Caractéristiques

 

 

 

Ce qui distingue le plus le DAX des autres motos de cette catégorie, c’est que le moteur est un quatre temps. Et c’est extrêmement important, car la noblesse de l’engin est tout autre ! Le bruit est autre que celui produit par les sèche cheveux à deux roues (je désigne par là les scooters deux temps refroidis par air), ça consomme beaucoup moins d’essence (2.5 litres/100 km pour le DAX, près du double pour un deux temps de même puissance), et c’est d’actualité, il pollue beaucoup moins, et ça ne sent pas mauvais pour ceux qui suivent derrière !

 

En exclusivité, le bruit du moteur !

 

Pas facile de faire un petit moteur quatre temps de 72 cm3 qui soit performant ! Les thermodynamiciens parmi vous savent que pour un moteur 4 temps, 1 temps sur 4 est moteur, contre 1 temps sur 2 pour le deux temps. Donc, le deux temps est théoriquement deux fois plus puissant. Mais c’est de la théorie ! La conception du moteur du DAX est orientée vers la performance maximale. La culasse est hémisphérique, et les soupapes sont inclinée en V, de façon à favoriser le plus possible le débit des gaz. L’arbre à came entraîné par une chaîne est en tête, au milieu du V formé par les deux soupapes, de façon à autoriser des régimes de rotation élevés.

Grâce à tout ça, la puissance est de 4.8 chevaux (3.53 kW) à 8000 tr/min, ce qui fait un rendement de 66.6 chevaux au litre, ce qui n’est pas si mal, à peu près au niveau des motos classiques.

 

En plus d’être performant, il est aussi très fiable et endurant (que de qualités ! !). Evidemment quand il n’y a pas d’huile, ça ne dure pas longtemps, mais le moteur fait facilement 30000 km sans problèmes. Il démarre toujours au quart de tour, même après une longue période d’immobilisation. Je rigole quand je vois mon frère qui essaye de faire démarrer son Malaguti (qui démarre une fois sur deux, et une fois sur quatre depuis qu’il a changé le filtre à air).

 

Grâce à sa boite de vitesse à trois rapports et son embrayage automatique, le DAX est très amusant à piloter, beaucoup plus que les deux roues à transmission automatique. Même s’il n’y a que trois vitesses, la disponibilité du moteur à tous les régimes fait que l’ensemble est très agréable à utiliser.

 

Evidemment, vu la puissance de la bête, il ne faut pas s’attendre à aller très vite. Cependant, un bon 75/80 km/h est atteint lorsqu’il n’y pas trop de vent. Mais c’est la bonne vitesse pour apprécier le paysage sans avoir l’impression de rester sur place, et puis c’est largement suffisant pour se faire très mal, voire pire en cas de chute. C’est très souvent suffisant pour distancer les scooter 50 cm3 débridés d’origine ou mal trafiqués, qui s’ils ont une bonne accélération, s’essoufflent assez vite. Et tout ça bien assis ! D’accord, au bout de 100 km, on commence à avoir envie de s’asseoir ailleurs, mais de toute façon, c’est à ce moment là qu’il faut faire le plein ! C’est donc l’occasion de faire une pause.

 

Mais alors, quels sont ses défauts ? On peut lui reprocher quelques détails qui sont inhérents à sa conception ancienne, puisque cette utilitaire, ne l’est pas du tout. Evidemment, pas de quoi ranger un casque sous la selle, pas de porte bagage, les pieds mouillés quand on roule dans une flaque, un rétroviseur avec lequel il vaut presque mieux se retourner, une fourche qui s’écrase pas mal au freinage. A froid, le moteur ne tient pas au ralenti avec le starter, ce qui oblige à maintenir le moteur accéléré avec la poignée de gaz, chose pas toujours évidente au début, mais on s’habitue. Mais tout ça on l’oublie vite, parce qu’elle est tellement attachante cette petite moto…