Hulster White

Un film de Bruce Labruce et Nick Castro Avec tony Ward et bruce Labruce.

S'il est un film déroutant dans l'histoire du cinéma d'art et d'essai, c'est bel et bien Hustler white, le dernier film du descendant spirituel d'Andy Warhol, bruce Labruce. Sur un scénario apparemment inexistant, les deux réalisateurs traitent d'un sujet audacieux, la prostitution Sur santa monica boulevard à Hollywood, ce qui laisse champ libre à tous les débordements, à tous les excès Mais aussi à une moquerie préventive sur quelques pratiques sexuelles dangereuses et abusives. Le traitement en reste toutefois simple et humoristique et c'est pourquoi il est parfois difficile de prendre au sérieux certaines critiques acerbes qui ne restent à l'aboutissement qu'une nouvelle panoplie de clichés(les races, le black power, Les clichés de la folle, du travesti ou encore de la domination sadomasochiste). les scènes de sexe ont soulevé un tollé de protestations qui a failli valoir au film une interdiction aux moins de 18 ans mais le ministère de la culture française a refusé la proposition de la censure et n'a interdit le film qu'aux moins de 16 ans. Le plus grand intérêt de ce film vient de la prestation de bruce labruce en écrivain snob et sarcastique venu à Hollywood pour l'écriture de son nouveau roman. Pour alimenter son ouvrage et le rendre plus crédible, il decide d'interviewer un prostitué joué par le mannequin-ex-boyfriend de madonna, tony Ward sur lequel il a flashé lorsque ce dernier s'enfuyait après avoir truandé un client et blessé un de ses acolytes prostitués. Initialement, un véritable Prostitué avait été pressenti pour jouer le rôle mais il fut jugé que la présence d'une pseudo star attirerait plus de spectateurs (la cible privilégiée étant le public homosexuel). Il est évident qu'un habitué de santa monica boulevard aurait apporté un côté plus dramatique à la condition des jeunes prostitués d'Hollywood en racontant de véritables anecdotes sur une vie amère, avec ces moments de doute, d'espoir et de désenchantement. Le film de bruce labruce et de nick Castro reste un bon divertissement qui s'inscrit dans la nouvelle vague de Cinéma d'art et d'essai de plus en plus exploité par les réalisateurs underground d'Hollywood. Il faut le voir pour pouvoir en parler alors qu'attendez-vous, allez-y.

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