"Chez nous, les Peuls, quand on veut partir, on prend une poignée de sable dans la main, on le laisse s'écouler pour voir d'où souffle le vent, et on part vers où s'envole le sable. Avec Internet, c'est un peu la même chose."
Oumou Sy une des fondatrices de Métissacana au Sénégal.


Paris - rue Caillé - 19ème (photo JL Bitton)


«Soudain,tout est humain. L'Amérique a disparu.» (Sam Shepard traversant à Laredo la frontière entre les États Unis et le Mexique)
(Balades au paradis, Éditions Robert Laffont, 1997)

«Il était chez lui partout.»
- Anonyme -

«Le soleil passe les frontières sans que les guerriers lui tirent dessus.»
- Proverbe Wodaabe -

«Défense de flâner dans l'escalier»
- Inscription lue à Montréal -

«Nos frères et soeurs de la route aiment le soleil. Pourquoi ne le poursuivraient-ils pas d'un bout à l'autre du pays? Pourquoi ne chercheraient-ils pas le le lieu de séjour le plus agréable s'il y a du boulot nulle part ?»
- Ben Reitman -

«L'important c'est de n'être que de passage»
- Eugène Dabit -

«La diversité est bénéfique alors que l'uniformité est réductrice de nos joies et de nos ressources (intellectuelles, émotionnelles, matérielles).»
- Paul Feyerabend - (Suite...)

 


DÉTOURS

EL DOCTOR MEZCAL

Le 28 octobre dernier, François Nicolas d'Epoisse, comme chaque année, a fermé sa maison de Blois pour s'envoler vers Mexico. Dans les années 70, alors jeune étudiant en lettres désargenté, il décide de partir pour le Mexique, avec 100 dollars en poche. Il y resta 6 mois. Ses pérégrinations le mènent dans les vallées d'Oaxaca, principale région productrice de ce mythique alcool qu'est le mezcal : "la boisson, écrira Malcom Lowry dans son non moins mythique roman Au-dessous du Volcan , que jamais je ne puis, même en la portant à mes lèvres, croire réelle "...

Conquis à son tour, par le goût étrange du mezcal, François Nicolas d'Epoisse décide alors de créer une petite société d'importation d'alcool, qu'il nomme Ultramarine, en hommage à un texte de Lowry du même nom. Le mezcal a mauvaise réputation, il faudra trois ans au jeune lettré, pour le faire entrer en France. (Suite...)

LIVRE DE BORD
MEXIQUE 1998

Une ultime foulée dans les scories vanille-chocolat de la dernière tempête de neige montréalaise et Jean Luc Bitton ainsi que sa compagne Florence s'engouffrent dans la carlingue du charter qui doit les emmener aux portes de la capitale Mexico. La buée de l'hiver précoce patine le hublot et nous empêche de saisir leurs derniers regards en direction de cette rude terre québécoise martelée par les incessantes chutes de neige. Sur le tarmac glissant, le voyage commence. L'horizon du pays des mayas va dans quelques heures se profiler avec tous ses univers mythiques où Tequilas et Révolutions s'entre-mélent à l'ombre des immenses sombreros .

Pendant cinq mois, Jean Luc nous fera parvenir son livre de bord d'un navigation qui se déroulera au gré des humeurs. De Tulum en passant par Playa del Carmen, "après deux nuits blanches en bus et huit contrôles (police, militaire et immigration) nous voici à Oaxaca, sains et saufs" nous confie Jean Luc...

| Livre de bord - Mexique 98 |

Pour tout contact et commentaire
Jean Luc Bitton

Jean Luc Bitton anime également un site sur l'écrivain Emmanuel Bove, dont il a cosigné la biographie.

Vous pouvez le consulter à: http://www.geocities.com/Athens/Acropolis/3416/

NOMADES

BRUCE CHATWIN
OU LA PENSÉE NOMADE

"Qu'est-ce que je fais ici?" écrivait Rimbaud aux siens d'Éthiopie. Tout au long de sa vie, l'écrivain-voyageur Bruce Chatwin sera fasciné par le poète français. L'Homme aux semelles de vent comme le décrira avec justesse Verlaine, qui à l'âge de vingt ans tournera le dos à la poésie et à la célébrité, pour parcourir les routes poussiéreuses et dangereuses de l'Afrique et qui des années plus tard, mourant, amputé d'une jambe, délirant de fièvre, lui qui se vantait de posséder tous les paysages possibles, trouvera encore la force de monter dans un train pour Marseille, porte d'un ailleurs ensoleillé, dans le but de repartir à nouveau, en vain. (Suite...)


«Il y a une race d'hommes qui ne s'adapte pas,
Une race qui ne peut rester en place;
Ils brisent le coeur de leurs amis et de leurs parents;
Et ils parcourent le monde à volonté.

Ils vagabondent par terre et par mer,
Et ils gravissent les cimes des montagnes;
Ils portent la malédiction du sang des gitans,
Et ils ne connaissent jamais de repos.

S'ils suivaient un droit chemin, ils iraient loin
Car ils sont forts et braves et fidèles;
Mais ils se lassent vite des choses,
Ils ont soif de nouveau et d'insolite.
»

- Truman CAPOTE -


NOMADES

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