FOETUS

Article de Vivian(e) Vog paru dans le numéro 3 d'Octopus (Automne 95)

 

Figure mythique de l'underground industriel et noise depuis une quinzaine d'années. Se cachant derrière de nombreuses incarnations dont les plus connues sont: You've got foetus on your breath/scraping foetus off the wheel/the foetus all nude review ou bien encore Clint Ruin, Jim thirwell a sorti juste avant l'été son nouvel album solo "Gash" sous le nom sobre de FOETUS. Oscillant entre les rythmes martiaux, les samples orientaux, les assauts bruitistes et des textes schizophréniques désespérés, "Gash" est également son premier album pour une major américaine (Sony) et Big Cat pour l'europe. Mais loin de toutes compromission, "Gash" est un excellent périple dans les méandres de la conscience humaine, versant sombre. Jim Thirlwell signe là l'un de ses meilleurs albums et n'est vraiment pas près pour des duos mièvreux avec Kylie Minogue (suivez mon regard).

 

 

Après une enfance passée à Melbourne, Australie, Jim Thirwell fut transformé par les concerts des SAINTS vers 76/77, ainsi que par ceux des BOYS NEXT DOOR (futurs BIRTHDAY PARTY), ce qui le décida à bouger vers Londres, car comme beaucoup d'autres le Punk-Rock était "la musique qu'il avait toujours voulu entendre" et Londres, la ville où tout se passait. Là, il joua du synthétiseur dans un groupe jazz/post-punk basé sur les cendres de PRAGVEC,

Bassiste à la base, il joua aussi avec une des formations de NURSE WITH WOUND et de WHITEHOUSE. D'ailleurs, on peut le retrouver au coté de William Bennett et Steve Stapleton pour l'album "Come". Mais, ces collaborations lui ont fait réaliser qu'il "n'étais pas fait pour travailler dans un environnement démocratique". Aussi travaillait-il le jour au Virgin Mégastore d'oxford street, et le reste du temps, il s'occupait de sa musique, en autarcie et tentait d'exorciser ses démons. "Spite in your face" est le premier single sorti en janvier 81 sous le nom de FOETUS UNDER GLASS sur le label qu'il venait de créer: Self Immolation. Il avait joué de tous les instruments, enregistré et mixé dans la même journée!

Le nom FOETUS lui est venu car "c'est quelque chose que nous avons tous en commun, nous en avons tous été un, Foetus est le plus petit dénominateur commun". Dés cette époque, il utilisait des bandes et des boucles bien avant que le sampling exista. Une musique qui posséda assez rapidement cette grandiloquence métallique et martiale, accompagné d'une voix malsaine et criarde qui fit sa réputation. En ce sens, il n'est pas étonnant qu'il finit, quelques années plus tard par enregistrer un disque avec Roli Mosimann des SWANS sous le pseudonyme de WISEBLOOD pour le mini-album "Peddle to the Metal". En 1981, Jim Thirlwell rencontra grâce à Mick Harvey (de BIRTHDAY PARTY), avec il partageait un appartement, celle qui l'influença de manière indéniable:Lydia Lunch. A l'époque où il habitait Sydney, il écoutait déja MARS/DNA, toute la scène No New-York en fait, et évidemment TEENAGE JESUS AND THE JERKS dans laquelle elle s'extériorisait déja de manière provocante. C'est elle qui le contacta, car elle souhaitait le voir écrire sa bio pour la presse, après avoir vu ceux qu'il avait écrit pour BIRTHDAY PARTY. La suite est connue, ils vécurent et travaillèrent sept ans ensemble, que ce soit au cinéma dans le court-métrage de Richard Kern "Submit to me now", ou en musique pour le mini-Lp "stinkfist" ou le "Don't fear the reaper Ep". Ils arrivèrent à New-York via la tournée qu'elle avait monté, "the Immaculate Consumptive tour", dans lequel on retrouvait également Nick Cave et Marc Almond.

Jim Thirlwell a sorti 32 enregistrements en 14 ans sous 19 identités différentes. Il a également sorti deux albums d'instrumentaux, dont l'un avec Don Fleming, "Quilombo" et "Godnwanaland" sous le nom STEROID MAXIMUS. Mais, c'est en tant que Re-mixer, que certains d'entre vous le connaissent plus particulièrement puisqu'il a re-mixé des titres de FRONT 242/PRONG/JESUS AND MARY CHAIN/RED HOT CHILI PEPPERS /EMF et NINE INCH NAILS pour qui il transcenda de manière magistrale leur "Self Destruction" que l'on retrouve sur l'excellente compilation "Further down the Spiral". Sans mentionner bien sur la production du dernier album de SILVERFISH "OrganFan".

Bref, Jim Thirlwell possède un des C.V les plus impressionnant dans le milieu underground. Ne dit-on pas qu'il est l'un des pionnier du mouvement industriel, par rapport aux groupes comme MINISTRY ou NIN (on pourrait tout aussi bien citer COP SHOOT COP ou PIG FACE), mais il préfère s'en tirer par une pirouette en disant que tant que l'on dit qu'il est "le parrain et non le grand-père" de cete scène, ça ne le dérange pas, mais qu'après tout, cela vient surtout des médias. Il acquiesce d'ailleurs quand Genesis P.Orridge dit que l'Industriel a vécu et est mort avec THROBBING GRISTLE, il ajoute simplement deux autres groupes: SPK et NEUBAUTEN. "Je ne peux pas dire que j'ai montré le chemin pour le sampling ou le Grunge industriel...Ca m'irrite juste quand les gens copient aveuglement sans essayer de l'élever au niveau supérieur...ce qui m'importe n'est pas de réclamer un style particulier...je ne suis pas attaché à un style en particulier, je n'ai pas de formule...je peux intégrer 5 styles différents en un morceau. Regarde le morceau "Hammer Falls" (sur le dernier album "Gash"), il commence par des éléments ethniques, puis il y a ces accords puissants qui sont enchainé à un air de Big Bands pour finir par des guitares tronçonneuses, et le tout reste cohérent".

Influencé esthétiquement autant par les RESIDENTS que par CAPTAIN BEEFHEART ou BIRTHDAY PARTY, il cite également STOCKHAUSEN et JOHN CAGE et les artistes de "comics" comme Robert Williams, Pizz, Gary panter ou bien Alex Gray. On comprend mieux également sa fascination pour des pochettes provocatrices et ambigües, à base de dessins choc proche d'un esthétisme Manga combiné avec un occidental germanique.

La musique de FOETUS est traumatisante, subversive, sans concession et nihiliste. Sa vision du monde ne laisse aucune place au bonheur ou à l'amour, mais plutôt à une image sombre des réalités de l'âme humaine. L'auditeur peut s'identifier à ce discours à cause de cette fascination pour la confusion et le trouble que nous pouvons ressentir devant tout ce qui nous dépasse. Même si FOETUS n'évite pas tout à fait les pièges de l'ambiguïté, (cf cette phrase tiré de"they're not so true" où il chante: "You see them walking down the blackened boulevard/ you give them half an inch and they take a yard", ou bien celle d'"english faggott"), on devine une âme dont la sensibilité est à fleur de peau, comme va nous le montrer cette interview réalisée par téléphone il y a quelques semaines où vous aller découvrir FOETUS sous un jour différent de ce personnage diabolique que la légende a colporté.

"That deceit that i feel makes me cross myself and kneel/i don't pray to the lord, just self-flagellate some more/she said i pass out on the floor, at least i ain't no junkie whore/ sure i get into some strife/ but at least i made myself a life". D'après le morceau "Slung" sur l'album "Gash".

- "Gash" est ton premier album studio, en tant que FOETUS, depuis "Thaw" qui était sorti en 1988. Cela fait deux ans et demi que tu travaillais dessus, dans ton propre studio ( Self immolation studio à Brooklyn) pourquoi un tel laps de temps?

Jim Thirwell- J'ai passé pas mal de temps à ré-écrire le travail d'autres groupes en tant que re-mixer et c'était plutôt dur de se remettre dans le flot de l'écriture. J'ai écrit quelque chose comme 50 morceaux en fin de compte durant tout ce temps, et j'ai vraiment détesté les 10 premières. Je me demandais si j'allais pouvoir écrire à nouveau. Puis le 11 morceau fut "Mortgage", qui débute l'album, et ça a tout déclenché en moi à tel point que je ne pouvais plus m'arréter.

- j'ai l'impression que l'album est basé autour du morceau de 11 minutes "Slung" trés big bands./jazzy?

J- je ne pense pas, je ne suis pas d'accord. Je pense que chaque morceau a son importance.

- je voulais dire que les paroles sont très fortes particulièrement sur ce morceau...

J- Les paroles de "Slung" et de "Downfall" parle de cette séparation laide avec une fille qui m'arrivait à ce moment là. La nuit précédent l'enregistrement des voix pour "Downfall", je l'ai rencontré dans la rue et on a eu une grande engueulade. Elle est ensuite rentrée chez elle et m'a téléphonée pour me dire qu'elle engageait un "restraining order" contre moi. Aussi quand je suis arrivé au studio, j'étais si fou de colère que j'ai fait la deuxième prise du morceau d'une traite et on l'a laissée telle quelle sur l'album. Et je pense que tu peux entendre la colère et la passion derrière ça. Et pour revenir au morceau "slung", cela parle de déception, de trahison et de quelqu'un d'estropié au sens émotionellement. Tu sais, je ne triche pas avec mes sentiments, il n'y a pas de second degré, je pense vraiment ce que je chante.

- Tu as l'habitude de dire d'ailleurs que tous tes disques sont autobiographiques.

J- Oui, c'est vrai, ce sont des bouts de ma vie. Mais pour moi, "Gash" est le plus intense, le plus émotionnel et le plus passionné et musicalement..(il s'emballe) c'est également mon préféré. Et l'une des raisons à tout ça, c'est que j'ai fait tant de choses désespérées entre ces deux albums. Toutes les choses différentes que j'ai fait ont en quelque sorte "éduqué" ce disque.

- Est-ce que tu peux voir "Gash" comme une forme de catharsis"?

J (il cherche ses mots)- Tous les disques de FOETUS sont comme un journal intime de ma vie...Pense plutôt à une analogie comme "gratter la croute" ou bien comme ouvrir une plaie et si tu l'ouvre, cela ne s'améliore pas. Alors dans un monde idéal, ce serait une catharsis, mais malheureusement ça n'y ressemble pas. (il prend une voix plus calme, mais plus fatiguée) Durant la tournée U.S que j'ai effectué cet été, je me suis retrouvé dans des états si vulnérables, j'étais comme en train de pleurer sur scène. A un concert sur scène à Philadelphie, je me suis enfui de scène et je ne pouvais pas revenir. C'est le groupe qui est venu me chercher dans les backstages et m'a forcé à revenir. Parce que tous ces morceaux...(il semble revivre ces moments) ça devrait être cathartique, mais ça ne l'étais pas car je me retrouvais en train de vivre ces émotions chaque nuit. "I'll meet you in Poland baby", est également un autre morceau qui me déchire le coeur, j'aimerais tellement que cela soit si cathartique..je suis vraiment si déprimé...

-(arrivé à ce stade de la conversation, je ne sais comment réagir, étant surpris par son franc-parler et par le fait de rentrer ainsi dans son intimité ), et chanter ces morceaux, ça ne te fais pas aller mieux?

J- (pause), si tu veux dire qu'écrire le morceau comme une forme de catharsis, et que je puisse extraire cela de mon cerveau puis passer à autre chose, ce n'est pas ce qui se passe. Ce que cela fait, ça automatise mon disfonctionnement émotionnel et je me sens comme ça tout le temps. D'une certaine manière, si tu veux dire, catharsis au sens du "cri primal" thérapique, je ne sais pas. Je veux dire, je pleure toutes mes larmes sur scène chaque soir et je ne sais pas à quel point ça doit être cathartique. Si cela doit aller jusqu'à être couvert de sang et aller à l'hopital, je trouve ça plutôt pathétique.

- Qu'est-ce qui peut te rendre vulnérable, fragile?

J- Juste la manière dont je suis, c'est-à-dire une èspèce de déchets pathétique. Je n'ai aucune estime pour moi-même, je suis maniaco-dépréssif. Voilà pourquoi je suis aussi...

- tu parle également beaucoup de ta haine envers toi-même.

J- Qu'est-ce que je peux dire? je sais que je ne devrais pas...je pense simplement que...je sais pas. Tu devrais plutôt appeler mon psy ou le magasin d'alcool au coin de la rue.

- Sur le morceau "Steal Your Life Away", tu chante: "je me sens suicidaire, je me sens meurtrier", qu'est-ce qui t'a toujours retenu de le faire?

J- (il fait répéter la question) rien ne m'a retenu. Je n'ai simplement pas eu du succès jusqu'à présent. Ca doit te montrer à quel point je suis un loser, je ne peux même pas faire ça. (pause)...

- Lorsque je t'es vu sur scène cet été à New-York, j'ai eu l'occasion de t'apercevoir dans la rue peu avant le concert, et tu semblais quelqu'un de très abordable, voire sympathique ce qui allait à l'encontre de cette image très dur, maléfique et cette réputation plutôt effrayante que tu engendre?

J- Il n'y a pas de différence entre ce que tu perçois comme ma personne sur scène et ce que je suis vraiment. Ce sont juste des aspects différents de ma personnalité. Je ne suis pas le plus heureux sur scène..(pause).Le groupe est un peu comme un revolver dont je serais la balle. Mais c'est la même personne. Crois-moi. Je pense que je suis un mec sympa, même si pas mal de gens ne sont pas d'accord et ils ont surement de bonnes raisons. Mais quelque soit ce que tu perçois de moi sur scène, je me révèle dans certaines situations sociales assez souvent et c'est pour ça que j'ai des cicatrices et des bleus sur moi...Si tu pense ça en me jugeant de l'extérieur, tu devrais voir celui à l'intérieur.

-Est-ce que tu te sens bien dans ce monde?

J- Eh bien je..(pause). Non, pas du tout. Je suis un...Je pense que je m'y adapte autant que je peux, mais je vis dans mon propre monde (pause). Je veux dire: j'aime les gens, j'aime certaines personnes. Mais le truc est que je suis un "misfit", un inadapté et que je ne fonctionne pas normalement. J'éloigne loin de moi les gens délibérément (il dit cela avec regret). Je pense que je devrais dire à ceux qui veulent avoir une relation avec moi de lire mes paroles avant, comme ça ils sauront où ils vont.

-Pense-tu que les gens comprennent tes textes au premier degré, que tu écris à propos de ce que tu ressens vraiment?

J- Je n'en ai rien à foutre de la manière dont les gens perçoivent mes morceaux, je les écris pour moi. Ils peuvent prendre ce qu'ils veulent. Je n'écris pas pour une audience. Pourtant je pense que mes disques sont très accessibles et que toutes les personnes qui peuvent les écouter les aiment vraiment. Comme ce vieux de 65 ans qui tient un bar sur la seconde avenue et qui a mis mes disques dans son juke-box ou les filles du mec qui fait mon merchandising qui ont 9 et 1 an!, elles sont fans de ma musique. Tu te rends compte?...Je n'essaye pas de plaire à quelqu'un sinon à moi-même. Je suis mon plus acharné critique. J'ai des tonnes de morceaux chez moi que je ne veux pas sortir. Peut-être 20 ans après ma mort, mais j'aurais emporté le listing dans ma tombe!!.

-Le label Thirsty Ear ré-edite ton backcatalog, comme l'album "Hole" de 84 et "Snail" de 85. Es-tu fier de tous ces disques que tu as sorti ou n'as tu pas quelques regrets?

J- Je pense qu'il n'y a pas un seul disque dont je ne suis pas fier. Ca ne reflète pas nécéssairement ce que je fais maintenant, mais si je ne les avais pas fait à cette période, je ne serais pas arrivé à cette conclusion artistique que j'ai maintenant. Je pense que ces deux albums sont toujours aussi important aujourd'hui. A cette époque, chaque disque que je sortais correspondait à ce que je voulais dire à ce moment là. Pour mes 6 premiers disques, je me cherchais encore et c'est avec l'album "Hole" en 1984 où j'ai eu l'impression de m'être trouvé. Et depuis, j'ai suivi cette voie. J'ai une vision assez claire de ce que je veux. Je ne me suis jamais compromis...je dis ce que je pense et je pense ce que je dis. Et je pense que "Gash" est le sommet de mes parcours artistiques.

- Le morceau "Take It Outside Godboy" sur ton dernier album parle de la religion et des attaques anti-avortement sur les cliniques qui le pratiquent.

J- Je suis profondément contre la religion et contre les dogmes religieux, la chrétienté. Je suis contre le formalisme religieux, contre la droite et les gens qui te disent ce qu'il faut dire et ce qu'il faut faire. Donc, c'est également contre les mouvements anti-abortion et il y a cette phrase qui dit: "Quand tu cite la bible, j'arme mon fusil". Ca veut dire: "tires-vous de ma vie, n'essayez pas de me convertir"..Ce qui est drole avec ce deal avec Sony, c'est qu'ils doivent mettre ces stickers "Parental advisory", et pour une fois je n'ai mis aucun juron sur l'album, donc je suis passé à travers, ce qui est très drole puisque le contenu est si intense".

Cette interview se termine en discutant de Kevin Martin ou de Mick Harris, des RUINS, du volume 2 de la compilation Mesomorph Enduros avec BOSS HOGG et PAVEMENT, il évoque rapidement la bande originale du film tiré du roman de J.G Ballard "The Atrocity Exhibition" dont il a la charge et dans laquelle vous retrouverez des morceaux de MAIN, GASPAR BROTZMAN, DENISON KIMBALL TRIO etc...il s'emballe aussi sur deux groupes qui l'on suivit sur sa tournée américaine: HALCYON et ULTRA-BIDE, puis il rajoute JENNIFER CHARLES. "Elle sort un disque sur Radioactive, la musique est incroyable. Imagine CODEINE qui rencontrerait les LOUNGE LIZARDS/LYDIA LUNCH et BOWIE période Alladin Sane. C'est très sexy et elle, c'est une déesse, une diva. C'est son premier groupe, et j'aimerais l'avoir en licence sur mon label et l'amener en Europe". J'apprendrais également qu'il prépare un CD-ROM, tout comme le groupe français FISHERMAN.

FOETUS sera en concert aux Transmusicales pour l'une de ses rares dates en Europe. De manière surprenante, le concert qu'il a donné au Tramps de New-York cet été était très Rock, pas vraiment bruitiste avec même une reprise du "I'm The Walrus" des BEATLES, comme quoi tout arrive. Mais cela reste très intense, et sur scène, FOETUS se donne vraiment même si les musiciens qui l'accompagne , ont plutôt l'air d'être des requins de studio. Sur "Gash", il était accompagné du batteur d'UNSANE, du bassiste Tod de COP SHOOT COP, de Marc Ribot et de Steven Berstein des LOUNGE LIZARD aux cuivres. Prions pour que ce line-up sonique le suive jusqu'à cette date en France.

DERNIERE MINUTE: FOETUS a annulé son concert pour une sombre histoire de visa, mais devrais pouvoir revenir au Printemps prochain

"You think you know me but you don't want to ever feel the way that i do". Friend or foe. extrait de l'album "Gash".

remerciements aux magazines OPTION, RAYGUN et ALTERNATIVE PRESS pour la partie historique.