LE SEPARATISME A CABINDA
 

C'est l'octroi à l'Etat Indépendant du Congo de Léopold II d'un débouché vers l'océan qui explique que cette province - enclavée entre le Congo et le Zaïre - soit ainsi séparée du reste de l'ex-Angola portugais. Le courant séparatiste qui remonte à la fin des années cinquante a été par la suite spécialement stimulé par la découverte des richesses pétrolifères. Cabinda a été surnommé le Koweït de l'Afrique. L'importance et la qualité des gisements n'ont pas manqué non plus de susciter les convoitises des voisins congolais et zaïrois, mais aussi de la France.

L'histoire du FLEC (Front de libération de l'enclave de Cabinda) est celle d'un factionnalisme chronique. Durant les années récentes, certaines factions se sont trouvées engagées dans des activités de guérilla, mais aucun des deux partis MPLA et UNITA, qui ont compté historiquement de nombreux Cabindais parmi leurs cadres, n'ont accepté de remettre en question l'appartenance de Cabinda à l'ensemble angolais. Cependant, l'UNITA a entraîné dans le passé certains commandants de guérilla du FLEC à Jamba. Selon des rumeurs, en septembre 1996, l'UNITA aurait dissimulé dans une de ses bases, à Miconje près de la frontière congolaise au nord de Cabinda, des troupes et des armes en vue d'échapper au contrôle de l'ONU. Par ailleurs, des négociations ont été engagées par Luanda avec certains dirigeants de factions sur la base d'une autonomie qui ne porterait pas préjudice aux intérêts pétroliers et qui comporterait des arrangements financiers. Mais les trois principales composantes du mouvement séparatiste, les FLEC-FAC (Forces armées de Cabinda), le FLEC-Renouveau (Frente Renovada) et le FDC (Front démocratique de Cabinda) se sont rencontrés à Brazzaville à la mi-août 1996 pour établir une plate-forme militaire commune en vue de coordonner la lutte armée contre les forces gouvernementales de Luanda.
 

LES MOUVEMENTS INDEPENDANTISTES
 

Le mouvement indépendantiste cabindais s'appelle le FLEC (Frente de Libertaçao do Enclavo de Cabinda), fondé en 1963, et compte environ 5000 hommes. Cependant, on doit plutôt parler de mouvements, car le FLEC est morcelé en factions. Celles-ci sont :

- Frente Democratica de Cabinda (FDC)

- FLEC-Forças Armadas Cabindesas (FLEC-FAC). Son chef est Henrique N'Zita Tiago, qui est secondé par le Commandant Estanislau Miguel BOMBA

- FLEC-Renovada (FLEC-R). Son président s'appelle Antonio Bento BEMBE.

Les mouvements de résistance cabindais sont donc profondément marqués par leur division, ce qui nuit profondément à la cause indépendantiste. Incapables de s'unir, les factions du FLEC brillent aussi par leur manque de crédibilité. Elles n'ont ni véritable leader ni réelle force de proposition. Leur programme est vague et varie selon les factions. Leur seul atout contre les Forces Armées Angolaises (FAA) réside dans leur excellente connaissance du terrain. En outre, Cabinda est recouvert de forêt et est montagneux, ce qui permet à la guérilla de se cacher.

Cabinda est riche en pétrole et présente donc un intérêt considérable aussi bien pour le gouvernement angolais et les compagnies pétrolières occidentales qui l'exploitent. En 1963, un mouvement appelé le Front de Libération de l'Enclave de Cabinda (FLEC) fut formé pour appuyer l'indépendance de ce territoire. Le FLEC fut très passif durant la guerre contre les Portugais et s'affaiblit ensuite, bien que l'UNITA ait lancé des attaques contre des installations pétrolières. Le FLEC fut réformé en 1984 et commença des opérations contre le régime du MPLA. Il était en janvier 1996 en négociation avec le gouvernement. Le FLEC a eu ses propres problèmes factieux et il y a (ou il y a eu) une organisation se dénommant " UNALEC " (probablement l'Union NAtionale pour la Libération de l'Enclave de Cabinda). On ne sait pas si celle-ci est née à la suite d'une rupture avec le FLEC, un groupe de l'UNITA, ou simplement un autre nom du FLEC. Il existe une autre organisation, le Front Démocratique Cabindais.

 

DRAPEAU DU FLEC
 
 

Le drapeau du FLEC se présente comme du bleu clair sur du jaune sur du rouge. Au centre, un cercle marron contenant un triangle vert sur lequel se trouve une étoile blanche. Nous disposons de peu d'information sur l'exactitude ou le symbolisme de ce drapeau bien que nous ayons vu ce modèle de triangle et de cercle, en noir et blanc, sur des brochures du FLEC, donc nous pensons que ceci au moins est exact.
 

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