineux, tant mieux

Croyant que la galère nous ralliait sous une bannière

Croyant que la galère faisait de nous des frères

Hier c'était le cas, pas si longtemps dis-moi

Non trois-quatre ans maximum puis il y a eu maldonne

A savoir la façon dont a évolué l'histoire

Et ô combien l'unité, même en pensée, est illusoire

Oh ! C'est bon, laissez tomber les mouchoirs

C'est OK, On est toujours là pour foutre la foire

Effectif diminué et un obstacle déjà sauté

Qui nous à peine freiné, mais sachez que

 

{au Refrain}

 

On a grandi ensemble, on a construit ensemble

Je me remémore les discussions que l'on avait ensemble

Et nos rêves, tu t'en souviens de nos rêves

Quand on été dans les hangars, quand on sentait monter la fièvre

Putain c'est loin tout ça, c'est loin

J'ai passé mon adolescence à défoncer des trains

Je ne regrette rien

On a tellement tutoyé de fois le bonheur qu'on pourrait mourir demain

Sans regret, sans remords

Notre seule erreur était de rêver un peut trop fort

En omettant le rôle important que pouvait jouer le temps

Sur le comportement de chacun, pourtant

On venait tous du même quartier

On avait tous la même culture de cité

Ouais ! C'était vraiment l'idéal, en effet

On avait vraiment tout pour réussir mais

Tout n'est pas si facile, les destins se séparent, l'amitié c'est fragile

Pour nous la vie ne fut jamais un long fleuve tranquille

Et aujourd'hui encore, tout n'est pas si facile

{au Refrain}
4-Come again

{Refrain:}

Pour que ça sonne funk

Laisse-moi sampler du funk

Tout d'abord, une première mise au point

Un simple rappel

Je ne suis en aucun cas politicien

Tout au plus chroniqueur, simple reporter

Tuant dans l'œuf le virus de la rumeur

Ceci étant dit, là n'est pas mon seul hobby

Je suis aussi fier de faire partie de la clique

Des MC's au style atypique, qui choque

Vivant au rythme de la musique de notre époque

Le rythme est soûl, jazz ou funkadéklic

Je glisse mes rimes dessus de façon magnifique

C'est clair, Je dirais même c'est limpide

Comme une coupure Kool Shen, come again come

 

{au Refrain}

 

Systématiquement pris par l'envie

D'un instant funky

Non pas de facétie

Mais plutôt de la basse

Un riddim qui tabasse

Manettes à fond, ça décrasse

Et crée de l'espace

C'est la thérapie que je suis de puis tout petit

Sans comprendre, j'en étais déjà épris

J'en avait déjà l'envie

Ne me doutant pas que ceci tracerait ma vie

Me permettant d'échapper à l'ennui

J'en ai pour toute une vie, so funky

Qui, qui je suis ?

Quoi ! Vous ne m'avez toujours pas remis ?

Moi, gardien de sa survie pour toute la décennie

Moi, contre la perfidie qui jette le discrédit

L'infra-soul, l'infra-jazz, l'infra-funk

Vous avez dit funk ?

Et là je reviens comme un tank

Sur ce groove qui tonne

Voici le new gorgon

Quoiqu'il advienne

Il come and again come

 

{au Refrain}

 

Mais quoi ? Quoi, qu'entends-je ?

D'où veinent ces critiques comme quoi le sample serait le sida de la musique ?

Diagnostic morbide anachronique et stupide

Emanant sûrement d'un looser marqué par les rides

Bon, trêve de plaisanterie, je veux du funk

Je veux que ça swingue hardcore, si possible

Donc mettez de côté le côté borné qui vous caractérise

Le rap est un bol d'air pur, un coup de brise phénoménal

Un coup de fouet monumental

Deux cas de figure, bien sûr, le bien le mal

Certains critiquent, d'autres plus malins prennent nos techniques

Même Mick Jagger a fait un hit avec un funky beat

Alors qui conteste et qui change de bord ?

A l'heure où des rock-stars évitent la mise à mort

Grâce notamment à l'apport du sampler dès lors

Le Hip Hop prend sa place et se révèle encore

Beaucoup plus créatif dans tous les domaines

Que ce soit des textes free ou des textes à thème

J'aime quand la mélodie m'amène sur des rythmes funky comme

 

Come again come
5-Qu'est-ce qu'on attend ?

{Refrain:}

Mais qu'est-ce, mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu ?

Les année passent, pourtant tout est toujours à sa place

Plus de bitume donc encore moins d'espace

Vital et nécessaire à l'équilibre de l'homme

Non personne n'est séquestré, mais s'est tout comme

C'est comme de nous dire que la France avance alors qu'elle pense

Par la répression stopper net la délinquance

S'il vous plaît, un peu de bon sens

Les coups ne régleront pas l'état d'urgence

A coup sûr...

Ce qui m'amène à me demander

Combien de temps tout ceci va encore durer

Ça fait déjà des années que tout aurait dû péter

Dommage que l'unité n'ait été de notre côté

Mais vous savez que ça va finir mal, tout ça

La guerre des mondes vous l'avez voulue, la voilà

Mais qu'est-ce, mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu ?

Mais qu'est-ce qu'on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ?

 

{au Refrain}

 

Je n'ai fait que vivre bâillonné, en effet

Comme le veut la société, c'est un fait

Mais il est temps que cela cesse, fasse place à l'allégresse

Pour que notre jeunesse d'une main vengeresse

Brûle l'état policier en premier et

Envoie la république brûler au même bûcher,

Ouais !

Notre tour est venu, à nous de jeter les dés

Décider donc mentalement de s'équiper

Quoi t'es miro, tu vois pas, tu fais semblant, tu ne m'entends pas

Je crois plutôt que tu ne t'accordes pas vraiment le choix

Beaucoup sont déjà dans ce cas

Voilà pourquoi cela finira dans le désarroi

Désarroi déjà roi, le monde rural en est l'exemple

Désarroi déjà roi, vous subirez la même pente, l'agonie lente

C'est pourquoi j'en attente aux putains de politiques incompétentes

Ce qui a diminué la France

Donc l'heure n'est plus à l'indulgence

Mais aux faits, par le feu, ce qui à mes yeux semble être le mieux

Pour qu'on nous prenne un peu plus, un peu plus au sérieux

 

{au Refrain}

 

Dorénavant la rue ne pardonne plus

Nous n'avons rien à perdre, car nous n'avons jamais rien eu ...

A votre place je ne dormirais pas tranquille

La bourgeoisie peut trembler, les cailleras sont dans la ville

Pas pour faire la fête, qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu

Allons à l'Elysée, brûler les vieux

Et les vieilles, faut bien qu'un jour ils paient

Le psychopathe qui sommeil en moi se réveille

Où sont nos repères ?

Qui sont nos modèles ?

De toute une jeunesse, vous avez brûlé les ailes

Brisé les rêves, tari la sève de l'espérance.

Oh ! quand j'y pense

Il est temps qu'on y pense, il est temps que la France

Daigne prendre conscience de toutes ces offenses

Fasse de ces hontes des leçons à bon compte

Mais quand bien même, la coupe est pleine

L'histoire l'enseigne, nos chances sont vaines

Alors arrêtons tout, plutôt que cela traîne

Ou ne draine même, encore plus de haine

Unissons-nous pour incinérer ce système
10-Paris sous les bombes

Il fut une époque à graver dans les annales

Comme les temps forts du Hip Hop sur Paname

S'était alors abreuvé de sensations fortes

Au-delà de toutes descriptions

Quand cela te porte

Paris sous les bombes

Le mieux c'était d'y être

Pour mesurer l'hécatombe

Une multitude d'impacts

Paris allait prendre une réelle claque

Un beau matin à son réveil

Par une excentricité qui l'amusait la veille

C'était l'épopée graffiti qui imposait son règne

Paris était recouvert avant qu'on ne comprenne

 

Paris sous les bombes

C'était Paris sous les bombes

 

Où sont mes bombes, où sont mes bombes

Avec lesquelles j'exerçais dans l'ombre

Quand nos nuits étaient longues

Et de plus en plus fécondes

Ouais ! On était là stimulés par la pénombre

Prêts pour lâcher les bombes

Prêts pour la couleur en trombe

Certains était là pour exprimer un cri

D'autres comme moi, juste par appétit

Tout foncedé, chaque soir Paris nous était livré

Sans conditions, c'était à prendre ou à laisser

Quel est le gamin, à l'âge que j'avais

Qui n'aurait pas envié l'étendue que couvrait

Nos aires de jeux à l'époque

Quand il fallait qu'on se frotte aussi avec les keufs

Mais ce sont d'autres histoires en bloc

Je crois pouvoir dire qu'on à œuvré pour le Hip Hop

Désolé si de nos jours, y'en a encore que cela choque

 

Paris sous les bombes

C'était Paris sous les bombes

 

Pour Mad, TCG, big-up !

Pour les funky COP big-up !

Pour les 93 big-up !

Big-up , big-up ! aux autres, on a roulé au Top

J'entends encore d'ici les murmures

Le bruit des pierres sur les rails qui rythmaient l'allure

J'ai kiffé chacune de nos virées nocturnes

J'ai kiffé ces moments qui nous nouaient les burnes

C'étaient nos films à nous

C'était aussi une façon pour nous

D'esquiver la monotonie du quartier

Où l'odeur de la cité finit par te rendre fou

Alors on allait s'évader en bande

Fallait que l'on descende dans les hangars

Prendre de l'avance sur la COMATEC

Ainsi que sur les autres crews afin de faire le break

 

Paris sous les bombes

C'était Paris sous les bombes


14- Est-ce la vie ou moi ?

Mais quel triste sort que de se voir séparé du monde

Que de se sentir à l'étroit comme dans une tombe

Cloîtré, j'ai trop de mal à gérer

L'angoisse que l'incarcération finit par générer

Je voudrais pouvoir m'évader

M'enfuir loin d'ici

Ensevelir mes souvenirs

Et tuer le passé, puis l'effacer

Mettre de côté tout ce que j'ai vécu, c'est le plus difficile à faire

Mais j'espère que cette période d'ombre aura fait la lumière

Sur ce que va devenir ma vie dans l'avenir

Ce que je vais pouvoir faire dès que je vais sortir

D'ici la tête haute, mec!

J'aurais payé ma dette

Je veux que l'on me respecte

Pas pour mes erreurs de parcours

Mais pour mon utopique tentative de retour

A une vie dite normale

Sachez que ça hante mes rêves et que pour moi c'est vital

J'en ai rêvé des tonnes et des tonnes de fois

Mais est-ce la vie ou moi qui a décidé ça?

 

{Refrain:}

Mais est-ce la vie ou moi?

Mais est-ce la vie ou moi qui a décidé ça?

Mais est-ce?

 

Trois calendriers déjà, pourtant rien n'a bougé

Puis de nouveau, les mêmes têtes pas réhabilitées

C'était sûr, cela n'a pas évolué

Sauf ce doux parfum d'illusion de liberté

Qui gonfle en moi, et là je crois

Que le monde m'ouvrira encore une fois ses bras

Mais irréconciliable avec la réalité

Face aux exigences de la liberté

6 mois seulement et immanquablement

C'est reparti comme avant, je vais où va le vent

Porté pas mes potes qui m'engrènent, me suffoquent

Sale excuse dont j'use pour me sentir au-dedans plus propre

Mais nous savons bien qu'il n'en est rien

Quoiqu'il advienne j'ai taillé mon chemin

Et je ne sais plus si c'est la vie ou moi

Qui a décidé ça

Pourtant plein de fortes certitudes montent en moi

La défaite en est une

Et la haine en est une autre

A vie elles seront mes apôtres

Apôtres perturbant mes choix, mes repères

Non, sur moi plus rien n'a d'effet, salutaire

 

{au Refrain}

 

J'ai recouvré la vue, celle du prédateur

Par laquelle j'ai vu la perspective du bonheur

Erreur, je sais mais la tentation fut plus forte

Brader ma liberté au risque de finir derrière ces portes

Ne sont pas les choses qui m'ont traversées l'esprit

Non, j'ai plutôt fonctionné sans faire le tri

J'aurais dû, c'est sûr, envisager de reconstruire ma vie, mais

J'ai gâché toutes mes chances et mon énergie, ouais!

Tout ça est fini, à l'heure où je parle

Ma vie s'est changée en cavale

Une vie en transit, rien de plus infernal

Que d'être apeuré comme un animal

Chose que j'ai du mal à gérer car j'enrage

De n'avoir compris pour tourner la page

Sur ces business dont je n'évaluais pas l'importance

Comme celui qui fut l'ultime pour faire pencher la balance

Mais je passe sur les détails de cette histoire

Sachez qu'il y a eut mort d'homme, et je vous prie de croire

Que pas un jour ne passe sans que ma mémoire

Ne ravive ce souvenir sans aucun trou noir

Le lieu, l'heure et ce geste de trop, oui

Trop précipité pour que mon cerveau

Puisse, puisse gérer ce geste de trop

Ce geste de trop!...et ce fut clos!

 

{au Refrain}
15- La Fièvre

Tout a débuté un matin quand à dix heures dix

Je fus tiré du lit par l'emmerdeur de service

Mon voisin du dessus, en bon fan d'Elvis

Passe ses week-ends à foutre à fond

De lives de Memphis

Le pire, c'est que je n'ai quasiment pas dormi de la nuit.

Sache qu'hier au soir, je suis sorti, mec,

Jusqu'à six heures du mat.

Tu peux comprendre ça ?

Ça ne me fait pas plus de quatre heures de sommeil, exact !!

Je vais encore passer la journée la tête dans les vapes.

En plus, j'ai des rendez-vous importants, des interviews...

Ça risque d'être chaud, je suis de mauvaise humeur je l'avoue.

Mais j'assume. Je contrôle.

D'ailleurs, je suis déjà au volant de ma caisse,

Direction les Abesses,

Où j'ai rendez-vous avec

L'homme que l'on nomme Joey, Joey Starr.

Mais j'ai pas fait 500 mètres que les keufs m'arrêtent,

Et me prient de me mettre sur le coté afin de me soumettre

À un contrôle d'identité, simple formalité,

Quand on a ses papiers.

Mais voila, là, je les avais pas sur moi.

J'ai donc été invité au commissariat, où là,

Ils m'ont mis la fièvre pendant, pendant des heures...

MAIS ILS M'ONT MIS LA FIÈVRE...

PENDANT DES HEURES, DES HEURES...

Putain, trois heures maintenant que je l'attends...

Marre de faire la borne kilométrique comme trop souvent.

Le revoyant, me précisant, en insistant,

Qu'il me faut arriver dans les temps pour un truc important.

Quand apparaît devant moi une bitch.

C'est mal barré pour que je reste planté là,

C'est mal barré, faut que je me décide et fasse mon choix,

Temps de réaction: très net, c'est net.

J'ai plus qu'une seule idée en tête:

Faut que je la serre !!

Avant que ça ne me manque, il faut qu'on fasse la paire.

Mais il faut que je tempère mon excitation,

Car j'ai déjà la fièvre à la vue de ce canon.

Donc sous hypnose, trop contemplatif, je n'ose...

Non, non, non, laissez-moi un peu de temps, c'est pas le bon moment !

Je sais, j'ai pas la journée mais je peux prendre tout mon temps,

tant il lui plait que je lui fasse du rentre-dedans.

Cette forme qui s'ondule, moi ça j'aime, tant pis pour Kool Shen,

Je lache pas, non, j'enchaîne, comme se le doit l'orfèvre.

Jamais, jamais d'un coup deux lièvres.

Alors, pendant des heures...

MAIS ELLE M'A MIS LA FIÈVRE...

PENDANT DES HEURES, DES HEURES...

Oh, mais ils m'ont mis la fièvre, pendant des heures.

Je suis resté assis sur un banc, contre le radiateur.

J'avais pourtant des choses à faire.

J'avais beau leur répéter, mais y avait rien à faire.

C'était définitivement pas mon jour:

Déjà le rock au réveil, j'étais pas vraiment pour...

Y a des jours comme ça où tout ne va pas pour le mieux,

Y a des jours où tout part en couille, tout coule...

Parle pour toi, N'She, car pour moi ce fut terrible,

J'ai passé la journée avec une meuf terrible !!

Une bitch de magazine, beaucoup plus bonne que la plus bonne de tes copines!!

Donc, je te laisse imaginer la suite,

Je te fais pas de dessin, ça risque d'être censuré dans le clip,

Mais bon, il n'y eut pas de répit, pas de trêve...

Pendant des heures et des heures,

JE LUI AI MIS LA FIÈVRE...

PENDANT DES HEURES, DES HEURES...
Pour m'envoyer des paroles par e-mail :
bartbene@chez.com

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