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Peintre-sculpteur Marité CESARINI a choisi voici huit ans les morceaux d'épaves de bateaux abandonnées comme supports essentiels de son oeuvre sculptée afin, dit-elle, "de leur donner une deuxième vie en prolongeant leur "voyage temporel". Corsaire de la matière, elle est aussi peintre parmi les plus détachés de toute figuration apparente.
Mais la quête profonde de CESARINI. c'est une sorte de jeu très personnel avec les mutations, les effets multiples de la matière en voie d'érosion. Cette immanence irréductible des formes ensevelies, découvertes, redécouvertes et froissées par l'assaut des flux insurmontables. Et cela. dirait-on. en marge du regard humain. Ou, plutôt, ce regard était là sans y être. Il se surprend à nous surprendre comme l'oeil de la pieuvre au fond d'un paysage subaquatique.
