La Gardeto
CATUIACA , CAESARIS STATIO, CERESTE.
Si la Provence doit son
nom à la conquête romaine, elle ne l'a pas attendue pour exister, puis coexister
avec les nouveaux venus. Notre terroir en est la démonstration : du fossile
marin ou lacustre à la route plus ou moins fraîchement goudronnée tout y est
gravé comme sur les pages d'un livre irremplaçable. Puisse-t'il être protégé
des barbouilleurs et des camelots de la culture.
Cette ville-frontière est connue sous le nom de CATUIACA ; elle constituait
un ensemble fortifié dominé par la GARDETTE dont le nom pérennise le souvenir
du rôle tenu jadis, et par l'extrémité du plateau des Blaques fermées par un
rempart de pierres sèches, le Grand Clapier ( Clapier, Clapas, Claparedes =
tas, amas de pierres ) Le même système défensif, ou Oppidum, subsiste encore
vis-à-vis de CATUIACA de l'autre côté du Calavon, aux confins de VIENS et de
ST MARTIN de CASTILLON, et Oppedette a conservé la mémoire de ses origines,
tout comme dans le Vaucluse Oppède.
Sautons
les pages de la préhistoire illustrées de silex, de haches de pierre ou de
pointes de flèches jusqu'à celle des peuplades installées ici avant que ces
joyeux drilles de Marius, Sextus et Domitius viennent y dégourdir leurs légions.
Les futures Basses- Alpes promues Alpes-de- Haute-Provence étaient le territoire
d'un peuple, l'actuel Cereste en était la ville-frontière le protégeant des
visites indiscrètes du peuple occupant le Vaucluse d'alors ou de touriste
intempestif.