Site généalogique de Christian Duic

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MAJ Page le 04/12/04


Ile d'Arz

Géographie. L’île d’Arz est  la plus importante du golfe du Morbihan, après l’Ile-aux-Moines. Assez peu boisée, elle s’étire sur 3,5 km de long. Elle est très découpée avec ses pointes et presqu’îles, et comprend aussi six îlots. Elle ne possède pas de grand port, mais des petites cales. Les plus gros navires accostent à la pointe de Béluré au nord. Des liaisons régulières s’effectuent avec la pointe Conleau au sud de Vannes, tandis qu’en saison, les vedettes de croisière du golfe y font des escales de quelques heures. L’afflux touristique peu important permet de sauvegarder les zones sauvages, notamment le sud avec sa plage du Brouel, d’où l’Ile-aux-Moines est bien visible. Au nord, la plage caillouteuse de la Falaise s’étire sur un grand arc de cercle de 2 km de la pointe de Béluré à la pointe de Berno. L’ostréiculture reste la principale activité économique. Les écoles de voiles sont également réputées. Depuis le 18e siècle, les hommes servent dans la Marine et ont contribué à la prospérité du commerce vannetais. Arz porte ainsi le surnom de l’île des capitaines.

Légende. Distantes de moins de 1000 mètres, l'île d'Arz et l'Ile-aux-Moines auraient jadis été reliées par une étroite chaussée. Leurs habitants se détestaient, car les uns étaient marins et se considéraient supérieurs aux autres qui n’étaient que des pêcheurs. Or, un jour, un garçon s’éprit d’une jeune fille d’Arz. Au désespoir de ses parents, il fut enfermé chez les moines.  Mais sa bien-aimée traversa tous les jours la chaussée pour chanter sous les murs du monastère. Elle était si belle que tous les habitants s’arrêtaient de respirer. Y voyant une manifestation du diable, le prieur implora Dieu. La mer submergea alors la chaussée, noya la jeune fille et sépara à jamais les deux îles.

Paroisse. En 1008, le duc Geoffroy de Bretagne fait don de la moitié sud de l’île à l’abbaye St Gildas de Rhuys. Les moines bâtissent alors un prieuré et l’église Notre-Dame. En 1033, le duc Alain III fonde un second prieuré pour l’abbaye St Georges de Rennes, dans l’autre moitié nord. Jusqu’à la Révolution, cette division territoriale est une source de conflit entre les deux prieurés et leurs habitants. De nombreuses maisons anciennes sont conservées, plusieurs du 17e siècle, dans les villages comme au bourg. Dans ce dernier au centre de l’île, l’église de la Nativité ou Notre-Dame remonte à l’époque romane pour la nef, les bras du transept, la tour, dont le clocher a été restauré, suite à une violente tempête en 1900. En 1553, la couverture est refaite, de même que le choeur et le chevet. Ce dernier est typiquement de style gothique avec ses trois pignons, ses moulures, ses gargouilles, ses pinacles. Au 17e siècle, une chapelle est ajoutée au transept nord. L’intérieur de l’église est assez austère. Les chapiteaux du 12e siècle sont sculptés de motifs végétaux, d’animaux tels que deux béliers, ou encore de personnages fantastiques, mi-humain mi-animaux. Les vitraux représentent notamment des scènes de prières de femmes attendant le retour de leur mari marin, ou le don d’ex-voto à Notre-Dame de l’Espérance. La Déposition de la Croix est un grand tableau de 1754. L’église est ceinte du cimetière, dont un mur est accolé au prieuré, qui a été reconstruit au 17e siècle. Le corps de logis avec ses deux gros pavillons symétriques possède des lucarnes à fronton triangulaire ou curviligne, ainsi qu’un escalier à double volée donnant sur la cour. Il abrite aujourd’hui la mairie et une école.

Seigneuries. Sous l’Ancien Régime, les deux prieurés possèdent chacun leur fief avec des fermes, des marais salants, des moulins. Celui à vent du Béluré, en encorbellement, date du 17e siècle. De celui à marée du Berno, il ne subsiste que des ruines au milieu d’une digue de 200 mètres retenant un grand étang. Le seul lieu noble de l’île est le manoir de Kernoël, relevant du prieuré de St Georges. Sous la Révolution, cette propriété est très endommagée, alors qu’il y réside le premier maire assassiné par les chouans en 1800. Du 15e siècle, seuls une partie de l’enceinte fortifiée et la tour subsistent. Le reste du manoir et le colombier sont du 17e siècle.

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