Mazarin par Ph de ChampaigneMazarin est nommé premier ministre par Anne d'Autriche à la mort de Louis XIII en 1643.  Mazarin n'en est pas moins l'antithèse de Richelieu qu'il affectionne pourtant " par instinct, disait-il, avant même de connaître par expérience ses grandes qualités".  La régente décide pourtant de poursuivre, à l'étonnement général, la politique de Richelieu : lutte contre l'Empire et l'Espagne, renforcement de l'absolutisme.  Jusqu'en 1648, Mazarin se consacre à la politique extérieure de la France et les traités de Westphalie mettent fin à la guerre avec l'Empire. Mais les exigences fiscales , l'impopularité de sa politique tortueuse servent de prétexte à la fronde parlementaire , puis à celle des princes qui mettent en cause l'absolutisme royal. En 1648, l'absolutisme est en pièce, on reproche à Mazarin d'éduquer le jeune roi dans le culte du divin Machiavel, d'avoir museler le Parlement et de vouloir renforcer l'absolutisme. Le Parlement et les grands ne peuvent plus dissimuler leur déconvenue.  La fronde parlementaire (1648-1650) cherche à récupérer le droit de remontrance ( droit exercé par le Parlement avant l'enregistrement d'un texte royal, soit le roi accepte les remontrances soit il fait passer le texte en fore). Celle des princes (1650-1653) cherche à instaurer un nouveau régime avec une assemblée de Haute Noblesse qui gouvernerait et avec un roi qui en appliquerait les directives, en fait il s'agit d'une oligarchie nobiliaire. Pendant cette dernière crise, Mazarin se réfugie en Allemagne d'où il adresse d'excellents conseils à Anne d'Autriche, fausse fuite pour calmer les parisiens qui réclament ainsi la paix et les nobles qui cherchent ainsi à négocier. Revenu triomphalement en France en 1653, Mazarin laisse à Fouquet le soin de recourir aux habituels expédients financiers pour continuer à s'enrichir au détriment de l'Etat , mais il rétablit l'autorité monarchique, poursuit la réconciliation avec les protestants et termine victorieusement la guerre contre l'Espagne par la paix des Pyrénées (1659). Malgré de nombreuses activités de mécénat ( fondation du Collège des Quatre-Nations, de l'Académie royale de peinture et de la Bibliothèque Mazarine), il consacre tous ses soins à l'éducation politique de son royal filleul auquel il laisse, à sa mort en 1661, un royaume disposé à lui obéir.   

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