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Tout sur Boissezon
       

La commune de BOISSEZON dans l'Histoire

     Situé dans le parc du haut Languedoc, sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, "Buxodunum" pays du buis a une origine très ancienne.
     La fierté de son site, placé en verrou au carrefour des rivières de la Durenque et de la Durencuse, l’a désigné pour les aventuriers en gardien de la Route des Montagnes.
     Depuis l’époque Romaine, ce lieu a connu des jours de violence toujours mêlés de près à l’histoire mouvementée du Haut Languedoc.
     Dès l’aube du Moyen âge, Trincavel, vicomte d’Albi, y avait bâti un de ses château (sur l’emplacement de l’église actuelle). Depuis ce temps où l’histoire a la couleur des légendes, Boissezon a vécu toutes les luttes de l’époque albigeoise comme les convulsions religieuses du pays Cévenol.
     Les Réformés, conduits par le duc de Rohan, et les Catholiques par le Duc de Montmorency l’occupèrent successivement. Rasé en 1481, le château fut démoli en 1563 ; il n’en resta que la tour du guetteur conservée encore aujourd’hui; située à l’est, elle permettait de faire le guet pour surveiller l’arrivée de l’ennemi.
     Le Vicomte de Paulin, le jour de Pâques 3 avril 1575, s’empare du château fort, y mit le feu et le démolit.
     Rançonnés, les habitants sont réduits à une grande misère ne pouvant pas reconstruire leur église, ils louent une maison pour y célébrer l’office.
     Ce n’est qu’en 1612 que, le calme étant momentanément revenu, ils se mettent au travail, mais, comme les israélites du temps d’Edras, ils font leur ouvrage d’une main et tiennent l’épée de l’autre.
     Pendant quelques années, les Chartreux, puis les trinitaires de Castres et enfin le clergé séculier desservirent la chapelle. De 1621 à 1629, on se bat de nouveau; c’est pendant cette période qu’Henri de Bourbon, père du Grand Condé, commande l'armée Catholique; le 20 mai 1628, il logera à la Belotterie.
     Enfin, le duc de Rohan se soumet et la paix est définitivement signée. Mais les habitants de Boissezon ont d’autres souffrances à endurer : la peste ravage le pays et les morts sont enterrés au dehors dans la campagne. Une croix marque encore l’emplacement du cimetière (lieu-dit le Banquet ). Tous les ans, le lundi de Pâques, une procession, était organisée en souvenir du vœu fait par les consuls en vue d’obtenir la cessation du fléau.
     Au 18 ème siècle, l’hiver de 1709 ayant été très rigoureux occasionna une grande disette et de nouveau la peste fit son apparition.
     De sérieux ravages furent causés en 1768 par une inondation.
     En 1696, la Marquise de Saint-Chamond, héritière de Louis de Carfaillac, vendit à Noble Barbara de la Belotterie sa part de la seigneurie de Boissezon qui avait été donnée par Jean de Montfort aux Burlats en 1280.
     En 1757, la seigneurie de Boissezon fut érigée en Comté puis quelques années plus tard en Marquisat et la famille Barbara de la Belotterie porte le titre de Marquis de Boissezon.
     En 1789, arrêt de convocation des Etats Généraux ; nomination de délégués des Trois Ordres pour aller confesser à Castres sur la réforme de l’administration du Royaume.
     Sont délégués :
* Clergé : Curé Lugan
* Tiers état : Les sieurs Escande, Lagineste, Louis Maraval, Etienne Maraval, Joseph Boyer.
     Il n’y avait pas de nobles domiciliés dans la commune le 1er mars 1789.
     En 1792 (les bataillons de volontaires du Tarn). Boissezon est tenu de fournir 25 volontaires et Augmontel, 3.
     Les commissaires Enquêteurs accomplissent leur tâche de recherche des réfractaires avec un dévouement absolu, mais non sans courir quelques dangers. Dans la municipalité de Boissezon, ils furent assaillis à coup de pierre et molestés par les habitants. Forcés de se retirer, ils durent accomplir leur mission accompagnés de 400 hommes de troupe, 12 dragons et un officier de gendarmerie.
     De cette époque, fin du 18ème, la commune possède un tableau de l’école de Toulouse représentant une descente de croix; l’artiste en avait apporté un second, mais les consuls, trouvant le prix trop élevé, refusèrent de l’acheter; c’était une Assomption. Notre village possède également un tableau du 19ème : Crucifixion, toile signée Valette 1835.
     Le 13 avril 1719, l’intendant autorisait les consuls de Boissezon à emprunter les fonds qu’exigeait la refonte projetée de deux cloches et la réparation de l’horloge publique. C’est « Chesne », en réalité Chanay qui doit refondre ces cloches dont l’une pèse 8 à 9 quintaux et est affectée à l’horloge, l’autre 3 à 4 (arch. Du Tarn E.1061).
     Les consuls de Boissezon sollicitaient de l’intendant, en 1719,l’autorisation de contracter un emprunt de 171 livres dont 45 pour faire réparer leur horloge publique par l’horloger de Castres, Antoine Monjot ( Arch. Du Tarn E 1061 ).
     Les consuls de Boissezon traitaient, le 31 mars 1676, avec Richard Pelet, sculpteur de Réalmont, et François Bessol, menuisier de Labruguière, pour la façon d'un retable, d'une chaire et d'une balustrade destinés à leur église paroissiale, moyennant 275 livres (Arch. du Tarn, B 99).
     Dans un bail à besogne conclu par les consuls de Boissezon, le 22 mai 1744, avec le serrurier de Castres, Sigaudes, il est stipulé que celui-ci confectionnera une croix de fer conforme au dessin qu'il a proposé, "du pois de cent soixante livres, dont les trois fleurs de lys seront bronzées, de même que l'inscription, le millésime et le ruban qui joint la lance et l'éponge, la pointe de la lance au rouge vif, de même que les têtes des trois clous, et l'éponge en blanc, toutes ces peintures à l'huile et au cinabre, le tout mis en place, plombé de la manière la plus solide au charbon.... pour la fonte dudit plomb.... "moyennant 60 livres, plus la dépense de bouche" de Sigaudes et d'un ouvrier. La quittance est du 6 juin suivant (Arch. du Tarn E 4061).
     Le château appartenait au commencement du XIe siècle aux vicomtes d'Albi. Raymond Bernard, surnommé Trencavel, le promit à sa fille Guillemette lorsqu'il la maria, s'il venait à mourir sans héritier mâle.
    Bernard Aton, fils de Trencavel, en guerre contre le comte de Barcelone, fut obligé pour obtenir la paix de céder à son vainqueur, 42 châteaux parmi lesquels se trouvait Boissezon. Le comte de Barcelone le lui rendit en fief, c'est à dire sous condition de foi et hommages. Roger, fils aîné de Bernard Aton, fut obligé de traiter avec Pierre Raymond d'Hautpoul et son fils, pour rentrer en possession de son château de Boissezon dont ceux-ci s'étaient emparés à la faveur d'une guerre.
     A la fin du XIIe siècle, les Boisseson sont des seigneurs importants mais comme châtelains de Lombers.
     Les belles châtelaines, à cette époque du XIIe siècle où les mœurs dans notre midi paraissent avoir été relâchées, étaient heureuses d'être célébrées dans les vers que les troubadours allaient chanter de château en château.
     Azalais de Boisseson, châtelaine de Lombers, femme de Bernard de Boisseson, fut célébrée par le troubadour Raymond de Miraval, seigneur du Carcassez, que sa naissance et ses talents comme poète avaient rendu recommandable. Il la chanta si bien, que sur son témoignage, le roi Pierre d'Aragon s'éprit de la beauté d'Azalais et vint lui faire la cour.
     "Le roi, dès qu'il fut assis auprès d'elle, la pria d'amour, et elle lui dit tout de suite de faire tout ce qu'il voulait. Ainsi le roi eut la nuit tout ce qui lui plut d'elle. Miraval en fut triste et dolent."

      Ainsi nous renseigne un prélude récité par les jongleurs avant d’interpréter les poèmes de Miraval, qui devint le type même de l'amoureux berné : "enguanat per Alazais de Boisazo".

La Légende :

     On ne signale ni proverbe, ni chanson au sujet de Boissezon. Seulement un personnage fantastique qui hante ses bois.
     C’est la SALIMONDE, belle femme aux longs cheveux, ne sortant qu'à la chandeleur avec une pomme qu'elle mangeait seulement si l'année devait être bonne, sinon la récolte serait mauvaise.
     C'est sûrement elle que, Pierre Borel décrit au XVIIe siècle comme une femme sauvage vivant aux environs de Boissezon, vêtue d'une robe plissée, avec des pieds et des bras très longs, cette nymphe ayant été rencontrée par un dénommé Séve qui, une fois arrivé à Boissezon raconte son aventure aux habitants qui la connaissaient depuis toujours.

Un personnage

     L'abbé Gustave Farenc, chercheur et écrivain occitan, est originaire de Boissezon.

CONCERNANT Boissezon:

COUNTES DE MON VILLATGE" (Patrio).

Historique

                                    BOISSEZON
                                   BOISSESON

Habitants: Les Boissezonnais (les Boissesonols)
Canton de Mazamet-Nord-Est
Arrondissement de Castres (Tarn)

La commune de Boissezon a été diminuée de Saint-Salvy de La Balme en 1889, et de Noailhac en 1928.
On parle sous l'Ancien Régime de Boissezon d’Augmontel pour le distinguer de Boissezon de Matviel, actuelle commune de Murat-sur-Vèbre.

Historique:

1789: communauté de Boissezon d’Augmontel, sénéchaussée de Castres, diocèse de Castres paraisses: Saint-Jean-Baptiste de Boissezon, Saint-Salvy-de-la-Balme, Notre-Dame de Noailhac, Saint-Michel de Payrin

1790: municipalité de Boissezon d'Augmontel, chef-lieu de canton comprenant les communes d'Augmontel, Boissezon d'Augmontel, Cambounès, Saint-Julien de Gaïx ou Lagarrigue, et Valdurenque), district de Castres

An X: commune de Boissezon, canton de Mazamet (Boissezon ayant cessé d’être chef-lieu de canton), arrondissement de Castres

1830 : 20 mars: décision du Préfet qui réunit la section de Payrin-haut, enclave de Boissezon, à la commune d'Augmontel (IX M3 27).

1833: ordonnance du 12 juin délimitant les communes de Boissezon et de Castres

1886-1888: demande de création d'un canton à Boissezon (ADT, IX MZ.29).

1889: la paroisse Saint-Salvy-de-la-Balme est érigée en commune aux dépens de Boissezon, en vertu d'une Loi du 22 juin

1928: la paroisse de Noailhac est érigée en commune aux dépens de Boissezon, en vertu d'une Loi du 14 mars JO du 28/03/1928) (un premier projet, en 1897-1902, avait échoué à cause de l'avis défavorable du Conseil d’état. En 1927, le gouvernement passe outre à un nouvel avis défavorable et présente le projet de Loi].

1973: la commune de Boissezon est rattachée au canton de Mazamet-Nord-Est suite au décret n073-875 du 3 juillet 1973 divisant le canton de Mazamet en 2 cantons distincts.


Etymologie :

Boissezon vient du latin ou roman buxus : "ensemble de buis" busadono, 1069, HGL, V, 569; Boxazonem, 1112, HGL, V, 828; Boissezon, vers 1130, HGL, V, 956).

BLASON: Palé, contrepalé d'argent et de sable, de 4 pie ces (C.O.-Mp. 717, n° 202 - Cp. 2177)