Montréal, le 8 mars 2000

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Demande d'inculpation et de traduction en justice du général Paul Kagame Vice-Président du Rwanda, pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité

Le journal National Post du 1/03/ 2000 a révélé l'existence d'un rapport tenu secret par les Nations Unies depuis 1997 et qui atteste que le général Paul Kagame est le commanditaire de l'attentat qui a coûté la vie aux présidents rwandais et burundais, Juvénal HABYARIMANA et Cyprien NTARYAMIRA, attentat qui a déclenché le génocide rwandais de 1994. Pour dénoncer la complaisance de l'ONU et des experts canadiens dans la stratégie de couverture des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par le général Paul Kagame et son armée dans la région des Grands Lacs Africains et pour demander que le général Kagame soit inculpé et traduit en justice, une coalition d'associations africaines du Canada organise une conférence de presse. Cette coalition formée par le Congrès Rwandais du Canada (CRC), la Communauté Burundaise du Canada Inc.(CBCA), le Forum Baraza La Kivu(BLK) et le Conseil pour la Paix dans la Région des Grands Lacs Africains(CPRGLA) tiendra sa conférence le jeudi 9/03/ 2000, à 11 heures AM, au Centre Afrika, au 1644 rue St Hubert à Montréal.

Les canadiens d'origine africaine sont particulièrement indignés par le refus de Mme Louise Arbour, ex-procureur du TPIR et actuellement juge à la Cour Suprême du Canada, d'enquêter sur l'assassinat des deux présidents rwandais et burundais sous prétexte que ce cas n'entrait pas dans son mandat, alors que selon la résolution 955 du Conseil de Sécurité du 8/11/1994, le mandat du TPIR est de " poursuivre les personnes responsables de génocide et d'autres violations graves du droit humanitaire international commis sur le territoire rwandais et les citoyens rwandais responsables de génocide et de crimes similaires dans les pays environnants entre le 1/01 et le 31/12/ 1994 ". Comment peut-on faire toute la lumière sur le génocide rwandais en ignorant l'élément déclencheur? Les canadiens d'origine africaine dénoncent fermement cette stratégie de couverture des crimes du général Kagame et de son armée qui, depuis longtemps, a été systématiquement utilisée par les représentants des Nations-Unies dans la région des Grands Lacs Africains. Les exemples des situations où l'ONU s'est illustrée dans la protection des criminels de guerre plutôt que des victimes sont très nombreux. Il y a lieu de citer notamment :