LA
CONTRIBUTION
DES ENTREPRISES
AU DEVELOPPEMENT
SOCIAL
DECLARATION ET PROGRAMME D'ACTION D'ENTREPRENEURS
PRESENTES AU
SOMMET MONDIAL DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
SOCIAL
L'Assemblée Générale des Nations Unies a unanimement
décidé de tenir à Copenhague une réunion au
niveau des chefs d'état du 6 au 12 Mars 1995 pour traiter des problèmes
sociaux contemporains, à savoir: la misère, le chômage
et l'exclusion.
Ainsi, après le Sommet mondial sur l'environnement de Rio de Janeiro
en 1992, qui fut une nouvelle étape de prise de conscience de problèmes
largement abordés auparavant, mais relancés dans les esprits
et les actions des acteurs économiques et administratifs, l'Organisation
des Nations Unies aborde un domaine plus fondamental encore: celui de l'écologie
humaine, après celui de la protection de la nature. L'objectif est
devenu de protéger l'homme contre les forces immenses qui menacent
sa dignité et sa condition.
L'Association mondiale des entrepreneurs pour le Sommet Social (BUSCO),
constituée pour recueillir le point de vue personnel d'un certain
nombre d'entrepreneurs, a procédé au cours de l'année
1994 à une vaste consultation auprès de chefs d'entreprise
de 4 continents.
Cette consultation s'est adressée aux différents secteurs
d'activité économique (Industrie et Services) et à
des entreprises de tailles diverses (depuis la P.M.E. jusqu'à la
grande entreprise à vocation mondiale).
Elle s'est articulée autour d'un questionnaire largement diffusé
à travers le monde
et a, par ailleurs, donné lieu à une série d'entretiens
et de réunions avec des dirigeants de
haut niveau au cours de rencontres dans trente-sept pays. De plus, les
positions affichées et les actions réalisées par les
entreprises déjà engagées dans un processus d'exercice
de responsabilités sociales élargies ont été
prises en compte.
Il en ressort des attitudes contrastées quant à l'étendue
des responsabilités sociales que les entrepreneurs jugent devoir
assumer, suivant leurs traditions, leur culture, leurs moyens ou leur tempérament.
Le soutien des entrepreneurs les plus ouverts au progrès social
permet de formuler une déclaration de principe et d'articuler un
programme d'action en 16 propositions, que les entreprises sont appelées
à mettre en oeuvre.
Ces propositions s'intègrent dans le cadre des politiques générales
auxquelles les gouvernements acceptent de souscrire à l'occasion
du Sommet Social. En particulier, les entrepreneurs tiennent à rappeler
certaines des conditions de bon fonctionnement d'une économie mondiale
reposant sur des principes de liberté d'entreprendre et de commercer,
dans le cadre d'une concurrence assainie, que les gouvernements doivent
s'engager à assurer.