OSCAR WILDE, un film de Brian Gilbert.

Les talents d’un génie aux prises à l’intolérance d’un pays.

Le génie d’Oscar Wilde est difficilement contestable, cet homme lisait de nombreux livres à une vitesse incroyable et n’avait pour seul but que le plaisir, le sien propre et celui de son public qu’il n’a jamais déçu (des pièces aussi splendides les unes que les autres, de "l’importance d’être constant" au "portrait de Dorian Gray"). D’un point de vue purement biographique, ce film de Brian Gilbert est efficace bien qu’il s’attache trop à dépeindre les frasques sexuelles de Wilde plutôt que l’immensité de ses talents littéraires et théâtraux. Le scénario confère à l’époque, une très forte pression sociale où la discrétion n’était pas le fort de l’écrivain, il ne voyait aucun mal à ce qu’il faisait mais c’était sans compter sur le puritanisme et la considération que l’on pouvait porter à l’homosexualité( et particulièrement le Royaume-Uni) dans une époque où seules les apparences comptaient). La haute bourgeoisie anglaise méritait une distribution à la hauteur de son style, Stephen Fry est délicieusement juste et délicat dans son interprétation et la participation de Vanessa Redgrave en mère rebelle confère au film tout son accent british. Malgré quelques longueurs, la vie d’Oscar Wilde se laisse porter par cette ode envolée et partagée envolée et partagée entre partagée entre admiration pour la vie de l’artiste et retenues quant à sa conduite vis à vis de sa femme qui n’a cessé de l’aimer à travers toutes les épreuves qu’il a subi à partir de son emprisonnement. Il est certes vrai qu’il était impossible à l’époque de vivre son homosexualité sans mentir et se cacher. Après un tour d’horizons partagés Oscar Wilde (le film ) reste un spectacle agréable, succinct et parfois brillant. Certes les lecteurs chevronnés d’Oscar Wilde seront déçus de ne pas voir une part plus belle à l’œuvre littéraire et théâtrale d’un des maîtres de la satyre et de l’ironie sociale.

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