Une larme. Une petite goutte ronde et chaude
qui dévale ma joue pour venir
se glisser dans mon cou et disparaître
dans les profondeurs de mon chemisier
qui ne sera désormais plus blanc.
J'aurais aimé qu'elle fus la seule.
Seule et unique larme échappant
aux regards inquisiteurs posés sur moi,
préservant ainsi mon honneur et l'image
que j'avais mis tant de temps à façonner.
Mais c'est trop tard,
déjà des milliers semblables à la première
se bousculent dans mes yeux.
Je baisse mon regard afin que personne
ne voit mes yeux mouillés.
Les larmes coulent, unes à unes, lentement,
comme si elles ne se souciaient pas
de la souffrance qu'elles m'infligent.
Depuis combien de temps est-ce que je n'ai plus pleuré?
Six mois, un an, deux ans peut-être.
Tout ce temps j'ai supporté,
sans jamais broncher, de ne pas être moi.
Maintenant chaque petite goutte salée me rappelle
tout ce que j'ai subi, tout ce que je me suis fait subir.
Il y a des mots, tant de mots qui tournent autour de moi.
Et eux, ils me regardent, posent leurs
mains sur mes épaules.
Le contact de leur peau avec la mienne
me rappelle où je suis.
Ils m'ont vu pleurer,
je ne serai plus jamais la même à leurs yeux.
Et les mots, toujours les mots,
ils volent au dessus de ma tête,
autour de mon corps,
sans jamais s'arrêter, sans jamais se poser.
Je les entends mais je ne les comprends pas,
je ne cherche pas à les comprendre.
J'aimerais dire, crier, que tout est fini,
que toute ma vie jusqu'à présent n'a été
qu'un énorme mensonge, une prison dont je veux m'échapper.
Je voudrais tant trouver la force de me lever,
de gifler ceux qui tournent autour de moi
et de claquer la porte, m'en allant à jamais
et laissant dans leur mémoire l'image que j'ai créée de moi.
Mais je n'en ai pas le courage.
Le feu qui brûle en moi et qui m'a donné
la force de continuer à vivre n'est pas assez grand,
peut-être même stil déjà éteint, je ne sais pas.
Alors je reste là, la tête baissée,
les larmes coulant, sur mes joues, puis dans mon cou.
Il y avait tant de volonté avant cela,
il y avait tant de joie en moi,
et maintenant, je ne suis plus rien.
Tout n'était qu'illusions.
Je ne suis plus. Une larme. Une dernière.
Et puis la mort.
(La Martienne)
J'ai reçue ce texte par E-Mail d'une personne qui signe  La Martienne
accompagné de la note plus bas
 
Je voudrais crier tout ce qui est en moi,
afin que les autres comprennent.
Je voudrais le crier partout, partout, partout.
Je voudrais tellement que tout le monde sache.
Je voudrais tellement que tout le monde voit ce qui est en moi.
Je voudrais que le monde se réveille.
Je ne voudrais plus avoir à subir ces jugements,
ces idées, ces préjugés.
J'ai tout connu, j'ai l'habitude des moqueries
et de l'indifférence.
mais les je voudrais restent au conditionnel, incertains,
des peut-être irréels...
La vie n'est que grise et noire...
Il n'y a plus d'espoir...
Que de souffrance
 
 
 
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J'offre ce bouquet à La Martienne Bonne Chance
CaCmoi