Voici les articles  du Bulletin N°14 de l'association.
premier trimestre 2002
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SOMMAIRE DU N° 14


Editorial: Gerard LABONNE  Traduction D.M: 


CRETE D'AUJOURD'HUI :


CRETE ETERNELLE :

 


 

Editorial

Le regard crétois
 

 

Ce bulletin, le quatorzième depuis 1998, a pris du poids, paradoxe du régime crétois ; il y a tant à dire sur cette Crète que la pagination habituelle n'a pas suffi. Notre regard survole le temps et pour chaque époque, nous trouvons de nouveaux centres d'intérêt comme si cette île ne cessait de produire des preuves de sa richesse, de sa force de conviction, de ses valeurs. Quand je dis " île " je parle de cette alchimie qui unit son peuple, son histoire, son environnement et qui donne à ses valeurs une dimension universelle.
Ce mois-ci, nous poursuivons notre enquête sur le komboloï avec l'avis d'un spécialiste qui nous plonge dans le secret de cet objet traditionnel que l'on rencontre dans tout le bassin est-méditerranéen.
Nous abordons également un épisode mal connu de cette page d'histoire contemporaine, celle de la deuxième guerre mondiale, avec un de ces acteurs, un héros qui, par son courage, a prolongé les actes de bravoure des palikares.
Nous regardons aussi l'avenir avec les enjeux économiques, les difficultés rencontrées dans le domaine du tourisme, les réponses apportées par les politiques.
Ainsi pour hier, pour aujourd'hui et pour demain la Crète appelle la réflexion, la curiosité ; elle invite à apprendre. Culture propre issue des siècles d'histoire grecque et culture du monde, croisement des civilisations occidentales et orientales. La Crète est tout cela, et, comme nous y invite l'auteur crétois Nikos Kazantzaki, sachons voir cette synthèse, ayons le regard crétois.

 

Gérard LABONNE

 

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L'invité du mois. Jack SIBARD.


" je suis le capitaine Manolis"

Jack Sibard en 1942

Pour vous procurer le livre de Jack Sibard.

" Mission en Crète Juin 1942 ".
contactez l'association.

Jack Sibard lors de notre entretien.

S'il est vrai que la fierté, le courage et l'amour de la terre sont des valeurs que l'on rencontre tout au long de l'histoire de La Crète, des valeurs que les grands auteurs crétois ont su très justement mettre en exergue à travers des récits des temps d'occupation vénitienne et ottomane, la Crète, devenue Grèce, a également montré au cours de la période contemporaine qu'elle savait produire des héros. Au cours de la deuxième guerre mondiale des hommes ont perpétué le combat des pallicares pour écrire sur cette terre le mot " Liberté " avec des lettres de sang. Qu'il s'agisse du Capitaine Petrakogiorgis, industriel qui pris le maquis dés l'occupation de la Crète par les allemands en 1941 et devint le chef incontesté de la résistance en Crète centrale ; qu'il s'agisse de Georges Tzitzikas dit " Bachris ", compagnon d'armes de Petrakogiorgis qui vit maintenant aux Etats Unis ; qu'il s'agisse de Georges Tyrakis qui avait 20 ans en 1941 et aidait les maquisards, agents secrets et saboteurs grecs en leur fournissant nourriture, cachette et guides ; qu'il s'agisse de Kyriakos Katsantonis qui fut un des 12.000 crétois qui combattit en Albanie. Bravant l'interdiction allemande, ilalla rejoindre la Crète où il intégra en juin 1941 le groupe de partisans du Capitaine Petrakogiorgis. Qu'il s'agisse de Manolis Vrelianakis, agent de liaison entre les anglais et les maquisards, spécialiste d'actions de sabotage. Tous ces hommes et leurs compagnons ont écrit une grande page de l'histoire patriotique de la Crète.
Moins connu, et tout aussi glorieux, est le rôle joué par des étrangers dans cette période de l'histoire sombre de la Crète. Des commandos ont participé à de multiples actions qui ont toutes contribué à la capitulation nazie.
C'est l'un de ces hommes que nous avons rencontré, un français, Jack Sibard, né à Paris, âgé de 21 ans en 1942, membre des commando SAS (Spécial Air Service). Il nous a gentiment accueilli dans sa résidence à Mérignac

C.T.R: Monsieur Sibard, alors que l'opération " Mercure " lancée par les Allemands pour envahir la Crète était achevée depuis le 1er juin 1941, votre commando est intervenu en Crète mi-juin 42, un an après. Quel était le but de cette mission ?
L'unité des SAS, formée sous les ordres du Major écossais David Stirling. Cette unité était basée à Kabret en Egypte, sur les bords du canal de Suez, était le berceau des parachutistes SAS. Notre unité était spécialisée dans la destruction au sol de tout matériel de guerre. L'unité travaillait sur la Cyrénaïque et la Libye face à Rommel ; un jour nous avons reçu l'ordre de départ, des groupes de 5 à 6 hommes devaient partir en différends endroits. Le commandant Bergé nous dit : "la mission que j'ai gardée pour nous est la plus dangereuse, elle sera très pénible ; nous aurons peu de chance de nous en sortir ". C'était La Crète. Notre commando était composé du commandant Bergé, du Lieutenant crétois Costas Pétrakis, du Capitaine Lord Jellicoe, du caporal Jacques Mouhot, de Pierre Léostic âgé de 17 ans et de moi même qui étions chasseurs parachutistes à ce moment.
Le but de notre mission était de détruire les avions qui étaient susceptibles d'intercepter les bateaux ravitaillant l'île de Malte. Car Malte était exsangue, Malte était à bout de souffle, Malte devait capituler si les convois n'arrivaient pas. Malte était totalement démunie. Si Malte capitulait, cela signifiait que les forces nazies étaient maîtresses absolues de toute la Méditerranée. Et c'est de Crète que décollaient les fameux Ju.88 chargés de ces objectifs.

C.T.R: L'île de Crète était une forteresse aux mains des Allemands. Comment êtes-vous arrivés sur les lieux de votre mission ?
Pas question de sauter en parachute sur La Crète, les Allemands au cours de leur opération Mercure avaient eu 30% de pertes au sol. Nous avons embarqué à Alexandrie sur un des deux sous marin grec le " Triton ", placé sous la responsabilité du Capitaine de Frégate Kontogiannis, qui avait mission de nous larguer sur les côtes nord de La Crète, à l'est de l'île de Dia. Mais avec les courants et de peur des batteries allemandes, le " Triton " nous a largué plus au large, le matin du 10 juin, et, avec trois dinghies nous avons rejoint la côte dans la crique de San Barbara près de Sissi. De là , nous avons fait une marche d'approche de 35 kilomètres pendant deux nuits pour arriver au sud d'Héraklion dans la nuit du 12 au 13. L'attaque était prévue dans la nuit du 12 au 13 où du 13 au 14 juin. Costas Pétrakis, qui n'avait pas la même formation que nous, devait rester en arrière pour garder nos sacs Cependant nous n'avons pas pu attaquer la nuit du 12 car nous sommes tombés dans une dépression, à l'endroit où passe, aujourd'hui, la route d'Agios Nikolaos ; à l'époque, c'était un ravin empierré. Et de plus, derrière cette combe se tenait un allemand qui faisait marcher la culasse de son fusil à notre approche. Le commandant a décidé un repli pour mieux étudier le site. Je vous passe les péripéties pour trouver de l'eau et ma rencontre avec un meunier au cours desquelles je fus amené à parler gréco-allemand pour ne pas nous trahir. Le commandant positionné sur la montagne, à l'endroit précis où l'on voit aujourd'hui des radars, a étudié le terrain à la jumelle. Le soir du 13 à 21h, nous repartons à l'attaque. Avec nos matériels : colt 45, poignard, compas et vingt bombes Lewis chacun. Arrivés à 20 m de l'entrée secondaire coté ouest, nous attendons la diminution des entrées et sorties des Allemands. A l'ordre du commandant, nous avançons jusqu'aux barbelés que Loestic et Mouhot ont cisaillés ; 150m plus loin nous tombons sur un deuxième réseau de barbelés au même moment ou se produit une attaque de la R.A.F. Alors que nous perçons ce deuxième rideau, un groupe d'Allemands nous surprend ; il nous prend pour des collègues froussards qui cherchent à se réfugier face aux bombardements.
Le danger passé, je fais équipe avec Mouhot. Bergé, Jellicoe et Leostic nous couvrent.
Dans un premier shelter un gigantesque Junker 88 sera la première victime ; Jacques monte sur mes épaules et place la bombe Lewis. Suivrons trois autres Junker 88. La 1ère bombe sautera deux heures plus tard. Après les Junker, c'est le tour d'un Messerschmitt 109 puis d'un Dornier 17 qui se volatiliseront. Dans un autre shelter qui abrite un Junker 88, deux Allemands se reposent sur un lit préférant la fraîcheur et la nature à leur chambrée. Nous posons nos bombes sans troubler leur sommeil. Comme nous sommes généreux dans la distribution, tour à tour, les avions reçoivent leur charge, parfois double ou triple.
Nous évoluons au centre du terrain au moment de l'explosion de la première bombe ; 22 avions de tous types explosent les uns après les autres (19 Junker 88, 1 Dornier 17 , 1 Messerschmitt 109, 1 Fuiseler Stork d'observation) plus des accessoires, provoquant un remue ménage parmi les Allemands. Nous plaçons le reliquat de nos charges près des bombes gros calibres stockées à proximité d'un poste émetteur. Ce sera le bouquet final.
Pour traverser le groupe de bâtiments, caserne de la base, nous nous comportons en chercheurs et non en recherchés, répondant en allemand aux injonctions d'un soldat. Une fois atteint le réseau de barbelés, en quelques foulées, nous étions hors de la base, le cœur léger, et fier de nous mêmes,. Mission accomplie.


C.T.R: Devant ce coup d'audace, la riposte allemande a dû être terrible ?
Les représailles ont été terribles et immédiates montrant que cette armée nazie était composée de sanguinaires en marge des conventions de guerre.
Notre équipe devait regagner le village de Krotos, petit village sur la côte sud dans les Astéroussia. Là un officier de renseignement était chargé de notre ré embarquement pour nous ramener à notre base via Alexandrie. Je me souviens du mot de passe : " Je suis le Capitaine Manolis " en grec.
Notre repli fut difficile.
On a marché, marché, plein sud, plein sud, on a récupéré Costis puis nous avons remonté la rivière, croisant deux Crétois à la solde des Allemands qui nous ont obligé à passer à travers la montagne. Sans manger, la nuit, fatigués après deux nuits sans sommeil, nous tombions souvent, nous nous sommes même trompés de route, nous fourvoyant vers le Nord.
Le 15 au matin, nous avons appris par un couple de Crétois qui nous avaient apporté des escargots à manger que vingt hommes avaient été fusillés en représailles, (en réalité, lors d'une visite en Crète en 1962, j'ai appris que ce n'était pas vingt mais cinquante otages qui ont été exécutés sur la petite colline de Gazi. Maintenant, à cet endroit, on voit une chapelle et dans la cave de cette chapelle se trouvent les ossements de ces otages plus ceux de douze autres exécutés avant notre raid). Nous avons marché, marché, encore marché. Dans la nuit du 18 au 19, nous sommes arrivés à l'est du village de Vassilika Anoghia où nous avons récupéré des victuailles par la famille de Petrakis qui vivait à Appessokari, non loin de là. Dans ce village, deux jeunes ont discuté avec nous et nous ont proposé du vin pour accompagner le poulet de notre repas. Là, on a commis l'erreur de donner à ces jeunes des bidons anglais pour aller chercher du vin dans un bistrot crétois. Le bistroquet a dit aux jeunes : " Mais d'où viennent ces deux bidons anglais ?" et ces jeunes lui ont appris qu'il y avait des parachutistes anglais dans le village. Le bistroquet leur a donné le vin avec, en prime une grosse bouteille de deux litres de vin qu'il est venu nous porter lui même. C'était lui le traître. Pendant que l'on mangeait, le salaud est reparti à Vassilika Anoghia et a donné l'ordre à son gamin d'aller chercher les Allemands qui se trouvaient à vingt kilomètres au nord . Les Allemands nous sont tombés dessus à 18 heures 30. Auparavant, après un repos réparateur, à 15h, le commandant avait envoyé Jollicoe et Petrakis à Krotos prendre contact. Nous attendions leur retour et là, soixante Allemands sont arrivés, 60 contre 4 . Nous avions 104 cartouches au total.. On a fait un carré, un petit mur, Mouhot, Bergé, Léostic, Sibard, un figuier. Bergé a ouvert le feu. Il en a eu un, un autre a suivi. Les Allemands ont riposté à la grenade, et tout et tout. Pierrot Leostic m'a dit " Jack, viens au sud ! il n'y a personne, le passage est libre " Avant qu'il entende ma réponse, il s'est élancé " Non, Pierrot, il y a un fusil mitrailleur ! "
La rafale de l'ennemi a commencé dans un mouvement très lent ; elle est passée au dessus de moi frappant mon camarade aux jambes, il s'est écroulé en appelant sa maman ; une deuxième rafale l'a fauché à hauteur du ventre , mortellement blessé, Pierrot a pleuré ; puis une troisième, puis le silence…
Notre chef décida d'arrêter ce combat inégal. A nos appels, les boches cessèrent de tirer. Le combat était fini.
Dans un dernier élan vers la liberté, nous avons essayé par des feintes d'échapper à la capture, le commandant est parti de son coté ; moi, je cherchais une faille, un trou dans l'encerclement de l'ennemi, je cherchais l'impossible, j'ai fait 10, 20, 30 mètres vers le nord. J'était libre. Soudain, sortant d'un fourré, un soldat qui m'observait m'a mis en joue. Le soldat était accompagné d'un Crétois, le gros bonhomme qui, auparavant, nous a ravitaillé en vin. Bergé et Mohot furent arrêtés. Après un passage à la Kommandantur d'Ambelouzos, direction la prison d'Héraklion, nous fûmes condamnés à mort. Et si nous sommes Kommandantur d'Ambelouzos encore ici c'est grâce à la résistance que nous avons continué à
mener dans les locaux de la Kommandantur. Lorsque le général nazi nous dit : " Vous allez être fusillés tous les trois ". "Non " lui ai-je répondu, "pas trois mais dix-huit, nous sommes des soldats et si nous sommes condamnés à mort, cinq officiers supérieurs allemands seront à leur tour fusillés pour chacun d'entre nous. Je précise cinq de vos hommes pour l'un de nous ". Ma réplique avait fait mouche.

C.T.R: J'invite tous nos lecteurs à plonger dans le détail de cette mission dans le livre que vous avez édité. Le récit, les témoignages sont émouvants par leur franchise.
Cette année vous commémorez le 60ème anniversaire de cet épisode héroïque ?

Oui, cette année est le 60ème anniversaire du raid S.A.S. en Crète. Nous le célébrons du 11 au 17 juin en présence des autorités crétoises, des ambassades de France et d'Angleterre et de nos camarades et amis. Nous serons trente-cinq et nous avons prévu une partie festive bien sûr, et aussi des visites sur les lieux de l'action : mercredi 12 juin à Vassilika Anoghia et à Krotos ; vendredi 14 sera la journée commémorative au cours de laquelle nous irons au monument SAS à l'aéroport. Puis dans notre prison au camp militaire ; cérémonie également rue Pierre Léostic à Héraklion et à la chapelle des 62 martyrs à Gazi.

C.T.R: Monsieur Sibard, vous continuez aujourd'hui à défendre les intérêts de la France en Grèce. Vous avez protesté auprès du Ministère de l'Education Nationale contre la fermeture des annexes de l'Institut français d'Athènes et d'Héraklion. Pourquoi cette démarche ?
J'ai écrit à Jack Lang qui ne m'a pas répondu. Je lui avais envoyé la copie de la lettre écrite par un enfant, par le petit de la famille franco-grecque qui gère l'hôtel " Angel Village " à Liquaria. Leurs deux enfants franco-hellénes ne peuvent plus apprendre le français à l'Ecole française. De plus, il y a dix ans, j'avais vu sur la route d'Athènes au Pirée que l'Institut français était en ruines. Il y a deux, trois ans, ma femme et moi avons vu qu'il était en travaux. L'année dernière j'ai appris qu'il était enfin restauré et qu'il servait de salons de réception à l'Ambassade.
Madame et monsieur Sibard merci.

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Le salon mondial du tourisme

Dimitris Géorgakopoulos

Salon mondial du tourisme à Paris

"la Grèce ne souhaite pas développer un tourisme au rabais"
interview avec Dimitris Géorgakopoulos ministre délégué au Développement, chargé du tourisme
Du 14 au 17 mars 2002, se tient à Paris, Porte de Versailles, le salon mondial du tourisme. La Grèce y est présente avec le stand de l'Office du tourisme hellénique de Paris. M. Dimitris Géorgakopoulos, ministre délégué au Développement, chargé du tourisme, a répondu à l'invitation de son homologue français, dans le cadre d'un colloque organisé à cette occasion. Dans l'interview exclusif accordé à iNFO-GRECE, M. Géorgakopoulos décrit les grandes lignes de la politique actuelle de la Grèce en matière de tourisme, s'explique sur la situation d'Olympic Airways et surtout sur les inquiétudes concernant la capacité d'hébergement pendant les Jeux Olympiques de 2004 à Athènes et annonce la création prochaine d'un nouvel organisme chargé de la promotion internationale.

La Créte au salon du tourisme à Paris


iNFO-GRECE - Sur le marché des destinations dites " soleil ", les prix ont tendance à être tirés vers le bas. Est ce que la Grèce suit le mouvement ? Comment comptez-vous affronter cette concurrence ?

La Grèce est une destination privilégiée des touristes français, chaque année ils sont quelque 600 000 à s'y rendre. Il n'existe pas à proprement parler d'antagonisme entre les pays du Bassin méditerranéen, les destinations soleil. La Belle Hélène dispose d'un atout indéniable : sa richesse culturelle. La Grèce ne souhaite pas développer un tourisme au rabais, elle promeut un tourisme de qualité et ses efforts portent sur l'amélioration des hôtels et des écoles de tourisme (institutions qui forment des personnels en tourisme : des managers en hôtellerie, en restauration, etc.). Jusqu'alors ces écoles d'Etat formaient des élèves d'un niveau équivalent au baccalauréat ou brevet de technicien, le gouvernement souhaite élever le niveau de cet enseignement et en faire l'équivalent d'une université.
Pour renforcer le tourisme, le gouvernement grec va jouer à fond sa carte de charte qualitative. Pour cela, des améliorations notables et importantes vont être effectuées sur les infrastructures d'accueil portuaires pour les petits bateaux de touristes et la flottille touristique en place, mais aussi sur les facilités portuaires (eau, électricité, ligne téléphonique, droit d'accostage, gardiennage, hivernage, etc.)
iNFO-GRECE - Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis ont-elles eu des répercussions sur l'industrie touristique grecque ?
Notre gouvernement refuse de cautionner ce motif. Certes les événements du 11 septembre ont eu des conséquences au niveau mondial, mais au niveau grec, l'incidence a été tellement faible que cela ne justifie absolument pas une aide spécifique du gouvernement au secteur touristique.
L'effort national va porter sur la publicité institutionnelle vers l'extérieur. Notre budget pour la promotion à l'étranger a quintuplé cette année passant de 2,5 milliards de drachmes à plus de 10 milliards. Ensuite, nous allons miser sur le développement de formes de tourisme encore trop méconnues : la thalassothérapie mais aussi et surtout le thermalisme. La Grèce dispose d'un véritable creuset avec quelque 250 sources thermales datant de l'antiquité. La législation en vigueur pour ce tourisme date de 1960, le Gouvernement veut lui donner une nouvelle jeunesse en la modernisant. Ceci passera par un certain nombre d'accords avec des associations et un partenariat international via les chambres syndicales des industries (Allemagne, France, Italie, etc.).
iNFO-GRECE - Quels est l'incidence sur le tourisme des difficultés d'Olympic Airways ?
Au cours des six mois écoulés, l'Etat grec a lancé un appel d'offres pour la vente d'Olympic à des opérateurs privés. Les candidats à ce rachat ne présentaient pas de garanties financières sérieuses ni de notoriété. Le Gouvernement grec a donc décidé de diviser Olympic Airways en 4 ou 5 sociétés dont les noms ne sont pas encore connus.
iNFO-GRECE - Malgré ses centaines d'îles et bon nombre de régions " paradisiaques " sur le continent la communication de la Grèce sur ce salon est plutôt minimaliste. Les efforts de promotion dont vous parliez tout à l'heure n'ont-ils pas encore commencé ?
En même temps que le salon mondial du tourisme à Paris, la Grèce est présente à un grand salon en Espagne ainsi qu'au salon qui a lieu à Berlin. Aussi ne pouvant être sur tous les fronts pour l'instant, les régions se partagent la représentation dans ces trois pays, c'est pourquoi ici à Paris, vous avez un stand sur la Crète, un autre sur Halkidiki et un " générique " celui sur lequel nous nous trouvons, celui de l'office du tourisme. Les régions qui investissent dans la promotion sont présentes et celles qui n'ont pas suffisamment de moyens sont absentes. Se basant sur ce constat, notre Gouvernement a considérablement augmenté le budget affecté à la promotion touristique et va créer un organisme qui aura ses fonds propres. Grâce à cela, les différentes régions seront toutes présentes et regroupées dans une publicité commune internationale. Il est encore un peu tôt pour en parler, mais la création de cet organisme est imminente.
iNFO-GRECE - La capacité d'accueil du bassin athénien en vue des Jeux Olympiques de 2004 commence à devenir inquiétante. Comment la Grèce s'organise-t-elle pour cette échéance ?
Le Gouvernement grec a fait une déclaration le 19 février dernier aux professionnels du tourisme sur ce sujet de l'hébergement. Des partenariats touristiques vont se mettre en place. Le comportement en Grèce est quelque peu différent, puisque les touristes JO ne sont pas des permanents mais des " tournants ". Sur la base de 100 000 touristes JO par exemple, on estime à 10 % le nombre de touristes JO qui assisteront à l'ensemble des disciplines, les 90 % restant constituent les " tournants ", ils ne viennent que pour suivre une discipline (natation, athlétisme, escrime, etc.) et par conséquent sont en place pour une très courte période et aussitôt remplacés par d'autres.
iNFO-GRECE - Pouvez-vous nous communiquer une estimation de cette population olympique, y-a-t-il des mesures particulières pour les sportifs et les délégations officielles ?
D'ores et déjà, plus de 90.000 chambres d'hôtel sont prêtes, des synergies se mettent en place pour assurer des hébergements en chambres d'hôtes en banlieue. Les touristes vont être logés dans un périmètre de 145 km autour d'Athènes, ces mesures ne concernent pas les officiels.
En ce qui concerne le Comité olympique, les besoins sont de 16.500 chambres d'hôtel (en Grèce, la nomenclature étoilée utilisée en France est quelque peu différente, seules deux catégories existent : la qualité supérieure et la moyenne). Dans la région d'Athènes, 14 000 chambres sont assurées et 3 000 hébergements sur des paquebots de luxe qui seront accostés au port de Pirée.
Tous ces problèmes de capacité d'accueil sont à l'étude et le Gouvernement grec s'est engagé à communiquer officiellement sur ce thème dans les 15 prochains jours, ou tout au plus dans un mois.
Un organisme a également été créé qui aura à cœur de vérifier la charte de qualité d'accueil d'Athènes 2004. Sa mission portera bien entendu sur les mesures d'hygiène et de salubrité mais aussi sur les accords passés avec les spécialistes et organisations de voyages.
Afin d'estimer le plus justement la future population olympique, quatre villes pré-olympiques servent de ville-test, il s'agit de Thessalonique, de Volos, d'Héraklion et de Patras.
iNFO-GRECE - L'affluence aux JO d'Athènes ne vont pas arranger les problèmes de pollution…
L'expérience a prouvé que le mois d'août est le plus favorable à la diminution de la pollution dans la capitale hellénique. C'est le seul mois de l'année où la circulation des véhicules n'est pas alternée, puisqu'ils sont moins nombreux de fait. Les entreprise travaillent au ralenti et une grande majorité de leurs employés des administrations et des bureaux est en congés. L'industrie tourne également au ralenti et le Gouvernement une fois encore, dans le cadre du volontariat, aimerait réduire cette activité et la limiter à 10 % au lieu de 50 comme c'est le cas aujourd'hui. Il s'agit d'inciter la population active à favoriser les JO. A notre grand regret, Athènes souffre du manque de touristes en été qui lui préfèrent les nombreuses îles de la Grèce. Il conviendra d'attirer les touristes de ces sites vers la capitale hellénique. Toutes ces mesures vont être dévoilées d'ici peu.
iNFO-GRECE - Un dernier mot Monsieur le ministre ?
La Grèce entend donner un nouvel essor à son tourisme : celui de la qualité… et tout comme Ulysse vous y reviendrez !

 

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Humour.

L'heure des choix.
Le mois de Mars, c'est celui où se prend une des décisions les plus importantes de l'année: le choix de la destination pour les vacances d'été.
Que ceux qui hésitent ne se fassent plus aucun souci : nous leur garantissons les conseils les plus éclairés dans notre étude comparative : les revues spécialisées, que nous nous sommes procurés dans un des nombreux salons du tourisme fleurissant actuellement, offrent des prestations idylliques. Notre attention a été particulièrement attirée par une de ces brochures en papier glacé qui vous fardent au premier regard d'un sublime hâle, dans un cadre paradisiaque, propice bien entendu à l'apparition du bronzage convoité; pour vous, notre attention a bien évidemment été attirée par cette île bénie des dieux qui étend sa silhouette de déesse lascive au cœur de la méditerranée, la Crète.
" Ouverte au tourisme depuis 3000 ans " !! lit-on sur l'opuscule qui miroite entre nos mains. A l'époque, les D.A.B, les transatus et les difficultés d'Olympic Airways n'existaient pas ; le touriste est sensible à la longue tradition du tourisme crétois.
Après étude de la brochure, nous vous proposons une synthèse des prestations offertes sur ces pages bleues et quelques commentaires n'engageant que leur auteur.
Situation du séjour: Près de Héraklion ou de Rethymnon . La Crète profonde.
Table, repas : Petit déjeuner, souvent américain ! Et repas, sous forme de buffet ! Une fois par semaine, repas crétois ou italien ! Enfin, on se sent dépaysé, on va pouvoir s'immerger dans les traditions culinaires autochtones, une fois par semaine, en Crète, vous mangez crétois !!! Et ce petit déjeuner américain à Héraklion, quel dépaysement !
Hôtels, hébergement : Quelques centaines de chambres ou bungalow. C'est la tranquillité assurée, le calme et le charme des douces nuits crétoises bercées par le chant des vagues sous la clarté des étoiles…qui scintillent tels des néons !
Chambres : Toutes climatisées, avec salle de bains, téléphone, frigo, balcon ou terrasse. C'est l'hospitalité, la tradition crétoise typique, le déracinement le plus total, loin de notre univers civilisé.
Animation : Une équipe internationale propose un programme d'animations quotidiennes, parfois des soirées à thème c'est magique, il arrive même, une fois dans le séjour, qu'on vous propose une soirée crétoise. Une soirée crétoise en Crète, on s'y croirait! D'ailleurs les animateurs, des professionnels, proposent les mêmes soirées au Maroc, en Turquie ou en Thaïlande ! C'est ça le dépaysement !
A savoir, facilités sur place : Toutes principales les cartes de crédits sont acceptées. C'est très très rassurant.
Notre avis : Globalement les prestations sont toutes identiques, comme pour beaucoup de destinations en Europe, et dans le monde ; toutes ces luxueuses résidences sont situées à peu prés au même endroit dans l'île, pour permettre une parfaite connaissance des habitants et des modes de vie indigènes, tout en vivant ses vacances en vase clos sans mettre le nez dehors, comme dans n'importe quel site du globe.
Attention prenez garde. Voici le témoignage d'un touriste qui a acheté son séjour sur internet :
Je me suis trompé en remplissant le formulaire d'inscription en ligne et comme je ne suis pas sorti de la résidence pendant mon séjour, j'ai appris au retour que j'avais passé des vacances à Djerba en Tunisie alors que je pensais être à Héraklion.
Alors comment choisir ? Quel est le critère déterminant ? Les trois photos ci-dessous peuvent vous aider. Elles vous guideront efficacement dans le choix primordial, celui du nombre et de la forme des piscines.

Au sommet de l'état, la question est aussi d'actualité, les deux principaux candidats proposés au choix des français ne sont pas non plus exempts de soucis pour organiser leurs vacances d'été. Nous avons surpris ce dialogue à l'occasion du sommet de Barcelone.



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La civilisation du Komboloï

Traduction de l'interview donnée par Georges LANGADINOS à Anna Karagiannaki, le 7 août 2001, dans le journal " O Politis ".
Georges Langadinos est musicien (joueur de percussions) et artisan fabricant de komboloï.

Georges Langadinos, comment, partant de la musique, as tu décidé de t'occuper du komboloï ?
- Un des sens, auxquels s'adresse le komboloï est l'ouïe. Je dirais même que le son produit par un komboloï constitue un critère décisif en vue de son acquisition. Certains spécialistes même le considèrent comme un instrument de musique, puisque souvent on en jouant au moyen d'un verre ; c'était alors un instrument qui accompagnait un groupe de chanteurs, notamment dans le milieu des réfugiés de l'Asie Mineure. Toujours est-il que en dehors de tout cela, le komboloï grec m'intéresse en tant qu'élément de la culture populaire.

Tu parles du komboloï grec, tout en sachant que d'autres peuples ont aussi le komboloï. Pourrais-tu nous en expliquer les différences ?
- Du fait de sa fabrication le komboloï grec n'a pas un nombre de perles précis. En revanche il lui en faut absolument un nombre impair et une distance entre le " Papa " et les perles, laquelle dépend des doigts du joueur, de la façon de jouer et de la taille des perles.
Les komboloï du monde islamique ont souvent trente-trois perles, plus une subdivision toutes les onze perles et aucun intervalle entre le " Papa " et les perles. Ceci pour sa structure. En ce qui concerne sa fonction, la différence est plus importante. Les komboloï islamiques répondent à un besoin cultuel , celui de compter les prières, tandis que le komboloï grec ne compte rien, ou, si tu veux, tout.
C'est-à-dire que le komboloï grec n'a rien à voir avec notre religion ?(komboschini) (1)
- Non, le komboloï est une chose, le komboschini en est une autre. Le komboschini compte les prières et comporte un nombre précis de nœuds (33,99, etc…). Certains ont soutenu que l'étymologie du mot " komboloï " est kombos (nœud) + " lego " (dire), qui signifierait : je dis une prière pour chaque nœud, d'où la parenté avec le komboschini. Mais le komboloï n'a ni nœuds, ni subdivisions. Une autre interprétation qui me semble plus correcte serait : le mot " kombos " signifie en grec ancien " frappe " et " loï " signifie " collection, série de choses semblables " .
Par exemple " archontoloï "(2) ou " miroloï " (3) qui signifierait alors une série de coupes
qui provient de l'écoulement des perles entre les doigts.
Et on arrive au second sens stimulé après l'ouïe, tout aussi important dans le choix d'un komboloï, c'est le toucher ! Certes, nous ne devons pas oublier le troisième sens : la vue, parce que c'est pour sa satisfaction que l'on fabrique des komboloï avec des pierres précieuses et notamment de l'ambre.
La recherche étymologique sur le komboloï a certainement beaucoup à offrir encore, mais cela ne concerne pas l'homme qui joue avec un komboloï, et surtout l'homme du peuple qui se le fabrique lui-même avec n'importe quel matériau.
(1) Le komboschini est un chapelet fait de nœuds et non de perles.
(2) Lignée des familles nobles, des familles de haute condition.
(3) Mirologue, lamentation, série de chants mortuaires sur le même ton et rythme qui relatent la vie du regretté
Cependant, l'ambre est le matériau qui tient la première place.
Je ne le dirais pas ainsi. L'ambre est entouré d'une auréole et d'une légende. Il est indiscutable qu'un komboloï en ambre est impressionnant et a peut être un meilleur son, comme une mélodie raffinée et un toucher fantastique, telle une caresse. Je dirais que l'ambre est la noblesse du komboloï, mais il ne tient pas la première place, non pas à cause du prix - il y a des alliages plus coûteux que l'ambre - mais parce que, de peur de le perdre, le joueur ne l'amène pas avec lui. L'ambre, en raison de sa fragilité, ne se prête pas au jeu fort et brutal des " magas ". De plus, certaines variétés en sont rares ; on vient de le dire : il en est la noblesse ! C'est pourquoi la première place est tenue par les komboloï bon marché ou par des alliages d'ambre. Il existe même une certaine confusion autour des alliages, mais avec un peu d'expérience on peut trouver un bon alliage, d'ambre j'entends, non de polyester.
Comment peut-on les distinguer ?
Il existe plusieurs façons. J'en citerai deux :
a- la combustion
b- l'odeur qui fait appel au quatrième sens stimulé par les komboloï.
Si on le brûle, l'ambre dégage une odeur caractéristique et ses déchets sont infimes, alors que le polyester a sa propre odeur que tout le monde connaît. Or il faut préciser qu'on peut fabriquer de merveilleuses perles et de superbes komboloï à partir de matières synthétiques telles que le polyester. Mais il faut savoir ce que l'on achète.
Tu m'as montré quelques komboloï de table. Peut-on les classer par catégories ?
Simplement on peut dire qu'ils se divisent en komboloï de table et komboloï portables.
Ces dernières années une autre catégorie est apparue, pas aussi nettement délimitée que les
autres, ce sont les komboloï féminins dont les perles sont ordinairement de plus petite taille mais de meilleure qualité. Il y a aussi des komboloï touristiques, souvent importés, que, moi, je ne considère pas comme des komboloï. Quelques komboloï de table sont très beaux, impressionnants avec des grosses perles souvent plus nombreuses. Leur usage est destiné plus à la décoration qu'au jeu. Mais si les perles ne dansent pas entre les doigts du joueur, sont-ce vraiment des komboloï?
Quelle difficulté représente la composition du komboloï ? On ne t'a jamais aidé ?
C'est une très belle expression…Anna ! C'est ça… une composition ! Certes, la fabrication d'un komboloï est une composition au sens propre, comme en musique. Au début, je pensais que c'était facile, mais quand j'ai vu combien de temps il me fallait pour chaque komboloï, alors je me suis rendu compte que ce n'était pas tellement simple.
Tu sais combien de komboloï j'ai dénoués et renoués ? Ici il faut mentionner un nom qui a joué un rôle important dans l'intérêt que je porte au komboloï,c'est M. Stergios Xidas de Thessalonique, professeur géologue-gemmologue qui m'a fait comprendre qu'une perle d'ambre par exemple, n'est pas quelque chose de mort, indépendamment de son âge (en ce qui concerne l'ambre le plus récent date de 25 millions d'années) . Il contient une énergie que l'on doit découvrir lors de sa " composition ". J'ai été surpris par la connaissance et l'amour de M. Xidas pour l'ambre. Certes, c'est son travail, mais tu sais ce que c'est qu'être passionné par son travail ? Et ce qui est encore plus important c'est de pouvoir transmettre généreusement cette passion aux autres.
Que signifie pour son créateur, -pour toi-, l'accomplissement de la " composition " d'un komboloï ? tu es tenté de jouer avec, de le garder pour toi même ?
D'habitude, je joue avec presque tous ceux qui sont terminés. Il est des komboloï avec lesquels j'évite de jouer, si je vois que leurs perles sont amicales et que je les sens bien dans ma main. Les vendre me fait de la peine. Il en est de même avec un komboloï aux perles rares ; on est partagé, on ne sait que faire !
Fabrique-t-on de bons komboloï aujourd'hui ? A quoi l'acheteur doit-il faire attention ? Est ce que les gens s'intéressent à posséder des komboloï ?
Oui, aujourd'hui encore on fabrique de bons komboloï. On en fabrique beaucoup et ceci a un côté positif et un côté négatif en même temps. Ce qui fait plaisir est l'intérêt des jeunes. Tu te rends compte comme il est important que le komboloï passe aux mains des jeunes ! Il arrive que les étrangers me posent la question : seuls les retraités jouent-ils avec le komboloï ? Le komboloï n'est pas destiné qu'aux oisifs : il l'est à tous. De plus en plus d'étrangers cherchent des komboloï de qualité, c'est dire qu'ils savent ce qu'ils veulent. Et plus les acheteurs sont connaisseurs et exigeants, plus les vendeurs doivent être responsables. L'acheteur d'un komboloï doit tout d'abord savoir ce qu'il veut et ceci est en rapport avec sa façon de jouer. Il ne doit pas demander des choses incompatibles. On ne peut pas demander de l'ambre assorti à une chaîne ! Il est idiot de vouloir acheter quelque chose de valeur et en même temps de la blesser !
Outre cela, tout dépend de la confiance que l'acheteur a à l'égard du vendeur. Or, il serait bon de fournir une garantie pour les komboloï de valeur, en tout cas une preuve de leur valeur.
Quant à sa constitution le komboloï doit réunir les qualités du komboloï grec que l'on a mentionnées.
Le komboloï est-il un objet qui peut être entretenu ?
Il ne suffit pas seulement d'acheter un komboloï, mais il faut aussi l'entretenir. Particulièrement l'ambre ne doit pas être exposé au soleil. D'autres pierres semi-précieuses subissent aussi des modifications dans certaines conditions (sueur, soleil, etc…). Il suffit de le laver avec du savon et une fois par mois l'enduire d'huile de camomille. Il faut également changer le fil quand c'est nécessaire, de façon à ce que les perles glissent facilement. Et le plus important il ne faut pas le prêter, car on le perdra. Le komboloï est une affaire personnelle, il ne se prête pas.
 

 

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L'icone enchainé.


Il est au monastère de Kardiotissis
Une icône enchaînée de la Vierge Marie.
A Constantinople, par un sinistre soir gris
Elle fut emportée, proie d'une main impie.
Mais peu de temps après, attachée au rocher
Qui se dresse près de la porte du monastère,
On la retrouva. Les Crétois enchantés
Reconnurent alors sa forme douce et fière.

Une seconde fois le vol fut répété.
Par les Turcs l'icône fut encore emportée,
En grand mystère et bien contre son gré
Entraînée vivement par vents de mer Egée.
Mais l'icône revint à Kardiotissis,
S'enchaîna au rocher près de la porte basse.
Maintenant, à Kéra, plus célèbre qu'Isis,
Pour toujours, au sanctuaire, elle a repris sa place.

Simone ARNOUX ORPHANIDE

 

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Mots croisés

De célèbres crétois
1
Suspendue à un fil
2
Baptisé " le crétois " par P. Faure

3

Eperdument éprise d'un monstre
4
Mère de Minos
5
Politicien crétois
6
On s'y perd !
7
Juge aux enfers
8
Chanteur, fils de crétois
a
Peintre de Crète
b
Écrivain crétois
c
Un des premiers crétois
d
Écrivain crétois
e
Héroïne de Racine
f
Fils de dieu
g
Tenue d'Odysseus chez les Phéaciens
h
Poète crétois
i
Juge aux enfers
j
Auteur du syllogisme :" tous les crétois sont menteurs "…
   

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