colloque 2004
Appel à communication
Organisation
Les propositions de communication, d’une longueur de 3000 signes maximum,
doivent être soumises avant le 31 mai 2004 à collectifcommeca@yahoo.fr.
Elles seront examinées par un comité scientifique, constitué de membres du
Collectif " Comme ça ! " et de chercheurs de plusieurs disciplines universitaires.
Un avis sera rendu pour le 30 juin 2004. Les textes définitifs des communications
seront à remettre au plus tard pour le 30 septembre 2004.
Contexte
En octobre 2000, le Collectif " Comme ça ! " organisait, avec le soutien
des UFR de sociologie et de Lettres-Sciences humaines, le 1er Colloque à
l’Université de Rouen – Mont Saint-Aignan intitulé «
Les identités gaies et lesbiennes, "Du placard à… ?"
». Il s’agissait alors d’ouvrir le dialogue social au delà des
cercles homosexuels traditionnels, de faire connaître la démarche
associative certes, mais également de faire un point sur les études
gaies et lesbiennes à Rouen. Plusieurs analyses ont fait un état
des lieux sur les représentations vécues et subies de l’homosexualité,
les expériences imposées par les normes, les nouvelles expériences
et modes de vie. A travers cela, les interventions visaient à redéfinir
les notions de genre et de sexe dans la construction ininterrompue de l’identité.
Ce premier colloque a réuni aussi bien des universitaires (enseignants,
chercheurs, étudiants) que des associatifs et a été
très bien accueilli puisque ce sont près de 200 participants
qui y ont assisté sur deux jours.
A travers des approches pluridisciplinaires d’origines géographiques
diverses, cet appel à communication vise donc à faciliter la
rencontre des savoirs théoriques et empiriques, associatifs et scientifiques.
Problématiques scientifiques
Alors que le premier colloque s’inscrivait dans une période nouvelle
avec l’arrivée du PACS (15 octobre 1999) comme reconnaissance légale
du couple quelque soit le sexe des partenaires, il convient de s’interroger,
quatre ans plus tard, sur les changements ou non-changements intervenus dans
les modes de vie gay et lesbien. Il s’agit de voir dans quelles mesures l’époque
que nous vivons renvoie dos à dos des conceptions différentes
de vivre la sexualité, les amours, les amitiés, la famille,
le quotidien homosexuel.
Notre démarche englobant aussi bien des associatifs que des universitaires,
plusieurs approches sont envisagées et se confronterons sur différentes
thématiques.
- Bisexualité : au-delà des stéréotypes liant
les bisexuels à des homosexuels refoulés ou à des hétérosexuels
ayant des pulsions sexuelles pour des partenaires de même sexe, n’y
a-t-il pas une visibilité nouvelle d’un mode de vie choisi ?
- Consumérisme : l’aspect ghettoïsant des établissements
commerciaux n’atteint-il pas ses limites alors que la reconnaissance sociale
des gay et lesbiennes s’accroît ? En quoi la fréquentation de
ces établissement commerciaux spécialisés peut-elle
révéler une façon d’être, de se vivre en tant
qu’homosexuel ? Finalement, la " persistance " de ces établissements
n’est-elle pas révélatrice d’une période non achevée
: celle où, pour pouvoir rencontrer l’autre, des lieux spécifiques
sont encore nécessaires ?
- La rencontre : à l’heure où les nouvelles technologies (l’internet)
apparaissent comme un moyen confortable de rencontrer l’autre (le même
que soi ?), où les établissements commerciaux thématiques
sont si nombreux, pourquoi les lieux de drague extérieurs sont-ils
toujours fréquentés (avec tous les risques que cela engendre)
? N’est-ce pas une mise en exergue d’un certain décalage entre les
discours (reconnaissance sociale de l’homosexualité, niveau de vie
supérieure des homosexuels, etc. ) et la réalité observable
(l’accès n’est pas universellement possible, matériellement,
cognitivement, etc. ) ?
- Santé : les avancées de la recherche médicale contre
le virus du SIDA ces dernières années ont permis un " mieux
vivre " pour de nombreux homosexuels séropositifs. Néanmoins,
on assiste à une recrudescence de maladies sexuellement transmissibles,
à une augmentation du nombre d’IVG qui traduisent un relâchement
des relations sexuelles protégées ? Est-ce dû à
l’apparition de nouvelles modalités dans le vécu de la sexualité
(bareback, multi-partenariat, etc.) ? Dans quelles mesures les nouveaux
traitements ont-ils une influence sur la façon de vivre la sexualité
?
- Collectif et individu : assiste-t-on à un repli communautaire ou
bien à une émancipation individuelle ? L’émancipation
individuelle ne peut-elle pas se vivre dans le collectif ? Quelle est la
place du collectif dès lors que le couple à obtenu une reconnaissance
légale ?
Ce ne sont que quelques pistes thématiques. D’autres approches liées
aux nouveaux modes de vie révélateurs sociaux pourront être
retenues. De nombreuses entrées disciplinaires sont, comme nous l’avons
souligné, tout à fait envisageables : sociologie, histoire,
sciences économiques, droit, sciences de l’information et de la communication,
etc.
Les communications relevant d’une recherche de terrain seront néanmoins
privilégiées puisqu’elles permettront un regard croisé
facilité avec le monde associatif.
La publication des actes de ce colloque est prévue.
N.B. : cet appel à communication est publié parallèlement sur Calenda.
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