<
 Les petits mbuna c'est sympa !

Pseudotropheus saulosi

Depuis quelques années une espèce très colorée de m'buna est arrivée sur le marché en provenance du lac Malawi : P. saulosi. Le nom d'espèce a été dédié au chef pécheur de Stuart Grant et aujourd'hui décédé Saulos Mwale. Ce petit cichlidé (L.T. 9cm.) est originaire de Taiwan Reef un récif rocheux au nord de Chizumulu.

Morphologiquement, on constate des similitudes avec son cousin M.zebra mais il est moins massif et plus petit.

Au niveau chromatique, on distingue facilement male et femelle. Le male est paré d'une robe rayée d'un beau bleu métallique avec cinq barres sombres bien marquées et trois plus discrètes. Les nageoires sont noires ou soulignées de noir. La femelle est jaune-orange uniforme sans barre (elle en met provisoirement quand elle est stressée notamment). Au niveau comportemental, P.saulosi n'est pas très agressif (rien à voir avec M.auratus !).

 

Expérience personnelle : je maintiens depuis quelques années un groupe de P.saulosi. Comme tout m'buna qui se respecte, le mâle est polygame et donc apprécie la présence de plusieurs femelles. Parmi les cohabitants, j'ai essayé L.caeruleus, L sp " mamba "", Labidochromis sp "Perlmutt" et Pseudotropheus sp " ndumbi red top "... mais aussi des cichlidés très colorés du bassin du lac Victoria comme H.sp."44", P.nyererei, T.brauschi...

Dans un bac correctement agencé avec nombreuses roches et d'une longueur minimale d'un mètre, tout se passe bien et les femelles incubent régulièrement. A noter dans un bac de 1m50 de façade j'ai pu maintenir ensemble trois mâles Pseudotropheus saulosi colorés même s'ils avaient été élevés ensemble c'est assez rare chez les Mbuna pour le signaler.

L'alimentation fournie est diverse : préparation maison (crevettes, épinards, moules...), paillettes, granulés. Notre poisson apprécie la verdure mais les plantes telles les anubias et microsorium ne sont pas touchées et apportent un supplément de couleur au bac même si leur biotope rocheux ne comporte que des algues.

La reproduction est facile à obtenir avec une maintenance correcte, c'est à dire avec un P.H. alcalin, une température avoisinant les 25°C. et des changements d'eau réguliers. Les premières incubations produisent 9-10 jeunes, par la suite, une bonne vingtaine. Les alevins très vifs arrivent à se débrouiller pour survivre et se développer dans un bac d'ensemble. Sinon on isole les femelles puis les jeunes et, grâce aux nauplii d'artémias, le développement est rapide. Vers 5 cm certains jeunes perdent leur couleur initiale jaune-orange, deviennent gris-violacé pour devenir en quelques jours de magnifiques mâles d'un bleu profond.

 

En conclusion Ps.saulosi est une superbe espèce qui ravira tous les amateurs .

Pseudotropheus sp " ndumbi red top"

(Pseudotropheus Sp. " Perspicax Orange Cap ")

Ce petit mbuna d'une taille de 9 cm possède un corps allongé assez haut et légèrement aplati sur les côtés. Il vit dans l'habitat intermédiaire entre 2 et 7 mètres de profondeur dans les récifs rocheux de Pombo et Ndumbi.

A la suite d'une exploration des côtes tanzaniennes du lac Malawi effectuée dans les années 1990 une petite espèce bien colorée est arrivée chez les importateurs parmi de nouveaux m'buna: Pseudotropheus sp " ndumbi red top " . Ce petit cichlidé très proche de P. perspicax (L.T.9 cm.) est donc originaire de la partie tanzanienne du lac à des profondeurs assez faibles où il s'alimente essentiellement d'algues (aufwuchs) qu'il broute sur les rochers.

Au niveau chromatique, on distingue facilement mâle et femelle. Le mâle mature est paré d'une robe bleu clair et possède la dorsale orange et une zone orangée plus ou moins importante selon les spécimens sur la tête tandis que les femelles sont brunâtres avec neuf/dix barres verticales fines. Il n'est pas particulièrement virulent en tout cas la variété de Ndumbi Reef alors que la variété de Pombo Rocks serait agressive dans la défense du territoire...

Expérience personnelle : je maintiens et reproduit depuis environ deux- trois ans quelques spécimens non consanguins et actuellement j'ai quelques jeunes dans deux-trois bacs ,un couple dans un bac communautaire Malawi d'environ 800 litres et un autre couple dans un 500 litres réservé aux Mbuna. Comme tout m'buna qui se respecte, le mâle est polygame et donc apprécie la présence de plusieurs femelles mais si les cohabitants sont assez nombreux et les caches suffisantes une seule peut à la rigueur convenir. Parmi les cohabitants : P.saulosi, Labidochromis sp "Perlmutt", Pseudotropheus elongatus " chewere ", Iodotropheus sprengerae

Dans un bac correctement agencé avec de nombreuses roches permettant de délimiter les territoires et présentant des caches et d'une longueur minimale d'un mètre, tout se passe bien car notre poisson a une petite taille et n'est pas très agressif. L'alimentation fournie est diverse : préparation maison (crevettes, épinards, moules...), paillettes, granulés. Il accepte toutes les nourritures usuelles mais rappelons que comme pour tous les mbuna il ne faut pas leur distribuer de nourritures rouges telles vers de vase ou cœur de bœuf. Notre poisson apprécie la verdure mais les plantes telles les Anubias et Microsorium ne sont pas touchées et apportent un supplément de couleur au bac même si leur biotope rocheux ne comporte que des algues.

 

La reproduction est facile à obtenir avec une maintenance correcte, c'est à dire avec un pH nettement alcalin, une filtration importante assurant un bon brassage une température avoisinant les 25°C et des changements d'eau réguliers pour maintenir les nitrates à des valeurs assez faibles. Les alevins très vifs arrivent à se débrouiller pour survivre et se développer dans un bac d'ensemble agencé avec de multiples roches, ils ressemblent à des femelles en miniature. De plus ils bénéficient d'une robe discrète, tout ceci fait que sans prendre de mesures particulières plusieurs alevins de chaque ponte pourront survivre mais attention à la surpopulation au bout de quelques mois ! Dans un bac assez grand on peut ajouter un petit prédateur comme S fryeri qui aidera à réguler la population (dans le bac communautaire mes S fryeri chassent efficacement les plus jeunes alevins comme dans la nature…). On peut isoler les femelles puis les jeunes et, grâce aux nauplii d'artémias, le développement est rapide. Les premiers mâles se colorent vers 5- 6 cm. Comme pour tous les Mbunas faites attention à ne pas le suralimenter : j'aime bien que mes cichlidés ressemblent à ceux du lac alors je ne les gave pas sans quoi au bout de quelques générations on pourrait retrouver des Pseudotropheus sp " ndumbi red top " " giant " de 16 cm !

En conclusion Pseudotropheus sp " ndumbi red top " est une espèce sans problème qui ravira les amateurs de m'buna débutants ou chevronnés..

Robert MARCEL (2000-2002)

 

 

 

Sommaire...........................................................................................................................................................................................................Accueil