Lancés en 1991 par Claude ALLEGRE, alors conseiller de Lionel JOSPIN, ministre de l'éducation nationale,
les Instituts Universitaires Professionnalisés avaient vocation d'être de véritables programmes d'insertion professionnelle.
Offrant ainsi une parade aux sempiternelles critiques formulées à l'égard des universités qui ne forment que des diplômés inaptes
à s'insérer dans le monde de l'entreprise. Le pari ? Mettre sur pied une filière qui se rapproche des grandes écoles mais des frais moindres.
Ce qui séduit les candidats car le coût de l'IUP s'élève aux droits universitaires, ce qui est largement moins onéreux q'une école de commerce.
En 1991, les IUP étaient au nombre de 30. Aujourd'hui, on en compte plus de 180 répartis dans 6 universités. Plus de 20 000 étudiants sont ainsi concernés.
Ils se prédestinent à être les futurs cadres de l'industrie, du commerce et de la gestion et réussissent.
Le taux de placement dans les trois mois qui suivent la sortie de l'école avoisine les 80 %.
Mais dans le détail, il n'existe pas moins d'une vingtaine de spécialités différentes particulièrement porteuses (informatique, chimie, mécanique, commerce, communication, management du sport
, tourisme, banque, finance, ...). Basés sur l'alternance, les IUP associent étroitement les entreprises à la définition de leurs programmes ainsi qu'aux enseignements et sont ouverts à l'international.
La formation comporte au moins 19 semaines en entreprise ainsi qu'une initiation aux méthodes de recherche.
La pratique d'au moins une langue étrangère y est obligatoire.
Des points forts que les recruteurs apprécient, même s'ils ne distinguent pas toujours très bien les IUP de la jungle des diplômes que proposent les universités.
Alors pour être plus visibles et reconnus, certains secteurs, notamment le tertiaire industriel, ont adopté ces professionnels comme professeurs.
Il n'en fallait pas plus pour qu'ils situent mieux le niveau des IUP à mi-chemin entre la formation universitaire classique et l'école de commerce
ou d'ingénieur.
Enfin, comme l'insertion professionnelle demeure la vocation principale des IUP, ceux-ci proposent aussi à leurs ingénieurs-maîtres un troisième cycle spécifique en deux ans, le DRT
(diplôme de recherche technologiques), également ouvert aux diplômés des écoles d'ingénieur.
Après 6 mois d'initiation à la recherche, sous la conduite d'un enseignant ou des professionnels,
les étudiants passent alors 18 mois dans un laboratoire ou un bureau d'étude pour effectuer, dans le cadre d'un contrat de travail, une recherche technologique correspondant à un besoin individuel
défini avec l'entreprise d'accueil.
Par ailleurs, les ingénieurs-maîtres des IUP peuvent bénéficier d'équivalences pour intégrer une école d'ingénieur.
La voie des troisièmes cycles universitaires du type DESS (diplôme d'études supérieurs spécialisées) ou DEA
(diplôme d'études approfondies) leur est également ouverte.