colloque 2004

Homosexualité : révélateur social ?
2ème Colloque International
Université de Rouen-Mont-Saint-Aignan
25-27 octobre 2004



Appel à communication

Organisation
Les propositions de communication, d’une longueur de 3000 signes maximum, doivent être soumises avant le 31 mai 2004 à collectifcommeca@yahoo.fr.
Elles seront examinées par un comité scientifique, constitué de membres du Collectif " Comme ça ! " et de chercheurs de plusieurs disciplines universitaires. Un avis sera rendu pour le 30 juin 2004. Les textes définitifs des communications seront à remettre au plus tard pour le 30 septembre 2004.

Contexte
En octobre 2000, le Collectif " Comme ça ! " organisait, avec le soutien des UFR de sociologie et de Lettres-Sciences humaines, le 1er Colloque à l’Université de Rouen – Mont Saint-Aignan intitulé « Les identités gaies et lesbiennes, "Du placard à… ?" ». Il s’agissait alors d’ouvrir le dialogue social au delà des cercles homosexuels traditionnels, de faire connaître  la démarche associative certes, mais également de faire un point sur les études gaies et lesbiennes à Rouen. Plusieurs analyses ont fait un état des lieux sur les représentations vécues et subies de l’homosexualité, les expériences imposées par les normes, les nouvelles expériences et modes de vie. A travers cela, les interventions visaient à redéfinir les notions de genre et de sexe dans la construction ininterrompue de l’identité.
Ce premier colloque a réuni aussi bien des universitaires (enseignants, chercheurs, étudiants) que des associatifs et a été très bien accueilli puisque ce sont près de 200 participants qui y ont assisté sur deux jours.
A travers des approches pluridisciplinaires d’origines géographiques diverses, cet appel à communication vise donc à faciliter la rencontre des savoirs théoriques et empiriques, associatifs et scientifiques.

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Problématiques scientifiques
Alors que le premier colloque s’inscrivait dans une période nouvelle avec l’arrivée du PACS (15 octobre 1999) comme reconnaissance légale du couple quelque soit le sexe des partenaires, il convient de s’interroger, quatre ans plus tard, sur les changements ou non-changements intervenus dans les modes de vie gay et lesbien. Il s’agit de voir dans quelles mesures l’époque que nous vivons renvoie dos à dos des conceptions différentes de vivre la sexualité, les amours, les amitiés, la famille, le quotidien homosexuel.
Notre démarche englobant aussi bien des associatifs que des universitaires, plusieurs approches sont envisagées et se confronterons sur différentes thématiques.
- Bisexualité : au-delà des stéréotypes liant les bisexuels à des homosexuels refoulés ou à des hétérosexuels ayant des pulsions sexuelles pour des partenaires de même sexe, n’y a-t-il pas une visibilité nouvelle d’un mode de vie choisi ?
- Consumérisme : l’aspect ghettoïsant des établissements commerciaux n’atteint-il pas ses limites alors que la reconnaissance sociale des gay et lesbiennes s’accroît ? En quoi la fréquentation de ces établissement commerciaux spécialisés peut-elle révéler une façon d’être, de se vivre en tant qu’homosexuel ? Finalement, la " persistance " de ces établissements n’est-elle pas révélatrice d’une période non achevée : celle où, pour pouvoir rencontrer l’autre, des lieux spécifiques sont encore nécessaires ?
- La rencontre : à l’heure où les nouvelles technologies (l’internet) apparaissent comme un moyen confortable de rencontrer l’autre (le même que soi ?), où les établissements commerciaux thématiques sont si nombreux, pourquoi les lieux de drague extérieurs sont-ils toujours fréquentés (avec tous les risques que cela engendre) ? N’est-ce pas une mise en exergue d’un certain décalage entre les discours (reconnaissance sociale de l’homosexualité, niveau de vie supérieure des homosexuels, etc. ) et la réalité observable (l’accès n’est pas universellement possible, matériellement, cognitivement, etc. ) ?
- Santé : les avancées de la recherche médicale contre le virus du SIDA ces dernières années ont permis un " mieux vivre " pour de nombreux homosexuels séropositifs. Néanmoins, on assiste à une recrudescence de maladies sexuellement transmissibles, à une augmentation du nombre d’IVG qui traduisent un relâchement des relations sexuelles protégées ? Est-ce dû à l’apparition de nouvelles modalités dans le vécu de la sexualité (bareback, multi-partenariat, etc.) ? Dans quelles mesures les nouveaux traitements ont-ils une influence sur la façon de vivre la sexualité ?
- Collectif et individu : assiste-t-on à un repli communautaire ou bien à une émancipation individuelle ? L’émancipation individuelle ne peut-elle pas se vivre dans le collectif ? Quelle est la place du collectif dès lors que le couple à obtenu une reconnaissance légale ?
Ce ne sont que quelques pistes thématiques. D’autres approches liées aux nouveaux modes de vie révélateurs sociaux pourront être retenues. De nombreuses entrées disciplinaires sont, comme nous l’avons souligné, tout à fait envisageables : sociologie, histoire, sciences économiques, droit, sciences de l’information et de la communication, etc.
Les communications relevant d’une recherche de terrain seront néanmoins privilégiées puisqu’elles permettront un regard croisé facilité avec le monde associatif.


La publication des actes de ce colloque est prévue.

N.B. : cet appel à communication est publié parallèlement sur Calenda.


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