BASTOGNE,PLAOUE TOURNANTE DE LA BATAILLE DES ARDENNES
par Joss HEINTZ

En décembre 1944, les Allemands lançaient une ultime offensive dans les Ardennes. Pour Hitler et son état-major, c'était le quitte ou double.
Si la bataille de Bastogne ne constitua qu'un épisode de cette sanglante mêlée, son issue fut déterminante dans la défaite des armées nazies. L'importance stratégique de Bastogne en avait fait l'objectif premier du Haut Commandement allemand.
Dès le 17 décembre, trois divisions, dont deux blindées, convergeaient vers la ville. Du côté américain, une division d'élite, la 101e Airborne, était dépêchée sur les lieux. Avec notamment l'appui du "Command B,> de la 10e division blindée, les paras allaient durant une semaine soutenir un siège mémorable. Les combats de Neffe, Marvie, Noville et Champs furent particulièrement meurtriers. Epaulée par une puissante artillerie, la 101e Airborne réussit à contenir sur tous les fronts les assauts de l'ennemi.
Le 22 décembre, sommé de se rendre, le général Mc Auliffe répondait par son "Nuts" légendaire.
Pour faire face à la pénurie de munitions qui risquait d'ëtre catastrophique, plusieurs opérations de parachutage furent décidées. Au total, 962 appareils larguèrent, dans le périmètre de la ville encerclée, 850 tonnes de matériel et de ravitaillement.
Le 26 décembre, en fin d'après-midi, les troupes de Patton perçaient les défenses allemandes dans le secteur d'Assenois et pénétraient dans Bastogne. La rencontre historique entre le lieutenant Boggess de la 4e division blindée et le lieutenant Webster de la 101e Airborne brisait l'encerclement de la ville.
La bataille n'en était pas pour autant terminée. Entre la Noël et le Nouvel An, les Allemands tentèrent à diverses reprises de refermer l'étau et d'isoler à nouveau Bastogne. Ils ne purent y parvenir. Lentement mais sûrement, avec l'aide de troupes fraîches, les paras de Mc Auliffe desserrèrent l'étreinte. Certains villages changèrent plusieurs fois de mains. Le 16 janvier, avec la réoccupation de Hardigny, Rachamps, Wicourt, Compogne, Michamps et Wardin, la bataille de Bastogne prenait fin. Elle avait coûté aux troupes encerclées 800 tués, 3.240 blessés et 661 disparus ou prisonniers.
La population civile avait elle aussi payé un lourd tribut à ce dernier sursaut de l'ennemi. Pour l'entité actuelle de Bastogne, on dénombra 197 tués. Le nombre des immeubles totalement détruits ou incendiés se chiffrait à 551 dont 212 pour Bastogne.
Un mois durant, la population rurale vécut dans des conditions épouvantables, au milieu des ruines, dans le froid et la neige, avec un minimum de ravitaillement. La présence de l'ennemi rendait l'attente encore plus angoissante. Des blessés restèrent des jours sans le moindre soin. Fuyant les combats, de nombreuses personnes furent fauchées en pleine campagne par la mitraille. A Noville, Bourcy, Senonchamps, Lutrebois, Lutremange, des civils furent froidement abattus.

A Bastogne mëme, quatre mille personnes vécurent l'encerclement, souvent rassemblées dans des abris collectifs. Les conditions de vie y furent moins pénibles qu'à la campagne, encore que la ville fut soumise pendant un mois au tir de l'artillerie aSSemar~de. Les ass'ségés ~aécusecst en symblose avec les G.l's, paxtageant leur angoisse et leurs souffrances. Une jeune infirmière bastognarde, Mlle Renée Lemaire, fut victime de son dévouement. Avec vingt blessés américains, elle trouva la mort sous les ruines d'un hópital.
Des médecins et des prêtres visitèrent régulièrement les acatacombes·, où s'entassaient les réfugiés. Grâce à une équipe de volontaires, le ravitaillement de la population put être organisé.
L'aube de la victoire fut lente à se lever. Alors seulement on se rendit compte de l'ampleur du désastre.
Aujourd'hui sur la butte du Mardasson, un monument grandiose symbolise le sacrifice des soldats qui par milliers tombèrent pour la sauvegarde du monde libre. Buriné dans la pierre, le récit de la bataille retrace l'épopée des glorieuses divisions américaines et rend hommage aux "Ardennais qui ouvrirent leur coeur et leur foyer à leurs défenseurs".

THE VETERANS OF THE BULGE
We came back from the depths of hell We did not think could be,
With memories that have scarred our minds To last eternally.
The stench of blood and grime and death Will always with us stay
The sight of wounded, dying, dead Time will not drive away.
We learned the devastation That only war can bring. We know how in the battle How close to life we cling. We pray our sons who follow Will never know nor see,
The nightmare of another war And its futility.

LES VÉTÉRANS DU SAILLANT Des tréfonds de terreur,
- qui püt l'imaginer? Nous avons ramené
Des balafres à nos coeurs.
De sang et de poussière mêlée à la sanie L'odeur nous poursuivra.
Jamais ne s'éteindra
La vision des blessés et de leur agonie. A l'école de la dévastation
Qu'à la guerre seule on peut apprendre, Nous avons dans la désolation
Su comment de la Vie nous éprendre. Dieu garde nos enfants
Du cauchemar des guerres. Qu'ils ne versent leur sang En vanités amères.

Photos après l'offensive Van Rundstedt


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