Pour plus de belles paroles :
(Choisissez au hasard, elles sont toutes aussi belles !)

La vie par Mère Térésa de Calcutta

La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, protège-la.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, affronte-la.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est un bonheur, mérite-la.
La vie est la vie, défends-la.
La vie est une opportunité, cueille-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, réalise-le.
La vie est est un défi, affronte-le.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, découvre-le.
La vie est une promesse, maintiens-la.
La vie est tristesse, dépasse-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est une lutte, accepte-la.
La vie est une aventure, risque-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défend-la.
Si...
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres la perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

Rudyard Kipling
If...
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you;
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or, being lied about, don't deal in lies,
Or, being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise;

If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with triumph and disaster
And treat those two imposters just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build 'em up with wornout tools;

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on!"

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with kings - nor lose the common touch;
If neither foes nor loving friends can hurt you;
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run -
Yours is the Earth and everything that's in it,
And - what is more - you'll be a Man my son!

Ruyard Kipling

Désidérata
"Va paisiblement ton chemin, à travers le bruit et la hâte,
Et souviens-toi que le silence est Paix.
Autant que faire se peut, et sans courber la tête,
Sois ami avec tes semblables ; exprime ta vérité
Calmement et clairement. Ecoute les autres,
Même les plus ennuyeux et les plus ignorants.
Eux aussi ont quelque chose à dire.
Fuis l'homme à la voix haute et autoritaire ;
Il pèche contre l'esprit.
Ne te compare pas aux autres,
Par crainte de devenir vain ou amer,
Car toujours tu trouveras meilleur ou pire que toi.
Jouis de tes succès, mais aussi de tes plans.
Aime ton travail, aussi humble soit-il,
Car c'est un bien réel, dans un monde incertain.
Sois sage en affaires, car le monde est trompeur.
Mais n'ignore pas non plus que vertu il y a,
Que beaucoup d'hommes poursuivent un idéal
Et que l'héroïsme n'est pas chose si rare.
Sois toi-même et surtout ne feins pas l'amitié,
N'aborde pas non plus l'amour avec cynisme, car
Malgré les vicissitudes et les désenchantements,
Il est aussi vivace que l'herbe que tu foules.
Incline-toi devant l'inévitable passage des ans
Laissant, sans regret, la jeunesse et ses plaisirs.
Sache que, pour être fort, tu dois te préparer
Mais ne succombe pas aux craintes chimériques
Qu'engendrent souvent fatigue et solitude.
En deçà d'une sage discipline, sois bon avec toi-même.
Tu es bien Fils de l'univers, tout comme les arbres et les étoiles.
Tu y as ta place. Quoi que tu en penses, il est clair
Que l'univers continue sa marche, comme il se doit.
Sois donc en paix avec Dieu, quel qu'Il puisse être pour toi ;
Et quelles que soient ta tâche et tes aspirations
Dans le bruit et la confusion, garde ton âme en paix.
Malgré les vilenies, les labeurs, les rêves déçus,
La vie a encore sa beauté. Sois prudent. Essaie d'être heureux."

MAX EHRMANN



Desiderata
Go placidly amid the noise and the haste,
and remember what peace there may be in silence.
As far as possible, without surrender,
be on good terms with all persons.
Speak your truth quietly and clearly, and listen to others,
even to the dull and the ignorant;
they too have their story.
Avoid loud and aggressive persons;
they are vexations to the spirit.
If you compare yourself with others,
you may become bitter or vain,
for always there will be greater and lesser persons than yourself.
Enjoy your achievements as well as your plans.
Keep interest in your own career, however humble;
it is a real possession in the changing fortunes of time.
Exercise caution in your business affairs,
for the world is full of trickery.
But let this not blind you to what virtue there is;
many persons strive for high ideals,
and everywhere life is full of heroism.
Be yourself. Especially do not feign affection.
Neither be cynical about love;
for in the face of all aridity and disenchantment,
it is perennial as the grass...
Take kindly the counsel of the years,
gracefully surrendering the things of youth.
Nurture strength of spirit to shield you in sudden misfortune.
But do not distress yourself with dark imaginings.
Many fears are born of fatigue and loneliness.
Beyond a wholesome discipline, be gentle with yourself.
You are a child of the universe no less than the trees and the stars;
you have a right to be here. And whether or not it is clear to you,
no doubt the universe is unfolding as it should.
Therefore, be at peace with God, whatever you conceive him to be.
And whatever your labors and aspirations,
in the noisy confusion of life, keep peace in your soul.
With all its sham, drudgery and broken dreams,
it is still a beautiful world. Be cheerful. Strive to be happy.
Max Ehrmann copyright 1927.

In some reference books, Desiderata is still sometimes thought
to have been 'found' at Old St. Paul's Church in Baltimore
and to date back to 1692.
It was actually written by Max Ehrmann and copyrighted
by him in 1927, the copyright
was renewed in 1954 by Bertha K. Ehrmann.

"Desiderata"
Sois lucide et calme, mon Frère, au milieu du bruit et de la hâte.
Surtout n'oublie jamais quelle qualité de paix apporte le silence.
Autant que possible sans te soumettre, sois en bons termes avec tous.
Dis la vérité tranquillement et calmement. Surtout écoute les autres,
Même les sots et les ignorants ont leur histoire... donc, des choses à t'apprendre !
Evite les personnes bruyantes et agressives dont l'attitude est une vexation pour l'esprit.
Ne te compare jamais aux autres, tu risquerais de devenir vain et amer.
Saches une fois pour toutes qu'il y aura toujours des gens plus importants,
et d'autres plus petits que toi.
Réjouis-toi de tes réalisations autant que de tes plans ou projets.
Sois concerné par ta propre évolution, même humble :
elle est ta seule possession véritable, au travers des bonnes et mauvaises fortunes de ce temps.
Sois prudent dans tes affaire, car le monde est plein de pièges.
Mais que ceci ne te rende pas aveugle à la vertu : beaucoup de gens poursuivent un idéal élevé
et, un peu partout, la vie est pleine d'héroïsme.
Sois toi-même.
Ne fais jamais semblant d'aimer.
Ne sois pas cynique en amour car par-delà toute aridité et toute déception, l'amour est aussi éternel que le gazon !
Prends aimablement le conseil de tes aînés :
ils ont surmonté - plus ou moins bien - les embûches de la jeunesse.
Cultive un esprit fort, qui te soutienne dans l'adversité. Ne te détruis par toi-même par l'imaginaire :
bien des peurs ne sont nées que de la fatigue ou de la solitude.
Avec une saine discipline, sois un ami pour toi-même.
Tu es un enfant de l'Univers, rien de moins que les arbres ou les étoiles.
Toi aussi, tu as le droit d'être là...
Enfin, que cela te soit clair ou non, il ne fait aucun doute que le monde s'organise comme il se doit.
Sois donc en pais avec Dieu, quelle que soit la manière que tu Le conçois.
Quels que soient tes travaux ou tes aspirations parmi les bruyantes confusions de l'existence, vis en paix avec ton âme.
Malgré les piège, les ingratitudes et les rêves brisés, notre monde est encore et toujours BEAU.
Sois prudent. Efforce-toi d'être heureux.


Les Vers d'Or des Pythagoriciens

Je vais parler au Sage : éloignez les profanes
Vers de Pythagore, conservé par Stobée, Serm. 39


PREPARATION

Rends aux Dieux immortels le culte consacré;
Garde ensuite ta foi : Révère la mémoire
Des Héros bienfaiteurs, des Esprits demi-Dieux.


PURIFICATION

Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père,
Choisis pour ton ami, l’ami de la vertu ;
Cède à ses doux conseils, instruis-toi par sa vie,
Et pour un tort léger ne le quitte jamais ;
Si tu le peux du moins : car une loi sévère
Attache la Puissance à la Nécessité.
Il t’est donné pourtant de combattre et de vaincre
Tes folles passions: apprends à les dompter.
Sois sobre, actif et chaste; évite la colère.
En public, en secret ne te permets jamais
Rien de mal; et surtout respecte-toi toi-même.

Ne parle et n’agis point sans avoir réfléchi.
Sois juste. Souviens-toi qu’un pouvoir invincible
Ordonne de mourir; que les biens, les honneurs
Facilement acquis, sont faciles à perdre.
Et quant aux maux qu’entraîne avec soi le Destin,
Juge-les ce qu’ils sont: supporte-les; et tâche,
Autant que tu pourras, d’en adoucir les traits :
Les Dieux, aux plus cruels, n’ont pas livré les sages.

Comme la Vérité, l’Erreur a ses amants :
Le philosophe approuve, ou blâme avec prudence ;
Et si l’Erreur triomphe, il s’éloigne, il attend.
Ecoute, et grave bien en ton coeur mes paroles :
Ferme l’oeil et l’oreille à la prévention ;
Crains l’exemple d’autrui; pense d’après toi-même :
Consulte, délibère, et choisis librement.
Laisse les fous agir et sans but et sans cause.
Tu dois dans le présent, contempler l’avenir.

Ce que tu ne sais pas, ne prétends pas le faire.
Instruis-toi : tout s’accorde à la constance, au temps.

Veille sur ta santé : dispense avec mesure,
Au corps les aliments, à l’esprit le repos.
Trop ou trop peu de soins sont à fuir ; car l’envie,
A l’un et l’autre excès, s’attache également.
Le luxe et l’avarice ont des suites semblables.
Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon.



PERFECTION

Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière,
Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal, abstiens-toi; si c’est bien, persévère.
Médite mes conseils; aime-les; suis-les tous :
Aux divines vertus ils sauront te conduire.
J’en jure par celui qui grava dans nos coeurs,
La Tétrade sacrée, immense et pur symbole,
Source de la Nature et modèle des Dieux.
Mais qu’avant tout, ton âme, à son devoir fidèle,
Invoque avec ferveur ces Dieux, dont les secours
Peuvent seuls achever tes oeuvres commencées.
Instruit par eux, alors rien ne t’abusera :
Des êtres différents tu sonderas l’essence ;
Tu connaîtras de Tout le principe et la fin.
Tu sauras, si le Ciel le veut, que la Nature,
Semblable en toute chose, est la même en tout lieu :
En sorte qu’éclairé sur tes droits véritables,
Ton coeur de vains désirs, ne se repaîtra plus.
Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,
Sont le fruit de leur choix; et que ces malheureux
Cherchent loin d’eux les biens dont ils portent la source.
Peu savent être heureux: jouets des passions,
Tour à tour ballottés par des vagues contraires,
Sur une mer sans rive, ils roulent aveuglés,
Sans pouvoir résister ni céder à l’orage.

Dieu ! vous les sauveriez en dessillant leurs yeux...
Mais non : c’est aux humains, dont la race est divine,
A discerner l’Erreur, à voir la Vérité.
La Nature les sert. Toi qui l’as pénétrée,
Homme sage, homme heureux, respire dans le port.
Mais observe mes lois, en t’abstenant des choses
Que ton âme doit craindre, en les distinguant bien ;
En laissant sur ton corps régner l’intelligence,
Afin que, t’élevant dans l’Ether radieux,
Au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même !