Le Casino que cambriolent les cinq apprentis gangsters a déjà été cambriolé par Bernard Giraudeau et Gérard Lanvin dans le film "Les Spécialistes" de Patrice Leconte, en 1984. Dans ce film, les héros mettaient au point une stratégie infernale afin de passer au travers du système de sécurité et dérobaient quatre milliards. Par ailleurs, ce casino n'en est pas un, puisqu'il s'agit du bâtiment du Palais de l'Europe à Menton (06). Pas de bol, deux fois cambriolé !

Lors de la scène de poursuite où les personnages courent après le personnage de Sébastien, celui-ci doit passer à côté d'une chèvre et lui dire "Surtout, tu ne m'as pas vu !". Le jour du tournage de cette scène, les chèvres étaient bien là mais, sans doute un caprice de futures stars, elles ne voulaient se laisser approcher : parties au bord d'une falaise encaissée, l'équipe de tournage convenu de revenir le lendemain pour tourner le plan. Le lendemain, l'équipe commença à être handicapée par le même problème, mais l'acteur, Sébastien Wagner, eut la brillante idée d'amadouer sa "partenaire de scène" avec une feuille de salade. Le plan put ainsi être tourné et le tournage reprendre son cours… (Pour la petite histoire, si vous regardez bien ce plan, vous verrez que l'acteur, lorsqu'il déclame sa réplique, tiens la dite feuille de salade dans sa main !)

Le rôle d'une script sur le tournage d'un film est de veiller à noter tous les détails dans le champ et l'histoire afin d'éviter les erreurs, invraisemblances et faux raccords. La script de l'équipe, Claire Mahfouf, commis une erreur fatale (mais quand même comique). Elle oublia quelque chose dans le champ : … Elle-même !!! Elle fut alors immortalisée elle aussi et se donna même un rôle de figurante. Fort heureusement, cela ne se remarque absolument pas. Mais si vous avez le coup d'œil, sachez qu'elle se trouve assise dans un jardin, lorsque la voiture rouge démarre et part du Casino.

La scène de nuit du faux policier attendant au carrefour fut tournée en trois fois. Le deuxième soir, les derniers plans de la scène furent tournés avec quelques difficultés puisqu'ils furent tournés le 12 juillet, soir de la finale de la coupe du monde de football. Non seulement les rues étaient bondées de monde, mais le bruit des pétards et des cris dans les rues étaient sans doute le plus dérangeant pour le bon déroulement du tournage. On du attendre la fin de la mi-temps avant de reprendre le tournage de la scène. Quelques bruits extérieurs subsistèrent tout de même et durent être "gommés" au montage. En effet, des cris tels que "Brésil, je te pisse à la ra…" auraient été mal venus !

La scène du policier fut également très comique puisque, tournée en pleine rue, beaucoup de personnes passaient en croyant qu'il s'agissait d'un véritable agent de la sécurité. Il était d'ailleurs très amusant de voir que tous les véhicules étaient ce soir là très respectueux du code de la route et notamment du stop sur lequel s'était posté le comédien Sébastien Wagner. Celui-ci joua même de l'occasion de faire ralentir quelques véhicules pour profiter de son pouvoir factice.

Quelques mois avant le tournage de "Cul-de-$ac" étaient tournées au même endroit plusieurs scènes du film "Ronin" de John Frankenheimer (1999) avec Robert De Niro et Jean Reno. De superbes poursuites en voiture eurent lieux sur la route de Peille, là où eurent lieux les poursuites en voiture dans Cul-de-$ac ! Et ce n'était pas prémédité !

La personne s'occupant de la lumière fut affublée d'un surnom par toute l'équipe de tournage. Quand on appelait celle-ci et qu'on réclamait la lumière, toute l'équipe criait en cœur "Lumière !!!" et par extension, en référence à un personnage du film "Le cinquième élément" de Luc Besson, le surnom devint "Aziz" et toute l'équipe criait à chaque fois: "Aziz, lumière !!!".

Lors d'une scène, le personnage de Florestan doit revenir de sa voiture, une bouteille de champagne à la main, les personnages ayant envisagé de célébrer leur victoire. Le bouchon de la bouteille doit exploser lorsque Florestan se retrouve nez à nez avec Vanessa qui lui pointe une arme dessus. Lors du tournage, du cidre remplaçait le champagne (film à petit budget oblige), et l'acteur eut énormément de mal à arriver au résultat escompté, le but étant de faire partir le bouchon au moment voulu, sans que l'on voit que c'est l'acteur lui-même qui le déclenchait avec son pouce. Par ailleurs, le cidre ne voulu pas se sauver ! Toute l'équipe s'affaira à secouer la bouteille (ce qui fut d'ailleurs très comique) pendant au moins 10 minutes. On dévissait de plus en plus le bouchon de la bouteille, mais rien à faire. On laissait tourner par prudence la caméra, si des fois le bouchon partait sans crier garde. Après un nombre d'essais inqualifiable, le bouchon partit enfin et le plan put être tourné. L'équipe toute entière s'abreuva de se liquide qui lui avait donné tant de mal, et le tournage put reprendre son cours. Et tout ça pour un plan qui dure 2 secondes dans le film !

Lors du tournage, chaque acteur avait comme accessoire quasi permanent un revolver (factice), qui leur avait été confié au début du film. Mais le tournage fut à deux ou trois reprises ralenti par la perte momentanée d'un des revolvers d'un comédien. Toute l'équipe se mettait alors à "la recherche du flingue perdu" et les commentaires étaient souvent comiques (d'un point de vue extérieur, bien sûr…), mais qui mettait une ambiance passable sur le plateau de tournage:

Durant le tournage, on assista à un certain nombre d'imprévus étant donné que la plupart du film fut tourné en extérieur. Il arriva souvent, bien que ce fut un tournage de nuit, que des plans soient endommagés par la présence sonore d'un scooter:

Le tournage fut physiquement difficile pour les comédiens, car le film fut tourné en plein mois de juillet sur la Côte d'Azur et ceux-ci durent par conséquent rester au soleil toute la journée. Par ailleurs leur costume étaient souvent composés de chemise, de veste… et ils durent mettre les mêmes vêtements durant tout le tournage (en les lavant de temps en temps, bien sûr). De plus, ils devaient éviter de prendre des coups de soleil pour éviter les faux raccords et devaient s'enduire de crème solaire tous les jours. Toutes ces contraintes eurent comme résultat ce que Florestan Bellinzona nomma "La décomposition de l'acteur".

En visionnant le "Making Of" (pardon à monsieur Toubon), je me suis rendu compte que les comédiens s'illustrèrent vocalement durant le tournage, et ceci à plusieurs reprises:

La scène de la falaise où le personnage de Serge est suspendu au-dessus du vide a bien entendu été tournée avec l'aide de cascadeurs et doublure (Laurent et Jonathan). Ecoutons la relation qu'eurent Serge et sa doublure durant le tournage: