Labidochromis sp " Hongi " est originaire du lac Malawi en Afrique de l'Est. C'est un superbe Labidochromis herbivore que l'on rencontre entre Lundo Island et Liuli . Il a été découvert en 1990 par Fleisher et Engel. Contrairement à son cousin Labidochromis caeruleus le dimorphisme sexuel est assez marqué le mâle a le corps mauve barré de noir, une belle flamme orange sur la tête qui descend de la dorsale et l' orange remonte aussi du ventre, ce qui fait ressortir le mauve du corps. En temps normal les femelles sont marron avec des nageoires orange-brun mais lorsqu'elles sont excitées elles prennent momentanément la vive coloration des mâles. Chez les sujets juvéniles qui ne présentent pas encore leurs couleurs adultes mais qui mesurent au moins 5 cm, on peut essayer de déterminer le sexe en comparant la taille de la papille génitale, celle de la femelle étant la plus grande.  Labidochromis sp "Perlmutt" est un insectivore (tout comme L. caeruleus) découvert assez récemment qui fréquente les habitats rocheux profonds à Mara Rocks (Tanzanie). La base de la coloration est blanchâtre, le patron mélanique basé sur de larges barres verticales sombres. Les mâles adultes dominants ont des barres peu visibles. La base de la coloration est recouverte d’un bleu brillant ("nacré"). Les nageoires dorsale et caudale sont jaunâtres. Le nom vient de l'allemand Perlmutt = Nacre.   J'ai fait l'acquisition de mes premiers spécimens de Labidochromis sp "Perlmutt" début 1998 trois subadultes d'environ cinq centimètres furent placés dans un bac de 240 litres en compagnie de L. caeruleus, L. sp "Hongi", Pseudotropheus sp "kingsizei",C.axelrodi .Les L.caeruleus (forme jaune) ont été retirés assez vite car les deux espèces semblant très proches, je n’ai pas voulu risquer d’hybridation. Par ailleurs afin de ne pas avoir de problème de consanguinité, je me procurai dans les mois qui suivirent un jeune couple qui alla dans un autre bac. Je perdis l’un des trois subadultes mais me retrouvai quelques mois après avec un couple qui correctement nourri à base de crevettes, épinards, moules, paillettes, granulés, ne tarda pas à frayer dans une eau à 25°C et au p.H. voisin de 8.   La femelle s'isola pendant trois semaines parmi les nombreuses roches. Je ne réussis à récupérer que cinq alevins d'environ 5 à 6 millimètres. Comme pour la majorité des m’bunas ils ressemblèrent très vite à des femelles miniatures .Les jeunes mâles commencèrent à se colorer au bout de quelques mois.       La taille de ces deux espèces est d'environ 9 cm dans la nature pour le mâle, un peu moins pour la femelle, en aquarium s'ils sont trop nourris ils dépasseront ces tailles,ce qui n'est pas souhaitable. Pour les héberger correctement il faut un aquarium de 200 l minimum, dans lequel on n'héberge alors qu'un seul couple ou mieux un trio avec d'autres espèces de petits mbunas ( Pas des Melanochromis Loriae !). Par contre, on peut maintenir un petit groupe dans un bac de 500 l et plus. Personnellement je préfère me procurer 4 à 5 juvéniles et attendre. Généralement un jour je constate qu'une femelle incube. Dans tous les cas, installer de nombreux abris et des grottes pour offrir des territoires aux poissons. La végétation n'est pas indispensable mais pour l'esthétique on peut planter localement des espèces solides comme Anubias barteri , Microsorum etc... Les caractéristiques de l'eau doivent être celles d'un bac Malawi :pH élevé, voisin de 8,0. Filtration de trois à cinq fois le volume réel du bac par heure. Changements d'eau réguliers nécessaires environ 50 % du volume tous les quinze jours. La température optimale sera de 24 à 26 °C.  La reproduction est très facile. La ponte se déroule de préférence sur un support plat ,la femelle incube les œufs dans sa bouche. L'incubation dure trois semaines à 25C°. Les juvéniles survivent très bien en bac d'ensemble s'il comprend des abris à leur taille où ils peuvent se dissimuler. On leur distribue des nauplies d'artémia en démarrage.   Il accepte toutes les nourritures usuelles mais il ne faut pas leur distribuer de nourritures rouges telles vers de vase ou cœur de bœuf. Il faut varier l'alimentation des paillettes végétales, des granulés pour Cichlidés, de la nourriture maison congelée à base de crevettes, épinards ...   Lire aussi l'article écrit par Michael Negrini, l'autre Webmaster du site Cichlidae pour un compte-rendu de son expérience personnelle sur Lsp "hongi".

Robert Marcel (2001)

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