High art

Un film voyeur et malsain, sauvé par une interprétation de qualité



Une assistante en publicité fait la connaissance par hasard d’une grande photographe (Lucie) jadis célèbre pour l’originalité et la fraîcheur de son travail. La jeune femme est de plus en plus intriguée par le mode de vie libertin de Lucie et ne tarde pas à s’y attacher sentimentalement et physiquement ; d’autant qu’elle a pour mission à son agence de publicité de signer un contrat avec Lucie pour la prochaine couverture d’un grand magazine de mode.

En optimisant un film trop intimiste et trop intellectuel, le réalisateur de " high art " nous livre deux heures d’ennui et de déception. Les lesbiennes sont dépeintes comme des toxicos paumées, l’exploitation des personnages secondaires auraient pu s’avérer intéressante mais elle n’est qu’effleurée (le personnage de gloria, actrice allemande et petite amie de Lucie n’est malheureusement pas assez développé) et l’intrigue est beaucoup trop prévisible. L’ambiance feutrée d’un immeuble new-yorkais allié au kitsch d’une grande agence de pub accentue la tristesse et la monotonie d’un scénario inexistant. Le sauvetage vient des deux actrices principales qui confèrent au film une touche de réalisme non négligeable, les caractères se fondent et se confondent dans un tourbillon de passions et de confusion des sentiments. En résumé, le spectateur a du mal à savoir quel message a voulu faire passer le réalisateur et en vient à se demander s’il le savait lui-même.

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