A la fin de l'année 1998, quelque peu
en prévision de l'enfant que nous souhaitions avoir, je me suis demandé : " Et si
j'essayais de retrouver les ancêtres de notre famille ? ". Je ne me doutais pas
alors de la quantité de travail ni des problèmes qui allaient se poser pour commencer
cette uvre. Car si l'on parle d'uvre, c'est que l'on se rend rapidement compte
que réaliser des travaux généalogiques, cela prend plusieurs années, voire
probablement une vie entière lorsque l'on est mordu. Mais trois ans plus tard, je
n'aurais jamais pensé que mon fils, né le 14 Décembre 1999, 12 jours avant la fameuse
tempête qui a ravagé toute la moitié nord de la France, "connaîtrait " 3.689
ancêtres, et 4.991 personnages au total reliés de près ou de
loin à la famille.
Comme pour tout généalogiste débutant, le plus difficile, c'est de
commencer. Comment remonter ? Les parents, grands-parents et autres mémoires de la
famille sont alors autant d'atouts précieux, mais qui ne font que mettre sur la voie. Il
faut ensuite écrire des centaines de lettres, en France et à l'étranger, pour obtenir
quelques informations, qui seront le point de départ de la remontée de l'arbre. Mais
surtout, il faut se déplacer, aller dans les archives départementales. C'est ainsi que
nous avons eu déjà l'occasion d'aller à Tarbes, Limoges, Gap, Saint-Brieux, Quimper,
Beauvais, Alençon, Paris, alors que de nombreux autres endroits nous attendent encore. Le
formidable outil que représente Internet permet également de rapide progrès, tant par
les bases de données que l'on y trouve que par les pages personnelles des généalogistes
amateurs. Certains sites sont entièrement consacrés aux méthodes de recherches et à
l'entraide. C'est par ce biais que nous avons pu retrouver des cousins de la Quatrième à
la douzième génération, aussi passionnés que nous. C'est aussi par ce biais que l'on
découvre que certaines personnes à l'étranger peuvent nous aider, comme ce "
juzgado de paz " de Relleu, en Espagne, l'officier d'état civil, qui m'a permis d'en
savoir un peu plus sur les Bertomeu, ou encore l'archiviste de Ciutadella de Menorca, sur
l'Ile de Minorque, le Padre SASTRE PORTELLA, qui recherche pour nous les ancêtres que
nous avons sur cette île des Baléares.
Arnaud, comme probablement beaucoup d'enfants d'aujourd'hui, a cette
chance (encore faut-il le savoir), d'être originaire de très nombreux endroits, tant de
France que d'Europe. C'est ainsi que l'on pourrait synthétiser en disant que l'on
retrouve des origines d'Arnaud en Espagne (Région d'Alicante, Ile de Minorque), aux
Pays-Bas, en Suisse, en Autriche, en Algérie, à l'époque où celle-ci était
française. Pour ce qui est de la France elle-même, Arnaud retrouve ses ancêtres près
de Limoges (Haute-Vienne), dans la région de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées),
dans le Dévoluy, une superbe région montagneuse des Hautes-Alpes, en Isère, en Bretagne
(Côtes d'Armor et Finistère), en Normandie (dans la région du pays bas-normand de
l'Orne), dans les Deux-Sèvres, dans le Bas-Rhin, dans l'Oise, dans les Yvelines, et à
Paris - même. Et pourtant, il est fort probable que certaines souches géographiques de
notre famille nous soient encore inconnues
Il est très difficile de lire un arbre généalogique dès que
celui-ci atteint la sixième génération. La croissance est en effet exponentielle, ce
qui multiplie les pages représentatives. Sauf si l'on baigne dedans, impossible de se
rappeler tout le monde et encore moins de rattacher les gens entre eux. L'utilisation d'un
logiciel de généalogie est en cela primordiale. Pendant longtemps, je n'ai pu trouver
aucun titre de noblesse quelconque parmi les ascendants d'Arnaud. Et puis récemment, il a
suffit d'un écuyer pour remonter sur plusieurs seigneurs, et de là, rejoindre des
lignées royales qui nous ramenaient sur Charlemagne, Hugues Capet, Guillaume le
Conquérant et bien d'autres rois, empereurs ou princes d'avant le XIème Siècle. Mais en
fait, chaque personnage a une histoire, plus ou moins intéressante, comme cette famille
de marins qui, sur trois générations, a servi la Marine Française sur toutes les mers
du globe. L'un d'entre eux, Jean-Marie Julien BINET, y laissa même la vie quelque part
près de Manille, aux Philippines. Pour d'autres, c'est la connaissance de leurs métiers
qui représente un attrait charmant. Nous avons en effet pu retrouver un apiculteur, un
bûcheron, un fabricant d'espadrilles, un coupeur en chaussures, des fabricants de bas,
des marins, une garde-barrière, un pâtre de cochons, un cocher, un vigneron mais aussi
des métiers moins connus comme closier ou tissier. Bien sûr, la grande majorité d'entre
eux étaient des paysans, vivant du fruit de leurs terres. Nous avons également retrouvé
deux maires de la commune de Varik, dans le Gelderland, aux Pays-Bas, au 17ème Siècle.
A aujourd'hui, nous remontons de manière certaine jusqu'en 1571, date
de l'acte le plus ancien que nous possédons. Le fait de mettre en parallèle les chefs
d'état de notre pays avec nos ancêtres est très intéressant. De François 1er à
Jacques Chirac, en passant par Henri IV, Louis XIV, Napoléon Bonaparte, Louis Philippe,
et plus près de nous Charles De Gaulle, tous ces hommes célèbres ont à leur époque
dirigé nos ancêtres. Par contre, je n'ai bien sûr aucun acte "généalogique"
concernant les différents ancêtres royaux d'Arnaud, mais je fais confiance à tous les
chercheurs qui ont permis d'élaborer les filiations !
Après ce petit préambule, il est temps de voir d'où vient
Arnaud
LA BRANCHE PATERNELLE
Honneur au père d'Arnaud, qui est aussi le modeste auteur de ces
quelques pages. J'estime avoir la chance de posséder plus de racines hors de France que
dans notre beau pays. Si quelques-unes m'étaient connues avant de commencer mes
recherches, d'autres que je ne soupçonnais pas se sont révélées au fur et à mesure de
ma progression. Mais commençons par le commencement, à savoir ma branche paternelle,
celle des BERTOMEU.
I LA BRANCHE BERTOMEU
Tout d'abord ce nom, BERTOMEU. Peu répandu en France, son origine
étymologique est la suivante :
Représente une forme régressive de BARTHOME (voir BARTHELEMY).
Nom de personne d'origine biblique, issu de l'Araméen BAR-TALMAÏ => TOLMAÏ
(vulgate), c'est-à-dire fils de TALMAÏ, en latin BARTHOLOMAEUS, non popularisé par l'un
des douze apôtres.
Araméen, langue sémitique étroitement apparentée à l'hébreu et au phénicien.
Utilisée à l'origine par les Araméens, peuple de l'ancien Moyen-Orient, cette langue
était parlée, sous la forme de nombreux dialectes, en Mésopotamie et en Syrie avant le
Xe siècle av. J.-C.
Mon père, Raymond BERTOMEU, est né à Blida, en Algérie. Il fait
partie de ces pieds-noirs qui ont été contraints de quitter l'Algérie avant 1963,
laissant sur place tous les biens qu'ils possédaient. Il est donc arrivé en France avec
son frère, Antoine, ses deux surs, Thérèse et Josiane, et bien sûr mes
grands-parents, Raymond BERTOMEU et Odylle FULLANA. Le premier BERTOMEU de la famille à
être venu s'installer en Algérie était mon arrière-arrière-grand-père, qui
s'appelait lui-aussi Antonio Vicente BERTOMEU GUARDIOLA, est né à Relleu, en Espagne,
près de Bénidorm, un petit village rocailleux situé aux pieds des premiers contreforts
montagneux. Mes recherches sur les BERTOMEU eux-mêmes sont pourtant très limitées, car
l'ensemble des archives de Relleu ont été brûlées lors de la Guerre Civile espagnole.
Aussi, le plus ancien BERTOMEU était-il Vicente BERTOMEU TONDA, le grand-père de mon
arrière-grand-père, ce qui ne représente que la sixième génération pour Arnaud.
L'espoir de développer cette branche ultérieurement est donc très limité. Parmi les
autres ancêtres de cette branche, on retrouve des gens qui vivaient dans les villages non
loin de Relleu, à Callosa-de-Ensarria, à Monforte-del-Cid, à Monovar, tous de la
Province d'Alicante, ou un peu plus loin, à Abanilla, dans la Province de Murcia. Parmi
les noms de famille relevés sur cette branche, on notera des GUARDIOLA, des CANTO, des
MIRA, des MIRALLES, des RICHARTE, des BELLO, des TORRES, des NAVARRO, des RAMIRES, des
MARCOS et des LIFANTE.
Pour en revenir à mes grands-parents, une fois revenus d'Algérie, ils
sont venus s'installer en banlieue parisienne, à Maison-Alfort, dans le Val-de-Marne.
Puis ils sont ensuite partis pour leur retraite à Fréjus, dans le Var. Mon grand-père
est malheureusement décédé trop tôt, en 1991, alors qu'il se rendait à Verdun au
chevet du frère de sa femme. Mon père s'est quant à lui marié avec Simone DUFOUR, ma
mère. Ils ont d'abord vécu à Vigneux-sur-Seine, dans l'Essonne, avant de déménager
sur Sevran, dans la Seine-Saint-Denis, puis à Villeparisis, en Seine-et-Marne, où ils
résident toujours.
Du côté de ma grand-mère paternelle, Odylle FULLANA , les recherches
sont déjà bien plus prolifiques, puisque l'on arrive à remonter jusqu'au début du XVII
ème siècle, avec certains ancêtres nés probablement vers 1520. De par son père,
Gérome FULLANA, ma grand-mère vient, et ce fut là la première surprise, de l'Île de
Minorque, située dans les Baléares. Son arrière-grand-père, Geronimo FULLANA, est en
effet né en 1837 à Ferreries. Parmi les autres villes de cette île, on retrouve des
ancêtres à Ciutadella de Menorca et Alayor. Ces découvertes ont eu lieu lors de ma
visite aux archives d'Outre-Mer d'Aix-en-Provence. Mais comme il est difficile d'effectuer
ces recherches à Minorque, j'ai eu la chance de découvrir l'existence de Florencio
SASTRE PORTELLA, l'archiviste de Ciutadella, qui effectue pour moi, et par correspondance,
mes investigations. C'est grâce à lui qu'Arnaud connaît aujourd'hui ses ancêtres à la
quinzième génération sur cette branche. On notera pour la petite histoire que les actes
de Minorque antérieurs à 1800 sont rédigés en latin. Parmi les noms de famille
répertoriés dans cette région, nous relèverons surtout : FULLANA , BAGUR, TORRES,
FLORIT, PONS, CARDONA, ALEMANY, BARCELO, LLITERAS, RIERA, MUNCADES, MARQUES, VEÑYS,
MEDINA, FIOL, PELLISER, BARBER, CATALLA, SEGUI, PELEGRI, COLL, TODORI, SANS, BASET, LARA,
SIMO, BALLE, CAVALLER, GORNES, CAMPS, JUANEDA, QUADRADO, GINARDE, PAU, MOLL, CARRIONA,
HURTADO, PIRIS, MELIS, LLOBERA, ANGLADA, PARERA, FLUXA, SERRA, SOFRA, GENER.
Un mot sur Bertomeu JUANEDA, le plus ancien ancêtre connu , né vers 1520, qui apparaît
à la dix-septième génération...
Toutefois, ma grand-mère vient du côté maternel de la montagne, en
France. Son grand-père, Joseph Octavien LOZAT, vient de Villarodin-Bourget, en Savoie, sa
mère se nommant Marie TRAVERSAZ. Mais c'est du côté des CELCE, la branche maternelle,
que les recherches sont les plus intéressantes, nous permettant de remonter à la
quatorzième génération pour 22 personnages, ce qui est déjà considérable. Un premier
temps localisés à Pellafol, en Isère, les CELCE sont en fait originaires du Dévoluy,
et plus particulièrement des quatre petits villages qui le composent :
Saint-Etienne-en-Dévoluy, Agnières-en-Dévoluy, Saint-Disdier-en-Dévoluy et La Cluse.
J'ai également pu repérer quelques ancêtres à Saint-Baudille et Pipet, en Isère. Mes
recherches à Gap ont été facilitées par le fait qu'une association généalogique
avait déjà dépouillé les registres paroissiaux et une bonne partie des actes notariés
du Dévoluy. C'est muni du contrat de mariage constitué de quatre feuillets passé le 7
mai 1645 entre Jean CELZE BARBON et Marguerite CANARDE que je m'en suis allé. Le plus
ancien CELCE connu est Etienne CELZE BARBON, relevé sur ce contrat de mariage. Tous les
ancêtres connus de cette région étaient agriculteurs, et semblaient vivre dans des
conditions relativement difficiles. Ici aussi, il est intéressant de relever les noms de
famille principaux : CELCE et variante CELZE, BAILLY, BEAUME, GARCIN, NALOU, SARRASIN et
variantes (SARAZIN, SARRAZIN), MATHIEU, BERNARD, LAURANS, TABOURET, MILLON, ODDOU,
COLLOMP, CANARD, GIRARD, FAURE AGUILLON, BOISERANC et variantes (BOISERINQ, BOISSERENC),
THOMME, ABERTE PANESOUNE, SURRE, MARTIN MIELLON, EYRAUD, JOYNE, PATRAS, BONTHOUX, PELLAT,
JEAN, PRA, VACHIER, NALLOU, PLAUSSU, RISOUL, CHAIX, MICHEL ou encore ARNOUX. Une branche
passionnante donc, que j'ai eu la chance de pouvoir développer de manière assez
poussée.
Viennent maintenant mes origines maternelles, la branche DUFOUR.
II LA BRANCHE DUFOUR
Cette branche me tient particulièrement à cur, et pourtant,
j'ai longtemps dû rester sur ma faim avant de pouvoir remonter. Aujourd'hui, du côté de
mon grand-père maternel, nous remontons au onxième rang, soit vers le fin du XVII ème
siècle, mais le nombre de personnages découverts reste assez limité. L'origine de mes
DUFOUR vient de la Haute-Vienne, dans la région de Limoges, plus précisément au
Palais-sur-Vienne, où l'on retrouve un Pierre DUFOUR vers 1690 à Veyrac. Mais les
informations que je possède sont encore assez limitées sur cette branche. Le grand-père
de mon grand-père (tous deux s'appelaient Simon) est né à Limoges, mais est venu
s'installer, après s'être marié à Limoges avec Jeanne Marie Junie GACHASSIN, dans la
région de naissance de sa femme, à Bagnères-de-Bigorre. On a pu retrouver des ancêtres
autour de Bagnères dans de nombreux petits villages : Asque, Castillon, Bulan, Cieutat,
Merlheu, Ordizan, Uzer. Mon arrière-grand-père, le fils de Simon DUFOUR et Jeanne
GACHASSIN, Emile Etienne DUFOUR, n'aura vécu que 21 ans, le temps de donner naissance à
mon grand-père, Simon, une force de la nature, fan de rugby. Après avoir passé sa
jeunesse aux pieds des Pyrénées, il est monté à la capitale, s'installant d'abord à
Paris, puis à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), pour aller ensuite à
Arnouville-lès-Gonesse (Val d'Oise), et enfin à Cognac, dans les Charente. Un de mes
noms de famille préférés sur cette branche est GACHASSIN, un nom qui rappelle le
célèbre joueur de rugby Jean GACHASSIN, lui-même originaire de la région de Bagnères,
et probablement un peu cousin de la famille.
Parmi les noms relevés sur la région de Limoges, on retiendra :
DUFOUR, LAFOND, MALIVERT, et MERCIER, GRENIER, HYVERNAUD, NOUGIER (NOGER), GANDOIS,
GONTAUX, VALADOU, PERIGORD, THOMAS, GOUIRE, du VIGNEAU, AURIAT. Quant à ceux de
Bagnères-de-Bigorre, on notera surtout : DUFOUR, GACHASSIN, TABOUIL, PEPOUEY, BONNEAU et
variante BAUNAU, HOURTIC, LAVIGNE, SARTRE, LALANNE, GASSET, PAMBRUN, DOMEC, SERES, AMARI,
MANSE, BROCA, TRINCABEIL et PUJO.
Un mot rapide sur ma grand-mère maternelle, Anna Pleuntje De HEER. Un
nom qui sonne bon les Pays-Bas
Elle est en effet née à Zwijndrecht, et ses
ancêtres viennent également des environs, Dordrecht, Papendrecht, Meerdervoort (tous
dans le Zuidholland), et à Hedel, Geldermalse, Lienden, Ophemert et Varik (Gelderland).
La barrière de la langue m'a longtemps empêché de chercher très loin, jusqu'à ce que
je sois aidé par plusieurs personnes néerlandaises qui ont effectué des recherches sur
place pour moi. Aujourd'hui, nous remontons jusqu'à la seizième génération, soir vers
1510 environ. Parmi les noms à relever ici : De HEER, VEEN, VERWEY (VERWEIJ), VENBROEKS,
WAPPEROM, DANIËLS, VAN DER WIEL, DONSELAAR, STEKELBOS, VAN SOELEN, VAN LIENDEN, De GIER,
VAN SANTEN, AGTERBERG (et VAN AGTERBERG), VAN TRIGT, VAN STEENWIJK, VAN REE, VAN WAMEL,
VAN ELDIK, VAN BEMMEL, VAN RIEMSDIJK, VAN GESSEL, FORMIJN, JACOBS, CORNELISSEN, JANS, VAN
ANSWICK, REYMETS, DIRCXS, HENRICXSEN, VAN OPLIJNEN, VAN ALPHEN, FRANSSE.
Voilà pour ce qui est des recherches de mon côté.
LA BRANCHE MATERNELLE
De loin la plus prolifique en nombre d'individus recensés, la branche
maternelle sera forcément plus développée dans les pages qui suivent. C'est surtout la
répartition géographique sur toute la partie nord de la France qui retient l'attention,
les ancêtres étant localisés du Bas-Rhin jusqu'à la presqu'île de Crozon, dans le
Finistère. Commençons donc par la branche paternelle de Patricia, celle des BERGERON
I LA BRANCHE BERGERON
Jacques Pierre BERGERON, le père de Patricia, est né à Paris, en
1937. Pourtant, les racines familiales sont situées hors de la capitale. Les plus anciens
BERGERON sont repérés au milieu du XVIIIème siècle dans les Deux-Sèvres, dans la
région de Salles. C'est Baptiste Auguste BERGERON, né à Salles, qui quittera les
Deux-Sèvres pour venir s'installer à Beauvais, dans l'Oise, pour y épouser Germaine
Emilie AUBIN. Il y exercera la profession de tapissier en meubles. Le fait marquant aura
été la succession de deux générations de BERGERON tenant leur nom de leur mère. En
effet, que ce soit pour Baptiste Auguste BERGERON ou Rosalie Adélaïde BERGERON, sa
mère, le père n'aura jamais été connu. La profession de cette dernière, domestique,
ou celle de sa mère, Françoise BERGERON, journalière, y est probablement pour quelque
chose. On notera de plus que Pierre BERGERON, à la neuvième génération, était déjà
domestique. Il était le fils de Samuel BERGERON, le plus ancien des BERGERON pour le
moment connu. Des racines simples donc pour les BERGERON, dont l'origine étymologique est
également des plus faciles : petit berger. La branche est toutefois relativement peu
développée pour le moment. Parmi les noms relevés, on retrouve essentiellement :
BERGERON, BARIQUAULT, PELLETIER, FOUQUET, ALIGNE, COULLAUD, BEGUIN, BARON.
Baptiste Auguste BERGERON s'est donc marié avec Germaine Emilie AUBIN
en 1905 à Beauvais. Cette branche est déjà un peu plus étoffée, et surtout localisée
géographiquement dans l'Oise, dans des villages comme : TRICOT, SAINT-JUST-EN-CHAUSSEE,
MOUY, BREUIL-LE-VERT, ARGENLIEU (une dépendance d'Avrechy), CAUFFRY et bien sûr
Beauvais. Les quelques photos que l'on possède de Baptiste BERGERON et de Germaine AUBIN
font état d'un couple d'une certaine prestance sociale
Du côté des AUBIN , le père de Germaine, Joseph Emile AUBIN, n'a
jamais connu son père, et tient donc son nom de sa mère. En remontant les branches
successivement, on localise les ancêtres de Joseph à Saint-Just-en-Chaussée, Argenlieu
et Cauffry. Parmi les noms relevés, on retiendra : AUBIN, DELORMEL, ALLEST, LANGEVIN,
IZART, MERIGAULT, BOUTEILLER, BAUSSE, mais surtout le très joli DE NAMUR.
Malheureusement, nos recherches sont pour l'instant bloquées à la dixième génération,
à Pierre De NAMUR et Marie-Jeanne BAUSSE.
La mère de Germaine Emilie AUBIN, Louise CHAMOT, bien que née à
Paris en 1860, descend d'un père né en Suisse, dans le Canton de Vaud, à Penthaz. Ici,
les recherches sont pour le moment bloquées, avec seulement deux noms : CHAMOT et
MONNARD. Mais par la branche maternelle, celle des HALLOT, nous revenons sur l'Oise,
essentiellement à Tricot, où nous avons pu remonter jusqu'à la douzième génération.
Peu de choses à relever sur cette branche malgré tout, où la majeure partie des
ancêtres étaient agriculteurs. Les principaux noms étudiées sont : HALLOT, THIERRY,
BULLOT, LE MAIRE, GAGNAGE, CARON, NAQUET, MARIEE, ROSE, DUCOLLET, VARLET, COSPIN et
variante COCHEPIN, BOYENVAL, PATOU, MARCHAND et VAUTELLIN.
Nous en savons donc maintenant un peu plus sur la branche paternelle de
Jacques Pierre BERGERON, le père de Patricia. Cap à l'est maintenant pour étudier la
branche maternelle de Jacques, en commençant par les LISS.
Le père de Jacques, qui s'appelait lui-aussi Jacques, s'est marié à
Paris avec Marguerite Charlotte LISS, la grand-mère de Patricia. Si elle est née au
Havre, son nom sonne pourtant bon l'est de la France, et plus particulièrement le
Bas-Rhin, d'où vient Carl LISS. Le plus ancien LISS répertorié ici ne se trouve qu'à
la neuvième génération, la branche alsacienne étant pour le moment peu développée.
Parmi les communes où l'on retrouve des ancêtres, on retiendra : BENFELD, CHATENOIS,
GRESSWILLER, HILSENHEIM, STOTZHEIM, ALTWULLEN, BOERSCH, DANGOLSHEIM, EBERSHEIM,
WITTISHEIM, STRASBOURG, OSTHEIM dans le Haut-Rhin, et ROMELFING, en Moselle. Quelques
métiers intéressants ur cette branche, comme un vigneron et un pâtre de cochons. Mais
l'une des originalités vient de Mathieu NOVATSKY, fils de Christoph et Anne-Marie
SCHLEINIGINE, né en Autriche, à Traussenhoft, connu aujourd'hui comme Drasenhofen, à
quelques kilomètres de la frontière tchèque. Par aileurs, on notera qu'un certain
nombre d'actes que nous possédons est rédigé en allemand, à l'époque où l'Alsace
était annexée par la Prusse. Pour les autres, c'est surtout la musique des noms de
famille que nous retiendrons : LISS, FLUNCK (et FLONCK), KÜGLER (KUGELMANN), LEHMANN,
NOVATSKY, SCHNEIDER, HINK, LANG, SCHLEINIGINE, GILDNER, BANNWARTH, MEYER, SINGER, BAUMANN,
KIEFER, BELLER, DIETRICH, KLEBE, HOFFER, KLEINDIEST, WISS, ORTLIEB, KUHN, VETTER,
HELMLING, LACHMAN, EPP, JUNG, ZÄHNER. Mais n'ayant pas encore eu l'occasion d'aller aux
archives de Strasbourg, l'espoir de remonter est encore grand.
Voilà maintenant la branche unanimement préférée de l'arbre, celle
de la mère de Marguerite Charlotte LISS, à savoir Célina Augustine BINET. Tout ce que
nous savions, c'est que son père était semble-t-il marin. Nous étions alors loin de
nous douter que se sont trois générations de marins qui se sont succédées, tous ayant
servis dans la Marine Française dans plusieurs endroits de la planète, avec les risques
que cela représentait. Si Célina BINET est née au Havre, c'est parce que Pierre Auguste
BINET, son père, a quitté Brest, et la Marine Militaire, pour rejoindre la Marine
Marchande. Pour le moment, nous ne connaissons rien de sa carrière civile. Mais
concernant sa carrière militaire, nous savons qu'il est entré en 1863 dans la Marine en
tant qu'ouvrier chauffeur mécanicien de 3ème Classe, pour finir en 1869 comme quartier
maître mécanicien de 1ère Classe. Entre temps, il aura navigué sur trois bateaux,
l'Arcole, le Normandie et l'Océan.
Son père, Jean-Marie Julien BINET, fut le premier des marins que l'on
recensa. Lui-aussi né à Brest, il commença comme mousse à l'âge de treize ans, pour
terminer comme second-maître de manoeuvre de 2ème classe en 1845, date à laquelle il
décède, en mer. Cette simple annotation sur l'acte de mariage de son fils m'a amené à
aller aux Archives Nationales de Paris, pour découvrir que le bateau sur lequel il
naviguait à ce moment, la frégate La Cléopâtre, se trouvait à cette date tout près
de Manille, aux Philippines. Auparavant, il avait navigué sur le Cuirassier, le Diadême,
la Gazelle, l'Alcyone, et le Pylade. C'est donc au cours de la campagne dans les Mers de
Chine que Jen-Marie perdit, la vie, moins de trois ans après son mariage avec Jeanne
Perrine DANIELOU.
Le troisième des marins, le père de Jean-Marie et grand-père de
Pierre Auguste, à savoir Laurent Marie BINET, a également connu une fin tragique. Entré
en 1826, soit à 42 ans, dans la Marine Française, il a navigué sur la corvette Isis,
sur la frégate La Sirène, sur l'Atalante, sur le Loire, partant pour les Antilles. Le
Topaze fut son dernier navire. Le 26 Décembre 1835, à l'âge de 51 ans, il décède à
l'Hôpital de Fort-Royal, en Martinique. Il avait débuté en tant que quartier-maître de
canonnage à 36 livres, pour terminer comme premier quartier-maître de première classe.
Une branche qui nous tient à cur, donc, tant et si bien que nous avons entrepris de
recueillir le maximum d'informations au Musée de la Marine du Trocadéro sur les
différents bâtiments qu'ont fréquentés les ancêtres de Patricia.
Concernant les différents noms de famille étudiés dans le Finistère
sur la branche BINET, nous retiendrons : BINET, DANIELOU, LE SAUX, MESLARD, OLIVIER,
TUTOR, DERRIEN, QUIOUROU, DELAUNEZ, MANSON, MAUBIEN, MOREL, BENARD, DOUDET, GOURLAI, GALL,
MOIRY et LE QUENTOU.
Tous les ancêtres ne viennent pas directement de cette région de
Bretagne. Par exemple, Jacques Philippe MANSON, à la septième génération, est né à
Livarot, dans le Calvados, en 1769, ville célèbre pour son fromage. Un peu plus haut, à
la neuvième génération, Jean MOREL et Anne GOURLAI sont originaires de la paroisse de
Saint-Sulpice d'Evricourt, dans l'Oise, diocèse de Noyon. Pour ce qui est des autres, on
les retrouve dans les villes et villages suivants : BREST (tant en ville principale que
dans le quartier de Recouvrance), à Crozon, à Roscanvel, à Saint-Pierre-Quilbignon, et
à Saint-Renan.
Voilà pour ce qui est d'une branche relativement peu développée en
nombre d'individus, mais qui se singularise par la diversité des origines des ancêtres
qui la compose, et par les professions que nous y avons rencontrées.
Le plat de résistance maintenant, la branche la plus riche en nombre
de personnages, principalement localisés dans l'Orne, en Normandie, mais aussi en
Bretagne, dans les Côtes d'Armor, dans et autour de Bourbriac : la branche maternelle de
Patricia, celle des DUJARRIER.
II LA BRANCHE DUJARRIER
Janine Andrée Simone DUJARRIER, la mère de Patricia, tient son nom de
sa mère, Germaine Simone DUJARRIER, et non de son père, monsieur CORVEE. Ses parents ne
se sont en effet jamais mariés. Elle est née à Champsecret, dans l'Orne. La branche est
si vaste que nous étudierons d'abord celle de son père, Ernest François CORVEE. Le plus
simple est d'abord d'énoncer l'ensemble des communes du Pays Bas-Normand qui ont eu pour
habitants tant les ancêtres du côté CORVEE que DUJARRIER :
AVRILLY, BANVOU, BEAULANDAIS, BELLOU-EN-HOULME, CEAUCE, CHAMPSECRET, DOMFRONT, DOMPIERRE,
FLERS (pour un décès seulement), GENESLAY, JUVIGNY-SOUS-ANDAINE, LA BAROCHE-SOUS-LUCE,
LUCE, LA CARNEILLE, LA CHAPELLE-MOCHE (aujourd'hui La Chapelle d'Andaine), LA COULONCHE,
LA FERRIERE-AUX-ETANGS, LA SAUVAGERE, LE MENIL DE BRIOUZE, LORE, PASSAIS-LA-CONCEPTION,
SAINT-ANDRE-DE-MESSEI, SAINT-BOMER, SAINT-BRICE, SAINT-DENIS-DE-VILLENETTE,
SAINT-FRAIMBAULT, SAINT-FRONT, SAINT-MARS-D'EGRENNE, SEPT-FORGES, TESSEY, TORCHAMPS, et
CIGNE, dans la Mayenne.
Une telle étendue géographique implique forcément de nombreuses
difficultés de recherches. Et pourtant, les avancées réalisées en temps record sur
cette branche sont le fait de Simone LEGUEDE née OLIVIER, la cousine de Janine DUJARRIER,
qui vit à Domfront, et à qui j'ai inoculé le virus de la généalogie. Après avoir
sillonné l'ensemble des mairies des environs pour effectuer les premières recherches,
elle s'est ensuite régulièrement rendu au Cercle Généalogique de Flers, qui a
dépouillé la quasi-totalité des actes de mariages du Pays Bas-Normand. Une véritable
mine d'or pour les génélogistes, qui peuvent remonter une dizaine de générations en
une après-midi. Sans ce cercle, peut-être ne connaîtrions-nous aujourd'hui qu'à peine
10 % des ancêtres de cette branche.
Retour sur Ernest CORVEE. Apparaissant dans l'arbre à la cinquième
génération, nous connaissons son ancêtre direct jusqu'à la douzième génération,
Jean CORVEE. A noter que sur cette branche CORVEE, le douzième rang est le plus élevé
que nous atteignons, mais par le jeu des implexes, quatre personnes de la douzième
génération sont aussi présentes à la treizième : Gabriel BUREL, Charlotte LEVENNIER,
Marin BIGEON, Catherine LOUVEL. Comme pour pratiquement tous les ancêtres tant du côté
CORVEE que DUJARRIER, l'activité majeure était le travail de la terre. Aussi, on ne peut
pas parler de personnages sortant du rang comme la famille de marins BINET du côté
BERGERON. Voici donc les noms de famille apparaissant sur l'arbre d'Ernest CORVEE :
CORVEE, LELIEVRE, DUROS, HESNARD, BUREL, LETOURNEUR, JARDIN, LELIEVRE, RUPPE, NOËL,
CHATEL, RENAULT, GRIPON, OLIVIER, CHENEL, CHEDEVILLE, DESGAGES, HUBERT, VERRAQUIN, LAUNAI,
MASSERON, FLEURY, CORBIERE, FOURRE, BARRE, LECOQ, DUMESNIL, CHAUVIN, BELET, CHAUVIERE,
DELELTRE, BALOCHE, LECORNU, BAISSIN (et variante BESSIN), DELAUNAY, DESHAYES, COCHON,
BIGEON, LEVESQUE, PETRON, DEGENNET, ROBILLARD, DERANNE, HEUSE, LEVENNIER, AUNAY, PORTIER,
BELLENGER, PIERRE, ESNAULT, DUVAL, MOULIN, LEGOHEREL, LECOUR, MESENGE (et une Marie De
MEZENGE), FAUVEL, JEANNE, PETIT, BIDAULT, DROUIN, HARDY, CEREL, BERTRAND, LIOT, GUIMOND,
GUILLEMARD, BUSNOULT, HEBERT, BRIERE, LAINE, LECOMTE, GRAINDORGE, TOUTAIN (et variante
TOUSTAIN), PENLOU et ONFRAY.
La femme d'Ernest CORVEE se nommait Germaine Louise MAUGER. De ce
côté également, la branche est richement développée en personnages. On y retrouve les
noms suivants :
MAUGER, POIRIER, LEVANNIER, ROBVEILLE, RIGOIN, SONNET, MARTEL, CHALMEL, BONNEL, FLEURY,
DURAND, BOUTRUCHE, LEBLANC, HARDY, CORBIERRE, ALEXANDRE, BOISGONTIER, ROBBE, ROUSSEL,
VEDIS, POTTIER, HUIGNARD, GILLARD, LERALLU, CORDON, POUSSIER, JANNOIS, HAVARD, DERAULT,
TROIS, PEAN, LERAYER, GERARD, LEGENISSEL, DUPIN, BOUCQUET, DESAUNAY (et variantes LAUNAY
et DELAUNAY), GRIPPON, COLIN, RUAULT, MARIE, DANVEL, LELARGE, PRIER, MORIN, DUBOIS,
TRIQUET, MONSALLIER (et DEMONSALLIER), GAHERI, DESNOS (et DESNOE), LEDEBOTE, CORVEE,
THOMON, FAUVERIE, FOUCAUT, BARATTE, BALOCHE, GERMAIN, LECORNU, BESSIRARD, MASSERON,
FIQUET, VIVIER, LELIEVRE, DALIGAULT, FRESNES, GLIARD, GRENOU, FRESNAIS, MARTIN, LEGENTIL,
LEDANOIS, FOURRE, LETOURNEUR, LOUVEL, CHAUVIN, GILOT, CHAUVIERE, et GRENOU.
Voilà pour cette branche . Attaquons maintenant la branche DUJARRIER
par le père de Germaine Simone DUJARRIER, Victor Adolphe DUJARRIER. Né en 1878 à
Champsecret, il décédera en 1944 également à Champsecret, rongé par le procès qui
lui coûta ses économies, pour une sombre histoire d'alcool distillé. En ligne directe,
nous remontons à la onzième génération, à Mathurin DUJARIE. Sur cette branche, nous
remontions au maximum à la treizième génération, où l'on retrouve Michel HUTTEREAU et
Gilette LE COUSTURIER. Là-aussi, peu de choses à détailler, si ce n'est les noms de
famille, qui rappellent étrangement ceux cités plus haut :
DUJARRIER (et variantes DUJARIER, DUJARIE), BUREL, CHAUVIN, DEROUET,
TAROT, LIBERT, FOISNEAU, LE PROVOST, GALLIENNE, DURAND, ERNEE, POUCHARD, SONNET,
BALAVOINE, MARIEL, COSNARD, HAUDUC (et HAUDUE), TOUSTAIN, HUTTEREAU, MOITANT, CHENU,
LAUNAY, DELAMARRE, DAMPOU, MARTIN, LAMY, LE COUSTURIER, COQU ( ?), CHAPON, LOUVEL, VIVIER,
LECOQ, DUPONT, CHASTEL, MOREL, HARDY, BOISNARD, CRETOIS, GUILLARD, FOURRE, BOBOT, GUILLOU,
FOUQUE, HUBERT, PETRON, BIGEON, DEGENNET, CORVEE, LEVÊQUE, ROBILLARD, LIBERT, CHARDON,
DUTERTRE, PICHARD, LEVENNIER, GAHERY, COUPPEE, MUSANGER, LEGENTIL, LEBOURDAIS, FOUBERT,
LEROYER, RABAROT, GALLOT, MOITEAUX (et variantes MOUETTAULT, MOUESTAULT), TABURET,
BONNEAU, DUVAL, POTIER, ROCQ (en temps que surnom), DESECHALLIERS, VERAQUIN, LOUVIERE,
DUDOUET, GERARD, BOUIN, BONNEL, BANSARD, DUBOIS, DESAUNAYES (et variante DESAULNAY),
GAREAU, LIBERT, COLIN, ROGER, CHARDON, COVIN, DE MILLIERE, DESECHALLIERS, et DUPIN.
Victor Adolphe DUJARRIER était marié à Fernande Reine DENEUVILLE,
née à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines, et bien qu'elle soit décédée à
Champsecret, ses origines ne sont pas du tout normandes. Mais avant d'aborder cette partie
de l'arbre, un mot sur les nombreux cas d'implexes découverts dans la famille d'Arnaud.
Sur la partie paternelle BERTOMEU, le seul cas d'implexe connu est celui de Pierre et Rose
GACHASSIN, qui apparaissent deux fois à la huitième génération. On appelle en effet
implexe les cas où des personnages apparaissent plusieurs fois dans l'arbre, à la même
ou à différentes générations. Dans l'Orne et dans la Bretagne, chapitre qui suivra
plus loin, les cas d'implexes sont très nombreux, et vont de la huitième à la seizième
génération. Au 30 Novembre 2001, sur 3.689 ancêtres connus, 1.352 étaient en position
d'implexe, soit plus d'un tiers ! Il est vrai que la consanguinité était très forte
dans les familles royales...
Retour sur Fernande Reine DENEUVILLE. Mariée en 1913 à Viroflay
(Yvelines) à Victor Adolphe DUJARRIER, elle ne nous a livré que peu d'informations sur
sa branche paternelle. La branche DENEUVILLE reste en effet pour nous un mystère. Son
grand-père, Louis Auguste DENEUVILLE, marié à Julina BOULIER, a été repéré à La
Londe, en Seine-Maritime, où il travaillait comme employé du chemin de fer. Aucun acte
n'a cependant pu nous permettre de remonter cette piste. La mère de Fernande Reine
DENEUVILLE, Anne-Marie LE PROVOST, vient de Bourbriac, dans les Côtes d'Armor. Elle
était mariée à Ferdinand François DENEUVILLE. Cette branche de Bourbriac nous a permis
de rencontrer sur la Toile (Internet) un grand nombre de " cousins " de cette
région. La plupart des ancêtres de cette région travaillaient la terre. Ce sont
essentiellement les échanges de fichiers généalogiques et les dépouillements sur
Minitel qui nous ont permis de progresser aussi rapidement sur cette branche. Mise à part
le village de Bourbriac, nous retrouvons des ancêtres tout autour : COADOUT, KERIEN,
LANRIVAIN, LANRODEC, MAGOAR, PLOUMAGOAR, PLESIDY, SAINT-CONNAN, et SAINT-PEVER.
Voici une liste des noms de famille que l'on retrouve sur cette partie
de la Bretagne :
LE PROVOST, SIMON, LE MAI (et variante LE MAY), LE NY, RANNOU, MENGUI,
DERRIEN, LE BAHEZRE, LE FEUVRE, SAINT-JALMES, LE LEUVIER (et variantes LE LEPVRIER),
COATENTIEC, LE PENNEC, LACHATER (et variantes LACHAPTER), COZIC, CORREC, LE BRIGAND, LE
COCQ, GUILLOU, LOZAHIC (et variante LOZACH), CARADEC, LE GUEVEL, POESSEL, TROVEL, CHERMAT,
GOUET, LE MAGOUROU-GALL, LE BROCHER, ROLLAND, LE FLOCH, BOREL, ROBICHON, STENOU (et
variante STEUNOU), THOMIN, LE ROY, ROUAULDE, CHEVELLE, LE MEN, PRIGENT, PARIS, TEPHNOU, LE
MOAL, COLIN, CHAMBRIN, LE BERRE, CONNAN.
Comme nous l'expliquions plus haut, nous avons récemment réussi à
remonter une branche de la noblesse en Bretagne, sur la région de Mael-Pestivien. En
partant des Bahezre, Seigneurs de Crechambleiz, nous avons pu par les alliances remonter
sur les Le Gonidec, descendants directs de plusieurs rois de France et d'autres états. A
voir dans les pages généalogiques d'Arnaud.
Voilà pour la présentation de la famille d'Arnaud BERTOMEU, un état
qui sera amené à évoluer au gré des succès à venir de nos recherches. Mais pour bien
comprendre l'ampleur de la tâche que nous accomplissons, rappelons qu'en plus de recenser
les personnages, nous scannons systématiquement tous les actes que nous trouvons. Au 30
Novembre 2001, cela représentait près de 450 actes et documents qui sont conservées de
manière numérisée sur notre ordinateur. A cela, nous scannons également toutes les
photos de tous les personnages que nous pouvons retrouver. Ainsi, notre collection est à
la même date de plus de 270 photos, auxquelles il convient d'ajouter plusieurs
représentations de signatures de personnages et de photographies ancienne de villes et
villages. Quand tout cela sera terminé (si l'on peu parler de fin en généalogie
), alors, l'ensemble des recherches sera publié sur un CD-ROM. Rien de plus facile
dès lors de consulter l'histoire complète de la famille
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