Technique de l'iaido
Les saluts
Tachi rei: le salut
debout
On l'effectue lorsque l'on rentre au
dojo, tourné vers le kamiza et le professeur. On se trouve en position naturelle debout,
talons joints (teito shisei), le sabre tenu de la main gauche à hauteur de la hanche,
tranchant vers le haut, pouce sur la tsuba, en maintient. On amène le sabre sur la côté
droit du corps puis on le saisit par dessus, avec la main droite. La main gauche revient
le long de la jambe gauche. Le sabre est alors maintenu par la main droite (une main en
avant de tsuba), son tranchant tourné vers l'arrière, faisant un angle d'environ 35°
avec le corps. Pour saluer, on s'incline un peu en avant, en baissant la tête et le
buste. On repasse alors le sabre dans la main gauche pour reprendre la position formelle
debout, initiale (teito shisei).
Zarei: le salut à genoux
On l'effectue en début et en fin de
travail collectif. Pour descendre à genoux, on fait suwari kata: sans bouger les pieds,
en fléchissant sur les deux jambes, le tronc restant le plus droit possbile et le regard
vers l'avant, on chasse de la main droite le hakama (hakama biki) sur l'intérieur de la
jambe gauche, puis de la jambe droite avant de s'agenouiller, le genoux gauche, et puis le
droit. Les genoux sont écartés de la largeur d'un à deux points. On étend les orteils
vers l'arrière et ont s'assoit sur les talons. La main droite repose à plat sur le haut
de la cuisse droite et la gauche, tient toujours le sabre au flanc gauche comme s'il
était déjà glissé dans la ceinture. On place alors le sabre sur le côté droit, à
environ un poing de la cuisse droite, tsuka kashira à hauteur du genoux, tranchant
tourné vers soi. Les mains reviennent à plat posées sur les cuisses. Les sabre ne doit
pas reposer sur le hakama. Focaliser son ki dans le hara.
Pour saluer, on incline le buste en
posant la main gauche puis la main droite en avant de façon à formuler un triangle des
pouces et index. On salue sans décoller les fesses des talons, nez à la verticale de ce
triangle, coudes près du corps, dos bien plat. Quand ce salut est effectué en face du
professeur (sensei) il faut veiller à placer les deux mains simultanément au sol en
commençant avant et en se redressant après lui. Ce salut est souvent facultatif. Lors
d'une présentation de kata ou un passage de grade on passe directement au salut au sabre
(torei), ci-dessous.
Torei: le salut au sabre
En Muso shinden ryu, le torei est
identique en début et fin de session, tandis qu'en Nihon zen ken renmei iaido (Sete iai),
le torei final est différent. Il est à noter que le sageo (cordon), n'est pas
obligatoire en Nihon zen ken renmei iaido. On
reprend le sabre avec la main droite, pouce contrôlant la tsuba, et on l'élève
parallèlement à la cuisse droite. On le pose parallèlement à soi à une longueur
d'avant-bras devant soi, tsuka à droite, kojiri (extrémité du fourreau) à quelques
centimètres du genou gauche, tranchant vers l'avant. Puis on salue comme précédemment.
On se redresse puis on prend le sabre, main droite sous la tsuba, paume vers le haut, main
gauche sur kojiri, paume vers le bas. On élève l'arme et on la glisse dans la ceinture
tranchant vers le haut, en ouvrant le passage dans la ceinture à l'aide du pouce gauche.
On reprend la position seiza, main droite sur la cuisse droite, pouce gauche sur la tsuba.
Pour se relever, on ramène le pied droit à hauteur du genou gauche puis, en se
redressant sur ce pied, on avance le pied gauche à la hauteur du droit.
Le salut au sabre de fin d'exercice
en Nihon zen ken renmei iaido :
On pousse un peu le sabre vers
l'avant à l'aide de la main gauche, pouce toujours sur la tsuba, puis la main droite,
prenant le relais, tire complètement l'arme de la ceinture jusqu'à ce que la main
gauche, restée en place, arrête le mouvement en maintenant l'extrémité du fourreau. On
pose alors, de la seule main droite, le sabre parallèlement devant soi mais avec la tsuka
vers la gauche et avec le tranchant vers soi. Le pouce est toujours sur la tsuba. Puis on
salue comme en début d'exercice. On reprend le sabre de la main droite, en maintenant la
tsuba avec l'index, tranchant tourné vers soi, et on le dresse à la verticale (ligne
verticale médiane du corps). La main gauche vient sous la tsuba puis glisse jusqu'au
kojiri, qu'elle saisit. Basculer le sabre en amenant la main gauche, avec le kojiri, sur
la hanche gauche. On fait glisser le sabre entre la main gauche, contre la hanche,
jusqu'à ce que le pouce gauche puisse à nouveau verrouiller la tsuba. On revient de la
main droite sur la hanche droite. Dans cette position on peut alors saluer en seiza comme
au début ou se remettre debout pour saluer en repassant le sabre dans la main droite
(voir plus haut).
C'est à partir de Sho ato (Muso
shinden ryu - Omori ryu/shoden) qui résume toutes les difficultés du iaido et en
contient tous les éléments fondamentaux, que nous sont présentées les techniques
communes aux deux disciplines.
¤ Nukitsuke action de dégainer
¤ Saya biki chasser le
fourreau
¤ Seme
la menace
¤ Furikabute armer
¤ Kiri tsuke action de couper
¤ Chiburi
égouter le sang
¤ Noto tsuke action de rengainer
nuku : dégainer.
Avec kiri tsuke (l'action de
couper), c'est l'action la plus importante de l'art du iai. Elle permet, en effet, de
s'adapter aux circonstances instantanément avec le sabre.
Balayons immédiatement un idée
reçue qui est une idée fausse: l'iaido n'est pas l'art de dégainer en un éclair le
katana. Il n'y a d'éclair que quand le sabre est déjà presque complètement dégainé.
Celui qui pressent l'attaque d'un adversaire se prépare: sans hésitation, mais sans
précipitation non plus, il dresse les orteils, resserre les genoux en se redressant,
repousse la tsuba avec le pouce gauche et place sa main droite sur la poignée pour le
dégainer jusqu'à son extrémité. Ces actions simultanées se font dans un temps très
bref, mais pas en un éclair. le sabre est, en effet, tiré du fourreau avec une
accélération progressive jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la pointe. C'est à ce
moment là seulement que la pointe du sabre est lancée en un éclair pour arrêter la
velléité d'attaque de l'adversaire.
Description de nuki tsuke :
Après deux expirations profondes,
on jette le regard (auparavant posé devant soi à 1,50 m) sur l'ennemi, et dans le même
temps on dresse les orteils en y plaçant une certaine force. Les genoux se rapprochent
simultanément en dressant les cuisses. Les mains dans le même temps ont saisi le sabre:
la gauche a empoigné le fourreau en repoussant la tsuba (garde) du pouce qui, après,
s'est immédiatement placé autour de la sortie du fourreau. La main droite, les doigts
bien tendus et serrés (comme pour un pique de doigts dirigée vers le plexus solaire de
l'adversaire) saisit la tsuka (poignée) par en dessous avec juste le pouce et l'index. En
avançant la menace des doigts est remplacée par celle de la tsuka kashira (pommeau). Au
tiers de la lame, à partir de la garde, on couche le fourreau horizontalement pour
dégainer le reste à plat. Quand la lame est complètement dégainée jusqu'au kensen (ou
kisaki, la pointe), on tire voilement le fourreau vers l'arrière bien horizontalement
jusqu'à ce que ce que l'épaule s'efface complétement. Le petit doigt et l'annulaire de
la main droite se referment entièrement sur la tsuka quand le kensen arrive devant la
gorge ou les yeux de l'adversaire. Le pied droit qui est parti en même temps que la
pointe du sabre était jetée vers l'avant doit arriver exactement en même temps que le
sabre s'arrête: c'est l'harmonie du Ki Ken Tai no Ichi (l'énergie, le sabre et le corps
ne font qu'un). L'ensemble du pied doit frapper le sol.
La main droite à l'arrivée doit
être souple, non crispée sur le sabre; seuls l'annuaire et l 'auriculaire doivent serrer
le sabre pour l'arrêter. Les autres doigts doivent être en contact avec la poignée mais
pas serrés. Penser à l'énergie au bout des doigts en aikido où l'on ouvre les mains
vers l'extérieur, pour conduire celle-ci le plus loin possible.
Défauts à éviter :
1. Au moment de saisir le sabre,
baisser la poignée du sabre en appuyant sur la garde avec la main gauche. La menace est
alors inexistante pour l' adversaire et au contraire on lui offre la possibilité
d'attaque.
2. Empoigner le sabre au lieu de
saisir la tsuka (poignée) par en dessous entre deux doigts: le pouce et l'index. Cela
oblige inévitablement à se pencher en avant, donc à monter la force dans les épaules,
ce qui est rédhibitoire car cela empêche toute vitesse pour lancer la pointe du sabre
sur l'adversaire.
3. Tirer le sabre à toute vitesse
pour le jeter le plus rapidement possible sur l'adversaire. C'est extrêmement dangereux
pour le fourreau et pour la main. Penser à vaincre par l'esprit avant de vaincre par la
technique prend obligatoirement un certain temps : menace forte, pressante et dangereuse
pour l'adversaire, mais pas une menace vive et précipitée. C'est une menace lente
s'accélérant de façon continue en avançant irrésistiblement, comme la vague qui,
lente au large, accélère en se rapprochant du rivage en collant à la plage et déferle
sur le rocher de façon irrésistible.
4. Croiser la jambe gauche arrière
derrière: à prohiber d'une façon catégorique. Cela fait ouvrir la hanche gauche et
disperse l'énergie du ventre. La résultante des forces des hanches ne sera plus là où
on frappe ! Ensuite dans seme (l'action de menacer), on va traîner la jambe au lieu
d'utiliser les orteils gauches pour une pression forte et continue. C'est généralement
un manque de force dans les orteils gauches qui provoque ce grave défaut. La jambe gauche
croisée, il est impossible de résister à quelqu'un qui vous pousse, on chute!
Saya : fourreau, hiku : tirer sur.
Il ne s'agit d'un moment
particulier des kata, mais d'une partie intégrante de nuki tsuke et de noto tsuke.
En fait, lors de nuki tsuke, au
dernier moment, ce n'est pas le sabre qui sort du fourreau, mais le fourreau qui dégage
le sabre. La main gauche recule vers l'arrière dans un mouvement inverse que connaissent
bien les karataka (hikite, voir iaido et karate). Ce mouvement permet un coupe parfaite
lors du nuki tsuke par son effet de réaction, qui compense l'action du bras droit;
évitant ainsi un déséquilibre ou un décentrage du corps.
Lors du noto tsuke, le saya biki
intervient dans le processus inverse: ce n'est pas le sabre qui rentre dans le fourreau,
mais le fourreau qui avale le sabre. Lors d'un saya biki correctement effectué, la saya
doit être parfaitement visible sur le côté droit pour un partenaire situé face à soi.
Semeru : attaquer, donner
l'assaut.
Cette action est essentielle pour
la pratique d'un iaido authentique car c'est prendre en compte la réalité de
l'adversaire. Celui-ci n'a aucune raison de se montrer coopératif ou de se résigner à
mourir!
Seme, la menace, doit être présente
tout au long du kata, mais plus précisément dans une phase essentielle du déroulement
de l'action: après nuki tsuke, l'action de dégainer le sabre et de repousser
l'adversaire. Il ne faut, en effet, à aucun moment permettre à l'ennemi de se ressaisir
ou lui offrir l'occasion de contre-attaquer.
Au moment de saisir le sabre, le
pommeau (tsuka kashira) est à la hauteur de la hanche droite. C'est la position normale
où le sabre fait opposition et écran de protection. La main qui saisit la poignée doit
la diriger vers le ventre de l'adversaire d'une façon pressante, comme si on voulait
frapper avec le pommeau (tsuka ate). Cette première menace permet de vaincre par l
'esprit avant de vaincre par la technique.
Le sabre dégainé, l'ennemi arrêté
sur place dans son attaque, il faut encore le déséquilibrer vers l'arrière comme pour
lui casser les reins. Ceci afin d'avoir la possibilité, dans le temps et dans l'espace,
d'armer pour le frapper sans qu'il puisse se ressaisir. La poussée doit se transmettre à
la pointe du sabre, le corps restant parfaitement monolithe : ce sont toujours les hanches
qui " vivent ". Si cette action est bien exécutée, l'adversaire n'a aucune
chance d'échapper à la coupe du sabre. Quand seme est bien accompli, on n'a ni le temps
de se redresser ni celui de s'enfuir.
L'adversaire tué (kiritsuke), on
menace toujours en resserrant les coudes et en poussant sur ses propres intestins avant
d'armer pour chiburi (action d'égoutter le sang). Quand le sabre tombe pour égoutter le
sang, la pointe est bien parallèle aux hanches. Il faut se rappeler que la pointe du
sabre est toujours le nez qui sent le danger et les dents qui mordent l'ennemi.
Enfin, quand on rengaine (noto), on
jette la tsuka souplement vers l'avant comme si on voulait frapper un adversaire
imaginaire comme dans nuki tsuke.
Educatif pour seme: à partir de
seiza, on fait nuki tsuke, puis on presse l'adversaire, on refrappe du pied en donnant un
coup de poignet pour lancer le sabre de nouveau, on presse encore et ainsi de suite tout
en traversant le dojo. Le genoux droit fatigué, on passe au genoux gauche.
Shuri : brandissement des bras,
kabuto : casque de l'armure japonaise
Le kabuto était le casque de
l'armure du samurai, furikabute signifie armer en évitant le sabre.
C'est une action qu'il est important
d'exécuter avec soin: un geste correct pour armer entraînant une coupe correcte. C'est
un mouvement souple du poignet qui doit armer le sabre. En pliant un peu le coude, on
pique vers son oreille gauche, puis on monte au-dessus de la tête à 45°. Si cela
s'exécute précisément, la main gauche trouve sa place naturellement, sans effort, sur
la poignée du sabre. Il n'y a plus qu'à descendre.
Kiru : couper, trancher, tailler
C'est avec nuki tsuke, la raison
concrète de la pratique du iaido. L'avantage du sabre, c'est l'arme elle-même avec sa
longueur qui permet de frapper de loin sans s'exposer aux coups de poings et de pieds et
aux saisies pour être projeté, par exemple; et son tranchant qui permet de se
débarrasser instantanément de l'adversaire en le coupant.
Le sabre est aussi un support
d'éducation physique et morale extraordinaire: couper est une action difficile, même
avec le redoutable tranchant du katana. Un kimono de soie est difficile à couper, or
certains experts arrivaient à trancher casque et armure
Ce qui est essentiel pour un bonne
coupe, ce sont les deux éléments suivant;
1. L'accélération progressive et
continue de la course du sabre qui doit atteindre son plus haut degré au moment de
l'impact.
2. Le kime ou contrôle des mains qui
arrêtent le sabre au moment de l'impact où le sabre atteint sa plus grande vitesse.
Pour réaliser le premier élément,
il faut partir d'une bonne posture du corps en entier: menton rentré, nuque tendue,
regard droit devant soi, hanches placées. La force ne doit être concentrée que dans le
bas-ventre et dans la nuque. Les épaules sont parfaitement décontractées, souples, la
poitrine est un peu creuse. S'il y a de la force dans les épaules, elle ne peut-être
dans le bas-ventre et dans les hanches en même temps. Le talon gauche doit être bien
parallèle au pied droit et bien descendu. Le talon monté creuse la jambe gauche et fait
porter le poids du corps sur l'unique jambe droite.
Il faut toujours se rappeler que
force ne signifie pas contraction car la contraction entraîne un décollage dans la mise
en route. Des épaules souples peuvent instantanément libérer les bras.
Du point zéro, quand le sabre est
armé à 45° au-dessus de la tête, il doit descendre en accélérant continuellement
jusqu'au point d'impact où la vitesse est à son plus haut degré. Si on arme vite, on ne
peut plus descendre vite, c'est mécanique. Il faut donc armer souple pour pouvoir
descendre vite. Penser à la lanière du fouet qui se détend en un éclair.
Pour réaliser le deuxième
élément, le kime, il faut déjà une bonne position des mains à partir de la garde: si
le total de la force des mains est 10, il faut 8 dans la main gauche et 2 dans la main
droite. Quand on arme, les mains ne doivent pas s'ouvrir. Le contact des petits doigts et
annulaires doit absolument être maintenu. Si on arme souplement, les mains vont se
déplacer légèrement, naturellement vers l'extérieur. Quand on redescend le sabre la
main gauche doit tourner d'un quart de tour et la droite d'un huitième de tour vers
l'intérieur à l'arrivée.
Il faut vouloir couper le plus loin
possible devant soi. Si les bras sont souples, le sabre reviendra naturellement
légèrement vers soi après une coupe très pure et très tendue. La coupe s 'effectue
toujours d'arrière en avant et non pas de bas en haut. Pour couper il faut donc penser à
lancer la partie la plus coupante du sabre (mono uchi) qui se trouve dans les 10 derniers
centimètres de la lame.
Défaut courant:
On lance ses mains devant soi comme
si c'étaient elles qui coupaient. Alors la partie du sabre qui est près de la garde
arrive la première à la place du point mono uchi. Ce défaut est facile à remarquer: le
kensen (pointe du sabre) pointe vers le haut au lieu d'être parfaitement horizontal.
Chi : le sang, huru : agiter,
secouer
Après avoir tranché son adversaire,
la lame est couverte de sang, rengainer est donc impensable, étant donné les dégâts
qu'occasionnerait le sang sur la lame (rouille) et sur le fourreau (moisissures). Sans
compter le risque de coagulation qui figerait la lame dans son fourreau, ralentissant
ainsi le prochain nuki tsuke. Il est donc obligatoire de faire preuve de zanshin
(vigilance) et d'égoutter le sang avant de rengainer. Le mouvement d 'égoutter le sang
revient dans tous les kata, il convient donc de l'exécuter correctement dès le début de
la pratique du iaido. Ce n'est pas à son caractère un peu sauvage qu'il faut s'attacher
mais à son aspect pratique et à la vigilance qu'il nécessite pour l'exécuter
correctement dans le détail.
O chiburi - grand chiburi en
armant
Trois phases successives décomposent
chiburi.
1. Après zanshin, la vigilance, bien
marquée, les coudes se resserrent légèrement en poussant sur le ventre, la main gauche
place le sabre dans la main droite contre les premières phalanges des doigts afin de
monter facilement le sabre de la position où on a coupé l'adversaire jusqu'à brandir le
sabre horizontalement vers l'arrière. Le bras ne doit pas dépasser le plan frontal ni
horizontal des épaules. Le sabre, par l'intermédiaire du bras, doit conserver une
certaine tension comme si on menaçait quelqu'un derrière soi.
2. On doit ramener le sabre près de
la tempe légèrement au-dessus de la tête, le bras droit horizontal toujours dans le
plan frontal au-dessus de la poitrine.
3. Descendre le sabre de façon
incisive. Ce sont les doigts de la main qui se referme complètement qui arrêtent le
sabre bien parallèle aux hanches, la pointe légèrement vers le bas. Ce n'est toujours
pas un mouvement de l 'épaule qui fait tomber le sang, mais du ventre. Le sabre doit
balayer tout l'espace devant soi dans un geste ample. En fin de course seul le mune
(côté non tranchant du sabre) doit être visible.
Défaut à éviter:
1. Au moment de monter, on ramène le
coude vers l'avant au lieu de conserver le bras en entier dans le plan frontal de la
poitrine. De l'extérieur, cela fait un geste très étriqué. Le bras doit être bien
horizontal.
2. Laisser tomber la pointe du sabre
derrière son dos: preuve évidente de la faiblesse de la tension du sabre. Toujours avoir
de l 'énergie (ki) à la pointe du sabre.
3. Ne pas placer le sabre
suffisamment au-dessus de la tête avant de le descendre: par peur de se toucher, on va
casser le geste incisif de jeter le sang à son départ, ce qui va perturber le chemin du
sabre.
4. A l'arrivée, le sabre doit être
bien parallèle aux hanches, légèrement vers l 'avant, et surtout pas la pointe vers
l'extérieur. Dans certaines écoles, le sabre reste devant pour offrir une protection.
Ko chiburi - chiburi court sans
armer
On jette le sabre à l'extérieur et
on l'arrête par le contrôle du poignet. Le geste à partir de la coupe doit être
incisif et on doit toujours sentir que ce n'est pas la force du bras qui jette le sabre,
mais celle du hara. Le sabre se retrouve en fin de course dans la même position que dans
o chiburi, si ce n'est que l'on peut voir le plat de la lame.
Après chiburi, on fait un pas sur
place en changeant de jambe. A l'origine, c 'était le moment où après avoir secoué le
sang de la lame du sabre, on prenait un chiffon pour essuyer ce qui pouvait rester de sang
sur la lame. Maintenant, c'est un temps de vigilance qu'il ne faut pas exécuter trop
vite.
Kata de Nihon zen ken renmei iaido
(sete iai)
Cette école compte 10 kata. Les 3
premiers se déroulent agenouillés (suwari waza), le quatrième en semi-agenouillé (tate
hiza) et les 6 derniers debout (tachi waza). Traditionnellement, l'attaque supposée
venant impérativement du kamiza, le mur d'honneur, c'est l'iaidoka qui pivotera avant le
début de chaque kata, de façon à être correctement placé par rapport à l'attaque.
Les descriptions suivantes sont
succinctes, seule la pratique peut rendre toute la richesse d'un kata. Le premier nom est
le numéro du kata de 1 à 10, le second, son nom usuel, décrivant la coupe ou l'action
principale du kata. Pour un tableau cliquer ici.
Ippon me - Mae : attaque vers l'avant
Nihon me - Ushiro : attaque vers
l'arrière
Sanbon me- Uke Nagashi : parade sur
attaque de côté (laisser couler le sabre)
Yohon me - Tsuka Ate : frappe de la
poignée du sabre
Gohon me - Kesa Kiri : coupe en
diagonale (couper la kesa)
Roppon me - Morote Tsuki : pique à
deux mains
Nanahon me - Sanpo Kiri : coupes dans
trois directions
Happon me - Ganmen Ate : frappe au
menton
Kyuhon me - Soete Tsuki : pique en
guidant d'une main
Juppon me - Shiho Giri : coupes dans
quatre directions
Kata de Muso shinden ryu
Muso Shinden Ryu est divisé en 4
parties de difficulté croitssante. L'attaque étant également porté depuis kamiza,
c'est le iaidoka qui pivote avant l'exécution du kata. Les kata de Muso shinden ryu
étant trop nombreux pour être décrit dans le détail, nous nous contenterons de les
citer dans leur famille respectives.
Omori ryu ou Shoden
Hasegawa ryu ou Chuden
Okuden suwari waza ou Okuden
Okuden tachi waza ou Okuden
Kata Attaque Position Nuki tsuke
Furikabute Kiri tsuke hors-nukitsuke Shiburi Noto tsuke
Mae devant suwari visage normal
shomen-uchi o-shiburi en se relevant normal, retour à suwari
Ushiro derrière suwari visage normal
shomen-uchi o-shiburi en se relevant normal, retour à suwari
Uke
nagashi 90° gauche suwari vers le
haut en se relevant kesa giri inversé, retour à suwari
Tsuka
ate devant & derrière tate hiza
sur la poitrine en se retournant en repivotant 1 tsuki
1 shomen uchi ko-shiburi en ouvrant
la jambe droite normal en ramenant le genoux
Kesa
kiri devant tachi inversé sur le
côté droit 1 gyaku kesa kiri
1 kesa kiri ko-shiburi et saisir la
saya à partir de jodan normal
Morote
tsuki devant & derrière tachi
visage de biais pendant les pivot 1 tsuki
1 shomen uchi
1 shomen uchi ko-shiburi à partir de
chudan normal
Sanpo
kiri devant, à gauche et à droite
tachi visage de biais pendant les pivots 1 shomen uchi
1shomen uchi ko-shiburi à partir de
jodan normal
Ganmen
ate devant & derrière tachi sur
la hanche en se retournant pendant le pivot 1 tsuki
1 shomen uchi ko-shiburi à partir de
chudan normal
Soete
tsuki gauche tachi en se retournant /
tsuki ko-shiburi à partir de la lame de biais sur la droite normal
Shiho
giri les 4 directions à partir de 45
° droite tachi sur la poitrine en se retournant pendant les pivots 1 tsuka ate
1 tsuki
3 shomen uchi Ko-shiburi à partir de
jodan normal
Position: suwari waza, seiza
Situation : Mae, avant. Riposte à
une attaque de face par un coup horizontal (nukitsuke), suivi d'un coup vertical (kiri-
tsuke).
Exécution : Lorsque l'adversaire
formule son désir d'attaque, le repousser fortement par l'esprit. Porter la main gauche
sur le koikuchi et saisir la tsuka de la main droite, resserrer les genoux, pousser la
tsuba avec le pouce gauche et prendre appui sur les orteils en se redressant, dégager
lentement le tiers de la lame. Sortir horizontalement les deux derniers tiers de la lame
de plus en plus vite après avoir orienté le côté tranchant de la lame (hamon) vers
l'extérieur. Porter un coup puissant horizontal (nukitsuke) en posant fermement le pied
droit sur le sol et en tirant la main gauche vers l'arrière (sayabiki). Respecter le
kikentai. Armer le katana au-dessus de la tête en ramenant le genou gauche au niveau du
pied droit et porter un autre coup puissant vertical (kiritsuke) en avançant légèrement
le pied droit, jambe verticale. Après avoir piqué vers l'arrière, exécuter o-chiburi
en faisant décrire un arc de cercle au-dessus de la tête en se relevant. L'esprit est
attentif (zanshin). Aligner le pied gauche, genoux légèrement fléchis, puis recu1er le
pied droit sans varier la tenue du katana, faire glisser la main gauche sur la saya de
manière à saisir le koikuchi. Rengainer le sabre (noto), en faisant glisser vivement la
lame sur la jointure du pouce et de l'index. Lorsque la pointe du sabre arrive à
l'entrée du fourreau, orienter 1a saya et rengainer lentement. Pour le dernier tiers, le
koikuchi est tourné d'un quart de tour et vient lentement à la rencontre de la tsuba, en
même temps que le genou droit se pose sur le sol. Se relever, ramener le pied droit au
niveau du pied gauche et reprendre la position naturelleshizentai).
Position: suwari waza, seiza
Situation : Ushiro, arrière. Riposte
à une attaque arrière par un coup horizontal (nukitsuke) suivi d'un coup vertical
(kiritsuke).
Exécution: Lorsque l'adversaire
formule son désir d'attaque, le repousser fortement par l'esprit. Porter la main gauche
sur le koiguchi et saisir la tsuka de la main droite, serrer les genoux, pousser la tsuba
avec le pouce gauche et prendre appui sur les orteils en se redressant, dégager lentement
la lame. Pivoter rapidement sur la gauche en prenant appui sur le genou droit tout en
sortant le reste de la lame de plus en plus vite après avoir orienté le côté tranchant
de la lame (hamon) vers l'extérieur. Porter un coup puissant horizontal (nukitsuke) en
posant fermement le pied gauche sur le sol et en tirant la main gauche vers l'arrière
(sayabiki). Respecter le kikentai. Armer le katana au-dessus de ta tête en ramenant le
genou droit au niveau du pied gauche et porter un autre coup puissant vertical (kiritsuke)
en avançant légèrement le pied gauche, jambe verticale; la tsuka est alors à la
hauteur de la ceinture et la pointe du sabre (kissaki) orientée légèrement vers le bas.
Après avoir piqué vers l'arrière, exécuter chiburi en faisant décrire au sabre un arc
de cercle au-dessus de la tête et en se relevant. l'esprit est attentif (zanshin).
Aligner le pied droit, genoux légèrement fléchis, puis reculer le pied gauche sans
varier la tenue du katana. Rengainer le sabre (noto), en faisant glisser vivement la lame
sur la jointure du pouce et de l'index, lorsque la pointe du sabre arrive à l'entrée du
fourreau, orienter la saya et rengainer lentement. Pour le dernier tiers, le koikuchi est
tourné d'un quart de tour et vient lentement à la rencontre de la tsuba en posant le
genou droit au sol. Se relever, ramener le pied gauche au niveau du pied droit et
reprendre la position naturelle (shizentai).
Position: suwari waza, seiza
Situation: Uke, garde - nagasu,
laisser couler. Lorsqu'un adversaire assis à votre gauche attaque soudainement par un
coup vertical, dévier le coup avec le sabre en se relevant et contrer par un coup
vertical oblique.
Exécution: En position seiza, dès
que l'adversaire situé à votre gauche formule son désir d'attaque, tourner le visage et
le regard vers lui et le repousser fortement par l'esprit. Placer la main gauche sur le
koikuchi et saisir la tsuka avec la droite en resserrant les genoux; se relever
légèrement en prenant appui sur les orteils et commencer à sortir la lame en poussant
la tsuba avec le pouce gauche. Porter le pied gauche vers l'avant en sortant complètement
la lame et la placer aussitôt au-dessus de la tête, le shinogi déviant l'attaque
adverse, kisagi pointant légèrement vers Ie bas. Se relever en maintenant le sabre dans
la même position, le pied droit venant contre le gauche et formant avec lui un angle de
90 degrés.
En lançant le pied gauche vers
l'arrière, se tourner vers l'adversaire en saisissant la tsuka avec la main gauche et
porter un coup puissant oblique (kesageri); la tsuka est au niveau de la ceinture et le
kissagi légèrement relevé. Basculer le kissagi vers la droite, le poser sur le genou
droit en relevant la tsuka vers le haut, le bras gauche est tendu à l'horizontale; la
main droite lache la tsuka, puis la saisit par-dessus.
La main gauche quitte la tsuka et
vient se poser sur la saya et saisi le koikuchi. Basculer le sabre de nouveau et rengainer
(noto) en posant le genou gauche au sol.Se relever, aligner le pied gauche sur le droit,
reprendre la position shizentai.
Position:suwari waza, tate hiza
Situation: Tsuka, poignée du sabre -
Ateru, atteindre, frapper juste. Attaque simultanée de deux adversaires placés devant et
derrière soi. Défense par un coup porté avec la tsuka au plexus de l'adversaire situé
devant, puis par un coup de pointe vers celui situé à l'arrière, terminer par un coup
vertical définitif vers l'avant.
Exécution: En position tate hiza,
placer lentement la main droite sur la tsuka et la gauche sur le koikuchi.
En prenant appui sur l'orteil gauche,
mettre le genou gauche au sol et poser le pied droit vers l'avant en portant un coup
puissant et direct au plexus de l'adversaire avec le tsuka kashira. Tirer la saya vers
l'arrière en dégageant la lame qui, une fois sortie, prend appui sur la poitrine, le
pied gauche et le corps tournant d'un quart de tour vers la gauche, le regard se fixant
sur l'adversaire situé vers l'arrière.
Piquer d'un coup puissant au niveau
du plexus en ramenant fermement la main gauche tenant le koikuchi vers la droite.
Pivoter de nouveau à droite vers le
premier adversaire en saisissant la tsuka à deux mains et porter un coup vertical
puissant. Exécuter chiburi sur place à hauteur du genou en portant la main gauche sur la
saya, puis replacer la lame dans le fourreau (noto). En rengainant le dernier tiers de la
lame, reprendre la position tate hiza mais en appui sur l'orteil gauche, genou droit
orienté vers la droite. Poser le pied droit vers l'avant, se relever, aligner le pied
gauche sur le droit et reprendre la position shizen tai.
gohon me - Kesa kiri
Position: tachi waza, shizen tai
Situation : Kesa, étoffe carrée des prêtres - kiru,
couper, trancher, tailler. Sur l'attaque d'un adversaire qui avance, porter un coup
oblique de bas en haut en dégainant, puis un coup vertical oblique descendant (kesa
giri).
Exécution : En avançant le pied gauche, saisir la
tsuka de la main droite et le koikuchi de la main gauche. Tourner le sabre d'un demi-tour
de façon à placer le tranchant de la lame vers le bas. En avançant le pied droit,
dégainer et porter un coup oblique remontant, la main gauche monte au niveau de la tête;
sans discontinuité, saisir la tsuka avec la main gauche et porter un coup oblique de haut
en bas (kesakiri). Ce coup va de l'épaule gauche de l'adversaire jusqu'à sa hanche
droite. La tsuka est au niveau de la ceinture, et le kisaki a dépassé la hanche adverse.
Ramener le pied droit vers l'arrière et prendre la garde haso, la tsuba est au niveau du
menton et la lame ne doit pas tomber vers l'arrière. L'esprit est zanshin. Reculer le
pied gauche en exécutant chiburi, la main gauche se place sur la saya. Faire glisser la
main gauche sur la saya et saisir le koikuchi, rengainer vivement le sabre (noto).
Reprendre la position shizentai.
roppon me - Morote tsuki
Position: tachi waza, shizen tai
Situation: Morote, à deux mains - tsuku, arriver,
atteindre. En avançant, sur l'attaque de deux adversaires situés en avant et à
l'arrière. Défense par un coup oblique à la tempe droite de l'adversaire situé devant,
suivi d'un coup de pointe au plexus (tsuki). Se retourner et porter un coup vertical au
deuxième adversaire, puis un coup final vertical vers l'avant.
Exécution: Marcher lentement, lorsque l'on avance le
pied gauche, saisir la tsuka avec la main droite et le koikuchi avec la gauche. En
avançant le pied droit, sortir le sabre et donner un coup oblique au niveau de la tempe
de l'adversaire qui se trouve en face en tirant la saya vers l'arrière. Abaisser le sabre
au niveau chudan le pied gauche s'aligne avec le droit. Avancer le pied droit fermement en
portant un tsuki puissant au plexus de l'adversaire. Puis ramener la tsuka vers la
ceinture.
Pivoter rapidement vers la gauche et
armer le sabre au-dessus de la tête, avancer le pied droit et donner un coup vertical au
deuxième adversaire. Pivoter vers la droite en armant le sabre au-dessus de la tête et
donner un coup vertical définitif au premier adversaire. Garder la même position et
exécuter chiburi sur place en portant la main gauche sur Ia saya. Rengainer le sabre
(noto) et reprendre la position shizentai.
Position: tachi waza, shizen tai
Situation: San, trois - ho, direction - kiru, couper,
tailler, trancher. En avançant, sur une attaque simultanée de trois adversaires situés
devant, à droite et à gauche. Donner trois coups de sabre, d'abord vers la droite, ensuite à gauche, puis
devant.
Exécution: Marcher lentement, lorsque l'on avance le
pied gauche, saisir la tsuka avec la main droite et le koikuchi avec la main gauche
Tourner le regard vers l'adversaire situé à votre droite et en avançant le pied droit
vers lui, pivoter en dégainant et donner un coup à la tête.
Tourner le regard à gauche, pivoter
sur place vers l'adversaire situé dans votre dos en saisissant la tsuka à deux mains.
Armer le sabre au-dessus de la tête et donner un coup puissant, le kissagi s'arrête à
hauteur du plexus de l'adversaire. En ramenant le pied droit, armer de nouveau le sabre
au-dessus de la tête, pivoter vers la droite et donner un coup vertical au troisième
adversaire en avançant le pied droit vers lui.
Le kissagi s'arrête au niveau de son
plexus. Déplacer le pied droit vers l'arrière en prenant la garde jodan, l'esprit est
zanshin. Déplacer le pied gauche vers l'arrière et exécuter chiburi en portant la main
gauche sur la saya.
Saisir le koikuchi et exécuter noto
sur place. Reprendre la position shizentai.
happon me - Ganmen ate
Position: tachi waza, shizen tai
Situation: Men, attaque à la tête - Ateru,
atteindre, frapper juste. En avançant, sur l'attaque de deux adversaires situés en avant
et à l'arrière. Défense par un atemi porté avec la tsukakashira à l'adversaire situé
vers l'avant, suivi d'un tsuki contre l'adversaire arrière, et enfin coupe verticale vers
I'avant.
Exécution: Marcher lentement; lorsque l'on avance le
pied gauche, saisir la tsuka avec la main droite et le koikuchi avec la main gauche. En
avançant le pied droit, porter un atemi au menton de l'adversaire. Pivoter de180° du
côté de la jambe arrière en dégainant le sabre. Armer le sabre au niveau de la hanche,
lame horizontale, et porter un tsuki puissant au niveau du plexus en avançant le pied
droit. La pointe du sabre est légèrement relevée. Retirer la lame et pivoter d'un
demi-tour côté de la jambe arrière, en armant le sabre des deux mains. Porter un coup
vertical définitif à l'adversaire en avançant le pied droit. Garder la même position
et exécuter un petit chiburi sur place en portant la main gauche sur la saya. Rengainer
le sabre (noto) et reprendre ta position shizentai.
kyuhon me - Soete tsuki
Position: tachi waza, shizen tai
Situation: Soeru, joindre, ajouter - te, main - tsuku,
arriver, atteindre. Répondre à l'attaque d'un adversaire situé à gauche par une frappe
au niveau jodan, suivi d'un tsuki.
Exécution: Marcher lentement, placer le pied droit
devant le pied gauche en formant un angle de 90° et en se dirigeant vers la gauche.
Saisir dans le même temps la tsuka avec la main droite et le koikuchi avec la main
gauche. Commencer à pivoter vers la gauche en dégainant le premier tiers de la lame et
en tournant la saya de 45° vers l'extérieur. Porter un coup à la tempe de l'adversaire
en reculant le pied gauche suivant le nouvel axe. Ramener le pied droit vers le pied
gauche en amenant la main droite et la tsuka contre la hanche droite. La main gauche,
paume vers soi, vient s'appuyer (creux formé par le pouce et par l'index) sur le premier
tiers du dos de la lame. En gardant la même position des mains, porter un tsuki puissant
en avançant le pied gauche. Remonter la main droite tenant la tsuka en avant de l'épaule
droite, bras tendu à l'horizontale, sans varier la position de la main gauche. Présenter
le sabre. En reculant la jambe gauche, exécuter un petit chiburi en portant la main sur
la saya. Rengainer le sabre (noto) et reprendre la position shizen-tai.
juppon me - Shiho giri
Position: tachi waza, shizen tai
Situation: Shi, quatre - ho, direction - kiru,
couper, tailler, trancher. Défense sur des adversaires attaquant en diagonale de quatre
côtés.
Exécution: Lorsque l'on avance le pied gauche,
porter la main gauche sur le koikuchi et saisir la tsuka. Avancer la jambe droite vers
l'adversaire situé à l'avant droit (45°). L'empêcher de dégainer d'un coup de plat de
la tsuka sur son poignet après avoir tourné la saya d'un quart de tour vers
l'extérieur. Pivoter de 180° sur la gauche en dégainant. Porter un tsuki puissant sur
place. Retirer le sabre et, dans un même mouvement, pivoter de 180° en armant le sabre.
Porter un coup de haut en bas en avançant la jambe gauche. Pivoter de 90° à droite en
pivotant sur le pied gauche et en armant le sabre en jodan. Coupe verticale sur le nouvel
adversaire en avançant la jambe droite. Pivoter de 180° vers la gauche en armant le
sabre (jodan), après être passé en gedan no kamae. Porter un coup vertical en avançant
le pied droit. Prendre la garde haute (jodan no kamae) en reculant le pied droit. L'esprit
est zanshin. Exécuter un petit chiburi en reculant la jambe gauche. Rengainer le sabre
(noto), et reprendre la position naturelle shizentai.
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