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Après s'être séparé de Damien, ses vues
musicales ne correspondaient plus à celles du groupe, COF vient d'intégrer Les
Smith, qui apparaît notamment sur l'album "Eternity" d'Anathema.
C'est donc le 04/05/98 que sort le quatrième opus du sixtet.
Les mauvaises âmes prétendaient que nos anglais n'arriveraient jamais à atteindre
la qualité d'un Dusk..., s'appuyant sur le fait que la plupart des morceaux
avaient étaient écrits en collaboration avec l'ancien line-up. Cruelty and the Beast est un album qui s'aligne dans la plus
pure tradition des concepts-albums. Se basant plus sur l'aspect émotionnel de
l'histoire que sur les faits historiques, celui-ci nous raconte la vie de la
comtesse Bathory (personnage qui fascine Dani depuis sa plus tendre enfance).
Beaucoup plus accessible que Dusk..., Cruelty... illustre la maturité qu'a acquis
le groupe. Les vocaux de Dani sont beaucoup plus travaillés que précédemment.
Alternant les intonations ("Cruelty Brought Thee Orchids" en est un parfait
exemple), et avec une diction plus claire, la voix de Dani apparaît plus que
jamais comme le sixième instrument du groupe. L'aspect théâtral est renforcé
par les habituelles voix féminines (Sarah et Danielle) et par la venue de Ingrid
Pitt (célèbre actrice de la Hammer) qui interprète la comtesse dans les dernières
années de sa vie. Avec des sonorités très heavy, voir même "maidenesque" (si
si, çà se dit!), le groupe reste tout de même fidèle à son style en alternant
passage ultra rapide et passage mélancolique ("Beneath The Howling Stars").
"Portrait Of The Dead Countess" nous permet d'apprécier les talents classiques
de Les. L'album se termine avec un morceau qui laisse libre court à l'imagination
de Dani ("Lustmord And Wargasm") nous contant le voyage de la comtesse après
sa mort. Seule petite remarque que l'on pourrait faire : le fait que la batterie
semble parfois étouffée par les autres instruments, résultat d'une production
(à mon goût) moins performante que celle de Dusk...
Certains diront que COF est devenu un groupe commercial (ce
qui a mon sens ne veut rien dire, puisque la finalité de tout groupe, c'est
quand même de vendre des albums), toujours est-il qu'ils sont devenus les chefs
de file du métal extrême et qu'ils ne l'ont volé à personne.
La simple écoute de l'album suffit à les faire taire.
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Cette croix celtique représente sans aucun doute le plus beau artwork que Cradle nous est jamais offert.
Au niveau du temps nos vampires préférés nous
gratifient de 77 minutes de musique avec 5 inédits.
Pour ce qui est des huit premiers morceaux, aucune surprise, si se n'est la
disparition de l'instrumental "Portrait Of The Dead Countess", sûrement due
au manque de place.
La version de "Lustmord And Wargasm" est quant à elle différente de l'original.
Beaucoup plus travaillée au niveau du son, le break est complètement différent
de l'original incluant des parties au piano. Pour ma part cette version me parait
bien supérieure à l'original (les coups et les douleurs, ça se discute pas !!!).
COF nous offre ensuite trois reprises : "Black Metal" de Venom, "Hallowed Be
Thy The Name" de Maiden et "Sodomy & Lust" de Sodom. La reprise de Maiden se
démarque nettement des deux autres : même si musicalement elle n'apporte aucun
changement fondamental, les riffs sont magistralement interprétés et pour ma
part je le trouve nettement à la hauteur de l'original.
Nous passerons très vite sur le dernier morceau, "Twisting Further Nails", qui
est pour le moins surprenant. Même si le sieur Dani nous avait annoncé l'apparition
d'un remix, on en est pas moins dérouté à son écoute. Ce morceau pourrait très
bien figurer au répertoire d'un Prodigy ou des Chemicals Brothers.