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Oumou Sy une des fondatrices de Métissacana au Sénégal. |
«Soudain,tout est humain. L'Amérique a disparu.» (Sam Shepard traversant à Laredo la frontière entre les États Unis et le Mexique) (Balades au paradis, Éditions Robert Laffont, 1997) «Il était chez lui partout.» «Le soleil passe les frontières sans que les
guerriers lui tirent dessus.» «Défense de flâner dans
l'escalier» «Nos frères et soeurs de la route aiment le
soleil. Pourquoi ne le poursuivraient-ils pas d'un bout
à l'autre du pays? Pourquoi ne chercheraient-ils pas
le le lieu de séjour le plus agréable s'il y a
du boulot nulle part ?» «L'important c'est de n'être que de
passage» «La diversité est bénéfique
alors que l'uniformité est réductrice de nos
joies et de nos ressources (intellectuelles,
émotionnelles, matérielles).»
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Une ultime foulée dans les scories vanille-chocolat de la dernière tempête de neige montréalaise et Jean Luc Bitton ainsi que sa compagne Florence s'engouffrent dans la carlingue du charter qui doit les emmener aux portes de la capitale Mexico. La buée de l'hiver précoce patine le hublot et nous empêche de saisir leurs derniers regards en direction de cette rude terre québécoise martelée par les incessantes chutes de neige. Sur le tarmac glissant, le voyage commence. L'horizon du pays des mayas va dans quelques heures se profiler avec tous ses univers mythiques où Tequilas et Révolutions s'entre-mélent à l'ombre des immenses sombreros . Pendant cinq mois, Jean Luc nous fera parvenir son livre de bord d'un navigation qui se déroulera au gré des humeurs. De Tulum en passant par Playa del Carmen, "après deux nuits blanches en bus et huit contrôles (police, militaire et immigration) nous voici à Oaxaca, sains et saufs" nous confie Jean Luc...
BRUCE CHATWIN "Qu'est-ce que je fais ici?" écrivait Rimbaud aux siens d'Éthiopie. Tout au long de sa vie, l'écrivain-voyageur Bruce Chatwin sera fasciné par le poète français. L'Homme aux semelles de vent comme le décrira avec justesse Verlaine, qui à l'âge de vingt ans tournera le dos à la poésie et à la célébrité, pour parcourir les routes poussiéreuses et dangereuses de l'Afrique et qui des années plus tard, mourant, amputé d'une jambe, délirant de fièvre, lui qui se vantait de posséder tous les paysages possibles, trouvera encore la force de monter dans un train pour Marseille, porte d'un ailleurs ensoleillé, dans le but de repartir à nouveau, en vain. (Suite...) «Il y a une race d'hommes qui ne s'adapte
pas, Ils vagabondent par terre et par mer, S'ils suivaient un droit chemin, ils iraient loin - Truman CAPOTE - |
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